jeudi 20 décembre 2012

Des droits et mon avis

Toute cette histoire de mariage pour tous me met extrêmement mal à l'aise, depuis plusieurs mois déjà. 
Bien sûr que je suis pour, évidemment, sans concession. 
Oui-oui-oui, mais...

Pourquoi centrer les revendications sur le mariage, symbole par excellence de l’hétéro-patriarcat (et ça n'est pas la Révolution Française et l'instauration du mariage républicain qui a changé quelque chose) ?
Pourquoi a-t-il fallu attendre que certaines lesbiennes montent au créneau pour entendre d'autres revendications que l'adoption (PMA, filiation...) ?
Pourquoi j'ai l'impression de faire campagne et de militer pour des droits dont je ne bénéficierai pas ?
Pourquoi j'ai l'impression que la plupart des revendications ne concernent pas ma famille ?
Pourquoi lorsque j'explique à des hétéros (open) notre situation familiale (2 mamans, mais une seule officielle, l'autre invisible), ils tombent des nues et s'insurgent ? Pourquoi pensent-ils que le pacs ouvre des droits familiaux ?
Pourquoi j'ai l'impression que les enfants existants des familles homoparentales sont occultés dans cette revendication du mariage pour tous ?

Et ces questionnements pourraient durer assez longtemps...
Tu te doutes que j'ai déjà apporté un certain nombre de réponses.

Je ne souhaite pas me marier, ça me casse la tête rien que de penser à toutes ces convenances... si tu savais le cake que ma mère m'a pété lorsque je lui ai annoncé que si je devais me marier avec MaB pour qu'elle puisse adopter Sapinou on ne ferait pas de teuf avec la famille (je ne suis pas allée jusqu'à lui balancer que si elle voulait qu'on fasse une fête, elle avait qu'à s'engager pour l'égalité avant, et pas simplement se faire des Marches des fiertés à mes côtés), à peine un diner avec quelques amis proches ! La mariage ne me fait pas rêver, mais je ferai l'effort, car MaB, elle, oui (MaB a un côté fleur bleue qui me surprend parfois). Même si elle a complètement intériorisé cet hétéro-patriarcat... MaB vaut bien une messe (non, mais j'déconne, hein !!) un précieux anneau.
Et avec ce mariage, MaB devrait se lancer dans une procédure d'adoption simple pour être considérée comme le deuxième parent de Sapinou, au même titre que moi, sa maman biologique. Alors qu'elle a participé à la conception de son propre fils, et à son éducation, et à sa sécurité affective. Qu'elle a été celle qui a fait du peau à peau pendant les premières heures de vie de son fils, alors que je récupérais difficilement de ma césarienne. Qu'elle lui a donné son premier bain. Qu'elle est allée déclarer sa naissance à la mairie, et à qui on a refusé de la faire apparaitre comme autre chose que "tiers déclarant" sur l'acte de naissance. Qu'elle a pris ses responsabilités de maman lorsque j'ai été hospitalisée. Qu'elle est restée au chômage sans aucune autre contrepartie pour garder son fils lorsque j'ai du reprendre le chemin du travail et que nous n'avions pas de place en crèche. Qui se lève quasiment chaque nuit pour rassurer son petit ourson qui fait des cauchemars, ou qui a une petite soif. Qui a été élue représentante des parents au conseil de la crèche. Et qui, chaque jour, s'émeut de voir son fils grandir.
Donc si tu veux, l'adoption, moi, elle me reste un peu en travers de la gorge.

Et pourtant, l'égalité des droits me tient à cœur, c'est une évidence. Alors quand j'entends en lieu et place du fameux débat, un jugement sur le droit d'exister ou non des homosexuels, ça me fout la gerbe. Parce que nous existons. Nous vivons au jour le jour en contournant les non droits, en créant à chaque instant de nouveaux vides juridiques, en faisant comme si nous avions le droit, sans aucune autre garantie que notre bonne volonté et notre responsabilité. C'est d'ailleurs peut-être pour ça que bon nombre de gens pensent que nous avons déjà ces droits, puisque nous faisons comme si. Puisque nous courbons l'échine en encaissant les clichés, en les faisant briser en éclats parfois aussi. A prôner l'indifférence, on en a gommé les différences, pas les inégalités.

Mais je crois que le fond du problème (enfin le mien), c'est la main mise des hommes sur ces revendications. Pour les gays, pas de parentalité sans adoption, ou sans projet de coparentalité, ou sans gestation pour autrui. Ils ont besoin d'un utérus. Ou d'un agrément. Et en France, pour obtenir un agrément, il faut que le couple soit marié, ou être une femme célibataire. Ça n'est donc pas pour rien que ce projet de loi est celui du mariage pour tous. Mariage pour tous les gays, afin de pouvoir adopter. Médiatisation. Cristallisation. 
Ah mais oui, hé ho, les gouines veulent aussi la PMA, parce que la Belgique ou l'Espagne, ça crève un peu le budget. Va pour la PMA dans les revendications. 

Sauf que quand tu n'es ni gay, et que tu n'as pas bénéficié de PMA, ben ça fait bizarre de revendiquer mariage-adoption-PMA. De toute façon, il ne faut pas se leurrer... vu les délais d'attente actuels pour les couples hétéros, ça n'est pas en rajoutant les lesbiennes que ça changera quelque chose. Les plus presséEs continueront à aller en Belgique ou en Espagne. Juste la filiation avec les deux parents (en l’occurrence, les deux mamans en ce qui me concerne) sera effective, quelque soit la procréation choisie. Et c'est tout ce qui m'importe, que Sapinou puisse avoir les mêmes droits et devoirs que ses petits camarades, vis-à-vis de MaB. Et inversement. Le congé d'accueil d'un enfant va être élargi aux couples de lesbiennes à partir du 1er janvier prochain, dans l'indifférence la plus totale, alors que c'est quand même un grand pas dans l'avancée de l'égalité des droits. Si je voulais faire du mauvais esprit, je dirais que c'est parce que l'avancée ne touche que les lesbiennes...

J'espère juste que la prochaine étape sera l'obtention d'un livret de famille complété, éventuellement avec un Sapinoubis en plus, mais complété... un livret témoin de notre famille, avec ou sans mariage, avec ou sans adoption, avec ou sans PMA.

lundi 17 décembre 2012

Entre deux chaises

J'aurais tant à dire sur ce qu'il se passe en ce moment, mais le sujet me semble trop important pour commenter quoique ce fut (ouais, t'as vu, j'me la pète) sans prendre plus de recul, et pourtant, j'ai bien une petite idée de ce que je pourrais dire... petite idée qui fait son chemin, avant de se jeter dans la mare.

Mais voilà, j'ai le cul entre deux chaises, en tant qu'individu. Avant, je ne me posais pas trop de questions, j'étais moi, un point c'est tout. J'agissais en mon nom propre, sans me soucier de sortir et/ou de déborder des cases, sans même faire attention aux cases que la société voulait bien m'attribuer. J'étais femme, mais j'étais libre, en quelque sorte.
Et puis un jour, j'ai été enceinte.
Au delà du changement physique, je me suis pris en pleine gueule ce que j'avais occulté pendant des années... cette image de femme, enceinte qui plus est, que la société me renvoyait ne me correspondait pas... je m'étais d'ailleurs un peu étendue à ce sujet ici et .

Être femme, sans se "sentir" femme. Je ne me sens pas homme pour autant. J'aime mes attributs féminins, j'apprends à les assumer, à les utiliser, à en jouer.

