lundi 28 juillet 2008

Le plus simple appareil

Mais non, toujours pas... rien à voir !

J'avais dit que je retenterai l'expérience plus tard, avec un autre fruit défendu.
C'est chose faite.

Le fruit : un melon.
L'expérience : un sorbet maison sans sorbetière.
Bilan : une réussite.

Le dimanche, c'est sorbet, c'est décidé !



Sorbet au melon

- 1 melon
- 1 blanc d'œuf
- 1 jus de citron
- 5-6 cuillères à soupe de sucre (tout dépend du taux de sucre du melon, et du goût de chacunE)


1) Vider le melon (carrément plus simple qu'avec une pastèque).

2) Le mixer avec le jus de citron, le sucre et le blanc d'œuf jusqu'à l'obtention d'une purée homogène (cette fois, j'ai tout fait au mixer à main).

3) Mettre au congélo pendant quelque temps (environ 12h, pour que la glace prenne bien).

4) Une fois que c'est bien congelé, mixer de nouveau (il faut attendre un peu que ça fonde, sinon, c'est trop dur) jusqu'à l'obtention d'une consistance "liée", comme de la crème (sauf qu'il n'y en a pas, hein !).

5) Remettre au frais pendant au moins 30 min.







Avant re-mixage (on dirait un gros glaçon)...












Après re-mixage (admirez la texture) !








Nous avons dégusté ce petit sorbet bien sympathique, avec un petit déglaçage maison... une tuerie !




Oui... bon... tu vas te dire que je n'ai que ça à faire que de tenter des expériences culinaires, souvent alcoolisées... c'est vrai, tu auras raison.

Ben oui... je suis en vacances depuis plus de 3 semaines.

Donc j'ai du temps... pour :
- faire le ménage,
- réaménager le salon pour mieux profiter de l'espace (ok...c'est la wii-board qui a accéléré la réflexion-déco-du-salon... mais l'écran est trop près du canapé, c'est un fait, avec ou sans wii-board),
- faire les lessives de retard (ça m'apprendra à vouloir trier un peu mon linge... résultat, il n'y a jamais de quoi remplir la machine),
- faire du vélo (enfin, ça, c'est prévu en fin de semaine... je vous en dirai plus après),
- accrocher les tableaux qui sont stockés depuis un an dans le dressing,
- tester sans retenue des recettes de cocktails,
- me droguer scotcher devant Need For Speed (Quoi ? Ça aussi, c'est pathétique ?),
- lire les bouquins en retard qui s'accumulent sur ma table de chevet (avec la poussière qui va avec... mais plus maintenant... ben oui, vu que j'ai fait le ménage... tu suis, ou bien ?),
- prendre des rendez-vous médicaux pour la reprise des essais bébé-belge à la rentrée (c'est pour ça que j'en profite maintenant, parce qu'après, c'est ceinture !),
- passer du temps avec mon frangin adoré (ou plutôt me faire mettre des pâtées sur NFS),
- exterminer les mites alimentaires qui squattent la cuisine depuis 1 semaine (oui... forcément, je pars 10 jours, et elle en profitent pour débarquer...) (mais elles n'ont pas eu le temps d'attaquer la bouffe... je les ai toutes eu avant, ainsi que leur future progéniture... il faut que je me procure de l'insecticide qui puisse s'accrocher sur les murs suffisamment haut pour ne pas que le chat le bouffe... si vous avez des tuyaux, je prends !),
- et puis surtout buller, entre balades au parc et siestes digestives...

J'aurais toutefois pu m'octroyer quelques jours sur l'île d'Oléron, chez mon père, avec sa Queupine et son bichon... mais non... j'ai prétexté le coût du trajet (130 € l'aller-retour, surout sur un week-end, c'est crédible comme excuse, non ?) plutôt que la non-envie.
Mouais... j'ai tout de même réussi à culpabiliser de ne pas y aller, tellement mon père a paru tout déçu... tu m'étonnes... mon frère lui a fait le même coup... sans parler de ma sœur, qui traverse, encore, une mauvaise passe. Mais je ne lâcherais pas... hors-de-question que je me "sacrifie" pour faire plaisir à notre père (il est même allé jusqu'à me proposer de me payer intégralement le billet, à condition que je reste au moins 5 jours... l'hallu... j'ai failli céder).
Ça m'énerve de réagir comme ça, ça m'énerve d'être comme une fille-à-papa qui ne supporte pas de ne pas faire plaisir à son papa-chéri, alors qu'il se fout de ce que je vis le reste du temps, alors que...

Bref, ça passera... parce que sinon, ça va. Ça va bien même !


Donc dimanche prochain, je tente le sorbet aux fruits rouges ! ou pas... ou plus tôt... on verra !

vendredi 25 juillet 2008

La malédiction du Mojito

Vous avez bien lu...
C'est bien de cette malédiction dont je vais vous parler.

Car depuis le 14 juillet, mon frère, sa copine et moi-même n'avions de pensées que pour lui.
Mais rien n'y a fait, chaque tentative fut un échec cuisant.

Le premier fut le résultat d'une soirée Mexicaine... Bujitos et Desperados étaient de la partie. Pour nous mettre en appétit, nous avions décidé de préparer du Mojito pour l'apéro.
Seulement voilà... quand on vit connecté en permanence, lorsque l'accès à internet n'est plus, on se retrouve dans l'embarras.
J'ai bien tenté l'appel à un ami MaB :
- Coucou MaB, ça va ? T'aurais pas la recette du Mojito sous la main ? Nan, parce qu'avec mon frère, on voudr...
- Je peux te rappeler ? Je suis en rendez-vous...
- ...
Sauf que j'étais en pleine supérette, avec un caddie plein...


