lundi 31 mars 2008

Microcéphalie

Comme une élève studieuse que je suis (ouiiii allez, lancez-moi des fleurs !!), j'ai séché les conférences IUFM de vendredi (naaaan... pas taper !), mais pas les 4h de français du samedi matin.
Disons que je sais où sont mes priorités : j'ai plus besoin de conseils pour préparer l'oral de littérature jeunesse que les écrits de maths et de français (c'est pas que je me la pète, mais au vu de mes résultats de l'an dernier et ceux des concours blancs de cette année, j'ai de bonnes bases !).
Bien m'en a pris ! Nous avons travaillé 2h sur la mise en voix de textes (oui, parce que pour cet oral, on doit lire un extrait de l'œuvre étudiée...), façon cours de théâtre. Ca a fait beaucoup rire maB lorsque je lui ai raconté l'épreuve que ça a été pour moi... non pas que je sois complètement inhibée, mais quasi... du coup, transmettre une émotion (joie, colère, agacement, tristesse, émerveillement...) sur 3-4 mots (du genre il était une fois une petite grand-mère, une toute petite grand-mère...ou schlack-schlack...) devant tout un groupe d'inconnus ('fin certains plus que d'autres, tout dépend de l'assiduité...hem), c'était chaud. Mais je l'ai fait... plénitude et libération m'ont accompagnées tout le week-end ! Tellement libérée, que j'ai remis en question tout mon travail de l'an dernier sur L'homme qui plantait des arbres de Giono... je vais changer d'oeuvre...et peut-être même choisir du théâtre (j'hésite encore entre Journal de Grosse Patate et Le Secret d'Ugolin...).
Et pour faire face à l'angoisse de perdre une heure ce week-end (n'est-ce pas, Zeste ?), je me suis lancée dans le grand ménage de l'appart', maB n'étant pas dans mes pattes (bé oui, elle allait beaucoup mieux, figurez-vous !)... baignoire, wc, salon, chambres, cuisine, poussières... ça sentait bon le propre, les fleurs (enfin LA...ou plutôt LE citronnier que j'arrive à sauver depuis presque 3 ans) étaient ravies, le chat aussi, fier de pouvoir arborer son pelage de printemps sans en mettre partout (j'attendrai l'hiver prochain pour le transformer en chat-pka© l'Emmerdeuse).

C'est le lendemain, dimanche donc, que le décérébrage intensif a commencé.
Après s'être endormies en chansons avec la soirée pour le sidaction, on s'est regardé le dernier épisode sous-titrés tant attendu de la saison 5 de The L Word (ça se termine en eau de boudin...je me demande comment seront les 8 épisodes de la saison 6 !). Jusque-là, ça va...on aurait pu mater le foot ou incroyables destins...mais non.
Mais le temps d'une pâte à galette (oui...c'est facile à faire : 1 oeuf, 250g de farine de sarasin, sel, poivre, huile et juste assez d'eau pour une pâte fluide), maB a zappé pour "trouver un truc à la con le temps de manger" (je cite)...et là, c'est le drame...elle a décidé de s'instruire en matière musicale pour d'jeuns : le Top 50 de MCM (ou MTV, ou Virgin17, 'chais plus)...puis on est tombée sur des tas d'émission de télé-réalité : kiffe ma mère, made, dismissed ou next (ça, c'est énorme...la voix off fait vraiment des rimes de merde, d'une pauvreté à en tomber...). Que des émissions américaines, traduites et sans sous-titres...c'est pas que les candidats racontent des trucs hypers transcendants, mais la voix off est pire !

Le point positif, c'est que nous avons bien mangé : 1 complète (oeuf-jambon-fromage) et 1 roquefort-noix, le tout arrosé d'un petit rosé bien frais !

Et là, nous nous sommes attardées sur les infos... ils ont du en regarder un paquet de ces émissions les supporters du Kop Boulogne pour en arriver là !
Donc prenons garde, la microcéphalie guette (merci à Michel Cymès pour sa rubrique dans le Journal de la santé, à 11min20 de l'émission du 31/03), elle est là, elle nous menace toutes et tous !
Demain, je suis en grève...encore...et ça n'est pas la télé qui va aider l'éducation nationale !

jeudi 27 mars 2008

Un jour de grève

Non contente d'être en grève - encore, c'est la 2ème fois ce mois-ci - aujourd'hui, je suis tout de même allée bosser... enfin plutôt participer à une demi-journée banalisée de concertation. Une matinée rien qu'à parler entre adultes, sans élèves, pour tenter de trouver des solutions à la dégradation des conditions de travail de l'équipe (notamment suite à l'épisode des gaz lacrymogènes... ah oui, il y a eu aussi des jets de pétards et de bombes à eau sur des profs avant...)

Ça a mis du temps à démarrer... réunion pleinière ou petits groupes... thé ou café... des propositions ont été votées, puis soumises à la cheftaine d'établissement... ça s'est passé sans trop de coup de sang.
J'ai été néanmoins surprise par l'incapacité de certains à garder en tête l'objectif premier de la réunion : entre la représentante syndicale qui nous a fait sa petite propagande sur l'importance de l'estime de soi dans la relation prof-élève mais tu va la fermer, ta gueule, oui ?, ceux qui avaient besoin d'exprimer leur souffrance réelle, c'est pas la question, mais c'était pas le moment de se plaindre ! et ceux qui s'écoutaient parler, j'ai bien cru que ça allait durer une plombe ! 3h, c'est long quand même !

