mercredi 25 juin 2008

Good Bye, Lenin ! (ou une journée banale...isée)

Oui.
Moi aussi, je peux mettre des titres de film à mes billets. Mais vu que je n'ai pas une grande culture filmographique en dehors des Monthy Python, des films de Chabat (de la Cité de la Peur à Rrrr) et du Magicien d'Oz, je ne tiens pas la distance !
C'est pour célébrer le divin l'Ane-Ô.

Que j'te raconte, quand même...
Hier, comme avant-hier, étaient organisées au collège des journées banalisées.
Les conseils de classe sont passés, les livres sont rendus, les 3è trainent dans la rue révisent le brevet... les profs et la direction ont décidé de ne plus faire cours.
Vu la journée de vendredi, ça n'était pas une mauvaise idée... je ne sais pas si c'était la fin de semaine, l'approche de l'été, la défaite de la France, puis du Portugal, ou tout ça en même temps, mais l'ensemble des élèves s'est transformé en une armée de sauvageons complètement ingérables. Même qu'à cette occasion, une gamine de 5è, habituellement discrète, m'a balancé un "Casse-toi connasse" digne de not'président gentillement demandé de passer mon chemin alors que je lui demandais de se calmer un peu. Rapport détaillant les faits, convocation chez la CPE (Conseillère Principale d'Education) et exclusion en bonne et due forme. Je n'ai pas eu le droit à des excuses... c'était trop demander à la CPE que de gérer ça. Qu'à cela ne tienne, si je croise la gamine dans la rue je lui mets un steak je l'affiche devant ses copines. P'tite pouf.
Donc pas de cours au collège... oui mais voilà, il fallait les "organiser" ces 2 journées.
Autrement dit :
- centraliser les propositions d'activité et
- recueillir les disponibilités des accompagnateurs possibles,
- faire la promotion de ces journées auprès des élèves,
- répartir les élèves dans différents groupes,
- récolter l'argent pour les sorties,
- récupérer les autorisations de sortie signées par les parents.

Tout cela en moins de 10 jours.
Et qui c'est qui doit faire tout ça ?
Le bureau de la Vie Scolaire. Ben oui, on est plus proches des élèves, et on a que ça à foutre, c'est bien connu !

On en a chié, mais tous les élèves ont pu s'inscrire dans leurs ateliers préférés, les profs étaient ravis de faire autre chose que de l'enseignement-baston... comme quoi, quand on les intéresse, les gamins sont plutôt réceptifs... je ne dis ça, je ne dis rien. C'est plus facile d'intéresser un môme avec de la cuisine espagnole, du scrapbooking ou un tournoi de badminton qu'avec un théorème ou une règle de grammaire. J'ai choisi aidé les ateliers théâtre et cuisine espagnole. J'ai bouffé toute la journée !