Copyright © F'Murrr

Qu'à cela ne tienne, on retentera l'expérience un autre jour !

Ce que nous avons fait.

La recette en poche, les ingrédients furent réunis :
- du rhum (5cl)
- du citron vert (1/2 jus)
- du sucre de canne (1 cuillère à soupe... et plus si affinités)
- de l'eau gazeuse (1/2 verre)
- des glaçons (à discrétion)

Sans compter les feuilles de menthe (5-7 feuilles légèrement concassées) fraîche du jardin...
Sauf que le massif de menthe repéré par mon frère était en fait de la menthe citronnée... trop tard pour aller en trouver au village, pas une épicerie ouverte 20h/24 à la ronde... encore râté.
Mais, de nature optimiste, on se dit que la prochaine tentative sera la bonne.
Tant pis pour l'apéro au coucher du soleil dans le jardin familial.

Et ce dernier essai, nous l'avons tenté en début de semaine.
De retour en Ile-de-France, mon frère propose une bouffe, avec sa copine et MaB, dans l'appart de ma mère (qu'il habite aussi par la même occasion... mais ma mère étant en vacances, quelque part sur un vieux gréement autour de Brest, il nous ouvrait grand ses bras du confort du salon de jardin en tek sur le balcon spacieux au calme d'une résidence cossue).
Sa copine, appelons-la SaM, avait fait un taboulé arménien (recette issue de la tradition orale familiale).
Mon frère s'occupait de la côte de boeuf sur le barbecue électrique.
MaB et moi, de la pâte à crèpes et du Mojito.
Tout était là... c'était sans compter cette malédiction... de nouveau, elle agissait contre notre volonté... l'eau gazeuse achetée la veille par MaB est aromatisée au citron vert...

Gasp !

Mon frère, ce héros, et ma mère, cette bobo... ils ont su nous redonner espoir.
Car ma chère mère a eu un jour la bonne idée de s'offrir un appareil à boisson gazeuse...
Car mon cher frère y a pensé...
Une bouteille d'eau fraîche dans la machine, un coup de gaz, et hop, de l'eau gazeuse prête à l'emploi (ça marche aussi avec du sirop de cola ou d'orange, mais ça n'est pas hyper probant) !

C'est enfin que nous pouvions déguster ce breuvage tant attendu ! Et du coup, rompre cet engrenage maléfique...

Un petit Mojito ?






Mojito

1) Ecraser les feuilles de menthe et la cuillère à soupe de sucre de canne au fond du verre.

2) Ajouter le jus de citron vert (dans un verre à whisky, environ 1/2 cm), et faire fondre le sucre avant d'ajouter le rhum.

3) Verser le rhum (environ 2 fois la quantité de citron... après, ça dépend des goûts...)

4) Ajouter les glaçons (ou non, c'est selon) et l'eau gazeuse (moi, je mets du Perrier, à peu près la même quantité que le citron+le rhum)

jeudi 24 juillet 2008

Wii-xation

Après plusieurs mois de sous-consommation (pas forcément volontaire), nous avons enfin pu nous offrir une petite distraction sans avoir à nous imposer un régime mono-alimentaire à base de pâtes...
Depuis le temps qu'on lorgnait dessus, je me suis décidée à aller chercher l'objet de notre convoitise : le jeu wii-fit et sa wii-balance-board !




Oui... je sais... infantilité, société de loisirs... nous avons cédé aux sirènes de l'impérialisme japonais... peu importe.
Toute la journée de mercredi, jour de repos de MaB, nous avons étrenné la balance. Enfin, toute la journée... après la grasse matinée et la dernière étape de montagne du Tour de France (oui... j'aime bien regarder certaines étapes, dans des coins que je connais bien... et les 21 virages de l'Alpe-d'Huez, ben j'les connais bien, alors...).

On a essayé la plupart des activités...
Les jeux d'équilibre sont à éviter avec un coup dans le nez, mais il y a moyen de gérer avec un peu d'entraînement...
L'aérobic, avec le hoola-hoop ou le step, sont assez rigolos, sans être "trop" physiques...
Le yoga peut être sympa lorsque les postures seront un peu mieux maîtrisées !
En revanche, les exercices de gym, c'est vraiment l'horreur... au début, ça m'a semblé plutôt facile... des séries de dix abdos ou de flexions des genoux... mais lorsque se sont présentées les pompes, en alternance avec des équilibres latéraux, j'ai fléchi.
Ça, c'était pour les entraînements.
Oui, parce qu'en plus, il nous est possible de nous fixer des objectifs pour atteindre un Indice de Masse Corporelle idéal par rapport notre âge et notre poids, et de passer un test physique par jour. Même qu'on dispose d'un coach personnel qui commente nos prestations... mouais. De pro du canapé, on peut être aussi sportif du dimanche, parfois même expert !