Pendant les séances avec le psy spécial PMA de la maternité, j'avais évoqué ces peurs de ne pas savoir quel rôle nous allions jouer en tant que parents avec MaB... nous ne savions pas comment ils allaient se répartir. Je ne savais pas comment ça allait se passer, les trucs qu'un père fait plus ou qu'une mère fait moins, et inversement. Au final, la psy avait conclu que ma mère avait un peu joué tous les rôles parce que mon père s'était effacé, et que c'était pour ça que je n'avais pas de repères dans ma construction de future mère. J'avais tenté une approche plus "inter-genre" dans cette construction du parent, mais elle avait balayé cette piste en me disant qu'elle n'était pas là pour m'aider à assumer ce "cul-entre-deux-chaises", mais ma maternité.
Et Sapinou est né, il nous a comblé de bonheur, de plénitude. Sauf que j'ai mis plus d'un an à essayer de comprendre pourquoi j'étais si mal dans ma peau. Plus d'un an à essayer de comprendre ce grand écart entre un allaitement long et une maternité complexée. Et un an encore en plus à mettre de l'ordre dans mes idées pour réussir à pondre un billet. Sapinou a 2 ans et 4 mois dans quelques jours, et nous espérons agrandir la famille en 2013 (oui, oui, tu as bien lu, une nouvelle grossesse en perspective)(enfin on espère, quoi !).

Être mère, sans se "sentir" mère. Je ne me sens pas père pour autant. J'aime materner mon fils, je le porte (quoique, à plus de 14 kg, ça commence à peser, même dans le dos), je l'allaite, j'assume notre côté fusionnel.

Au final, j'aime mon fils, j'aime ma femme, et petit à petit, je (re)prends confiance en moi, sans me soucier de savoir dans quelle case je pourrais éventuellement rentrer, ou dans quelle case la société pourrait éventuellement me faire rentrer. Je te passe les détails sur le bordel que tout ces questionnements ont déclenché dans ma vie de couple.
Mais mon fils assumera-t-il le fait qu'on me dise bonjour monsieur sans que ça me dérange ?
Assumera-t-il que sa maman discute avec d'autres papas sans aucun complexe de genre ?
Comment lui expliquer tout ça lorsqu'il évoquera (j'ai encore un peu de marge, je te l'accorde) le sujet ?

Je suis entre deux chaises.

Et j'aimerai qu'on me reconnaisse comme tellE.

vendredi 5 octobre 2012

Gilberte et moi

Comme je te l'ai dit, j'ai sauvé mon couple on s'est offert un GPS pour nos 74 ans avec MaB.
Donc, en allant chez une copine, je me suis dit que j'allais tester l'engin, petite fofolle que je suis.

J'ai donc installé le truc, la ventouse sur le pare-brise, le clip sur la bête, le fil relié à l’allume-cigare pour charger la batterie, la configuration de la langue-du pays-du fuseau horaire, et hop. 
Je rentre l'adresse et comme j'avais le temps, j'ai laissé une chance au GPS, appelons-le Gilberte, pour me prouver ce qu'elle avait dans le ventre.
Et bien j'ai redécouvert la banlieue... des chemins que je n'avais jamais empruntés, des itinéraires hasardeux, et toujours, cet espèce d'aimant à bouchon qui revenait : le périphérique. 

Alors à 14-15h, ça va. Je suis arrivée à bon port, j'ai tout de même repris le dessus lorsque Gilberte a voulu me faire passer par la rue de Belleville pour rejoindre la place des Fêtes... j'ai évité en prenant les petites rues, et en trouvant une superbe place de cocue (que Gilberte ne m'aurait pas aidé à trouver, vu qu'elle est pour la paix des ménages, elle)(genre). 
Mais à 17h30, j'ai envie de dire que ça n'est pas vraiment le meilleur plan. J'avais beau tourner, et retourner, et virer, à chaque fois, Gilberte me disait de prendre la prochaine à droite pour rejoindre le boulevard périphérique. Bouché, donc (Gilberte aussi... elle ne voulait rien entendre). C'est là que ça a commencé à se corser, et que j'ai commencé à ne plus vraiment écouter ce que me racontait Gilberte... moi ce que je voulais, c'était rentrer chez moi le plus vite possible. 

Alors peut-être que oui, j'aurais du lire plus à même le mode d'emploi et que j'aurais pu trouver une option "itinéraire bis sans périph aux heures de pointe"... peut-être. 
J'aurais aussi pu trouver beaucoup plus tôt l'option "carte vue du dessus" qui fait tant horreur à MaB, ou même "carte nord en haut"... parce que la vue 3D, moi, ça m'a rendu malade au point de devoir m'arrêter pour reprendre mes esprits. 
Je t'explique. 
Dans ma tête de géographe, j'ai une vision cartographique à plat, et lorsque je me déplace en voiture, j'ai cette carte mentale dans la tête, avec la répartition des petites villes autour. Un peu comme si je déplaçais mon doigt sur la carte, mais dans ma tête. 
Oui, mon cerveau, c'est un peu comme un GPS.  
Non, mon cerveau ne s'appelle pas Gilberte.
Sauf qu'avec la 3D sur le GPS, ça bouge tout le temps, je n'arrive pas à visualiser où je suis exactement sur un plan plus large (enfin si, je sais que je suis dans la rue machin, mais je ne sais pas si cette rue est à Vincennes ou à Bagnolet). Et comme Gilberte n'est pas connectée avec mon cerveau, elle ne sait pas que je veux passer par la banlieue et pas par le périph. 
Conflit. 
Mon cerveau qui visualise une carte de la banlieue-est de Paris, nord en haut. 
Gilberte qui s'acharne à me faire revenir vers Paris en me montrant une carte dynamique nord en bas, mais aussi parfois à droite, ou à gauche. 
C'est mon estomac qui a fait l'arbitrage. Heureusement, j'avais des pastilles à la menthe. 
Donc calmement, après 1h à tourner (à 3km à l'heure, vu le monde) à la frontière entre le 93 et le 94, j'ai lu le mode d'emploi, et j'ai trouvé les différentes options (nord en haut, itinéraire bis, suppression des indications de distributeurs, de restos ou de stations essence, vue d'ensemble plus large). J'ai arrêté de jouer, et je suis rentrée à la maison par mon itinéraire bis à moi, 30 minutes chrono. 
Voilà, Gilberte est une buse, elle n'indique même pas où sont les chiottes.

Mais, elle a une commande vocale. Ce week-end, je joue à K2000 !

mercredi 3 octobre 2012

Le jour où j'ai sauvé mon couple...

Oui... enfin non... pas à ce point, mais quand même !

Depuis huit ans que nous parcourons les routes et les chemins à bicyclette dans notre siiiiiouper carosse sur-équipé (une clio I de 1992, 210 000 km et des poussières), nous avions décidé, MaB et moi, de nous répartir les tâches, d'un commun accord : moi au pilotage, MaB au copilotage.
C'est là que ça se corse. 
Autant moi, au pilotage, ça peut aller. Autant MaB, en copilotage, ça n'est pas gagné... et je ne dis pas ça pour me faire mousser. Il n'y a qu'à voir mes résultats à Mario Kart, les médailles et les points parlent d'eux-mêmes. 
Donc MaB, en co-pilotage, c'est une quiche... j'ai bien fini par lui apprendre 2-3 rudiments de lecture de carte, des trucs et des astuces pour l'aider à se repérer sur une carte (et éviter de nous faire tourner pendant une plombe dans un quartier résidentiel ou faire 50 km de détour pour rejoindre un hameau perdu au milieu de la montagne), mais il faut l'avouer... en dehors du changement des cassettes dans l'auto-radio (oui oui, tu as bien lu, nous avons ENCORE un auto-radio à cassettes... façade détachable millésime 1999), du dépiautage des papiers de bonbons, du passage de la gourde, ou de la gestion de bébé en furie à l'arrière, les courses d'orientation avec MaB se terminent quasi toujours en pugilat. 
En ville, en pleine nature, sur autoroute. Pugilat. Verbal, mais pugilat quand même.