A 16h, plus d'élèves... plus de boulot. Sauf qu'on bossait jusqu'à 18h.
Avec 3 autres surveillants, on s'est posé sur la "terrasse", coin fumeur du collège petit balcon au dernier étage du collège, sur la mézanine de la salle des profs, et on a disserté... oui parce que c'était du lourd... il y avait du cerveau... moyenne d'âge 30 ans, niveau moyen d'années d'étude 7 ans... tout les 4 un troisième cycle universitaire au compteur, tous les 4 pions... des neurones mais pas de moyens. La direction essaie de nous valoriser malgré tout (heures sup', encadrement pédagogique, soutien scolaire) par rapport aux autres surveillants qui n'ont "que" le bac. On parlé du droit de vote des étrangers, de la ségrégation socio-spatiale dans les quartiers, de la nouvelle lutte des classes, de l'image de la France dans l'imaginaire collectif et dans les sciences humaines, de la représentation des minorités, et bien entendu du communautarisme... Une graaaaande controverse comme je les aime.
Un constat : dans les bibliographies des recherches, il y a très peu de références à des auteurs africains (on peut même aller jusqu'aux pays en voie de développement en général), alors qu'il existe des travaux universitaires de qualité. La recherche occidentale est essentiellement axée autour de son petit nombril de connaissances, avec toute la condescendance que peut avoir le néo-colonialisme.
Bon. Présenté comme ça, j'en connais pas mal qui me diront qu'ils s'en tapent les escalopes (ouéé... j'ai réussi à la placer, c'te phrase !). Sauf que c'est révélateur de la considération que l'on peut donner aux représentations et aux savoirs "non-blancs", en France. Dans les représentations collectives, un noir ne peut pas être "vraiment" français... tandis que pour un italien, un polonais ou un espagnol issu de l'immigration du siècle dernier, la question ne se pose presque pas. Alors que la Savoie ou Nice ne sont devenues françaises qu'à la moitié du 19è siècle (contrairement aux Antilles ou à l'Algérie). Au collège, j'ai été frappée par cette différence que faisaient les élèves entre les surveillants blancs et les surveillants de couleur. A moi, on ne m'a pas demandé d'où je venais (bon, en même temps, s'ils l'avaient fait, ça aurait été moins drôle, il n'y aurait pas eu cette folle rumeur sur ma probable nationalité néo-zélandaise), alors qu'à mes collègues, on leur a posé la question tout de suite.
- Tu es d'où ?
- De Normandie, a répondu Mouss (oui, appelons le comme ça... doctorant en arts visuels et sociologie)
- ...
- D'Alsace, a répondu Ibou (toute ressemblance avec une personne réelle ne serait que fortuite, évidemment... doctorant en littérature francophone)
- ...
- Mais c'est pas possible, vous êtes noirs...
- ...
En fait l'un vient d'Afrique Sub-saharienne, et fait renouveler régulièrement sa carte de séjour en France depuis 3 ans maintenant, l'autre du Gabon, mais avec un titre de séjour quasi-permanent. C'est dire les représentations qui sont déjà ancrées chez les plus jeunes, même si ça n'est pas toujours faux... ni vrai. Echec du processus d'intégration de la République.

Du coup, pour s'identifier et se sentir considérées, ces "minorités" se regroupent plus ou moins ensemble, on appelle ça le "communautarisme". Communautés ethniques, religieuses, sectaires, culturelles, politiques, financières, liées à l'orientation sexuelle, musicales, littéraires, artistiques et même numériques ! Et oui, car l'être humain est grégaire (qui vit et évolue en groupe, dit le dictionnaire). Ce qui entraîne un certain conditionnement, et un système de référence dans lequel il n'y a pas de valeur hors du groupe... j'irais même jusqu'à dire que lorsque l'individu abandonne sa responsabilité personnelle et son esprit critique, c'est au profit de l'action collective anti-différence. Comprend qui veut. Alors bien entendu, dans l'imaginaire collectif, les communautés sont ethniques et/ou religieuses essentiellement... il n'y a guère que les quelques allumés du bocal de l'Ane-Ô qui s'imaginent le contraire !
Oui, mais qui de la poule ou l'œuf ? Sont-ce les actions collectives discriminantes qui poussent au regroupement en communautés, ou est-ce la communauté qui se sectarise en rejettant l'Autre ?
La question des communautés est un faux problème, car rien n'empêche de faire partie de plusieurs communautés, rien n'empêche la tolérance. Et si on gratte un peu le vernis de la communication propagandiste sur les dangers des regroupements communautaires, on se rend compte que les tensions ne sont pas entre les communautés, mais entre les classes.

C'est la nouvelle lutte des classes (d'ailleurs, si l'unE d'entre vous à des références bibliographiques sur ce sujet, je suis preneuse... je vais avoir du temps à tuer cet été).