Il aurait mieux fait de s'abstenir lorsqu'il a demandé à MaB, après son premier test de la journée :
- Pratiquez-vous une autre activité physique que Wii-fit ?
- ... J't'emmerde...
- ...
La crampe... heureusement que la console ne répond pas (MaB a été un peu vexée sur le coup, mais ça nous a bien fait rigoler !).
Elle ne répond pas, mais le coach sportif virtuel te parle, t'encourage, te conseille...
- Allez, comptez à voix haute...
- Bravo, c'est bien !
- Vous avez abandonné... courage, essayez de reprendre...
- Super, encore un effort !
... le tout avec une voix extrêmement sensuelle (il y a possibilité de choisir entre un coach homme, du genre Ken, et un coach femme, du genre... du genre). Ça peut déstabiliser la première fois, mais ça passe ! Quand tu galères un peu, tu peux même avoir envie de l'insulter... si.

Toujours est-il qu'aujourd'hui, j'ai quelques courbatures...
Ça promet !

lundi 21 juillet 2008

Il était une fois dans l'Ouest...

Je vous aurais bien envoyé une carte postale de mes vacances, mais la technologie de pointe n'est pas encore arrivée à proximité (bon, en fait si, l'ADSL est enfin là, mais juste, j'avais pas d'ordi à poser sur mes genoux pendant mes longues soirées à me morfondre sans ma femme). Voici quelques bribes de souvenirs.


Episode 1 : un week-end sportif

Après une semaine chargée en émotions, me voilà enfin partie vers l'Ouest, retrouver un petit coin de quiétude et de paradis. Je tiens d'ailleurs à remercier le film Bienvenue chez les ch'tis, car tous les touristes semblent avoir choisi les côtes de la Mer du Nord plutôt que de la Manche, à part quelques bataves, en short-chaussettes-birkenstock lorsqu'ils font du vélo, en monokini poilu lorsqu'ils bronzent sans soleil...



Dix jours de vacances qui débutent par un week-end dédié au sand-ball.
En théorie, le sand-ball, c'est une version sableuse et spectaculaire du hand-ball : pas de contact physique avec l'adversaire en défense, l'heure est à la franche rigolade et à la créativité dans le jeu.



La plage, notre terrain de jeu...













... pour plus de 140 équipes, de garçons, mais aussi de filles, en short !








En pratique, c'est un peu de sport (oui, en fait, c'est le principe...), mais surtout un degré d'alcoolémie constant à maintenir tout au long du week-end. Dure tâche de trouver le juste équilibre entre pompette et bourrée... question de sécurité, vu qu'on est sensé courir et sauter pendant 14 min par match. Ça n'a pas l'air comme ça, mais essayez de faire des aller-retour à fond dans du sable pendant un quart d'heure... ça use le cardio ! Sans compter les sauts spectaculaires et les pirouettes en tout genre...


Admirez la magnifique détente des Roses...














... sélection France Junior masculine...












... contre les Sand-Weed, équipe déjantée, mais qui n'a rien pu faire !











Certaines équipes regorgent d'imagination pour leurs déguisements !












Au sand-ball, on fait aussi dans le lancer de nain...










... ou de Marsupilami !

















Le remède café-bière est assez efficace pour un bon réveil musculaire, nous nous en sommes rendues compte trop tard... à défaut de faire de vélo, c'est notre pot belge à nous !

Mes coéquipières devaient camper dans le jardin, mais l'humidité ambiante (du genre brume humide...) et le nombre réduit de courageuses (prévues à 9, 6 joueuses et 3 groupies, elles ont débarqué à 4, sans les groupies) tout le monde a dormi à l'intérieur.
Bon.
Y'a pas à dire, dormir dans du "dur" pendant un tournoi, c'est réparateur.
Après 10 ans de camping, d'abord celui de l'organisation, au cœur des autres concurrents, bourrés, bruyants et insomniaques, puis dans des campings alentours, plus calme, avec de l'eau chaude dans une douche à peu près propre, j'ai pu dormir dans un lit, et au chaud (oui... parce que du temps de ma grand-mère, la maison familiale était une sorte de sanctuaire que personne ne devait ni pénétrer ni trop occuper... donc le squat à 12 dans le salon en se baffrant de carbo, on oublie).
Et un frigo, c'est plus efficace qu'une glacière pour refroidir les hectolitres de bière que nous avons ingéré pendant 3 jours (pour les connaisseurs, c'était du genre l'Ane-Ô à la plage...).

A ce rythme-là, autant vous dire que nous avons quasi tout gagné... quasi, je te dis... sauf :
- le 1er match du samedi matin... nous n'étions pas bien réveillées, ni bien échauffées... il a fallu caler nos tactiques, apprendre à découvrir nos jeux respectifs...

- le dernier match du samedi (après une série de 3 matchs gagnés)... nous avons attendu jusqu'à 8h du soir pour le jouer... l'enjeu est de taille : c'est un match de repêchage pour la qualification au tournoi élite du lendemain... mais la motivation et la lucidité n'étaient plus de la partie... nous ne pensions qu'à nous doucher pour aller se remplir la panse dans une ferme-auberge de la région... défaite de 2 points... nous nous sommes noyées dans le chouchen pour oublier.

- le 1er match du dimanche matin... ayant échoué la veille, nous participons au tournoi consolante, qui contrairement au tournoi élite, se déroule le matin... nous sommes tombées sur une équipe de garçons, certes jeunes et pas réveillés, mais beaucoup plus athlétiques que nous, et surtout, nous n'avions pas encore commencé la bière : les matchs suivant furent tous gagnés !

Nous avons loupé les challenges plus ou moins de buts marqués... mais ce sont des potes qui ont eu le trophée du moins de buts marqués sur l'ensemble de la compétition...

Ouais, c'est ça la sand !