Même si, partant d'une bonne volonté, j'ai griffonné 2- 3 indications sur un post-it, la vérification sur le plan met systématiquement MaB dans une sorte de transe. 
Sueurs froides, difficultés à respirer, bouche sèche, connexions neuronales complètement annihilées. 
La moindre question, comme par exemple "je tourne à droite ou à gauche, là ?", peut la plonger dans un profond désarroi... et moi, devant le doute affiché, je me dois de prendre une décision rapide, seule, et sans filet (puisque je suis bien évidemment trop fière pour m'arrêter et soit regarder le plan, soit carrément demander à un quidam)
Lorsque c'est le bon choix, on se dit qu'on a de la chance et qu'on est trop fortes. 
Lorsque je me plante, forcément, ça me met un peu hors-de-moi, et du coup, tout est de la faute de MaB, puisqu'elle n'a même pas été foutue de regarder un plan. MaB de me renvoyer (pugilat, je t'ai dis) que si je suis si forte que ça, je n'avais qu'à regarder moi-même sur le plan. 
Au final, nous sommes toutes les deux bouffées par l'agacement, et plongées dans un profond mutisme (oui, parce qu'on a décidé d'essayer d'éviter de se pourrir devant Sapinou). A ça, tu rajoutes la petite voix de Sapinou en continu "et le feu il est rouge", "et le feu il est vert, ça veut dire qu'on peut démarrer", "on va doubler le camion poubelle", "maman elle a mis sa ceinture", avec parfois un fond d'Anne Sylvestre pour la BO (t'as vu, chez nous, les voyages en voiture, c'est topissime). Sans parler des nombreux détours que nous empruntons avant de retrouver notre route et d'arriver à destination. Tendues comme des strings, tu t'en doutes.

Voilà. Alors comme on avait envie de faire encore un petit bout de chemin ensemble, on s'est dit qu'il fallait trouver une solution. Donc bien sûr, nous avons écarté la possibilité d'un chauffeur... pas que ça nous ait déplu, mais il aurait d'abord fallu trouver une voiture plus grande. Finalement, pour notre anniversaire (qui tombe le même jour, tu devrais le savoir depuis le temps), nous nous sommes jetées dans le grand bain des nouvelles technologies, et nous nous sommes offert ça :


Oui. Tu as bien vu. Un GPS. 
C'est donc cet outil qui va permettre à notre couple de ne plus se déchirer à chaque trajet, à chaque carrefour douteux, à chaque embranchement litigieux, à chaque virée vers l'inconnu.
Cela dit, MaB a insisté pour qu'on le prenne avec commande vocale... elle a dit "comme ça, c'est lui que tu pourras engueuler si il se trompe". 
T'as vu, c'est beau, un couple, non ? 
Et t'as vu à quoi ça tient ?

mardi 4 septembre 2012

Sucré comme le melon

Il y a genre environ un an, , je te racontais que Sapinou tétait encore, que ça lui allait, que ça m'allait et que ça allait à MaB.

Et bien j'ai envie de dire que rien n'a changé depuis tout ce temps... à part que Sapinou refuse le biberon depuis un an, et que donc, j'ai remballé mes petits compliments lactés, en poudre ou tirés (avec pourtant un siouper tire-lait manuel, carrément plus transportable que feue ma rolls des nibs). Et jusqu'à ce qu'il rentre à la crèche fin janvier, le seul lait bu a été au sein. J'ai même tenté des semoules au lait de moi décongelé pour écouler mes stocks... expérience assez peu probante... le reste du stock a surtout été utilisé pour diluer les purées.

A la crèche, il a découvert le lait de vache, le vrai, le blanc, le bon... pas un truc reconstitué bourré d'huile de palme et de soit-disant vitamines (oui, je parle du lait de croissance... si tu m'crois pas, tu peux lire ça), et il a trouvé que c'était pas mal, surtout que c'était frais.
Alors on lui a servi des "petits verres de lait", comme il dit, lorsqu'il en demandait, en complément des autres produits laitiers.
Mais il a continuer a téter... le matin au réveil, avant son petit déjeuner (tartines, compote et/jus de fruit, verre de lait)(maintenant qu'il ne se réveille plus à 5h du matin, je pense qu'il a une super dalle le matin), aux retrouvailles d'après crèche, avant de dormir comme une petite douceur... après la sieste en week-end ou en vacances.
On a trouvé notre rythme, tous les trois.

Je me souviens d'un commentaire sur ce billet qui disait :
- "tu verras quand ton enfant te diras "maman, il est bon ton lait !"... à ce moment-là, les commentaires débiles, ça fera longtemps que tu t'en foutras comme de ta première chemise !"
Auquel j'avais répondu :
- "A moins qu'il soit très précoce au niveau du langage, si Sapinou me sort "maman il est bon ton lait", ça voudra dire que je vais l'allaiter au-delà de 2 ans... je ne suis pas sûre d'assumer socialement... mais en même temps je ne me vois pas le sevrer pour ça !"

Le 19 août dernier, Sapinou a eu 2 ans... il ne s'est pas arrêté de téter, tu t'en doutes. En revanche, vu qu'il parle comme un petit moulin, et ce de manière très compréhensible, il est maintenant capable d'exprimer assez bien ce qu'il ressent (je ne sais pas s'il est précoce, et je n'ai pas l'intention de lui faire passer des babytests... en tout cas, pas avant la maternelle, s'ils lui sont proposés et que Sapinou montre des signes de souffrance et/ou d'ennui)(je précise, parce je ne sais pas si je te l'ai dit, mais je fais partie d'une famille à hauts QI, testés et assumés, mais pas forcément surdoués).

C'est là où je voulais en venir, après ce long mais nécessaire préambule.
Ce matin, après un réveil à 6h39 (fini les vacances... couché plus tôt, levé plus tôt) et une tétée pendant environ ma fin de nuit, Sapinou est parti jouer dans sa chambre avec son énOooorme camion poubelle. MaB s'est finalement jetée du lit (oui, toute seule, je décline toute responsabilité) lorsqu'il est revenu nous annoncer, tout fier, qu'il avait embaumé sa couche. On l'a joué à chifoumi, et j'ai gagné 30 minutes de coma supplémentaires.

- Tu as bien tété ce matin ?
- Oui. Le lait de maman il est bon.
- Ah ? Et il a quel goût ? Il est sucré ?
- Oui, il est sucré comme le melon.

Je crois que ça se passe de tout commentaire.

Et ce soir, il a préféré s'endormir (presque) tout seul, sans tétée-douceur-du-soir, juste avec sa Mamita qui lui chante (faux) 2-3 berceuses.

Lentement mais sûrement, ce petit d'homme vogue vers l'autonomie. Pas seulement alimentaire, affective aussi.
Il ne réclame quasiment plus de tétée lorsque nous arrivons dans un endroit inconnu, ou que nous rencontrons des gens qu'il ne connait pas, ou qu'il vit une frustration, petite ou grande. Il est aussi capable de comprendre que non, on ne tète pas sur le caddie au milieu du supermarché (ça m'arrange, en même temps)... et que oui, les tétées en pleine nature, au milieu de la forêt, près d'une cascade, ou au sommet d'un volcan, c'est trop sympa.
Peut-être que nous nous rapprochons d'un sevrage naturel (là, après 2 ans de tétées, je ne dirais pas non... même si ça me fera bizarre qu'il ne tète plus), peut-être que non. Nous verrons bien, surtout si un numérobis est mis en route dans les prochains jours semaines mois (oui, bon, j'te tiendrai au courant si ça se passe, ne t'en fais pas !).

vendredi 31 août 2012

Du bon, du bio, du bonnet d'âne

On ne peut pas dire que je sois une fervente défenseure de l'environnement, mais j'essaye de faire attention à ce que je consomme et comment. Je (enfin avec MaB... je ne fais pas les courses) fais attention aux compositions des produits manufacturés que j'achète, en évitant les trucs trop complexes pour des marques soit-disant vertes, en privilégiant les produits frais aux produits conditionnés de l'industrie agro-alimentaire, histoire d'éviter les conservateurs. Souvent de la consommation locale pour les fruits et légumes, parfois du bio, mais pas systématiquement. Idem pour les cosmétiques... moins il y a de trucs bizarres ajoutés, mieux c'est (je n'en suis pas à l'argile, rassure-toi !)...  voir moins il y en a, mieux c'est en ce qui me concerne (ma trousse de toilette est minimaliste).
Nous sommes des consommatrices éclairées, et on ne s'en porte pas plus mal.

