dimanche 30 août 2009

A la recherche du NAC

Je ne vais pas te faire languir plus longtemps (quoique...).

Si on fait le bilan de ton imagination débordante, on peut dire que tu t'es pas mal laissé aller !

Je suis donc au regret de t'annoncer que nous n'avons pas adopté de poissons rouges... tu penses bien qu'avec un chat-filou, un aquarium aurait été du plus court effet !

Encore moins d'autres mammifères... cochons d'inde, gerbilles, lapins nains ou rats auraient fait de trop appétissants appâts !

Pas de phasmes ni de grillons non plus... cela dit, j'ai déjà eu à entretenir l'élevage de phasmes de ma mère pendant les vacances d'été. A la nuit tombante, j'allais chasser la feuille de ronce dans la forêt toutes les semaines. J'ai aussi connu les grillons, et je peux t'affirmer que ça fait du bruit une bande de grillons affamés !

Par déduction, il ne reste plus d'autres possibilités que les iguanes, les escargots ou les tortues.
Mais en ce dimanche de pré-rentrée, je suis d'humeur badine, et je vais te laisser enquêter encore un peu !

Des indices, chez vous.

Pour la petite histoire, tout a débuté un matin d'août pendant lequel nous nous sommes occupées de leur trouver un toit.



Puis, munies d'un équipement high-tech, il a fallu mettre en place leur habitat, au plus près de la réalité.




Et enfin, la touche finale, la décoration. J'ai laissé la Valérie-Damidot-du-terrarium qui sommeille en moi s'exprimer. Admire le professionnalisme ! Le bout de carton a été remplacé depuis par un morceau de séchoir à vaisselle en bois du plus bel effet.



Mais, et c'est la question que tout le monde se pose, qui a donc pris possession de ce terrarium hors du commun ?


Voila qui va agrémenter la fin de ton week-end !

lundi 24 août 2009

Chacun cherche son NAC

Il y en a qui, pour combler leur manque affectif, se laissent tenter par un chaton-mignon ou un chiot-pataud (sauf que bon, une fois que ça grandit, ça mange plus, c'est beaucoup moins mignon, et en plus ça fout des poils partout sur la banquette arrière de la voiture).

Lorsque je suis partie de chez mes parents, je leur ai laissé "mon" chat, qui ne s'en est pas plus mal porté du reste (il aurait été malheureux tout seul avec moi partie des semaines entières sur mon terrain de recherche).

Lorsque MaB et moi avons décidé d'habiter sous le même toit, j'ai pris le package, la femme et son énorme matou (j'te jure, il fait au moins 8kg !).

Ma sœur a bien essayé de nous refourguer des chatons consanguins, mais MaB et moi sommes restées fermes : notre chat (oui... son chat m'a complètement adoptée depuis une mauvaise otite, je lui ai mis des gouttes dans les oreilles pendant 3 semaines, ça crée des liens indéfectibles)(je le nourris tous les matins avant de partir au boulot... je pense que ça joue aussi) restera un chat unique (car contrairement aux enfants, il est beaucoup moins facilement transportable).

Et bien figure toi que ma femme a adopté (grâce à la propagande de ma mère, à l'insu de mon plein gré)(je ne la remercie pas, d'ailleurs) deux habitants de compagnie d'un genre nouveau, si l'on peut dire.
Pour fêter la rentrée (ou la fin de vacances, c'est selon si tu as passé 15 jours à camper sous la flotte ou si tu t'es fait la costa brava en hôtel 5 étoiles), je te mets un petit sondage !


Vas-y, spécule, ici, il n'y a pas de danger !

mardi 11 août 2009

Weeds m'a sauver...

Au bout de presque 5 ans de vie commune, MaB a enfin consenti à regarder l'intégrale de cette mirifique et alléchante série qu'est Weeds... humour, cynisme et dérision.

Si tu aimes ce genre de substances, ne sois pas en rupture de stock, ça risque de te rendre quelque peu agressif-ve.

Bon.

Sans te révéler l'intrigue, j'ai relevé une discussion (saison 4 épisode 3) entre un petit-fils et son grand-père à propos de sa propre mère (l'arrière-grand-mère du gamin, donc)(tu suis ?)(sinon, ça n'est pas trop grave, c'est pas ça l'important) sur le fait de lâcher prise.
Lâcher prise dans l'histoire, ça serait d'arrêter de reprocher tout un tas de trucs à sa mère, d'arrêter de répondre à toutes ses attentes, à tous ses caprices et de ne plus accepter de se faire bouffer par ses névroses.
Cette fameuse théorie a eu une résonance toute particulière en moi : lâcher prise dans ma vie, ça serait d'enfin couper le cordon avec ma mère.