Episode 2 : une semaine de folie

C'est pas le tout de se dépenser pendant tout un week-end... après, il faut récupérer !
Toute une semaine dédiée au farniente, entrecoupée par :
- un feu d'artifice, avec retraite au flambeau (il n'aurait plus manqué que les badauds scandent le nom d'Imoteph, et on se serait cru dans un mauvais remake de la Momie à la plage !) et bal populaire ensuite (animé par LE Johnny Hallybreizh local).

- une égalisation des haies à la cisaille, manuelle, la cisaille... plus physique, mais carrément moins bruyant.

- une tonte de la pelouse luxuriante du jardin familial, ou comment plusieurs centaines de m² d'herbe coupée peuvent déclencher une crise d'asthme...



Avant...













... après !











Ce sont aux bons outils...



















...que l'on reconnait un bon ouvrier !

















- de bains de mer en fin d'après-midi, lorsque l'eau monte sur le sable tiède (oui, parce qu'il a fait très beau... si, si, c'est vrai !). MaB vous dirait qu'elle est gelée, que je suis une malaaaade, tout ça, mais 18°C, c'est pas si mal, et puis c'est tonifiant !



Plage quasi déserte à l'heure où les familles soupent...












... mais je ne suis pas la seule à en profiter !












- des apéros réparateurs au coucher du soleil !




Alors voilà... je me suis éclatée, je me suis détendue, j'ai relâché la pression. Ça fait du bien.
Même si MaB m'a manqué... le matin, le midi, le soir... pour faire des balades sur le sentier des douaniers lorsque le soleil décline, pour lui dessiner d'énormes cœurs dans le sable, pour profiter, ensemble, de tous ces instants...
Je suis rentrée dimanche midi, pour un super pique-nique avec les copines, il était temps !

Dans 3 semaines, on repart avec MaB pour 15 jours de farniente, ensemble !

On remet ça ?



dimanche 20 juillet 2008

Culture Pub

Ma femme rentre cet après-midi ! Oui, vous avez bien lu : cet après-midi. Je vous laisse imaginer dans quel état d'excitation je peux être...

J'en profite pour remercier toutes celles et ceux qui ont eu la gentillesse de m'adresser leurs encouragements et bons conseils. Cependant, vous comprendrez que j'ai fait le choix de ne pas suivre celui de l'Emmerdeuse, de peur de me métamorphoser en un vulgaire bibendum échoué en bord d'autoroute. Ce qui, vous en conviendrez, est assez approprié en ces périodes estivales de grandes transhumances, mais n'aurait peut être pas eu l'effet escompté auprès de ma douce. Certes, elle a un faible pour les petites grosses, mais est-il vraiment besoin d'en rajouter ?
Même au delà des gentillesses bloguesques, je remercie mon amie Gabrièle, qui, dès le début de la semaine, m'a adressé un sms de soutien extrêmement touchant, mais qui s'est empressée d'aller boire un pot avec des potes sans même m'en parler (bon, quand je lui ai fait remarquer que quand même c'était gonflé, elle ne savait plus où se foutre, jurant par monts et par vaux que seul l'aspect financier des choses l'y avait contraint puisqu'il s'agissait d'une soirée marathon : bar/resto/bar) et nos deux amies du Sud Est qui ont spontanément proposé de me rendre une petite visite pour me tenir compagnie et qui ont du annuler pour cause de maman à l'hôpital (ce n'est que partie remise, je rappelle que nous squattons une grosse semaine chez vous dans un mois...).

Bref, bien que tiraillée par le manque, gisant dans mon lit chaque soir, esseulée, j'ai survécu. Mais, autant vous le dire tout de suite, à moins de mettre les bouchées doubles pendant les deux semaines qui restent pour arranger la moyenne, on file tout droit ce mois-ci vers une grande écoute de Radio Classique et ça, ça me plait très moyennement !

Je m'égare, car, vous l'aurez compris, en lisant le titre, ce n'est pas de cela dont je voulais vous entretenir aujourd'hui. Le sujet du jour est : la publicité. Particulièrement celle qui fleurit l'espace télévisuel.

Depuis que l'enseigne immobilière pour laquelle je travaille a eu la bonne idée de se mettre en scène dans des publicités aux scénarios désolants, il ne se passe pas un jour sans que quelqu'un mette ses bras en forme de parapluie au dessus de sa tête (oui, parce qu'il faut bien le reconnaitre, le geste ridicule qu'ils reproduisent ressemble bien plus à un parapluie qu'au toit d'une maison...) et me gratifie d'un sourire niais. C'était très drôle au début, ça devient un tantinet répétitif et lourd.

J'imagine le pauvre agent d'accueil d'une compagnie d'assurance en train de se prendre un "merci" très agressif en pleine face par un client désabusé.

- Pardon ?
- Ben oui, vous me souhaitez de bonnes vacances tous les soirs alors je vous dis merci. Sauf que moi, je ne pars pas en vacances connard, parce que je suis au RMI et que vos assurances de merde me coutent la peau du cul !
- ...

C'est pas de sa faute au pauvre salarié si son abruti de patron n'a pas trouvé mieux que de passer ce spot débile, parce que lui, il est smicard et il plantera sa tente une semaine au mois d'août, en Normandie ou en Bretagne, sans doute, parce que c'est pas trop loin et pas trop cher et tant pis si il pleut.

J'imagine aussi cette pauvre employée de banque qui doit supporter au quotidien des clients malveillants lui poussant la chansonnette...