Du coup, lorsque Sapinou a décidé de faire lui même des braises avec le manche en bois de l’écumoire dans le four à micro-ondes, que l'appartement aurait pu brûler, qu'on aurait pu sauter du cinquième étage dans une grande toile tendue par les pompiers parce que les flammes auraient ravagé la cage d'escalier, que... oui, bon, ben on a quand même frôlé la catastrophe ! Heureusement, en plus de mon super-odorat qui m'a fait dire "tiens, snif-snif, ça ne sent pas l'crâmé, là, snif-snif ?", le four s'est court-circuité de lui-même et s'est ensuite auto-détruit de l'intérieur. Voilà, ou comment tuer un micro-ondes en moins de 30 secondes. Donc je te disais, du coup, nous avons décidé avec MaB, après être tombées sur des vidéos atroces montrant tous les maléfices que pouvaient présenter de telles ondes, de ne pas reprendre un four à micro-ondes. 
De faire sans. 
Au quotidien.
Nous nous sommes rapidement faites à cette petite contrainte, mais 
- avec un Sapinou qui lambine pour manger sa purée, ça n'est pas simple ;
- lorsqu'on rentre un peu tard et qu'il faut faire réchauffer des pâtes, ça n'est pas simple ;
- lorsqu'il faut faire décongeler du pain ou tout autre denrée en urgence, ça n'est pas simple ;
- lorsque je veux faire fondre du beurre ou du chocolat en 30 secondes, ça n'est pas simple.

Après quelques mois de résistance, nous avons eu une piqure de rappel en Bretagne, où le four combiné nous a sauvé la mise plus d'une fois avec des nouilles froides ou une purée de patates douces. Le retour à la réalité n'en fut que plus dur. 
C'est donc d'un commun accord, en toute connaissance de cause, en adaptant notre façon d'utiliser les micro-ondes pour réchauffer les denrées, que nous avons décidé avec MaB de replonger dans cet univers impitoyable... faut vivre avec son temps ! Et puis à l'occasion, je pourrais toujours nous tricoter une cotte de maille anti-micro-ondes si vraiment je flippe !! 
 Comme quoi, l'écologie, ça ne tient pas à grand chose !! Mais au moins, nous aurons essayé !

mercredi 29 août 2012

Bons baisers d'Auvergne

Vacances, j'oublie tout... genre... moi je n'oublie pas que : 
1) j'ai lamentablement foiré mes oraux de concours... je reste donc prof des collèges pas titulaire ;
2) on a failli s'entretuer l'an dernier avec ma mère... je limite donc les jours de vacances en commun sous le même toit.

Donc, avec MaB, nous avons décidé de partir un peu au vert, partout ailleurs, sauf en Bretagne. Épluchage de prix et de disponibilités fait, nous avons posé nos critères : possibilités illimitées de randonnées faciles (entre MaB et Sapinou, je n'allais pas non plus tenter un GR sur les crêtes), bonne bouffe, chaleur et soleil, absence de tourisme de masse (ou presque), distance domicile-villégiature inférieure à 600 bornes (au delà, sur une semaine, ce ne sont pas des vacances, vu que je suis la seule à conduire). C'est tombé sur l'Auvergne, tout critères confondus.
Par un beau matin d'août, après 3 semaines en Bretagne à se tonifier les tissus adipeux dans de la flotte à 18°C (je me suis sacrifiée pour initier Sapinou à ces rites de barges... il a eu plutôt l'air d’apprécier le bougre !), nous sommes donc partis vers ces nouvelles aventures. Youpi, Anne Sylvestre à fond dans l'auto-radio !
Lorsqu'on a vu la galère que c'était d'arriver jusqu'au péage, on a vite déchanté et pris la tangente par la nationale jusqu'à Orléans. 
Donc oui, l'Auvergne, même si ça n'attire pas des masses de foules, c'est sur la même route que Toulouse et compagnie. 
Et non, c'est pas marrant d'exploser un pneu sur l'autoroute à 16h entre Vierzon et Bourges (alors que le départ était autour de 10h du matin, qu'il y a déjà eu environ 1h30 d'arrêts cumulés sur des aires d'autoroutes blindées de beaufs touristes de masse), de ne pas réussir à dévisser ces putains de boulons, écarlate, en gilet jaune IKEA Family (même debout sur la manivelle, j'ai pas réussi... MaB n'a pas osé se foutre de moi, mais elle a eu raison, c'était pas le moment) et d'attendre une dépanneuse avec femme et enfant de l'autre côté de la rambarde de sécurité, en plein cagnard. Un petit tour en dépanneuse dans Bourges et la roue de secours posée (Sapinou était ravi, ce qui a permis de détendre un peu l'atmosphère, parce que j'ai eu TRÈS peur, et qu'il a du le ressentir), nous sommes donc repartis tranquillement (j'ai mis un peu de temps à repasser la barre des 110...)(ouais, ben ça va, j'ai flippé, voilà, hein !) vers l'Auvergne, avec une arrivée avec presque 6h de retard sur le timing prévu. 
Pour le "court trajet", on reviendra (du coup, on a pris 2 jours de plus dans la location, faut pas déconner !). Mais, coucher de soleil sur les volcans, rosé, pizza... sommeil du juste.


Je te passe le road book, mais c'était super ces vacances ! On a vu des vaches, des tractopelles, des lacs (glaciaires et de cratère)(oui, ça n'est absolument pas pareil), des cascades, des sommets. Sapinou a bien marché, je l'ai bien porté sur mon dos avec mon sac à dos de compèt' (qui pourra faire éventuellement un billet, un jour, parce que c'est un super investissement !), on a bien gouté à toutes les spécialités locales (truffade, brioche à la tome, saint-nectaire-bleu-salers-fourme, saucissons en tout genre, pavés à la châtaigne, sablés aux myrtilles et j'en passe) et surtout, il a fait un temps magnifique. Nous n'avons même pas souffert de la canicule, vu que nous étions entre 1200 et quasi 1900m ces jours-là. Bref, des vacances réussies, que nous renouvellerons, en Auvergne ou ailleurs (mais l'Auvergne, c'est quand même de la grosse boulette !).

La grande découverte de ce séjour (tu t'imaginais bien que je n'allais pas "juste" te raconter mes vacances d'ourse sociopathe !), c'est que l'Auvergne, c'est un repère de souffleuses de verre© (rapport à l'émission The Voice et sa chanteuse souffleuse de verre... avec MaB on s'est inventé ce code... c'est pas pire que "tu crois qu'elle en est ?"). Des marcheuses, des bouffeuses de fromages, des motardes... en couple, en groupe, avec ou sans enfants/chiens... mais plutôt quinqua. On a eu droit à des petits regards en coin et des petits sourires de connivence, surtout que MaB est plutôt facilement "repérable" par un gaydar en état de fonctionnement, et moi, autant je peux éventuellement passer inaperçue en tenue de ville, en tenue de randonneuse, je ne trompe plus personne, même avec un môme !
Lieu de drague, le Simply de Besse (ouais, je sais, tout ce billet pour placer ce jeu de mot tout pourri...)(mais ça me fait plaisir). Il y a même un bled qui s'appelle Le Marais, pas loin, sur la route de Murol, ça ne s'invente pas.
En revanche, il n'y a pas de loft... à part quelques grottes ou de vieux corps de ferme aménageables, avec de beaux volumes...