En sortant, la CPE (conseillère principale d'éducation) a décidé de manière totalement arbitraire d'organiser une réunion de mise au point avec les surveillants (alors que sur 5, 3 étaient en grève, comme elle... m'enfin bon... ) et là, LÀ, ça a chié des bulles. Disons qu'on trouve que la CPE n'en fout pas une rame, qu'elle est toujours "en réunion" qualité de vie, foyer, commission éducative, conseil de discipline, santé et éducation... toujours planquée, et qu'elle se décharge sur nous au niveau du travail, mais pas des moyens (responsabilité et salaires). Elle a quand même trouvé le moyen de se justifier par une circulaire récente qui définit les missions du CPE... J'ai vérifié, c'est du pipeau... je vais déposer un exemplaire surligné sur son bureau mardi matin : on va rigoler ! La guerre est déclarée, mais elle sera froide et entre adultes... surtout ne pas impliquer les élèves, ça serait l'enfer. Mais bon... elle nous a ensuite brossés dans le sens du poil pour calmer le jeu j'ai confiance en vous, vous avez une réelle autorité sur les élèves, je sais que vous êtes débordés, gnagnagna...

Plutôt que d'aller manifester... la flemme, la grêle, les courbatures (oui, j'ai entrainement de hand le mercredi soir)... je suis rentrée chez moi pour m'occuper de ma chérie-malade : je l'ai retrouvée pas lavée-en pyjama-devant guitar hero sur wii... bientôt une 2ème guitare, ça va être énorme !-à l'apéro.

Je ne ferai aucun commentaire, car elle est malade et que je lui excuse tout, d'façon !

mercredi 26 mars 2008

De la planification des vacances

L'autre soir, maB me glisse à l'oreille :
- Dis, ça te dirais pas de faire du camping cet été ?
- ... tu préfèrerais pas un gite plutôt ?

Ou comment ne pas s'endormir tout de suite !

Bon. Ca n'est pas que je n'aime pas le camping... je suis une nana plutôt roots : les chiottes à la turque, les douches sales avec le rideau qui colle au cul, les bacs à lessive collectifs, ça ne me fait pas peur. Ni les bêtes qui rampent ou qui volent ou les deux (même si ça ne m'empêche pas de faire une inspection méticuleuse d'intérieur de tente et de duvet avant chaque coucher)... pas même un torrent glacial comme seule source d'eau courante ! J'ai déjà fait... et pas forcément que pour les vacances.

Mais maB ne me connaissait pas du temps où j'étais apprentie-chercheure, lorsqu'on m'envoyait dormir pendant 2 mois dans une bergerie pour compter des cailloux étudier la vulnérabilité d'une vallée face aux inondations (ça a l'air bête comme ça, mais c'était, à l'époque, un concept hyper novateur de parler de vulnérabilité...), ou passer 3 mois de l'année au bord d'un barrage de montagne pour regarder comment poussent les fleurs autour observer l'impact sur l'environnement, ou alors camper le mois de juillet pendant 3 ans dans un camping en bord de Loire pour y étudier sa nappe (sans compter les semaines d'hiver passées dans un hôtel-bar miteux, remplis de pochtrons qui font des blagues douteuses sur les femmes et les pédés tout en me faisant picoler... un peu... mais j'ai une bonne descente et jamais mal aux cheveux !).

Avant de la rencontrer, j'étais plutôt célibataire, ou alors mal accompagnée... et donc pleine de cette énergie qui fait que si on ne se défoule pas, on devient agressive. Du coup, j'étais une sportive accomplie... et mon grand kiff, c'était de me faire mal en partant faire de la randonnée... à dos d'âne, à pied, en vélo, en raquette... du genre le GR20 en Corse sur 3 semaines d'Août à la belle étoile, un sac de 14 kg pour simple maison. Seule ou en groupe, mais surtout seule... façon vieille ourse solitaire.
Depuis, je me suis beaucoup calmée... l'âge sans doute... à moins que ça soit ça, le début de la paix intérieure ...?

Donc le camping, oui, mais pas avec la masse, merci.

C'est là que le bât blesse... ELLE, elle rêve des soirées miss camping, des apéros et des parties de boules de son enfance. Je crois que le monde n'a pas la même saveur à 5 ans qu'à 35. J'ai dû faire preuve d'une extrême finesse d'esprit pour réussir à négocier - éventuellement, car rien n'est encore décidé - le camping à la ferme. Car il est HORS-DE-QUESTION (et j'ai été catégorique, nanméo !) de passer 15 jours au milieu de beaufs ( et oui... vous l'avez compris, c'est l'autre facette de mon côté bohême... associale... c'est ça !) gens qui ne partagent pas les mêmes valeurs... en gros, je ne veux pas camper au milieu de gens qui font ça parce que c'est moins cher, mais plutôt avec ceux qui font ça pour être plus proche de l'essentiel.

Et vlan. L'argument a fait mouche. Du coup, j'ai bien peur de passer les 15 jours de vacances de maB dans une ferme.

