samedi 31 janvier 2009

Lève-toi et marche !

Tu n'es pas sans savoir que jeudi dernier, c'était jour de contestation... pouvoir d'achat, retraites, salaires, emploi, Ecole, politique du gouvernement.
Les droitistes parleront plus aisément de manifestation fourre-tout, les gauchistes, eux, préfèreront ras-le-bol général. Question de point de vue.
Sauf que là, à Bastille, il y avait bel et bien des syndicats de droite au départ du cortège... des qu'on n'avait pas vu de sortie depuis le coup du SMIC jeune de Balladur, c'est dire ! Mais je ne vais pas me lancer dans une analyse politique vaseuse, au risque de passer pour une propagandiste de bazar.

Avec MaB, on s'est donc pointées tranquillement vers 15h au départ, le début de la manif' partant vers 14h pour rejoindre Opéra, et l'Education Nationale étant en fin de cortège. Quelle ne fut pas notre surprise lorsque nous trouvâmes une place de la Bastille plus blindée qu'un jour de Gay Pride (la scène FG en moins, la diversité pareil). J'ai bien tenté de retrouver certains camarades "irresponsables", en vain. La foule trop compacte, le soleil dans la gueule et les vapeurs de merguez nous ont fait rejoindre le côté obscur de la force : le syndicat majoritaire de l'Education Nationale et ma mère avec ses collègues. Heureusement, à coup de textos et grâce à une parka relativement complètement voyante (jaune citron)(oui, maintenant, ça me fait marrer, mais ado ce côté tape-à-l'oeil me faisait pêter un câble), nous l'avons rapidement repérée. Ma mère, toute fière, a présenté MaB à ses collègues : "MaB, ma belle-fille". J'te dis pas le blanc... c'est prof, ça vote à gauche, ça manifeste, mais 2 lesbiennes qui vivent au grand jour, ça gêne un peu quand même.
16h.
La place est toujours autant blindée. L'arrivée du carré de tête devrait théoriquement permettre d'avancer un peu, sauf que rien. Qu'à cela ne tienne, on s'est bourré la gueule on a bu des bierres au rythme des percus d'un syndicat des arts de la rue... 3 lesbiennes et 1 pétard au mètre carré. Même, on s'est tapé un sacré fou rire. Une nana, en train de tracter activement, me tend un tract, puis à MaB, qui lui répond gentillement qu'elle n'en a pas besoin d'un deuxième, puisqu'on vit ensemble, elle le lira à la maison (ben oui... on va pas se taper tous les tracts de la manif' en 2 exemplaires, ça fait trop de papier à transporter... développement durable, souviens-toi !). La nana, d'un air entendu, nous regarde avec un grand sourire et lance un "supeeer" carrément réjoui. Depuis, on n'arrête pas de se balancer des "supeeeer" dès qu'on parle de lesbian life staïle.

A 17h, le soleil a commencé à descendre, la vessie à se remplir (ça s'est résolu assez rapidement dans les toilettes d'un fast food) et le froid à se faire sentir. On s'est mis à suivre un char de métallos avec un speaker marrant. On a chanté, on a ri, du monde partout, sur le pavé, sur les trottoirs.
A 18h, on passait enfin la place de la République dans la pénombre. Après, la vitesse du cortège s'est largement accélérée, et nous sommes arrivées un peu avant 19h à Opéra. C'est à peu près à cette heure que les CRS ont commencé à vouloir disperser la manifestation, en particulier quelques 150 excités qui voulaient continuer jusqu'à l'Elysée pour se faire entendre. Mais sur les 150, je me demande quelle était la part de flics en civil, vu que tout le cortège en était truffé.
Avec MaB, nous ne sommes pas restées plus longtemps (non pas que ça ne m'aurait pas tentée de lancer 2-3 canettes sur les boucliers de CRS, mais je n'ai plus 15 ans, et MaB non plus), on a pris l'option replis-maison.