Voilà, l'Auvergne, terre lesbienne, aussi. C'est Giscard qui va être content !

vendredi 22 juin 2012

Cette année, j'ai testé pour toi...

Après mes six années de pionne d'assistante pédagogique, je me suis retrouvée au chômage en septembre. Ça a duré presque trois mois. J'ai du passer par la case Pôle Emploi... ce fut épique (je te passe les détails, mais deux contrats à mi-temps dans le même établissement, ça a fait bugger les logiciels du Rectorat pour les attestations employeur... j'ai touché la fin de mes indemnités début janvier... épique).

Et puis, vu que j'avais proposé mes services au Rectorat, j'ai passé un entretien avec un inspecteur d'Histoire-Géographie (oui, parce qu'avec mon DEA de géo, je n'allais pas non plus postuler en maths ou en physique...)(quoique...). Il a estimé que j'étais apte pour enseigner à des petits morpions collégiens. J'ai attendu quelques semaines, et enfin, j'ai été appelée pour un remplacement au collège bourgeois. Un trimestre pour me mettre dans le bain, une formation tardive fin janvier pour apprendre à monter un cours. Du coup, au début, je faisais des cours de merde, mais sans vraiment le savoir. Après cette formation, je faisais toujours des cours de merde, mais au moins, je m'en rendais compte ! Note l'efficacité d'une formation de 48h. L'avantage de ce collège et de ces élèves, c'est qu'au niveau de la gestion de classe, c'était plutôt tranquille.

Un jour, la prof que je remplaçais est revenue... j'ai donc été appelée pour de nouvelles aventures. Au collège tout neuf cette fois. En ZEP. Niveau ambiance de classe, rien à voir. Autant j'ai amélioré mes préparations de cours (oui, oui, je me suis auto-formée, j'ai appliqué aussi tous les bons conseils que mes collègues avaient pu me distiller), autant j'en ai bavé des ronds de chapeau pour tenir mes élèves. Le troisième trimestre fut chaud. Bouillant même (à défaut d'été). L'avantage du collège tout neuf, c'est le matos disponible (genre vidéoprojecteur ET tableau numérique), et aussi la salle des profs. Unie, dynamique et motivée (au collège bourgeois, c'était plutôt chacun pour sa pomme, dépression et balance)(oui, la principale du collège bourgeois avait eu vent que j'avais dit que je ne ferai pas d'heures supplémentaires non payées... finalement, j'en ai fait une partie de mon plein gré, mais j'ai quand même été convoquée dans son bureau pour une mise en garde)(t'as vu l'ambiance chaleureuse).

Bon. Il n'empêche que j'ai eu droit à un vrai baptême du feu... insultes (j'ai eu droit notamment à un "grosse vache"... mais aussi à des excuses devant les parents et la principale adjointe, après, le môme s'est tenu à carreau), menaces, chahut désorganisé, bagarre en classe (avec coup de poing et sang qui coule)(mon petit cœur a pris un peu cher ce jour là... je ne sais pas si mon cardio était déjà monté si haut...), refus de travailler, bavardages, propos racistes, et souvent parfois, j'ai eu envie de quitter ma salle en courant pour me réfugier dans le cabinet d'histoire (à ne pas confondre avec les toilettes). J'avoue que j'ai rarement hésité à prendre des jours enfant-malade (genre 3... ou 4 grand maximum, hein)(j'suis pas une tire au flanc non plus)(je précise, parce que j'en vois là-bas qui commencent à lever les sourcils, tout ça). Mais je n'ai pas lâché, j'ai même réussi à avancer dans le programme (ce qui fut héroïque compte tenu du retard accumulé les deux premiers trimestres et de l'ambiance de travail). Même, j'ai osé tester d'autres façons de travailler avec les élèves (j'ai obtenu d'excellents résultats d'un travail en autonomie en groupe de 2-3 élèves... fin c'était carrément plus calme et agréable de travailler dans ces conditions)... un autre trimestre, et c'était presque bon !
Nan j'déconne.
Et comme j'ai eu la bonne idée d'être admissible fin septembre au concours de prof des écoles, j'ai du aussi préparer mes oraux.
Tout ça en même temps. Plus Sapinou. Plus la maison. Plus un tout petit peu de vie sociale, parfois.
Autant te dire qu'au niveau du développement personnel, je n'ai pas tellement avancé cette année... à part un petit entrainement de hand de temps en temps ou bien un footing (j'ai du faire ça 1 ou 2 fois, histoire de dire que j'avais préparé mon épreuve d'EPS).
Je ne te parle pas de notre vie de couple avec MaB qui a pris genre un peu cher depuis la naissance de Sapinou...
Bref. J'ai préparé un concours en étant prof même pas titulaire à plein temps.

mercredi 11 avril 2012

Retour sur la puér'

Il y a 2 ans (oui, oui... j'ai du vérifier pour être sûre... 2 ans, ça passe super vite en fait), je t'avais donné un petit aperçu de mes questionnements matériels de future maman, . J'en faisais un peu tout un plat, j'étais enceinte, j'étais stressée, j'allais vers l'inconnu... j'allais être maman, et je voulais la parfaititude (Ségo l'a fait, Sarko, l'a fait aussi. A mon tour maintenant !) pour mon bébé.

Bon, comme dit l'adage populaire, avant j'avais des principes, maintenant j'ai des enfants. On se prend bien la tête pour pas grand chose, et des trucs que l'on pensait essentiels le sont beaucoup moins dans la réalité, et inversement (tu vois ce que je veux dire, non ?).

Donc pour toi, la future maman en stress, la grand-mère en mal de cadeau, la sœur ou le frère (je le mets au cas où celui-là, on ne sait jamais avec les recherches par mots clés qui peut tomber par ici) qui ne sait pas quoi offrir d'utile, permet-moi de te transmettre ma propre expérience du matos puéricole.

Les essentiels
- le porte-bébé : MaB ne pouvant pas porter (longtemps, en promenade) Sapinou, j'étais seule maîtresse à bord (oui, je sais, pas encore, mais ça me fait plaisir de m'appeler maîtresse). J'avais donc opté pour une écharpe en tissu un peu élastique. Un petit conseil pour le choix de la taille, évite de l'essayer à 8 mois de grossesse, avec ventre et nibards proéminents et 15 kg de plus (au moins !)... pense qu'à un moment, tu vas pondre, que tes 15 kg, tu vas les perdre (mais si, c'est possible en moins d'un an), et que tes nibs vont reprendre une taille à peu près normale au bout de 6-8 mois (mon écharpe fait 5m20, et même avec un Sapinou de 12 mois-12kg, en double-croisé-enveloppé, il me restait au mois 1m de rab')(je te ferai peut-être un billet sur l'utilisation de l'écharpe, mais à part te dire que j'ai bien galéré à apprendre 2-3 nœuds, je ne serais pas de très bon conseil). Sapinou a presque 20 mois, et le portage (dans le dos maintenant) est toujours d'actualité. Je vais même investir dans une écharpe plus courte, genre 2m50-3m pour tester de nouveaux nœuds.

- le transat : nous avions choisi finalement un transat tout simple, mais qui se règle en hauteur. Sapinou s'est éclaté tout seul lorsqu'il a compris qu'en poussant avec ses pieds contre le bord de la table, il pouvait se balancer tout seul. Et puis si tu as des chats, ou un carrelage un peu frais, ça permet à ton bébé de ne pas être trop au ras du sol. Accessoirement, ça t'évite de te plier en 12 pour ramasser ou déposer ton bébé.

- la baignoire : comme je te l'ai dit ici, nous avons choisi une baignoire-table à langer coulissante qui se pose sur la grande baignoire. Mais vraiment, pour l'avoir testé dans la maison familiale en vacances, une planche pour la table à langer et une petite baignoire dans le fond de la grande, ça fait tout à fait l'affaire.