J'espère que l'fermier aura de la goutte, qu'il n'sera pas farouche et qu'il voudra bien partager !

mardi 25 mars 2008

40 ans déjà...

Et oui... il y a déjà 40 ans débutait le mouvement de mai 68. Après les années de plomb d'après-guerre, cela a déclenché une véritable révolution culturelle. Dans les années 1960, les femmes ne sont pas autorisées à travailler en pantalon, la pilule n'est pas en vente dans les pharmacies, le divorce par consentement mutuel n'existe pas, les congés payés ne sont pas généralisés, une présentatrice de télé est licenciée en 1964 pour avoir trop montré ses genoux : la censure, notamment à la télévision, veille. La crise estudiantine démarre à Nanterre pour s'étendre à l'ensemble des facs et culminer au mois de mai.

Ca, c'est pour la légende. Alors bien sûr, mai-68 a fait avancer les mœurs... mais pour aller où ? Inconditionnelle de l'histoire des révolutions en tout genre, j'ai pu comparer. Et contrairement à ce qu'on veut bien nous faire croire, ce mouvement étudiant est un mouvement bourgeois qui ne s'est mis en place que pour accéder à une société de loisirs.
Je m'explique.
Qui dit bourgeois, dit classes socio-culturelles aisées... les étudiants issus des classes ouvrières populaires sont si peu nombreux, que quelques centaines d'autres décident d'aller voir dans les usines comment ça se passe, pour s'établir (cf L'Etabli, de Robert Linhart, Editions de Minuit, 1978).
Ensuite, le mouvement étudiant, qui souhaitait être rejoint par les syndicats ouvriers et les partis de gauche d'extrême gauche, n'a pas rassemblé autant qu'il le voulait. Petit à petit, ils ont été lâchés par ces militants de la vie active. Pourquoi ?
1°) les jeunes cadres dynamiques ont déjà leur plan de carrière, et dans un contexte économique de plein emploi, se contrefichent de savoir que sous les pavés, il y a peut-être la plage...
2°) les parents de ces étudiants ont vécu la guerre pour la plupart, alors la violence révolutionnaire pour pouvoir porter une mini-jupe et mâter les genoux d'une speakerine sur l'ORTF, ils s'en contrefichent aussi...
3°) les ouvriers qui font les 3x8 à l'usine ne sont pas touchés par les revendications libertaires de ceux qu'on appellera ensuite les soixante-huitards (à l'image des quarante-huitards de la révolution - réelle et politique celle-là- de 1848 qui établiera la seconde république et le suffrage universel pour les hommes...)

Bref... tout ça pour dire que mai 68 fait encore rêver, mais comme tout mythe, il a ses limites. De lutte des classes il y a toujours, d'opprimés et d'exploitants aussi... et quand j'entends des mecs de 60 berges faire la morale à des jeunots de 20 qui bloquent leur fac parce qu'ils trouvent ça dégueulasse le CPE (ou la mise en place du LMD... ou plein d'autres trucs iniques), ben ça me fait bien marrer... et c'est encore plus drôle de les traiter de bo-bo... ça les rend dingues, limite agressifs ! (Véridique ! Surtout quand le sexa a un passé de militant maoiste !!) Aujourd'hui, ces anciens gauchistes-révolutionnaires ont le pouvoir, des responsabilités... député, chef d'entreprise, cadre en fin de carrière... on voit où on en est. Et ça ne risque pas d'aller mieux.

Pour voir, j'ai tapé "révolution mai 2008" dans mon moteur de recherche préféré... en haut de la liste :
- un myspace
- un site d'anarchistes
- le blog d'Eve Angeli

Ou est le vrai militantisme ??
A partir de maintenant, je ne regarderai plus Eve Angeli de la même façon...

lundi 24 mars 2008

Lapin, si tu m'entends ?!

Mes trois épreuves de concours blanc sont passées...le week-end aussi.

J'aurai pu vous parler de mai 68 (en fait, l'article est en cours...), de ma mère qui s'est fait agresser sur son parking (dans la banlieue sud de Paris, ex-Sarkoland...oui madame...mais que fait la Police, j'vous l'demande !), de la soirée-choucroute qui a suivi, de la pétition à signer pour une révision de la loi de bioéthique pour soutenir l'accès à la PMA en France (vous pouvez signer là), de la folie des gens virtuels qui ne respectent pas la propriété intellectuelle (l'affaire est maintenant close, mais ça m'a bien écoeurée... moins que l'auteure plagiée, mais écoeurée quand même)... mais non...

Ce week-end, c'était Pâques. Et d'habitude, à Pâques, je cherche des oeufs qu'un soit disant lièvre a déposé planqué. Car je suis issue d'une famille hybride... les bretons sont comme ça... grenouilles de bénitiers et rad'soc à la fois... du coup, respect des traditions de Pâques et de Noël (c'est le minimum syndical), mais apprentissage des mythes païens. Ce ne sont donc pas les cloches qui reviennent de Rome, mais un simple lapin qui vient d'on ne sait où avec son petit panier en osier rempli d'œufs, de poules et autres gallinacés, qui parsème le jardin de la grand-mère ou de l'oncle. Et puis, on mettait les bottes Aigle bleues et on attendait LE signal... en fait il fallait attendre que notre tante planque les denrées dans les buissons, mais à 5 ans, on ne se rend compte de rien, on ne pense qu'à bouffer TOUT le chocolat d'un coup pour après le vomir dans une crise de foie...