Alors bien sûr, on ne parle plus de prolétaires et de bourgeois, d'ouvriers et d'exploitants capitalistes. Niveau de richesse, accès aux soins, à la culture et à la citoyenneté, papiers, qualifications, niveau d'emploi... autant de critères qui devraient permettre une nouvelle classification.
On en est venus à parler du droit de vote des étrangers hors espace Shengen, à commencer par les élections locales. Je trouve ça normal qu'une personne qui bosse, qui produit, qui consomme, qui paye des impôts, qui utilise les infrastructures publiques (hôpitaux, écoles, transports, équipements), qui participe à la vie de la Cité, puisse exprimer sa voix. Je trouve ça anormal que des communes constituées à plus de 70% par des étrangers (je n'ai pas de nom en tête, mais je suis sûre qu'il y a des villes où c'est le cas) ne soient administrées que par 30% de la population.
Et pour les élections nationales, on fait quoi ? Ces étrangers vivent dans un Etat, et participent à son dynamisme. Mais ils ne sont pas citoyens français, ils ne peuvent donc pas exprimer leur voix, ni pour désigner les représentants du peuple, ni pour désigner le grand schtroumpf chef président.

Etat... Nation... Etat-Nation ?

Non, Commune au thé.

Ânons de tous les pays, unissez-vous !

20 commentaires:

Anonyme a dit…

Ânons de tous les pays? P'tain, mais on va être nombreux pour le prochain rassemblement...

Anonyme a dit…

Ouais, va falloir prévoir des camions entiers de bière.
Et si les tensions ne sont pas entre les communautés, mais entre les classes, j'en conclus que ceux qui, parmi les homosexuels, sont très fortement "communautaristes", sont socialement moins riches que les hétéros, par exemple. Mais là, j'ai un peu de mal à y croire, va savoir pourquoi.
(Je cherche la p'tite bête parce que j'aime ça)

H a dit…

Bon, c'est un blog,donc mon point de vue divergent je ne donnerai pas (tu vois Kanou, c'est dans ces moments là que le forum me manque!). Mais comme tu le sais, les italiens polonais etc ont eu leur heure de discrimination. Dans les années 10-20, c'étaient les arabes d'hier et les mec de l'est d'aujourd'hui. Des tabassés à coup de pelle, des exclus des transports en commun, etc.

De plus le communautarisme, outre son aspect sociologique, est aussi un besoin psychologique. Je ne développerai pas, mais l'individualisme n'offre que peu de perspective d'épanouissement. L'homme a, par nature, un besoin d'identification pour se soumettre ou diriger.
Tout est dans la mesure....

Audrey a dit…

Feu l'association des Indigènes de la République planchait pas mal sur ce sujet de minorités visibles et de supposée intégration des immigrants en France. Même si les Italiens, les Portugais, les Espagnols, les Polonais et les autres immigrants de la vague après guerre ont souffert de discrimination, Ritals, Espingouins et compagnie, rien n'est comparable avec les ressortissants des pays africains en réalité. Un gamin né en France dont les parents sont français nés en France de parents Algériens reste dans l'inconscient collectif (et pas que l'inconscient, dans les pages des journaux aussi) un "français issu de l'immigration" alors que ma mère née Rodriguez d'un père Espagnol immigré est française, comme mon frère et moi. Nous ne sommes absolument pas perçus comme "français issus de l'immigration". C'est une question de visibilité en réalité, et sans doute un peu une vague question de religion aussi. Une personne avec des origines Européennes va être un peu mate de peau parfois, avoir peut-être des cheveux bruns, mais rien ne la différencie réellement visuellement d'une autre personne originaire d'Europe, c'est pour ça sans doute que les brimades subies par les migrants d'Europe n'ont touché que la première génération. C'est très différent pour les personnes originaires d'Afrique, puisqu'ils sont différents visuellement, ce qui fait perdurer les brimades à 2 voire 3 générations après la première migration de leur famille. Je n'ai pas de référence là en tête sur les nouvelles luttes des classes, mais je suis sûre d'oublier des trucs qui me reviendront, en revanche, La Tâche de Philip Roth est un admirable roman traitant des minorités visibles et invisibles et la différence de traitement qui peut exister en fonction ou non de la visibilité. Si cet été tu as besoin de lecture, n'hésite pas, c'est passionnant, en terme d'histoire pure déjà et sociologiquement ça pousse à la réflexion. Je reviendrais sans doute dès que j'aurais d'autres éléments bibliographiques à soumettre sur les classes.
Bises
Audrey

Anonyme a dit…

Kanou a trouvé son Sergaï au féminin!
Et en plus, qui cite les "Indigènes de la République".
Pain béni!
Chouette, ça nous promet des grands moments de franche rigolade!