- Monsieur, vous êtes continuellement à découvert...
- Il est libre Max, il est liiiiiibre Max, y en a même qui disent qu'ils l'ont vu voleeer...
- ...

Navrant.

Ou bien encore, ce pauvre gars qui bosse dur pour un salaire de misère dans une de ces entreprises qui ont ouvertement sponsorisé l'équipe de France lors de la dernière coupe d'Europe et qui se fait charrier tous les jours par ses potes.

- Han, vraiment vous avez bien fait, une bien belle équipe, mouahahahahaha !!
- ...

Certains vont même jusqu'à inscrire lisiblement sous les images que le personnel de l'entreprise a tourné lui même son spot publicitaire. Mais à défaut de défendre les couleurs de ce constructeur automobile, la mascarade ressemble à une pub pour du gel coiffant, une marque de prêt-à-porter très tendance ou de la crème de jour...

J'envie celles et ceux qui ont eu la bonne idée de s'orienter vers des professions à but non "lucratif" et qui du coup, n'ont pas à supporter ces quolibets.

Quelques parodies du spot publicitaire du réseau immobilier pour lequel je travaille ont même été plébiscitées par le groupe lui même et hop, un petit concours interne... (quelques unes sont malgré tout assez marrantes).

Mention spéciale à Goury, jeune négociateur plein de talent, qui a eu la grande idée d'abandonner le parapluie...

samedi 12 juillet 2008

Les vases communicants

Ma femme est partie en Bretagne, seule. Je suis privée de doudou et de câlins pendant dix jours. C'est long dix jours. J'ai finalement pas tant l'habitude que ça. Ce n'est pourtant pas la première fois qu'elle part seule, mais à chaque fois, ça me parait si long. Je ne sais pas comment nous en sommes arrivées là, mais je crois que je souffre d'une légère dépendance. Du coup, j'ai trouvé la maison bien vide hier soir. J'ai mis la télé pour faire du bruit, mais je ne l'ai regardé que d'un oeil. Le volume était trop bas pour que j'entende quoi que ce soit, mais assez pour produire un bruit de fond finalement rassurant. J'ai écrit. Inventer des histoires, ça occupe bien, heureusement que j'aime ça. De temps en temps, je levais le nez et je jetais un oeil à la télé, pour y voir des filles et des garçons déguisés en Rambo qui bouffaient du poisson cru. Je repartais aussi tôt dans mon histoire, retrouver mes personnages baignant dans le luxe et l'oisiveté. Le contraste m'a fait sourire.

Vivi arrive ce soir. Il vient quelque jours à la maison pour me tenir compagnie. Vivi, c'est un jeune homme tout gentil et tout mimi. C'est mon alter ego au masculin, en deux fois plus (ou en deux fois moins, ça dépend comment on se positionne et si on est adepte du verre à moitié vide ou à moitié plein).
Il est deux fois plus jeune que moi, deux fois moins con, il a les cheveux deux fois plus longs que les miens (mais ça, ce n'est pas vraiment une originalité, parce que s'il les avait eu deux fois plus courts, Vivi aurait été militaire, mais non, il ne l'est pas). Il a une finesse intellectuelle et un talent d'écriture dont je suis vraiment très jalouse.
S'il avait vécu il y a soixante cinq ans, on aurait pu croire que Saint Exupéry s'était inspiré de lui pour écrire le Petit Prince. Parce que c'est tout à fait son genre de t'engueuler si tu ne trouves pas si important que les roses aient des épines. Parce qu'il est capable de croire aux rêves.
Vivi, il aime les beaux garçons. Il peut rester des heures à contempler une photo d'Eric Maebius, les yeux enflammés par l'appétence.
Vivi, il trouve ma femme super belle et brillante et ça, ça fait de lui un être formidable.
Si j'ai un fils un jour, j'aimerais bien qu'il lui ressemble. Qu'il ait sa douceur, sa gentillesse, sa générosité, son esprit, qu'il soit passionné et amoureux de la vie. Bon, il n'est pas obligé d'avoir ses préférences sexuelles, si ça ne le tente pas, les garçons hétéro sont également capables d'avoir toutes ces qualités. L'élégance et la subtilité ne sont pas l'apanage des homos.

Alors, même si ma femme me manque et que je sais qu'elle va me manquer encore plus de jour en jour. Même si j'attends son retour avec une impatience à peine dissimulée. Je sais que je vais passer un bon moment avec le petit gars. Ca ne compense pas, mais ça a au moins le mérite de me persuader que le temps passera plus vite.

Je connais des couples qui entretiennent une relation à distance. Forcée, ou volontaire. Là, ce matin, j'arrive presque à ressentir leur manque de l'autre. Je les admire. Parce que, sincèrement, je crois que je ne saurais pas faire.

jeudi 10 juillet 2008

Pionne de vie... la suite !

Bon. Je te disais la semaine dernière que j'avais loupé mon concours. J'ai reçu les notes : j'ai pas tant foiré que ça les oraux, c'est moyen, ce sont surtout les écrits qui étaient trop justes. Du coup, je loupe la liste complémentaire de quelques points... mais je ne suis pas éliminée comme l'an dernier, il y a du progrès.

Déception. Certes. Mais fiesta quand même ! Ma vie ne tourne pas qu'autour du concours, même si je me suis sentie comme une merde.