- la chambre : pour la chambre, Belle-Maman et Beau-Papa avaient mis le paquet avec un lit et une commode à langer. Bon. Sapinou a commencé à profiter de son propre lit autour de ses 6 mois (mais si, souviens-toi comme j'ai eu du mal, ), et de sa table à langer vers ses 1 an, lorsqu'on a définitivement remballé la baignoire-table à langer. Je me suis donc servie du berceau-kitch pendant 6 mois, et lorsque Sapinou est passé dans le lit à barreaux, il a fallu mettre le sommier au plus bas, vu qu'il se mettait assis, puis debout très rapidement. L'avantage d'avoir une commode (tu sais, comme ça), c'est que c'est assez large, et avec un Sapinou tonique comme pas deux, ça évite grandement les chutes. Tout ça pour dire que la hauteur du sommier réglable, ça n'est pas forcément utile si ton bébé dors près de toi dans un berceau assez longtemps. Et qu'on s'en sort très bien avec une simple table à langer de base. Le principal, c'est que bébé dorme bien et qu'il ait les fesses propres. Pour un 2ème (bébé), je testerai bien le lit side-car pour le cododo... j'ai réussi à presque convaincre MaB (pour le lit) !

- le transport : nous avons finalement choisi la totale... nacelle rigide avec harnais 3 points pour le transport en voiture (ou en landau accessoirement), cosy pour les petits déplacements en voiture (du genre aller voir une copine, boire un café et laisser dormir bébé dans sa coque, sans forcément dégainer l'écharpe) et hamac pour après. Châssis 3 roues. On s'est éclaté avec tout ça. Enfin surtout MaB qui ne pouvait pas porter Sapinou. Sauf qu'au bout d'un moment, 12 kg de poussette, plus 12 kg de bébé, c'est juste pas possible sans chien de traineau. Nous nous sommes rabattues sur une poussette cane, avec dossier complètement inclinable. 5kg, et une place de libre dans le coffre (oui, parce qu'une fois que le châssis est dans le coffre, plus le hamac, tu peux à peine glisser ton baise-en-ville).

- le parc : un truc auquel nous n'avions pas pensé (l'idée de la cage, des barreaux, tout ça...), mais qui s'est avéré très utile au moment où Sapinou a commencé à se mettre debout et à se déplacer sur une fesse (genre il y a 1 an...). Il y a passé des moments formidables, lui en sécurité, et nous rassurées le temps d'aller pisser, de faire un peu de cuisine ou même de manger. Si nous l'avions eu plus tôt, peut-être bien que le plancher réglable (sur le même principe que le sommier) aurait été fort appréciable pour notre dos (plutôt que la couette posée directement au sol en guise de tapis d'éveil). Là aussi, en filet ou à barreaux, c'est selon tes envies, tes convictions, tes besoins, la place disponible dans ton salon (oui, ça compte, parce que lorsque bébé se met debout, il peut tendre ses petites mains potelées vers tout ce qui passe à sa portée... livres, bibelots, télécommandes...).

Les techniques
J'avais investi dans un lot de biberons, au cas où. Deux grands, deux petits. Avec des tétines vitesse 1 et 2. Et un stérilisateur à micro-onde. Et un tire-lait manuel. Le tout dans la même gamme.

Au final, j'ai allaité. Donc on a tourné 4 mois avec un biberon que MaB donnait de temps en temps, stérilisé en compagnie du tire-lait. Puis avec mon problème d'abcès au nibard, on s'est un peu plus servi des biberons, genre 2-3 par jour, mais sans le stérilisateur. A l'utilisation, le tire-lait était en fin de compte "trop petit", et j'ai utilisé un tire-lait électrique bien plus performant pendant 8 mois, avec une taille de téterelle adaptable à celle du téton (l'espèce d'entonnoir qui permet d'aspirer et de récolter ton lait), puis un tire-lait manuel de la même gamme (Médéla Symphony puis Harmony) (je fais de la pub, parce qu'ils sont VRAIMENT top) jusqu'aux 13 mois de Sapinou (après, il n'a plus voulu de biberons...)(j'ai écoulé mes stocks de lait congelé en lui préparant des semoules au lait)(oui, ce fut un grand moment).

Bien entendu, tu peux investir dans tout le "petit matos"... coussinets d'allaitement (prends des lavables, c'est plus rentable... ou alors, si tu as le courage, tu peux éventuellement les fabriquer toi-même)(si si, je te promets que ça peut se faire), mouche-bébé, thermomètre, brosse, coupe-ongle...

Les textiles
Vu que nous avons récupéré pas mal de fringues dans toutes les tailles, nous avions investi dans un minimum de base, histoire d'avoir quelque chose à mettre à Sapinou à la maternité. Alors par expérience, je te déconseille les ensembles galères à enfiler... pyjamas, grenouillères, bodies. Bébé va passer 80% de son temps à roupiller, 10% à bouffer, et les 10 restant à gerbouiller et/repeindre l'intérieur de ses couches. Pour Sapinou, qui est passé de 49 cm à la naissance à plus de 87 cm à 20 mois (oui, belle bête), je peux te dire que les fringues n'ont pas eu le temps de s'user.

Pour la déco, c'est très personnel. Mobile, tour de lit, gigoteuse, linge de lit... c'est là que tu peux te lâcher. Fais-toi plaisir, ça n'arrive qu'une fois (ou deux)(ou trois)(ou... heu en fait... non, pas plus).


Je crois que j'ai fait à peu près le tour... je pense que je t'ai encore plus embrouillée si tu as un choix à faire, là, dans les prochaines semaines.
Mais bon... peut-être que chacune a besoin de se faire sa propre expérience ? En tout, cas, je conclurais en te disant que les mauvais choix, c'est ceux que l'on ne fait pas (ouais, je sais, j'suis trop sereine).

PS : tu peux tout acheter neuf, mais également tout d'occasion. Voilà, c'est dit !

Edit hyper important dans les essentiels :
- la chaise haute : oui parce bon en fait, lorsque j'étais enceinte, déjà j'avais du mal à me projeter mère, alors projeter qu'un jour mon fils allait faire autre chose que de boire du lait (a fortiori le mien), je ne t'explique pas... donc ce jour est finalement arrivé assez rapidement, autour de 5 mois, et Sapinou s'est mis à manger des compotes puis des purées cuites vapeur-mixées avec amour. Même si on a commencé sur le transat, la chaise haute, c'était quand même carrément primordial. Tellement primordial qu'on s'en sert encore aujourd'hui 15 mois après. Parfois on utilise aussi un rehausseur, surtout depuis qu'il mange à peu près seul (une VRAIE délivrance cette étape, au passage). Petit conseil : choisis-en une robuste, capable de résister aux outrages non pas du temps, mais des agressions extérieures, comme le contenu d'une timbale ou d'un bol de purée de brocoli... ou carrément du vomi en jet... ou... je ne te fais pas un dessin. Un truc quasiment lavable à l'éléphant bleu. Bon... voilà... cet objet fait un peu partie du décor... ça doit être ça !

mercredi 4 avril 2012

Joint (t'en veux ?)

Je dois dire que je repoussais ce moment depuis un bout de temps, depuis que j'avais lu ce billet chez Zeste de fille(s) (désolée Zeste de déterrer un tel souvenir, mais c'était nécessaire)(en plus, j'ai carrément suivi ton conseil à la lettre : je n'ai touché à rien !).
Donc, depuis plusieurs mois, je repoussais cette délicate intervention qu'est le changement des joints de la baignoire.
Pour éviter ce petit côté mal entretenu du noir des moisissures, j'avais trouvé 2-3 trucs en regardant c'est du propre sympas à base de javel, de vinaigre blanc, de bicarbonate et de brosse à dent.