Mais ce week-end, point de jardin, point d'enfants, point de bottes bleues... mais c'était quand même Pâques. Alors j'ai organisé un jeu de piste pour ma chérie, qui a su rester une grande enfant ! JE suis allée faire les courses samedi midi en sortant de l'IUFM (je précise, car c'est un événement qui mérite d'être souligné étant donné son exception... les courses, pas l'IUFM !). J'en ai profité pour trouver 2 petits lapins or sur lesquels je bave depuis des semaines. Et puis la soirée-choucroute est passée, les lapins-or sont restés planqués tout le dimanche (il aurait plus manqué qu'ils se manifestent et qu'ils sortent du frigo à l'improviste !). Après une soirée de dimanche bien arrosée et surtout bien enfumée de substances qui font rire, j'ai eu l'idée de cette chasse au lapin or. Je vous laisse imaginer l'état de ma réflexion à cette heure tardive... moi-même au réveil je me suis demandée si ce que je trouvais absolument génial, romantique et plein d'esprit l'était vraiment. Mais peu importe... l'objectif, c'était les lapins or !!

MaB a donc joué le jeu, résolu les énigmes et les charades alambiquées, et trouvé les fameux lapins or... c'était fort en émotion... elle a beaucoup aimé. Moi, j'étais ravie.

L'an prochain, il nous faudrait ou un jardin, ou un bébé... au choix, voir les 2 si possible. Donc lapin, si tu m'entends... je suis même prête à renoncer au lapin or (enfin après ceux de cette année !).

mercredi 19 mars 2008

De l'utilisation utile du taser...

D'habitude, je suis plutôt non-violente... je n'ai mis que 2 coups de poings dans ma vie : une fois à un gars vraiment lourd qui voulait me forcer à sortir avec lui (je lui ai clairement refait le portrait... il ne m'a plus jamais parlé, ni même approché... ni lui, ni les gros blaireaux qui lui servaient de camarades au lycée) et une fois après la victoire de la France en Coupe d'Europe de foot sur les Champs Elysées (j'étais avec mes potes, on consommait des substances légèrement illicites, mais je n'ai pas voulu partager avec un p'tit mec tout sec, ce qui m'a valu un fouetté-épaule... j'ai flippé, j'ai tapé... à la grande surprise de mes potes :
- Nan mais ça va pas, t'es une ouf de lui mettre une patate comme ça !!
- C'est lui qui a commencé...
- 'tain, l'batard, on va lui mettre sa race !
- Non, allez, c'est bon, il a compris... cassons-nous avant qu'il appelle ses potes !
Tout ça pour dire que je ne fais jamais usage de la force pour obtenir ce que je veux. Sauf que lorsqu'on est pionne assistante d'éducation en ZEP (Zone d'Education Prioritaire), et bien à défaut de violence, il faut gueuler... et pas qu'un peu. Ou alors user d'accessoires.

Parmi cette catégorie, on peut citer, le degré d'efficacité étant croissant :
- la prise de carnet avec mot à la famille et/ou heure(s) de colle : efficace jusqu'au milieu de la 5è chez les garçons, début 4è chez les filles... après, aucun intérêt, ils ont compris qu'ils pouvaient arracher les pages et/ou signer à la place de leurs parents...
- le sifflet : son niveau sonore brisant un certain nombre de tympans, il est très peu utilisé à partir du collège contrairement aux écoles primaires... allez savoir pourquoi...
- le mégaphone pour annoncer les services de la cantine : ce soutien non négligeable permettrait de conserver sa voix pleine et entière tout au long de l'année... il nous a été refusé par l'intendant qui a décrété que son utilisation témoignerait de notre faiblesse... mouais.
- le fouet : également très peu utilisé (on se demande vraiment pourquoi...) pour dompter les fauves mettre en rang les élèves...
- la barre de fer ou la batte de baseball : pas mal de points positifs dont l'effet de dissuasion, son seul point négatif : ça laisse trop de traces...
- le taser : ultime recours pour faire face aux regroupements d'élèves dans la cour ou dans les couloirs et éviter de se prendre des coups perdus...

Bon... tout ceci pour signaler que la vie d'AE n'est pas de tout repos. Peut-être que je vais demander prochainement un complément de formation... pas dans la gestion des groupes, non. Mais dans la résistance aux gaz lacrymogènes, façon CRS. Oui, vous avez bien lu. Vous ne rêvez pas.
Cette semaine, c'est le grand jeu. Après le petit pont massacreur (dans lequel celui qui se prend un petit pont se fait sauter dessus par l'ensemble des participants), le si tu regardes ma main quand je te dis de regarder tu te prends un steak (ndlr : le steak est une claque derrière la tête), le lancer de 6ème (dans lequel un grand s'amuse à pousser violemment un petit contre d'autres élèves), et bien, depuis quelques jours, certains élèves (comme par hasard, toujours les mêmes...) se sont procurés des "gazeuses" qu'ils s'amusent à vider en classe ou dans la cour... deux attaques ce matin. Je vous laisse imaginer l'état des autres élèves, les yeux gonflés et larmoyants, le visage tuméfié (le serum phy', c'est bien beau, mais pas probant... et vu qu'il n'y a plus de distributeur de sodas, pas moyen de faire des compresses imbibées de cola, le seul remède efficace. Qu'on se le dise !), et la frayeur de toute l'équipe éducative. Après une fouille minutieuse (franchement, c'est pas la joie... je VEUX et EXIGE une formation complémentaire !) des classes, nous n'avons pas trouvé de preuves flagrantes autres que la "dénonciation anonyme" d'autres élèves.