Au final, je peux vous dire qu'il y avait un bon paquet de monde dans la rue.
A Paris, 30 000 selon la police, 300 000 selon les syndicats.
Il n'y a pas comme un petit désaccord ?
Au détour d'une lecture, j'ai découvert que les techniques de comptage de la Marée-Chaussée dataient de Napoléon. A cette époque, étaient comptabilisés les manifestants qui battaient le pavé, donc la route (sans les trottoirs). Sauf que les trottoirs n'existaient pas encore. La largeur des boulevards était donc beaucoup plus importante. Aujourd'hui, la police prend en compte la largeur d'un trottoir à l'autre... sauf que les gens, ils marchent aussi sur les côtés, et ce ne sont pas que des badauds. D'où l'écart entre les chiffres.
Je dirais, à vue de nez, que nous étions près de 200 000 (au moins) à manifester. Ça fait quand même du monde, et j'ai envie de dire... et là, tu la sens ?

Bon.

C'est pas encore le matin du grand soir, mais il ne suffirait pas de grand chose pour voir un climat insurrectionnel passer à une révolte qui gronde.
La fourche est prête.
La brioche au lait de soja aussi.
N'est pas bobo qui veut, et pis c'est tout !

mercredi 28 janvier 2009

MaB décolle...

Comme beaucoup de namoureuses et de namoureux, ma chérie d'amour me gratifie régulièrement de délicieux sobriquets. Non, contrairement à ce que vous pourriez imaginer, elle ne m'appelle pas MaB. MaB c'est juste mon pseudo pour le mot d'ordre et les autres blogs que je visite très régulièrement (même si je dois l'avouer, y a un gros laisser-aller au niveau des commentaires, je vous ai à l'oeil les bloggueurs et bloggueuses...).

Ces petits noms qu'elle déniche au fin fond de son cerveau d'intello-maniaco-inventif sont des plus originaux. De sa bouche ne sortent que des néologismes savamment érigés à la gloire de son amour. Jamais pareil sort ne m'a été réservé, habituée que je fus des classiques prétendus indémodables que sont les "mon amour", "ma chérie", "mon coeur"...

Bien qu'habituée à inventer des histoires et à les écrire, je ne suis en la matière que peu créative et m'approprie le plus régulièrement les classiques sus-cités.

Il lui arrive aussi de se laisser aller à une appellation peu originale, à savoir le diminutif le plus répandu de mon prénom, mais comme tout le monde (ou presque) m'appelle ainsi, elle ne l'utilise qu'avec parcimonie.

Le premier "petit-nom-d'amour" (je le nommerai désormais PNDA, pour plus de concision) qu'elle m'a attribué était "ecuodam". Je sais, lu comme ça, vous ne voyez pas trop où se cache la tendresse, d'autant qu'à l'oreille, c'est un peu agressif comme mot. Mais lisez le donc à l'envers pour voir et vous chavirerez face à tant d'élan romantique...

Je l'aimais bien celui-là, c'était un peu le code secret de notre histoire. Un mot qui, à priori, ne veut rien dire du tout et que moi seule comprenait.

Inutile de préciser ce qui m'a valu ce PNDA, je ne m'étendrai pas ici sur les détails de notre vie sexuelle.

Puis, il y a eu "mon amour d'amour". Celui-ci, je le trouve exquis, car c'est ainsi que ma grande timide remplie à ras-bord de pudeur me dévoile ses sentiments. Elle pourrait m'appeler de cette façon des milliers de fois que je le prendrai en plein coeur comme une grande première, inondée de surprise et d'inattendu.

"Mon canard" revient également titiller mon oreille de façon assez régulière.

Ce PNDA est né à cause d'une blague nulle et lourde à souhait de mon cru (comme je les aime...). Je vous explique. Chaque fois que je vois un nombril, je ne peux m'empêcher de lui dire : "t'as vu, elle aussi, elle s'est fait tatouer un canard. Mais ils ne lui ont fait que le trou du cul !" (Mouahahahaha). Je sais, ça ne fait rire que moi... Je paye aujourd'hui très cher mon humour de bas étage. Car non seulement il m'a permis d'hériter de ce PNDA, mais en plus, il n'est pas rare qu'elle mette son doigt dans mon nombril en me suscurant à l'oreille qu'elle vient de sodomiser mon canard... Ca m'apprendra à vouloir faire ma maligne !