Audrey a dit…

Merde je voulais ajouter un truc et j'ai supprimé sans faire exprès. Donc je redemande c'est quoi Sergaï? Pourquoi rigolade? Pour les Indigènes de la République, je les ai croisés quelques fois en manif, lu quelques uns de leurs tracts et un peu leur forum vaguement à l'époque mais je ne les connais pas plus que ça en réalité. Le slogan "va te faire intégrer" m'avait bien plu mais je n'ai jamais réussi à me documenter correctement sur cette asso puisqu'ils étaient en train de splitter quand j'ai cherché des infos sur eux...Leur tracts donnaient l'impression d'un travail de recherche sur l'intégration et ses failles, je me trompe peut-être.

Anonyme a dit…

Salut Audrey!

Sergaï c'est un commentateur presque mythique, je dirais "culte", qui commente sur mon blog et que j'adore, même si ses comm' font en général trois kilomètres et sont trufés de références socio-historiques.
Un pote, quoi.
Quant aux IDR, va faire un tour sur leur site, ils se sont reformés et naviguent péniblement entre Tribu K, militantisme "féministe" pro-voile, justification maldroite des attentats en Irak, le tout bien sûr au nom de "l'anti-colonialisme et post-colonialisme impérialiste américano-sionsite".
Du coup, moi, les IDR, ils me font bien rigoler.

Kanou a dit…

L'emmerdeuse -->> c'est pas faux... mais il peut s'agir d'une moyenne, qui comme chacunE le sait, ne fait pas apparaître les extrêmes. En même temps, si j'approfondis un peu ce concept de nouvelle lutte des classes, ces nouvelles classes ne sont pas forcément révélatrices du niveau de richesse.

H -->> Mais je t'en prie, tout ce qui peut alimenter un débat est bienvenu, même si ton point de vue est divergent... oui, la richesse vient de la diversité. Et oui, l'Homme est grégaire par nature... est-ce pour autant du "communautarisme" ? Si un jour j'émigre, je me dirigerai d'abord vers des gens qui semblent me "ressembler", pour un début d'intégration... on dira de moi que je fais partie d'une communauté, et puis d'une autre... etc.
Je pense que le problème ne vient pas de l'existence de telle ou telle communauté, mais de la volonté de prise de pouvoir (territorial, politique, culturel, sociétal...) de ces communautés. On retrouve l'opposition (marxiste) : les dominants et les dominés.

Audrey -->> tout d'abord, bienvenue ici. Merci pour ces références, je finis mon concours, et je fais pêter le budget en juillet (en ce moment, j'essaye de finir un cours de sciences politiques sur l'histoire des idées politiques... c'est un peu long et complexe à lire). T'es comme MaB... petite fille de réfugié espagnol naturalisé français après-guerre.
Et pour Sergaï, moi, j'aime bien lire ses commentaires sur le blog de l'Emmerdeuse, donc lâche toi !