Et là, je me demande jusqu'où tout cela va aller... si demain je me prends un coup de lacrymo, ou je me tape une crise d'asthme carabinée (ça doit faire au moins 15 ans que ça ne m'est plus arrivé... même pendant une manif !), ou je porte plainte. Ou les deux. Faudrait alors que je pense à une nouvelle réorientation professionnelle... après géographe et enseignante, pourquoi pas instructeur ? Au moins, j'aurai le droit de me défendre.

mardi 18 mars 2008

Con de chat !

La journée avait l'air de bien commencer, toute guillerette que j'étais à l'idée du 137e anniversaire de la naissance de la Commune de Paris...

1°) réveillée délicatement par ma chérie, je constate qu'à travers les persiennes, le soleil perce... ok, il caille, mais il fait beau ça me fait d'ailleurs penser au dicton Noël au balcon, Pâques aux tisons... mouais.

2°) je suis en grève contre la suppression de 11 000 postes dans l'enseignement secondaire d'Ile-de-France à la rentrée prochaine... le gouvernement propose aux enseignants de faire des heures supplémentaires pour compenser. Mais qui dit heures sup', dit préparations sup', et donc qualité de l'enseignement moindre. Vive le service public... , et donc je vais pouvoir profiter de ma journée pour avancer dans les révisions de mon concours blanc de vendredi et samedi !

Je profite de la fin de ma nuit assez paisiblement, tandis que ma femme s'en va gagner notre pain quotidien ben ouais, ça mange bien une étudiante-salariée en trainant des pieds.

Jusque-là, tout va encore pour le mieux.

Notre chat, 'fin SON chat, se rappelle à mon bon souvenir d'un miiiioute qui me fend le coeur, du genre "bon eh oh, ça va bien, t'as assez dormi maintenant, viens me tenir compagnie, j'm'emmerde tout seul !"
Je me lève donc, et m'installe avec un thé devant le PC pour lire mes messages, nourrir ma vache (oui, j'élève une vache virtuelle, elle s'appelle Hammerseng et c'est une blonde d'Aquitaine...) et tenter de trouver une solution pour cette p*tain de zone de notification qui bug depuis 1 semaine (apparemment, ça serait un problème avec le programme explorer.exe, à vérifier).

Tiens, il est biz' ce chat... pourquoi il est tout mielleux avec moi...? Ca cache quelque chose...

Effectivement, c'est là que je constate avec effroi que SON chat a ENCORE pissé sur le canapé... Plusieurs choses m'ont traversé l'esprit à cet instant t... je vous passe les détails macabres.
- Mais qu'est-ce que je vais faire de toi, du ragout ?
- miiiioute...
- Si je te tonds, ma femme va m'en vouloir...
- miiiioute...
- Et si je te recyclais en descente de lit ?
- ...


Et puis j'ai pensé à Homer Simpson...
spider-chaton, spider-chaton...
c'est un chaton qui peut marcher au plafond...

est-ce qu'il peuuuut faire une toile, bien sur que non, c'est un chaton...
prends gaaaaarde, spider-chaton est là...
... hem.

Je lui ai juste mis le nez dedans (qu'est-ce qu'il a fait le vilain chat, hein ?) avant de passer la housse à la machine et de tenter le nettoyage désodorisant du matelas du clic-clac.

Pour la petite histoire, ce chat a toujours été extrêmement jaloux...
Au début, ça devait faire 15 jours que nous étions ensemble avec maB, nous somme rentrées chez elle d'un dîner entre amis et avons découvert la porte de la chambre ouverte... pas plus méfiante que ça, nous nous couchons, et surpriiise ! Il avait chié dans les draps... oui Madame, oui Monsieur... je crois que je n'ai jamais autant rit de ma vie.
Et puis ça a continué lorsque nous avons emménagé ensemble. Ce chat a tenté un certain nombre d'intimidations urinaires : le sac de sport (dont on se rend compte qu'il est plein de pisse au moment de partir à l'entraînement, voir carrément arrivée...), le sac à main (ce qui laisse une délicate odeur sur les papiers officiels...), et carrément un pouf-poire quasi neuf (que j'ai été obligée de jeter faute de pouvoir le ravoir)... Mais rien n'y a fait, je n'ai pas cédé !
Depuis peu, il fait parfois mine de m'attaquer lorsque je me ballade en short dans l'appart'... c'est un peu flippant sur le coup, mais ça a l'air de bien l'amuser.
Et pourtant, malgré toutes ces marques de mesquinerie évidentes, ce chat m'adore... il me suit partout, veut sans cesse être sur mes genoux, même lorsque c'est complètement inconfortable pour lui, un peu comme s'il voulait mettre en pratique le "peau-à-peau" entre les nouveaux-nés et leur mère ! Je penche plus pour un problème d'identité... je crois qu'il se prend pour un chien.