Dans la série animalière, il y a eu en son temps des "mon lapin" et le remarquable, le cucul à souhait, "mon petit poussin" !

J'ai eu aussi l'honneur probablement tout à fait unique d'un "ma pisse". Surprenant, déroutant même. Mais rassurez-vous, nous ne sommes pas adeptes d'urologie, sa langue avait juste fourchée ce jour-là. Pour une fois, elle se la jouait classique, mais son "ma puce" verbalisé mélangé à son "ma biche" intellectualisé, ont ripé et se sont retrouvés dans la cuvette...

En ce moment, je suis son "petit bi-moteur".

On pourrait croire que ce PNDA est du à mon énergie débordante lorsqu'il s'agit de pimenter notre vie de couple et de nous offrir une bonne tranche de plaisir. Et bien, non. C'est beaucoup moins romantique, même si le ton sur lequel ce sobriquet m'est donné est d'une douceur absolue. Avez-vous déjà entendu le son mélodieux d'un bi-moteur au décollage ? Et bien, c'est à peu près le bruit que fait mon nez pendant mon sommeil.

Une nuit, elle m'a même appelée de son portable sur le mien pour m'enregistrer... Le lendemain matin, j'ai découvert sur ma messagerie le grognement d'une bête sauvage accompagné de sa jolie voix qui me chuchotait :" il est trois heures du matin et tu ronfles fort, très fort... Mais je t'aime quand même...".

Si elle se lève plus tôt que moi (ce qui arrive assez souvent en semaine), elle peut m'entendre jusqu'à la porte au bout du couloir qui se trouve à environ sept mètres de notre chambre, qui elle est très légèrement entrouverte...

Parfois, lasse de l'inefficacité des bouchons d'oreilles et ne parvenant pas à trouver le sommeil dans pareille cacophonie, elle fuit, son oreiller sous le bras, dans la chambre d'amis. Et c'est dans un grand lit froid que je m'éveille seule, punie, coupable de l'avoir reléguée au matelas de quatre-vingt centimètres de large alors que je me suis étalée en diagonale sur un mètre soixante... J'ai vraiment beaucoup de chance, parce qu'elle est très patiente !

Voilà donc pour les PNDA les plus fréquents, auxquels viennent se greffer des regards, des gestes qui eux se passent bien des mots pour parler d'amour.

Et vous, comment il/elle vous appelle ? Allez, ne soyez pas si timides, on ne le répètera pas, c'est promis !

samedi 17 janvier 2009

Week-end à Rome en Pictavie

Et oui, ne s'embourgeoise pas qui veut !
Avec MaB, on se fait la malle pour le weekend, en embarquant mon frangin dans le coffre, histoire de fêter dignement, avant son retour en Angleterre, ses 20 ans avec notre père. Et puis Noël, la nouvelle année, les rois, tout ça quoi.

Bon... pour la première fois, on se retrouve tous les 3, mon frère, ma sœur (enfin si elle vient... rien n'est encore sûr...) et moi, chez notre père, depuis bien longtemps. Et puis il y aura aussi la sœur de mon père, avec son mari (mon oncle, donc) et un de mes cousins de 18 ans.
Mais lorsque tu penses weekend, tu te dis 2 jours... et tu as raison. Sauf que dans la dimension de mon frangin, weekend, ça signifie samedi soir. C'est ça, les artistes. Chez eux, l'espace-temps est complètement différent.
Ce qui était prévu, c'était départ vendredi soir, retour dimanche en début de soirée.
Déjà, il a négocié comme un malade pour partir le samedi matin plutôt que le vendredi soir... et j'ai cédé, vu qu'il a 20 ans, qu'il repart en Angleterre la semaine prochaine et que sa copine ne vient pas avec lui ce weekend pour cause de partiels.
Et lorsque je l'ai appelé hier soir pour fixer une heure de rendez-vous aux aurores matinale, il m'annonce, comme ça, entre deux phrases, qu'il faut absolument qu'il soit rentré dans l'après-midi sur Paris... répétition, gros concert mardi en Albion, stress.
V'là le weekend... 600 bornes en un peu plus de 24h... et bien sûr, il ne conduit pas, ni MaB d'ailleurs.