Je viens de passer près de 15 jours consécutifs, 24h/24 ou presque, avec ma mère (et MaB...).
En deux : total insane, never again (ou alors pas plus de 5 jours, et encore).
Elle nous a tout fait :
- le "je veux être la maitresse de maison, c'est moi qui fait les courses" suivi du "qu'est-ce que vous buvez et vous mangez !"(alors que nous, on voulait juste qu'elle se mette un peu les pieds sous la table, vu que déjà, on squattait à l'œil la maison) ;
- le "j'essaye de foutre la merde dans ton couple pour pouvoir mieux le réconcilier" (celui-là, je l'avais grillé avant qu'on ne se prenne la tête avec MaB)(j'ai quand même fait semblant de l'engueuler, histoire que ma mère nous lâche un peu)(t'as vu comme je suis rusée ?) ;
- le "je passe derrière tout au cas où ça soit mal fait" (ça, encore, c'est pas le pire... je crois que toutes les mères font ça...)(non ?) ;
- le "je te fais du chantage affectif pour que tu discutes avec moi" (non, non... pas d'apparté, c'est trop pathétique) ;
- le "je te les brise menues le soir pour faire comme si de rien n'était le lendemain matin" (alors que toi, tu n'as pas dormi de la nuit, rongée par le remord d'avoir envoyé chier ta mère et de l'avoir fait pleurer)(très bruyamment, jusqu'à tard dans la nuit) ;
- le "je m'incruste dans ton groupe de copines trentenaires pour être LE centre d'intérêt" (le pire, c'est que les dites copines trouvent qu'elle est cool)(je fais bonne figure mais je déteste lorsqu'elle fait ça... j'ai toujours l'impression qu'elle va me piquer mes potes)(quand je te dis que je dois lâcher prise/couper le cordon)(au choix ?).
Je passerai sous silence les moments les plus chauds, question de dignité. Et puis on ne sait jamais que ma mère ait trouvé par inadvertance l'adresse du blog, elle pourrait se reconnaître (Maman, si tu lis ces lignes et que tu te reconnais, sache que ton attitude nous fait beaucoup souffrir).

Le meilleur là-dedans, c'est que nous avons quand même réussi à nous retrouver mon frère, ma sœur et moi, l'espace d'un week-end (enfin une soirée)(après avoir envoyé chier ma mère tous les trois l'un après l'autre).
Nous sommes arrivés à la même conclusion : ne surtout pas rester en couple plus de 3 jours de suite dans la même maison avec elle, au risque de subir ses crises de cyclothymie (ça ressemble plus à de la maniaco-dépression, mais elle refuse de se faire soigner... pas de soin, pas de diagnostic, pas de traitement. CQFD). Et surtout couper ce fucking cordon.

C'est là que ça se complique pour moi. Ma soeur et mon frère ont réussi à mettre une distance de fait : ma soeur habite à 400 km et mon frère, lorsqu'il n'est pas en tournée, n'est pas souvent à la maison (concert-copine-répèt'... trio gagnant).
Distance.
Moi, je suis l'aînée.
J'habite à moins de 20 km.
Et j'ai une putain de relation fusionnelle avec ma mère.
Lorsqu'il y a un truc qui ne va pas, qui appelle-t-elle ? Kanou, sa fille chérie, son éponge à angoisses. Vu que ma sœur ne lui répond jamais, et que mon frère n'a jamais de batterie chargée.
Toutes les raisons sont bonnes pour m'attendrir/me faire culpabiliser (ça dépend de mon état d'esprit... si je suis en forme ou non) : son cancer, son divorce, le mariage de mon père, sa relation avec sa propre mère, sa solitude...
Elle titille là où ça peut faire mal jusqu'à ce que je sorte de mes gonds, que je pète les plombs, pour ensuite me dire que je ne vais pas bien, que j'ai un problème avec tout ça, que je devrais en parler, etc.
Total insane, j'te dis.