Anonyme a dit…

Quand je suis revenue en France après 3 ans d'absence, ma plus grande trouille était de revenir dans un pays "blanc", la France c'est "blanc" (autant que 'La lessive' de Coluche) ! L'inconscient collectif est resté scotché au 19ème. la France, ça pense Blanc! et moi je venais de me prendre 3 années de multicolores, d'arc en ciel en direct avec des peaux, des religions, des fêtes nat' tous différentes (Inde, Canada,Chine, Pakistan, Japon, Brésil, Ouganda, Usa,Italie, France, Philippines..) et nous étions bien, des individus qui partageaient, échangaient, travaillaient; payaient des impôts (certes ne votaient pas). Nous avions adoptés un mode de vie hybride en prenant des coutumes locales et en gardant nos spécificités. Pas d'assimilation à la française, pas de communautarismes, mais le fruit d'une émigration choisie (1ère, 2ème génération).
La question de classe reste entière parce que nous avions tous un boulot et un salaire décent.
j'ai mis plusieurs mois à me ré-habituer à ce mode de penser et j'essaie bouger les lignes à ma modeste hauteur un peu chaque jour.
ton post participe pleinement à ce grand bordel et je ne pense pas que ce soit dans des cérémonie d'auto-flagellation (chères à notre Pt)sur des comportements dégeulasses/ignobles de l'Hsitoire de France que nous prendrons conscience de la modification profonde de la population française. Non notre terre n'enfante pas que des bébés blancs, Non nos chérubins n'auront jamais (comme nous l'avons peut-être connu)des cours d'écoles ultra-bright!!
Quant au droit de vote je crois qu'il est liè à la représentation politique... ça fait déjà hyper long alors je m'abstiens de développer.

Kanou a dit…

Madukid -->> Je ne sais pas trop comment comprendre ton commentaire... j'ai envie de te dire que je suis ravie que mon billet "participe pleinement à ce grand bordel"... c'était un peu le but, en fait.

Sinon, je tenais juste à préciser que les élèves du collège dans lequel je bosse sont "issus de l'immigration" en grande partie, certains de première ou deuxième génération, mais aussi beaucoup de primo-arrivants. Je pense à un petit élève de 6è qui est arrivé du Sénégal au début de l'année, il était complètement perdu, ne comprenant pas cette attitude des élèves comme des adultes envers lui... le mythe du "bon sauvage" a encore de longues heures devant lui !

Anonyme a dit…

je m'explique : c'est le côté France=blanc dans l'inconscient collectif.
Je prends un exemple : la Californie. Le californien ne se considère plus comme blanc (contrairement au gars du Wisconsin)depuis au moins une dizaine d'année. Une superficie presque égale à celle de la France et les mentalités d'un pays fondés par les WASP ont changé!!
suis-je plus claire?

Kanou a dit…

Mais tout à fait !!
En France, "l'inconscient collectif" ne considère pas de la même façon un noir américain et un noir francophone (voir français)...

Anonyme a dit…

il est où notre Barack à nous??? je ne dis pas à la Présidence nan quand même faut pas pousser hein... mais juste au sein de la sphère phallocrate-politico-humaniste de 'droiche' bien à nous qui nous cause dans le poste du bipartisme à la française! hein?? il y a bien que Taubira (qui relève le rank des DOM mais c'est tout!)non?

Anonyme a dit…

Etat-Nation. L'idée est si jolie sur le papier. L'idée de nation française est l'une des seules (si qqn peut m'éclairer sur la question) à mettre l'idéal des droits au-dessus de la question ethnique. Contre exemple-gros-comme-une-maison: la définition historique de la nation allemande. On est allemand parce qu'on naît allemand. (la procédure originale de demande de la nationalité voulait qu'on prouve qu'on a du sang allemand jusqu'à ses grands parents au moins)
A l'origine (comme dirait B.Biolay, on est français de naissance mais on peut aussi le devenir. "En acceptant les principes" qui fondent la République bla bla bla. (cf Renan,Qu'est ce qu'une Nation? et ses chers interlocuteurs allemands [Fichte])
J'aime l'idée qu'on peut devenir français en participant à la vie d'un Etat qui se targue d'avoir donné naissance à des valeurs universelles.
Mais j'ai la sensation que l'écart entre la théorie et la pratique se creuse. Gap qui crispe les esprits de part et d'autre.


Donc Etat-Nation, forme d'organisation politique dépassée par la mondialisation?