Et puis Sapinou est arrivé (tu en déduis donc que le plusieurs mois est supérieur à au moins 19...)(voilà où m'a menée ton billet, Zeste... à la procrastination, rien de moins !).
La baignoire de bébé s'est posée sur les rebords de la grande baignoire, arrachant lamentablement des petits bouts de joint déjà sub-mourrants et grisés.
Oui, parce qu'avec MaB, on avait décidé de ne pas se casser le dos en 12 pour donner le bain à Sapinou, et que donc la bassine au fond de notre grande baignoire puis le transport du bébé à moitié glissant jusqu'à la table à langer dans la chambre, ça n'était pas la peine (avec le recul, on a carrément bien fait, et si on pouvait, là maintenant tout de suite, on referait tout pareil)(notre dos va bien, donc). Financées par les grands-mères (qui elles, se sont bien pêté les lombaires à rester accroupies pour nous faire trempouiller)(ah ah...), nous avions choisi un modèle du genre :



Donc, le trombone à coulissage répété de cette objet puéricole bien pratique avait arraché la moitié des joints.
Ce qui fait qu'au bout de 6 mois environ, des petites bestioles avaient élu domicile dans le coffre de la baignoire, se nourrissant des moisissures qui se développaient à vitesse grand V grâce aux apports régulier en humidité.
Les savants entomologistes appellent ça des psoques... ou plus communément poux des livres. Paraitrait que ça se cache dans des livres humides dans les vieux greniers ou dans les caves... Je ne te mets pas d'illustration, sinon, ça va me gratter rien que de les voir.
Avec MaB, on a fait tout un tas de recherches pour savoir ce que c'était, d'où ça venait, ce que ça mangeait, comment ça survivait, comment ça mourrait, tout ça.
Et puis un jour, ces petites bestioles sont passées au travers du mur de la salle de bain pour tenter de coloniser nos toilettes (voilà, donc maintenant tu sais que nos chiottes ont un mur commun avec notre salle de bain)(ça vire à confessions intimes, ce billet...). Ne me demande pas comment, mais figure-toi qu'une de ces bêtes a réussi à atterrir sur ma cuisse. Je peux donc d'ores et déjà affirmer que c'est très urticant, car 6 mois après, j'ai encore les stigmates de cette perfide attaque.

Là, je me suis dis, ok, faut faire quelque chose.
Bon.
6 mois après, je me suis donc lancée dans cette folle expérience du changement des joints de la baignoire (pas que j'essaye de me trouver des excuses, mais pendant tout ce temps, je pensais qu'il fallait laisser sécher le silicone avant de le mouiller, et comme on prend nos douches le matin avec MaB et que Sapinou se baigne le soir, je m'étais dit que c'était coton de faire les joints en rentrant du boulot ou un samedi matin, vu que j'étais aussi pas mal crevée...)(bref, j'ai procrastiné...).
Ça m'a pris 1h30.
45 minutes pour décoller puis nettoyer le pourtour de la baignoire (toutes les petites traces grisâtres laissées par de vieilles moisissures).
15 minutes pour me rendre compte que poser du joint silicone sans le pistolet qui va avec, c'est hyper physique.
30 minutes pour poser le joint avec le pistolet qui va avec et faire les finitions au doigt trempé dans de l'eau mélangée à du liquide vaisselle (ne me demande pas pourquoi-comment, j'ai trouvé cette astuce sur le net, et c'est plutôt probant).

Sauf que MaB, sans faire exprès, elle avait pris du joint transparent. Et que le joint blanc, ça fait plus classe dans une salle de bain.
A l'occasion, je suis bonne pour recommencer.

En attendant, 15 jours après, les bestioles ont disparu de la salle de bain, et tentent une survie dans nos chiottes. J'les ai repoussées avec de l'eau de javel, et depuis, plus rien. Si j'en revois, je tenterai un insecticide naturel, histoire de les éradiquer complètement du dessous de ma baignoire et de mon mur de chiotte.

Voilà, si t'as des joints à rouler changer, je suis au taquet ! Ça me fait penser qu'il faudrait que je refasse ceux de la cuisine...

mercredi 21 mars 2012

Oups... boulette again

Rien à voir avec mes boulettes passées (tu te souviens... ça fait un bail... ), mais je dois dire que je suis une spécialiste dans mon domaine.

Comme je te disais, depuis 15 jours, je suis sur un nouveau poste de prof d'histoire-géographie au collège Tout Neuf, dans une banlieue résidentielle mais néanmoins prioritaire (je n'ai pas tout compris, mais apparemment, le bahut aurait déménagé du pied d'une cité pour un quartier pavillonnaire, sauf que les élèves d'avant ont aussi déménagé avec les murs...).

Lors de mon entretien avec ma nouvelle cheffe, la Principale du collège Tout Neuf, la prise de contact téléphonique s'est super bien passée. Coup de fil de ma part à 11h, rendez-vous pris pour 14h, et arrivée en avance à 13h45, histoire de faire le plus bel effet (j'avais même pris le temps de remettre un petit coup de déo et de me laver les dents, c'est dire !).
Donc, on discute, ça se passe bien, je lui raconte vite fait mon cv, et surtout ma précédente expérience professionnelle de remplaçante, la seule et l'unique.
Et là, elle me balance un "Oh mais vous êtes toute jeune !!!", sur le ton de la blague.
Moi, de lui répondre, avec un grand sourire "Oh, mais tout est relatif !".

"Tout est relatif"... elle a du se prendre ça dans les gencives, la quinqua-sympa.
Mais c'était une répartie cinglante tout à fait involontaire (j'suis comme ça, ça sort tout seul, faut pas m'chercher).
Je ne sais pas, j'aurais pu lui répondre "oh vous savez j'ai quand même 32 ans, hein !" (oui, ça me fait bizarre moi aussi de l'écrire, mais je ne dis pas souvent mon âge, à part pour acheter des bougies, et encore... maintenant, on met des chiffres, on a plus de souffle), mais non...
L'entretien a suivi son cours sans encombre, et j'ai signé mon contrat le lendemain.

Sur le coup, je ne me suis rendue compte de rien, j'étais à fond.

Après coup, j'étais mal... même si c'est toujours un peu vexant de limite demander si on est majeure (ça fait longtemps qu'on ne me l'a pas fait parce qu'avec les valoches que je me traine depuis quelques mois, je fais plus mon âge, mais on m'a déjà demandé ma carte d'identité pour entrer en boite, je devais avoir 25 ou 26 ans)(la haine, quoi)(j'crois que je suis entrée gratos tellement j'ai gueulé), ça l'est encore plus de se faire indirectement traiter de vieille par une grande conne au look d'animatrice de mon genre (quoique, j'ai remisé les chaussures de rando pour des chaussures en cuir)(oui, et si j'ai le concours, même que je m'offrirai peut-être une sacoche en cuir, aussi)(j'ai toujours les locks, mais elles sont propres et attachées).

Mais bon, ça fait presque 10 ans (9 ans, pour être précise) que j'ai eu mon DEA, merde ! Donc ça pourrait faire presque 10 ans que j'enseigne, en jean-basket qui plus est.
Voilà, elle l'a bien cherché.
Ça ne l'a pas empêchée de renouveler mon contrat jusqu'à début avril (en même temps, vu les élèves un peu bouillants, elle doit être bien contente qu'une jeune remplaçante ne parte pas en courant)(oui, j'en chie un peu pour asseoir mon autorité, même si chaque jour est meilleur que le précédent)(d'ailleurs, si tu as des techniques infaillibles pour jouer au prof méchant, c'est open).
Ouf !

lundi 19 mars 2012

Bien à vous

Je ne sais pas toi, mais moi, lorsqu'un mail professionnel, à la limite de l'échange purement administratif, s'achève par un "bien à vous", ça me fait mouiller rend toute chose.

Je t'explique.