Et puis lundi, en allant glandouiller assurer ma permanence administrative au collège, j'ai annoncé la nouvelle à ma CPE... petite moue angoissée sur son visage qui ne présageait rien de bon.
- Kanou, je peux vous voir dans mon bureau ?
- ...
- Vous comptez faire quoi l'an prochain ?
- Ben... euh... vous ne m'aviez pas proposé un service à temps complet ??
- Euh... en fait... c'est-à-dire que... hum... avec la principale, on en a discuté longtemps... alors je suis un peu embêtée... j'ai compris certaines choses depuis la réunion de l'équipe sur votre "désengagement" de janvier-février (ndlr : j'ai perdu mes 2 grands-mères à 1 mois d'intervalle en janvier et février)... mais on avait décidé de ne pas renouveler votre contrat depuis début juin...
- ...
- Mais c'est vrai que depuis les vacances de Pâques, je vous ai senti plus impliquée dans l'équipe... et puis on a pas eu le temps d'en re-discuter... blablabla.
- Mais pourquoi vous ne me l'avez pas dit plus tôt ? Pourquoi vous avez attendu le 8 juillet, alors que tous les collèges de France et de Navarre ferment dans 2 jours ?
- Ben la principale devait le faire, je lui ai dis de le faire, elle a préféré attendre... avec votre concours, tout ça...
- ...

Autant vous dire que sur le moment, je me suis pris un bon vieux coup de stress derrière les oreilles... qu'est-ce que je vais faire le 1er septembre ?
J'ai donc passé mon lundi et mon mardi (j'allais pas non plus faire de l'archivage alors que je ne vais plus bosser là !) à appeler tous les collèges et lycées de mon secteur pour savoir s'ils cherchaient des assistants d'éducation et/ou pédagogiques, j'ai envoyé des tas de CV et lettres de motivation...

Le lundi, j'étais en état de choc... donc la colère ne s'est pas exprimée.
Le soir, j'ai bien craqué (le loupage de concours, plus ça, c'était trop pour mes petits nerfs déjà bien fragilisés cette année...).
Je suis tombée sur une émission, Fuck la Night, sur C+... hasard ou pas, ça m'a détendue...
Fuck them all, all over this fucking world !!
C'était mon état d'esprit du moment !!

Et le mardi, j'ai dit ma façon de penser à mes cheffes, relativement calmement (je me suis étonnée de tant de diplomatie pour balancer des saloperies avec un vocabulaire soigneusement recherché, registre plutôt soutenu...).

D'abord ma CPE (que j'ai fait pleurer en lui disant que même si on l'avait obligée à faire le sale boulot, elle était du même bord que la principale puisqu'elle était au courant depuis début juin... on s'est expliquées après, elle m'a présenté ses excuses les plus plates, je les ai acceptées, histoire de passer un déjeuner sympa avec le reste de l'équipe vu qu'elle payait sa tournée de pizzas).

Puis ma Principale.
- Professionnellement, je ne remets pas en cause ce non-renouvellement... je savais en signant un contrat précaire d'un an à quoi je me risquais, je comprends qu'il soit plus facile de travailler avec des étudiants à mi-temps par rapport à l'absentéïsme... mais humainement, je suis profondément choquée par cette façon de faire. On ne peut pas tenir un discours "social" par rapport à la gestion des élèves et agir comme ça avec son personnel. En tant que chef d'entreprise, car un collège n'est ni plus ni moins qu'une entreprise, j'ai du mal à comprendre votre attitude.
- Oui... mais je ne voulais pas vous perturber pendant votre concours... vous stresser plus...
- Mais enfin... je n'ai pas besoin d'être infantilisée... ma mère me suffit !
- Oui, c'est vrai... j'ai tendance à materner... je suis une mère aussi !
- Mouais... je ne comprends pas bien non plus votre attitude affable des dernières semaines... vous n'aviez pas besoin de faire votre petit discours au repas de fin d'année, ni d'être à la limite de l'obséquiosité pendant la préparation des épreuves du brevet ou les journées banalisées... j'ai du mal à comprendre l'intérêt d'une telle hypocrisie. Et puis j'ai un loyer à payer, j'ai une vie de couple avec des projets, des traites à rembourser... la moindre des choses aurait été de m'avertir suffisamment tôt, pour que j'ai le temps de me retourner et de faire des démarches plus tranquillement... je suis obligée de reculer mes vacances (ndlr : de 24h , mais ça, je ne lui ai pas dit...). Je vais avoir 29 ans, et ça fait un petit bout de temps que je ne vis plus chez mes parents et qu'ils ne subviennent plus à mes besoins...
- Vraiment, je suis désolée... j'ai fait une erreur... ce que je peux vous proposer, c'est de vous garantir un mi-temps à la rentrée si vous ne trouvez rien d'ici là...
- Et bien je ne vous cache pas que ça ne m'enchante pas... je ne suis pas sûre d'avoir envie de travailler avec des responsables en qui je n'ai pas confiance, humainement parlant.

Plaf, dans ta gueule. Connasse. Vous remarquerez que je n'ai pas accepté ses excuses.
Elle peut même s'assoir dessus. Les représentants syndicaux sont sur le coup, pour lui mettre la pression... il va y avoir une audience entre la principale et eux... tous les profs ont été prévenus par mail de ce "coup de pute" (elles ont bien attendu que les profs ne viennent plus au collège pour le faire, vu que je suis bien appréciée dans la salle des profs, vu que je me suis engagée dans la vie de l'établissement en siégeant au CA... ça aurait fait désordre). Une grève se prépare peut-être pour le 2 septembre... mdr mdr. Ça va lui faire tout drôle.