Les codes français et allemand de le nationalité ont subi quelques réformes. Pour la France, on pourrait le comprendre comme "il faudrait restreindre les conditions d'accès à la nationalité". Côté allemand: "élargir, sinon il n'y aura bientôt plus d'Allemands"...(au sujet des questions d'IDentité et communautés: De l'autre côté, F.Akin)

MaB a dit…

A. => J'aime l'idée qu'on peut devenir français en participant à la vie d'un Etat qui se targue d'avoir donné naissance à des valeurs universelles.

Je ne peux m'empêcher de souligner cette phrase. va savoir.
C'était l'idéal de mes ainés...

Anonyme a dit…

T'avais pas trop une analyse de classe ces derniers temps sur le blog de l'emmerdeuse... un peu de cohérence SVP si tu veux être crédible!

Kanou a dit…

Anonyme --> enchantée, à qui ai-je l'honneur ?

Tu es donc un lecteur ou une lectrice de l'emmerdeuse. Tu n'es donc pas pour l'intervention des forces de police contre certains jeunes qui tirent les flics comme du gibier, parce que ça fait pleurer les petits n'enfants, c'est cela ?

Je ne vois pas en quoi sont antinomiques une analyse de classe et un coup de gueule contre cet esprit condescendant à propos des banlieues et de leurs habitants qui dépassent certaines bornes... faudra que tu m'expliques, en fait. Ne peut-on pas donner le droit de vote aux étrangers, qui vivent dans ces quartiers ou non, et lutter contre le développement d'une société informelle, qui prône le libre-échange et des valeurs communautaires et/ou territoriales. Les délinquants ne sont pas majoritaires dans les banlieues, juste ils prennent toute la place médiatique.

Anonyme a dit…

La police est une police de classe, elle est là pour défendre les intérêts de la classe dominante.
Comment tu peux afficher le che sur ton blog et tenir des propos aussi stupides? J'ai l'impression de lire le parisien.

MaB a dit…

Ludo : tu penses vraiment que la police n'est là que pour défendre la classe dominante ? Sérieusement ? Non, parce que jusque là, je ne disais rien, mais faut quand même pas pousser trop fort dans la connerie. Enfin, tu es libre de le penser mais renseigne toi bien avant de le croire.
Oui, il faut lutter contre les inégalités, la violence facile, l'abus de pouvoir et les ordres qui mettent à mal les droits de l'homme, mais je ne crois pas que c'est en tenant ce genre de propos réducteurs que nous y parviendrons.
La violence et la connerie ne sont pas l'apanage des forces de l'ordre, sinon, ça fait un moment qu'on serait peinards. Pour le Che et l'allusion au Parisien et pour le reste, je laisse à ma femme le soin de te répondre puisque c'est à elle que tu t'adressais. Je m'excuse d'ailleurs de m'être imposée dans votre débat, mais les raccourcis faciles, ça me fait bondir.

Kanou a dit…

Ludo --> bon, déjà, il y a du progrès, tu signes tes propos.

Je te répondrais avec la phrase d'un grand philosophe de ce siècle : "N'est stupide que la stupidité".

Ensuite, pas besoin d'être condescendant et donneur de leçon pour affirmer ton désaccord. Je ne suis ni ta fille, ni ta femme, donc un peu de respect, même si tu ne partages pas mes points de vue.

Enfin, c'est sûr que si la classe dominante te ressemble, à lire Libé tous les matins en s'offusquant de toutes les horreurs du totalitarisme à la française et à penser que le Che il aurait tout fait pour que les méchants policiers défenseurs du capitalisme ne tapent pas les gentils dealers des banlieues, on n'est pas rendu.

Donc : oui, peut-être que j'ai un côté "stalinien", mais (re) lis les textes de Guevara. Cela dit, c'est surtout Wahrol qui m'intéresse, en fait. Mais c'est sûr, on n'en parle pas dans Libé, alors...