Mon précédent contrat s'arrêtait le jour de la rentrée, le même jour que la reprise de la prof remplacée, au cas où elle nous refasse le coup du "je prolonge mon arrêt en ne prévenant que le jour même" (jamais 2 sans 3 qu'ils se sont dit au Rectorat)(oui, elle a fait le coup à la rentrée des vacances de Noël, puis à celle des vacances d'hiver).
Contre toute attente, la prof est revenue (chômage technique pour moi, j'ai pu finir de corriger mes copies et de rentrer les notes dans les bulletins)(c'te chienne est revenue juste pour les conseils...), ça a du remonter dans les tuyaux et 2h après, le Rectorat, en la personne d'une nana très sympathique, responsable des contractuels en histoire-géographie, m'appelle pour me proposer un nouveau poste, à pourvoir de suite.
J'ai donc contacté le collège en question, entretien, contrat signé.
Net, rapide, sans coupure.

Après 3 ans de commission paritaire, j'ai appris à conserver des relations huilées avec les personnels clés. Cette nana en fait partie (elle gère les paies, les contrats, les postes, les suivis administratifs... personnel clé, quoi !), j'ai donc graissé un peu les rouages en lui envoyant un petit mail de remerciements du genre "Comme convenu, j'ai pris contact avec la principale du collège Tout Neuf. Je commence le remplacement demain matin. Merci de m'avoir rappelée aussi vite. Cordialement."
Neutre, précis, huilé.
Et elle de me répondre "Merci pour l'information, votre contrat a été envoyé dans l'établissement, vous pouvez le signer dès demain. Bien à vous."
...
Toute chose, j'te dis.

Enfin, peut-être que c'est une tournure administrative et que je m'énerve pour rien.
N'empêche que.

Bien à toi.


(t'as vu ?)(non ?)(pffff...)

vendredi 16 mars 2012

La journée enfant malade

Avec une MaB qui garde Sapinou à la maison, puis le chômage, je n'avais pas encore testé.
Un jour, j'ai repris le boulot, c'était fin novembre (oui, je sais, ça date, et je ne t'ai même pas raconté...).
Et enfin, Sapinou (faudrait d'ailleurs voir à changer de surnom, parce que depuis presque 19 mois, il a pris près de 40 cm et plus de 9 kg...) est allé à la crèche. A lui les échanges de jouets plein de morve et les traces de bave étrangères sur le doudou... et forcément tout un tas de miasmes nouveaux pour son petit organisme de bébé gardé à la maison (pour le grand organisme des mamans pas en contact avec des touts petits aussi).
D'habitude, c'est MaB qui s'y colle, mais là, pour des raisons extérieures à notre volonté, je n'ai pas pu faire autrement, j'ai pris ma première journée enfant malade de présence parentale.

Donc, après un remplacement assez long (je te rappelle que je suis maintenant professeure contractuelle d'histoire-géographie)(ça en jette, ce statut, non ?)(non ??) dans un collège plutôt sympa, j'ai été recrutée pour un nouveau poste dans un bahut fort sympathique, mais en ZEP, à la rentrée des vacances d'hiver. Après une première semaine de "prise en main" un peu tendue des élèves, j'ai finalement réussi à poser les bases d'un pacte de non-agression (oui, c'est ce qu'on appelle communément l'autorité naturelle... doublée d'un cours au contenu parfaitement maîtrisé)(quoi ? tu trouves que j'en fais trop ?).

Et là, paf... Sapinou qui couvait une petite conjonctivite traitée comme il se doit au sérum physiologique et au lait maternel (si tu savais tout ce qu'on peut faire avec du lait maternel !!)(ah oui, j'allaite toujours, pour le plus grand bien de Sapinou !) tout le week-end, se met à faire un gros pic de fièvre.
Pile le jour des obsèques de son arrière-grand-père, le grand-père de MaB, celui qui lui a donné ses racines ibériques, pile à l'heure du début de la cérémonie (j'ai fait le choix de le laisser à la crèche, car MaB et sa famille avaient plus besoin de moi à ce moment là)... l'éducatrice nous a fait un peu flipper lorsqu'elle nous a dit qu'elle pensait que ça avait un lien... Toujours est-il que Sapinou avait de la fièvre, que ses yeux étaient tout collés par le pus et que son nez coulait le lundi soir.
Ni une ni deux, nous faisons un petit tour chez notre pédiatre le lendemain. Verdict : rhino-conjonctivite-otite. Le triplé gagnant. Antibiotique-collyre-rinçage de nez. Et mon petit certificat de présence parentale en poche pour la journée.
Quant à Sapinou, en plus de me morver dessus à chaque câlin ou à chaque tétée, il a eu la pêche toute la journée et m'a gratifié d'une sieste de presqu'1h30 (en deux fois, sinon, ça n'est pas drôle, tu peux t'endormir profondément).

Le lendemain, je suis allée faire cours, le Sapinou étant à la maison avec MaB pour la matinée, histoire de se requinquer encore un peu. Quatre heures seulement, mercredi oblige. Mais au bout de ces quatre heures plutôt agréables (ça a du bon de bosser en ZEP dans un bahut tout neuf sur-équipé)(tu mets ta clé USB dans l'ordi, tu allumes le vidéoprojecteur, tu lances le diaporama, et hop, ton cours est illustré par des schémas, croquis, photos, cartes, animations satellites, tableaux, graphiques, même si les mômes apprenants n'ont pas leur bouquin manuel)(dans le bahut précédent, il n'y avait qu'un rétroprojecteur en panne pour tout l'étage... et une pauvre carte murale des années 90) , j'ai bien senti que ma voix était un peu "en souffrance".
Ça n'a pas loupé... le lendemain, j'étais aphone. En même temps, je me trainais des ganglions gros comme pas possible depuis 3-4 jours, je me doutais bien que ça allait mal tourner cette affaire ! Pas grave, je ne bosse pas le jeudi, me suis-je dit intérieurement (oui parce qu'extérieurement, on aurait dit un ado en pleine mue).

Sauf que le miel, le citron et la boite de pastilles Euphon (ils devraient sponsoriser l'Educ' Nat', avec tout ce que sucent les profs)(nan mais c'est vrai !)(quoi ?!) n'auront pas suffit à m'adoucir les cordes vocales... impossible d'assurer vocalement aujourd'hui. Je suis donc arrêtée pour la journée. Merci Sapinou ! Pour la peine, je l'ai déposé à la crèche ce matin... il faut que je repose ma voix pour le week-end.

Il y a des semaines comme ça où on ferait mieux d'être en vacances ! (oui, bon, ben c'est dans 4 semaines, maintenant !)

dimanche 15 janvier 2012

Still alive

Salut la compagnie !

Non, je ne suis pas morte... juste en pause bloguesque... pas le temps, pas l'envie, pas d'idées, complètement aspirée par mon quotidien entre mon nouveau boulot de prof contractuelle (et pourtant y'aurait des trucs ubuesques à raconter... ubuesques, j'te dis !), ma préparation aux oraux du concours de prof des écoles (oui... je suis ENCORE admissible... j'l'ai pas fait exprès cette fois !), et ma vie de famille avec MaB et Sapinou (qui d'ailleurs fait son entrée à la crèche demain matin...)(Sapinou, pas MaB !)(j'suis mal, j'te dis pas à quel point... même si ça ne va rien changer pour moi puisqu'il était déjà gardé par sa Mamita... juste là, je vais le confier à des quasi-inconnues... mal-mal, quoi).

Je ne sais pas encore quelle tournure va prendre ce blog... vais-je trouver de nouveau l'inspiration et le courage de venir coucher ici mes états d'âmes de prof, de maman, de lesbienne prof et maman, de femme ?

Passe de temps en temps, si tu vois de la lumière, on ne sait jamais ! P'têtre bien que j'aurai des trucs à raconter lorsque l'on se lancera dans l'aventure bb2 (pas tout de suite-tout de suite, mais on y pense), ou bien si j'ai ENFIN mon concours !

A très bientôt les z'amiEs ! Et une très bonne année 2012 !