samedi 8 octobre 2011

Vaincre les MICI*

*Maladies Inflammatoires Chroniques de l'Intestin

Parce que le rose, c'est bien sympa, mais avec une bonne palpation mammaire et une mammographie régulièrement, il y a moyen de prévenir avant de guérir. Ma mère, par exemple, en est la preuve, vivante.

Parce que cette maladie touche mon quotidien, plus particulièrement celui de MaB.

Parce qu'en France, soigner la douleur, toute seule, sans autre traitement curatif, ça ne se peut pas... encore moins lorsque la dite douleur est soulagée par une petite molécule interdite, le tétrahydrocannabinol.

Parce qu'il faut prévoir partout où l'on va, des toilettes, et que parfois, en demander l'accès fait toute une histoire... un peu comme si tu demandais à un mec en fauteuil de passer par les marches.

Parce que dans chaque produit manufacturé se cachent des dizaines d'additifs toxiques... comme les conservateurs ou le lait de vache (sous diverses formes), et que parfois, l'entourage n'arrive pas à prendre en compte ces interdictions alimentaires.

Parce qu'à 40 ans, avoir peur de se chier dessus, c'est très humiliant.




Pour le soutien, c'est ICI !

jeudi 6 octobre 2011

Desperate Housemum

Je t'ai lâchement abandonné à ton triste sort de lecteur en attente, mais je vais t'aider à raccrocher les wagons. Sympa, non ?

Précédemment
Après deux mois presque et demi de travail acharné cette année, j'ai vécu mes dernières heures de pionne-à-tout-faire.
J'ai ensuite profité de mes vacances bien méritées.
Sapinou en forêt.
Sapinou à la mer.
Sapinou mange du sable.
Sapinou pousse la poussette.
Sapinou pèse son poids dans l'écharpe.
Sapinou tète à gogo.
Sapinou a sa période "terreurs nocturnes" (les mamans, elles, sont plus dans le trip "nuits blanches").
Sapinou souffle (enfin écrase entre ses doigts)(il n'a même pas pleuré, ça n'est qu'après que j'ai vu qu'il avait une cloque !!) sa première bougie.
Sapinou fait ses premiers pas.
Sapinou, centre du monde.

Bon.

Et puis j'ai du m'inscrire au chômage, en attendant d'être appelée pour des remplacements d'histoire-géographie.
J'ai aussi passé les écrits du concours d'instit' (ouais, j'suis comme ça, je ne lâche pas ! Quatrième fois, quand même !).
Du coup, je suis mère au foyer... c'est chaud, mais c'est sympa !
Je suis loin du burn-out, mais je n'arrive pas encore à intégrer le paramètre blog dans la matrice...
Peut-être que je pourrais encore moins dormir ?? Mais c'est mort... déjà, la presque moindre demi-heure est exploitée par une sieste tellement je suis éclatée parfois... si je retire encore des heures de sommeil, je ne réponds plus de mon état mental ! (je n'ai pas trop envie d'oublier la poussette à la supérette, ou un truc du genre !)
Voici le déroulement d'une journée-type avec Sapinou-chou... oserais-je dire idéale ?

6h30 : réveil en fanfare de Sapinou. Une fois que le contact visuel a eu lieu, ne surtout pas le rompre... même (surtout) le temps d'un passage aux chiottes... sous peine de déclencher la sirène de la faim. L'avantage de l'allaitement, c'est que je peux finir ma nuit tranquille, allongée, Sapinou gérant son histoire tout seul comme un grand.

7h00 : petit-déjeuner en famille. Puis, commence une longue matinée de jeux, d'histoires, de machines à remplir-à étendre-à plier (le repassage, j'ai lâché l'affaire... juste je n'essore plus mon linge à 1300 tours mais seulement 800... ça change tout), d'épluchage-cuisage vapeur-moulinage, de ménage, avec, parfois, une petite sieste salvatrice de Sapinou à mi-parcours. Et, toujours, une petite tétée-collation avant ou après, ou les deux... je ne suis pas à ça près !

12h00 : Toc, toc ! Quelle heure est-il Monsieur Croc ? C'est l'heure de manger ! GRAOUUUU !
Hem, bon... pardon. Sapinou s'enfile donc son repas, une cuillère pour le zèbre, une autre pour l'hippopo, une pour le porc-épic, et hop, ça, c'est fait. C'est après que ça devient sportif, pendant notre repas avec MaB... non pas les manettes de la wii... non ne jette pas les bouteilles du bar parterre... non n'essaie pas de t'enfuir avec la souris à fil de l'ordi... parfois, les gros yeux suffisent. Souvent, on doit se lever.

13h30 : enfin, l'héritier est fatigué... parfois il s'endort tout de suite. Souvent, il faut puiser dans nos ressources de berceuses.
Répit. Calme. Repos.
Là, tu te dis "tiens, et si j'écrivais un petit billet ?", une fois que la cuisine est rangée, la dernière lessive étendue ou toute autre tâche domestique ingrate. C'est en général ce moment que choisit Sapinou pour se réveiller... un sixième sens assez flippant... il y a des jours où je m'interdis de penser au blog pour dormir moi-même un peu !

15h00 : après une vaine tentative de rendormissement du Sapinou télépathe, il est temps d'aller s'aérer... gouter avant ou pendant... c'est selon. Cela dit, je n'ai pas encore testé la tétée au parc avec mon grand bébé au milieu des homophobes, femmes voilées et nounous irresponsables. (quoi ? J't'ai pas dit ? Je hais les squares, parcs et jardins)

18h30 : un des moments les plus agréables de la journée, le bain ! Sapinou s'amuse à déverser le contenu de son arosoir sur la descente de bain, il est enfermé assis dans la baignoire et ne peut pas s'enfuir. On se marre, on s'éclabousse, plouf, plouf.

19h00 : ça sent l'écurie, mais il faut tenir. Le dîner, c'est sacré. Surtout que Sapinou, le bib' de soupe, il trouve ça nuuuuuul... ce qu'il veut, c'est la cuillère. Re-belotte les zèbres, les singes, les lions, les poules, les dindons... et hop, sifflée la soupe-semoule, et les petits-suisses, et la compote (oui, on a été obligée "d'épaissir" les repas du soir... juste le lait, c'était plus possible... il se réveillait affamé à 5h du matin !).

20h00 : dernière ligne droite avant le dépôt du paquet dans son petit lit, l'histoire du soir est THE moment de calme et de détente. Bon, Sapinou adoooore qu'on lui lise 3-4 fois le même livre... ça peut rendre neurasthénique, alors on renouvelle régulièrement le stock de bouquins !

20h30 : Sapinou, épuisé par cette journée trépidante, montre des signes flagrants de fatigue... un appel au marchand de sable pus tard, il dort paisiblement, et surtout, profondément jusqu'au lendemain (il parait que parfois il se réveille dans la nuit... je ne sais pas, c'est MaB qui se lève avant !)(ça me fait un peu flipper d'ailleurs, soit de ne pas entendre, soit de ne pas m'en souvenir).

Fin de la journée de maman.
Rideau.
Youhou !
A nous la soirée !

Et là, tu t'affales dans le canapé, tu dévores ton assiette et tu comates, avec ou sans herbes (de la tisane, bien sûr)(haha), devant un film/une série/une émission de merde (parfois, y'a pas trop le choix, en commençant en retard).

J'ai envie de dire : life is a bitch.