Voilà. La journée avait l'air de bien commencer... con de chat !

lundi 17 mars 2008

L'aube du grand soir

Ce week-end, second tour des élections municipales : avec maB, nous sommes allées accomplir notre devoir de citoyennes... et là, surprise ! Une seule liste d'union, de gauche certes, mais une seule liste quand même.
A première vue, ça fait un peu "bloc de l'Est"... parti unique et tout ça. En fait, la liste arrivée deuxième PS, Verts, Radicaux de gauche s'est désistée pour la première PCF... enfin désistée...disons associée.

C'était rigolo, j'étais hilare dans l'isoloir : à quoi bon s'isoler et faire le non-choix d'une unique liste... ou le comique de la démocratie ! Mais je vous vois venir : oui, on peut faire aussi le choix de ne rien mettre dans l'enveloppe, seulement étant donné que le vote blanc n'est pas vraiment comptabilisé en France, il n'y a aucun intérêt à se déplacer pour mettre une enveloppe vide dans l'urne. D'ailleurs, à ce sujet, je trouve ça dingue que le vote blanc ne soit pas pris en compte...c'est complètement hallucinant de nous imposer un choix qui ne nous convient pas. Mais ça risquerait de déstabiliser le fonctionnement du pouvoir en place, donc pas d'actualité. J'aurais bien plaisanté avec les assesseurs, du genre "Et sinon, le ballotage est plutôt favorable ?"... mais ils avaient l'air tellement sérieux que je n'ai pas osé. Je reste toujours intimidée dans les bureaux de vote, même après 10 ans de pratique !

Bon... la gauche a tout de même remporté un certain nombre de villes-clés. Des villes-clés, mais aussi des départements... Et là, mon esprit d'anarcho-syndicaliste (wiki est ton ami) s'est laissé aller à cette utopie que oui, les communes pourraient prendre le chemin de l'émancipation face au pouvoir central. Alors attention, n'imaginez pas une révolution avec des bolchéviques le couteau entre les dents c'est complètement dépassé cette vision de l'extrême gauche... mais plutôt une révolution par la base, avec une organisation des pouvoirs locaux en communes fédérées, à la manière de la Commune de Paris. Je ne me fais pas d'illusion... les régions, déjà à gauche pour la plupart depuis 2004 (20 sur 22, souvenez-vous) auraient déjà pu changer largement la donne avec la dernière loi de décentralisation, mais sans les finances de l'Etat, pas de salut possible ! Plus de pouvoir, mais moins de marge de manœuvre...

Mais là, il s'agit des communes et des départements... et les communes ont leur fiscalité propre : impôts locaux pour les habitants, taxe professionnelle pour les entreprises... ça fait des sous dans les caisses, et les communes ont le choix de répartir ces ressources à leur guise. La commune dans laquelle j'habite a déjà fait le choix de favoriser les plus démunis, avec des logements sociaux, des crèches, des centres aérés, des actions locales pour l'emploi, des subventions pour les transports... bref, une vrai politique sociale de gauche ! Et croyez-moi ou pas, lorsque l'on passe par une période de vache trèèès maigre, c'est plutôt rassurant d'habiter dans ce genre de commune.
C'est beau de rêver... je suis restée sur mon petit nuage de pseudo-révolutionnaire jusqu'à l'annonce des taux de participation : 66,5% pour l'ensemble de la France... ça ne fait pas lourd ! Adieu la révolution en marche pour l'avenir... bonjour le discours paternaliste de Fillon :
- Papa est fier de vous, Français, vous n'avez pas confondu élection locale et test national contre Nico (même si on vous a bien embrouillé l'esprit du genre "ça n'est pas un vote sanction de l'action du gouvernement, mais si vous votez UMP, ça voudra quand même dire que vous êtes d'accord avec nous...")
- Il ne lui manque plus que la moustache...
- Mais vus les résultats, on va quand même s'activer pour mettre en place tous les passe-droits toutes les réformes, car ça gronde dans la France d'en-bas la France d'en-bas est impatiente !
- Nan mais ho, là ! Qu'est-ce qu'on attend, mais qu'est-ce qu'on attend pour foutre le feu, mais qu'est-ce !!??

Arf... aujourd'hui c'est la Saint Patrick... et ma celtitude me dit qu'un certain nombre de paillard-E-s vont noyer leurs idées de révolution avortées dans du houblon et du malt... pas moi, vu que j'essaye de maintenir un certain niveau de condition physique en allant courir après un petit ballon qui tient dans la main, j'ai nommé : l'entraînement de handball.

vendredi 14 mars 2008

Pendant ce temps là...

C'est lorsque l'on veut dire quelque chose que l'on se rend compte qu'il n'y a pas tant à dire que cela oui, il y a beaucoup de Q dans cette phrase... vous l'avez compris, je n'écrirai pas tous les jours ! Anyway.


J'ai donc de nouveau repris le bus pour aller au boulot, pour mes déplacements pendulaires comme on les appelle dans le jargon des géographes, toujours aux frais de la collectivité, toujours dans la joie et la bonne humeur d'être piétonne...et de pouvoir terminer sa nuit tranquillement !