Et puis j'ai décroché 3 entretiens à force de persévérance. Tous les trois dans des établissements près de chez moi.
Un au cœur d'une cité, avec section rugby... pas trop de garantie sur le contenu des postes d'assistantes... un peu loin de la station de bus (je suis très exigeante... mon CV me le permet).
Un autre en lycée pro, mais pas de poste d'assistant pédagogique... et puis pas assez d'heures de perm' à surveiller pour lire me bouquins (il faut bien rentabiliser son temps, hein !).
Et un à 15 min à pied de chez moi, porte à porte, classé ZEP (même pas peur), avec 4 classes de SEGPA (spécialités mécanique, pâtisserie, pressing... ça peut être très utile) dans lequel j'ai négocié... non pas le salaire, mais les postes. Je pourrais même y aller en vélo, vu que c'est plat... sinon, 2 stations de bus, dans le sens contraire des migrations pendulaires.
Je vais donc signer fin août mon contrat, avec un mi-temps d'assistante d'éducation et un mi-temps d'assistante pédagogique (j'ai même passé un test informatique, et je pense que je vais aider à la réalisation d'un site web pour le collège).
Royal.
Ils ont été impressionnés par le CV (d'où la négociation... avec le poids d'autres entretiens à venir...). L'équipe de direction a l'air sympa, cohérente et plutôt soudée. Je n'ai pas vu les autres pions encore.

Je vais laisser mariner un peu mes anciennes cheffes dans leur culpabilité... je les préviendrais demain... si j'y pense !

Voilà... semaine chargée... décisions prises, avenir tracé.
Je bosserai donc à plein-temps l'an prochain.
Je vais préparer le concours avec le CNED (dont la préparation est bien meilleure pour l'écrit que l'IUFM dans lequel j'étais... enfin je trouve), avec un module supplémentaire pour bachoter l'oral professionnel et éventuellement quelques cours d'anglais.
Je n'ai pas encore décidé dans quelle académie je le passerai, je vais m'inscrire dans les 2, et je choisirai au dernier moment... en fonction du nombre de postes à pourvoir.

Mais là, tout de suite, je vais prendre quelques jours de vacances... je vais partir loin... enfin pas trop... en Bretagne, dans ma famille... et surtout, ce week-end, c'est SAND BALL (c'est du hand-ball, mais sur du sable... on joue à 4 contre 4 sur un terrain sableux... le but ultime, c'est de mettre des buts en kung-fu, c'est-à-dire en recevant la balle les 2 pieds décollés du sol et en tirant avant de retomber... ouais, c'est physique, mais ça vaut 2 points )!!
Et ça, ça va être E-NOR-ME ! (je ne sais toujours pas si on va jouer déguisées, vu que notre équipe s'appelle les Sand-Ku-Kaï... les photos vont se vendre très très cher)
Une grosse semaine pour glandouiller, prendre des bains de mer tonifiants, faire la sieste à l'ombre du cerisier, boire des bières avec les potes, manger du cochon et du chou (on appelle ça communément de la potée) jusqu'à plus soif, faire un peu de débroussaillage-tondage de pelouse dans le jardin (histoire d'économiser un jardinier-paysagiste-de-mes-deux escroc), et peut-être aller faire un petit tour aux vieilles charrues parce que je le vaux bien (Ben Harper et Motorhead le jeudi, ZZ Top le vendredi... mais bon... BB Brunes, Christophe Maé ou Yaël Naïm, ça va pas le faire).

Bon... le seul petit énorme problème, c'est que MaB ne vient pas avec moi, vu qu'elle bosse.
Je vais reprendre des forces et me ressourcer seule.

Peut-être bien que j'arriverai à trouver quelques instants pour vous faire moult commentaires et compte-rendus de mes journées hautement actives... ou pas !

PS : je viens de faire le contrôle technique de ma voiture... après 6 mois à rouler sans, sans aucun contrôle de la marée-chaussée... hem... voilà où est passée ma part de chance ! A partir de maintenant, ça va changer !

vendredi 4 juillet 2008

Pionne de vie...

Bon... ben c'est fait... les résultats sont tombés toute à l'heure.
Et c'est ENCORE raté... même pas une petite place sur liste complémentaire. Ce qui veut dire que soit j'ai eu une note éliminatoire aux oraux (genre moins de 5/20), soit j'ai vraiment merdé quelque part. Le tout est de savoir où, et d'attendre le relevé de notes.
Donc arrêtez de croiser vos petits doigts boudinés, vous allez attraper des crampes.
Je vais cuver cuber cette putain d'année de préparation au concours.
La vrai question, c'est pas de le repasser... il n'y a pas de limite ni d'âge, ni de nombre passage.
C'est : comment je vais organiser mon année prochaine ?

Temps plein ou pas temps plein au collège ?
Formation aménagée ou CNED ?
Versailles ou Créteil ?
J'ai le week-end pour prendre une décision.