D'où l'importante nécessité de lâcher prise au plus vite, surtout que dans un mois, j'ai 30 ans (t'as vu ? Elle est pas belle, ma crise de la trentaine ?).
Demain, je me lance dans la culture intérieure de mon jardin.
Ou alors, je consulte quelqu'un d'autre que mon acupuncteur.

samedi 8 août 2009

MaB chez les Bretons

Après une course contre la montre, matin de départ oblige, la voiture est enfin chargée et c'est avec quatre heures de retard que nous quittons enfin notre banlieue, ses barres d'immeubles, ses tours, sa mairie en briques rouges et sa nationale bruyante, pour 20 jours d'air pur, de verdure, de cidre et de vents marins. J'en vois qui bondissent sur leur siège (j'espère que vous avez retiré les roulettes, ou que si vous avez déjà atteint la cuisine, vous en profitez pour vous faire un café ou vous servir un rafraichissement...) en lisant cette première phrase. "Quoi ? QUAAAAATRE heures de retard ??? Mais comment est-ce possible ?". C'est assez simple en fait, il suffit de convier une star du rock (en l'occurrence, le petit frère de Kanou) l'avant-veille au soir, de l'inviter à dormir sur place et de jouer avec lui à Mario Kart et à Wii sports pendant toute la journée au lieu de préparer les bagages, faire une dernière lessive, changer la litière du chat, laver la vaisselle etc... Pour un retard confortable, je vous conseille aussi d'avoir un chat qui pique une crise en observant la cavalcade matinale et qui comprend qu'on va le planter là quand les bagages débarquent dans le couloir ! Petite pissouille de peur et de vengeance garantie, perte de temps supplémentaire assurée !

Quelques embouteillages et un péage plus tard, nous apprécions enfin la fluidité du trafic. Il est clair qu'en cas de journée estivale classée rouge par les pros du trafic routier, il est préférable de choisir une destination au nord-ouest de l'hexagone plutôt que de se précipiter vers le grand sud comme bon nombre de parisiens qui préfèrent miser sur la garantie climatique, histoire de larver sur les plages ensoleillées, engorgées comme une rame de métro à l'heure de pointe.

La nuit tombe et nous rejoignons, enfin, les coéquipières de Kanou qui nous attendent depuis un moment dans un pub en face de la gare. Les vacances commencent par quelques éclats de rire, une bière fraîche, mais il faut se résigner à aller se coucher, car demain, c'est parti pour deux jours de sport (d'alcool, de galettes saucisses et de cigarettes qui font rire) avec les Sandkukaï !

Le coup d'envoi est donné, vacances, j'oublie tout !

Ah, que j'aime la Bretagne ! Qu'il est bon de se promener dans les sous-bois, sur les sentiers des douaniers en caressant la côte maritime des yeux, de se perdre dans quelques ruelles au milieu de vieilles maisons qui ont su résister à la rudesse du vent et de la pluie, sur ses grandes plages où se dressent fièrement quelques rochers à berniques. Qu'il est plaisant de respirer un air sain, de siroter un verre de Chouchene bien frais à l'ombre du mimosa du jardin, de déguster galettes et crêpes dans le cadre d'une ferme auberge au décor cossu et rustique.

Et même si le soleil se fait un peu timide, que le crachin, la brume et la grisaille font partie du quotidien de ce bras de terre cerné par les vagues, jamais je ne regrette de m'y trouver. Le climat est à l'image de ces paysages. Il mystifie les châteaux, les moulins et les chapelles perdues en rase campagne qui semblent tout droit sortis de quelques contes et légendes celtes. La collection printemps-été locale est faite de cirés jaunes, de bottes en plastique, de vareuses et de pulls en laine bleus marine ou à rayures. Qu'importe si les shorts et les débardeurs n'ont quitté que très peu la valise !

Tout aurait été parfait si ma belle mère n'avait pas endossé le rôle de glue cyclothymique...

Si un jour, vous passez par là, je vous conseille trois incontournables : faites un tour dans la jolie ferme du Char à bancs et régalez vous de quelques galettes et crêpes ou d'une bonne potée cuite au feu de bois, empruntez les sentiers des douaniers qui longent la côte et découvrez les beautés d'un paysage maritime fait d'iles et de falaises creusées par le soleil, le sel, la pluie et le vent et surtout... surtout... perdez vous le plus souvent possible, vous trouvez toujours ici ou là, un petit coin de paradis.

Et oui, la Bretagne, ça vous gagne !

Je ne suis pas revenue les mains vides... Ronaldo et Messi ont fait le trajet du retour avec moi. Mais, c'est une autre histoire et nous vous les présenterons plus tard !

Je suis certaine que, vous aussi, vous avez une région ou un pays préféré. Allez ! Dîtes m'en plus, faites-moi rêver !