A part l'application pleine et entière de la devise se mettre en colère sans s'énerver pour faire régner l'ordre et la discipline le calme et la convivialité, et quelques élans d'affection de certains élèves...
- Ouaaah, ça fait trop longtemps qu'on t'a pas vuuuu...!!
- Bah en même temps, c'était les vacances...
- ...

- C'est toi qui fait la perm' ? Ca s'rait trop coooool !
- Non
- Roooo naaan... Vas-y, fait la perm' steuuuuplait !!
... rien à signaler.

Je vais donc tâcher de me présenter un peu plus.
J'ai 28 ans, je vis en couple depuis plus de 3 ans avec ma chérie dans un petit appartement coquet du sud-est de la banlieue parisienne, je fais du handball depuis de nombreuses années et j'écoute essentiellement du reggae. J'ai une petite soeur de 4 ans de moins que moi, artiste dans l'âme, elle essaye de se lancer comme dessinatrice après une période assez trouble. Et aussi un petit frère, 19 ans, qui a décidé de vivre de sa musique : il est bassiste dans un groupe de punk'n roll cliquez-là pour entendre à quoi ça ressemble !

Mon côté artiste s'exprime vraiment différemment chez moi ! Je prépare pour la 2ème année le concours de professeur des écoles... pour devenir maîtresse d'école, donc. Pour en arriver là, j'ai fait un petit détour par un domaine qui n'a rien à voir : la Géographie. Pendant un certain nombre d'années presque 8, pour tout vous dire... j'ai usé mes jeans sur les bancs de l'Institut de Géographie, à Paris, puis dans un repère de maoistes, l'université de Saint-Denis, et mes chaussures de randos en Haute Provence et en Val-de-Loire. Oui...car j'ai choisi une voie atypique de la géographie, la voie de la géographie physique, plus précisément de la géomorphologie.
Tous ces termes sont très pompeux... à l'époque, mes potes avaient bien rigolé lorsqu'un jour de janvier il m'ont appelé au téléphone. J'étais sous la pluie, accroupie sur un banc de galet à plus de 900 m d'altitude, à mesurer des centaines de cailloux pour évaluer la puissance de la dernière crue du torrent étudié... sauf qu'ils n'ont retenu que le fait que je mesurais des cailloux lorsque je partais en mission ! Plus tard, j'ai mesuré la profondeur de l'eau dans des puits du Val-de-Loire, mais les cailloux sont restés...
Je me préparais à un métier, celui de chercheure oui parce que chercheuse, ça fait tête chercheuse et moi ça me fait penser à Mario Kart qui lance des tortues à tête chercheuse, vous savez, les carapaces rouges qui dégomment les autres !? Et puis, je me suis fait rattraper par ma naïveté légendaire. J'ai découvert que les arcanes de la Recherche Française étaient toujours extrêmement archaïques, et que ma liberté de penser, d'agir, de créer du "sens" était remise en cause. Je n'ai pas réussi à imposer MA conception de la géographie dans ma thèse, on m'a plus ou moins imposé une façon de traiter mon sujet, je m'en suis désintéressé petit à petit, pour au final, jeter l'éponge et abandonner.

Abandonner, oui, mais pour quoi faire... bah instit. Mais pourquoi pas prof d'Histoire-Géographie, vous entends-je me dire ? Ben parce que je préfère enseigner toutes les matières comme je veux les enseigner plutôt que de me retrouver à faire apprendre des dates et des chiffres à des gamins qui se fichent éperdument de savoir que la chute de l'Empire romain date de 493 vous aussi d'ailleurs ! Question de concept, quoi !
J'ai donc enfin trouvé ma voie... reste plus qu'à passer le cap du concours pour pouvoir travailler vraiment, et assouvir mon fantasme de façonner ces petites têtes à l'esprit critique !

Et puis, grande aventure de ma vie, nous essayons avec ma chérie d'avoir un bébé... étant donné la situation ben oui...nous avons un sérieux problème de stérilité masculine dans notre couple...sauf que nous ne pouvons bénéficier de la Procréation Médicalement Assistée (PMA) en France, car 2 femmes ensemble, c'est pas un vrai couple, nous devons faire appel à nos amis belges. Pour l'instant, 2 essais, négatifs. Peut-être d'ici la fin 2008 ?


Et pendant ce temps-là, à Lhassa, les moines tibétains manifestent depuis une semaine pour fêter le 49ème anniversaire du soulèvement de Lhassa contre l'occupation et l'oppression chinoise, et qui avait abouti à l'exil du Dalaï Lama... ils sont lourdement réprimés par la police chinoise. Mais bon... faut pas trop en parler avec les JO qui arrivent.

mercredi 12 mars 2008

Du développement durable

Hier, j'ai fait preuve d'une grande lâcheté...aujourd'hui aussi du reste !
J'ai laissé le vélo sur le balcon (oui, c'est sa place !), et préféré les transports en commun... 2 bus en l'occurrence. Mais j'ai une excuse : c'est la tempête dehors, il y a des giboulées et beaucoup de vent..."la dernière tempête de l'hiver", comme ils disent dans le poste.