Mais putain de bordel de merde, ça fait trop chier. J'ai les boules grave, même si ça n'est pas si terrible que ça. Ça m'aurait fait du bien à la confiance... ça m'aurait fait croire que mes grands-mères avaient veillé sur moi de là-haut, qu'elles m'avaient transmis leur force pendant les épreuves... mais non. Du coup, je me dis que tout ça c'est vraiment des conneries (ou alors c'est qu'elles avaient d'autres trucs plus sympa à faire), que là, maintenant, je me sens comme une merde et que toute la pression accumulée depuis janvier retombe. Et puis surtout, mon orgueil démesuré en prend encore un sacré coup derrière les oreilles.
Pour l'instant, personne n'a encore appelé... de ma famille... et c'est tant mieux. J'ai pas envie de parler... même pas à MaB. Tout me gonfle, tout m'énerve... bref, je suis dépitée.
Mais ça ira mieux demain, ça ne va pas me gâcher mes vacances non plus... ça ne servirait à rien, à part me pourrir encore un peu plus la vie. Parce qu'à part ça, j'ai la pêche, je suis heureuse, tout va bien.
Donc je vais m'en remettre, je suis "juste" extrêmement déçue.
Un jour, je l'aurai ! Et à force de bosser dans l'Educ Nat', je vais finir par pouvoir le passer en interne !

jeudi 3 juillet 2008

C'est la quille !

Tout le monde en parle ici ou là, depuis quelque temps on se dit qu'elles vont arriver mais que ça va être dur, et puis, comme ça, sans qu'on ait le temps de dire ouf, elles sont enfin là : les vacances, bien méritées après cette année chargée en émotions, entre recherche de la vie et gestion du deuil.

Alors bon, je ne suis pas vraiment en vacances, vu que je suis de permanence administrative au collège jusqu'à la semaine prochaine. Mais j'ai passé mardi matin mes derniers oraux de concours, et je n'ai pas l'impression de m'être complètement vautrée : je suis tombée sur le thème de l'enseignement scientifique à l'école, avec un des deux textes de Gaston Bachelard... Si le peu de philo que j'ai fait en hypokhâgne il y a 10 ans m'a permis de faire des commentaires pas trop dégueux, je me suis surtout servi de ce que j'ai appris cette année pour les écrits de sciences. Bon, en même temps, je dois dire que j'ai carrément été soulagée en lisant le sujet... j'avais trop peur de tomber sur un thème trop galère-casse gueule (au sujet duquel je n'ai lu que le sommaire du bouquin qu'on m'a gentiment prêté il y a deux mois). J'ai surtout bossé la littérature jeunesse, lundi (juste les finitions, ça fait un mois que je prépare cet exposé... je suis une p'tite conne, mais pas inconsciente non plus !). J'étais carrément flippée, et je suis définitivement plus à l'aise lorsque je me détache du "par cœur".

Donc, ça, c'est fait : devoir accompli, re-belotte.
Maintenant, il faut attendre vendredi soir.

Mais c'est l'esprit léger (quoique un peu dans le pâté, étant données les quantités d'alcool ingérées lors de la fête du collège mardi soir... mais j'y reviendrai plus tard) que je suis allée travailler. D'autant plus léger que ces quatre derniers jours se font sans élèves... après les deux journées banalisées de la semaine dernière (puis le brevet), ce sont des journées pédagogiques cette semaine, avec des thèmes de travail autour du bilan pédagogique et disciplinaire de l'année, et de la préparation de la prochaine rentrée.
Ça, c'est en théorie.
En pratique, on bouffe, on boit du café, on bosse un peu, on prend l'apéro, on bouffe, on fait des tournois de foot ou de badminton le midi, on classe quelques dossiers, on boit du café, on fait une apparition éclair à la réunion (histoire de montrer à la direction qu'on s'implique malgré notre lourde charge de travail administrative), on s'éclipse sur la terrasse, on reboit du café, on bosse une heure à fond (oui, quand même... sinon, on va devoir tout faire en août, et je doute qu'on soit plus motivés...). C'est la bonne ambiance, on se marre, les profs, la principale, la CPE, les surveillants, les agents techniques... on se découvre sous d'autres jours lorsqu'on est détendus !
Et mardi soir, c'était donc NOTRE fête du collège, mais entre nous, entre adultes. Pas de stand à la con à tenir, pas de spectacle, pas de choré ni de chorale à subir... juste un peu de son, de la bonne bouffe, et à boire. Et puis des discours et des cadeaux, pour les mères pondeuses, les mutations, les départs en retraite... j'ai même eu le droit à mon petit cadeau, offert des mains de la CPE (elle est dèg' de voir partir un si bon élément... nan, c'est vrai... sans me jeter des fleurs, au taf, je suis réglo, les élèves obéissent au doigt et à l'oeil ne la ramènent pas trop) : un assortiment assez sympa de plats en verre, joliment emballé. C'est pas énorme, mais entre ça et une BD ou un bouquin de poche, il n'y a pas photo. J'aime les cadeaux utiles (non pas que les livres soient inutiles, mais j'en ai déjà plein, et j'ai un doute sur le choix littéraire de ma CPE à mon égard...).



J'ai presque versé ma petite larme, tellement j'ai été surprise (vu tous les coups pendables qu'elle nous a fait, à la vie scolaire)... en même temps, j'étais déjà un peu bourrée. Ça n'est qu'un peu plus tard que je me suis rendue compte que ça allait me manquer ce boulot... le contact avec les gamins, ces gamins. Je ne préfère pas trop y penser, parce que ça me sert la gorge.
Mais une autre vie m'attend (peut-être)(sûrement)(j'espère). Et il va falloir que je m'y habitue, à quitter mes élèves sans trop chouiner.
Je n'ai pas encore totalement décompressé, j'attends vendredi, vers 18h, pour tout lâcher. Même si j'ai déjà un peu lâché les chevaux en ce week-end de Marche des Fiertés... j'ai du mal à récupérer de la nuit quasi blanche d'ailleurs... mais je vous en reparlerai plus tard... peut-être !