Et bien j'ai été agréablement surprise par le côté "plan pas du tout galère en fait" de l'expédition. J'ai mis quasiment le même temps qu'en voiture, et en plus, je suis même arrivée en avance, pas stressée du tout par ces aut'cons d'automobilistes le trafic dense des heures de pointe. Enfin un petit peu quand même, vu que sur les 8 tickets normalement nécessaires pour les 2 jours, je n'en ai utilisé qu'un seul... Je me suis dit qu'avec 1 ticket au cas où et ma tête de vainqueur gentille, ça ferait l'affaire auprès d'un agent de contrôle RATP ! D'ailleurs, je me suis fait avoir ce midi...j'ai confondu un conducteur avec un contrôleur, et j'ai validé mon seul et unique ticket.

Je crois que je vais me remettre à la carte orange...et voilà...ça y est...j'ai été rattrapée par cette foutue tendance au développement durable. Si ça continue, je vais finir par acheter des noix de lavage pour le linge, me laver à l'argile et manger bio...l'angoisse !
Toujours est-il que le développement durable a des relends de rentabilité, et mon cas n'est pas isolé : de l'essence toujours plus chère et un pouvoir d'achat en baisse, la RATP est plus rentable. CQFD. Ca marche aussi avec l'eau et l'électricité. Finalement, c'est facile d'être écolo !

Enfin voilà... je suis en train de voir si je vais mettre 850 € de réparations dans ma voiture...ça fait un paquet de cartes orange !

lundi 10 mars 2008

C'est la rentrée !

Bé oui... les vacances sont finies !
Finis donc, les grasses mat', la glandouille et les autres petits plaisirs que réservent les vacances. Mais en ce dernier week-end, un événement était dans tous les esprits : les élections municipales...
Dimanche soir studieux, qui m'a permis de créer ce blog. J'ai tout de même été surprise de voir les techniques de prise de parole des différents invités politiques. Surprises de voir à quel point les hommes étaient irrespectueux envers les femmes, politiques... et que j'te coupe la parole, et que je ne te laisse pas parler en continuant plus fort, et que je te balance des piques qui n'ont rien à voir avec le débat... le lendemain de la journée des femmes, j'ai trouvé ça...bizarre.

Donc, je disais, c'est la rentrée... Et qui dit rentrée, dit "devoirs à faire pendant les vacances qu'on doit finir avant vendredi matin alors qu'on avait 15 jours pour les faire". Car en plus d'être pionne assistante d'éducation, je suis également une formation aménagée (12 heures par semaine) qui est censée me préparer au concours de prof des écoles.
La question du jour concerne le programme de révision d'histoire :
En quoi la date de 52 avant JC est-elle une date importante de l'histoire de France ?
Après une lecture assidue de la leçon correspondante, je me suis lancée dans la rédaction... et là, paf... me sont revenues d'autres lectures, beaucoup moins historiques... En 50 av. JC, toute la Gaule est occupée par les Romains... Toute ? Non ! Un village peuplé d'irreductibles gaulois résiste encore et toujours à l'envahisseur.



J'ai tout de même réussi à me détacher de ces mots pour rédiger un truc beaucoup plus classique... défaite d'Alésia, conquête totale de la Gaule, intégration dans la civilisation romaine (latin langue officielle, urbanisation, commerce et voies de communication) pour aboutir à la civilisation gallo-romaine, avec des subsistances d'anciennes croyances et coutûmes... classique, je vous dis !
J'espère ne jamais tomber sur une question de ce genre au concours... j'aurai trop de mal à résister à cette tentation... surtout que c'est un concours, tout de même !

Demain, je suis censée aller en vélo au boulot, ma voiture étant chez le garagiste... ça promet d'être sportif comme rentrée !

dimanche 9 mars 2008

Je me lance !

J’ai toujours rêvé de tenir un journal intime…du genre Bridget Jones mais version lesbienne.

Je n’ai jamais tenté, et pour plein de raisons : je trouvais d’abord inutile d’écrire ses états d’âmes dans un cahier sans que jamais personne ne puisse les lire à part la petite sœur trop curieuse, et puis aussi, j’avais très peur de ne pas réussir à écrire régulièrement, de ne pas réussir à entrer dans ce "carcan".

Bon…j’étais ado, mal dans ma peau et dans ma vie…depuis, j’ai un peu mûri…et aujourd’hui je me sens bien, auprès de ma compagne, maB, et de notre chat, Pétrus.

Mais alors pourquoi un blog, et maintenant, me direz-vous ?

Etant donné mon statut de glandeuse d'étudiante-salariée, j’ai pas mal de temps libre. Et lorsque je ne révise pas mes écrits de concours (oui, je prépare un concours, mais je vous en dirais plus prochainement), je surfe et découvre l'univers fabuleux des blogs en tout genre... des vies, des femmes, des hommes, des artistes, des jeunes, des vieux, des photos, des mamans, des lesbiennes, des instits, des profs, des écrivains, des journalistes... bref, à chacun sa petite note quotidienne (ou non) sur la vie qu'il/elle mène, seul-e ou en groupe, triste ou de bonne humeur, avec plus ou moins de sarcasmes et d'humour.

Et je me suis demandée si ces tranches de vie ne permettaient pas une visibilité plus importante, comme une sorte d’acte militant…

Alors attention, lecteur, je vous (oui, je vous vouvoie, vu que nous n’avons pas encore fait connaissance) vois pâlir : chassez de votre esprit cette image de la lesbienne militante féministe ! Il n’en est rien ! Sous mes airs révolutionnaires, je mène une vie tout à fait, ou presque, banale.