Mais ça n'est pas grave. Ma mère, pour montrer à mon père qu'elle nous aime plus que lui, nous prête sa voiture, une 406 break TDI... confort, sécurité, reprise, technologie. Je lui laisse pour 24h ma charmante petite clio toute dégueu, qui n'a plus de gicleur lave-glace à l'avant, et qui s'est fait dérober ses jantes il y a peu. Elle ne va pas jusqu'à nous payer le voyage (faut pas déconner... elle ne va pas partager la prestation compensatoire que mon père lui verse), mais c'est cool de sa part.

Voilà... avec MaB, on se la pète, on va faire les soldes en province !

vendredi 16 janvier 2009

Chômage technique

Mes collègues ASSED et moi, on a frolé le préavis de grève pour la semaine prochaine... mais finalement, ça s'est arrangé sans qu'on ait trop à gueuler. Du coup, on se retrouve, comme les profs et les élèves, avec un week-end de 3 jours : le collège est fermé pour la journée à cause d'une coupure générale d'eau.

Revenons quelques jours en arrière.
Tu n'es pas sans savoir qu'il y eu une petite vague de froid la semaine dernière, avec de la neige et du verglas. Le collège étant construit à flanc de coteau, au pied de ce dernier, il reçoit toutes les eaux de fonte des glaciers des neiges du frêle manteau neigeux par ruissellement et infiltration. Voici une petite illustration pour que tu situes bien le truc (et surtout que tu vois que ça me sert à quelque chose d'avoir été géographe dans une vie antérieure).



Sur le flanc du coteau, la neige n'a donc fondu que depuis mardi, lorsque le flux de sud-ouest a ramené l'air tiède des mers du sud et la flotte avec lui. L'eau s'est donc accumulée dans le sol, la gravité a fait une partie du reste. L'autre partie n'est imputable qu'à l'homme.

Je t'explique :

1) Autour du collège, il y a des barres d'immeuble, tout est bétonné. Donc l'eau, au lieu de s'infiltrer tranquillou-bilou dans les roches sédimentaires du bassin parisien (non, t'inquiète, je ne vais pas te faire une coupe géologique, avec échelle stratigraphique à la clé, des terrains autour de chez moi... il y a du calcaire et du sable grosso-modo), elle ruisselle de plus en plus vite (un peu comme le fameux phénomène dit de la boule de neige) en bas de la pente pour rejoindre le fond de la vallée, et le cours d'eau le plus proche. Forcément, si tu bloques la pente, à un moment, ça coince (un peu comme une baignoire, mais avec un seul bord, et tout en longueur...).

2) Au départ, lorsque le tout-à-l'égout a été inventé, le nombre d'habitants était relativement limité à pouvoir en bénéficier. Et puis, en 30 ans, la quasi-totalité des logements ont été raccordés (de gré ou de force... seuls quelques vieux perdus au fin fond des montagnes vivent encore sans l'eau courante de nos jours). Sauf que, à la DDE et consorts, z'ont pas pensé que les eaux domestiques en plus des eaux pluviales, ça allait peut-être faire un peu beaucoup à traiter par les mêmes tuyaux. Et puis ça allait être une sacrée galère si une canalisation avait un pépin...

Bon. Et bien ce qui devait arriver arriva : la flotte stagnante dans la canalisation a gelé la semaine dernière. Depuis, les eaux usées se sont accumulées, drainant avec elles toutes sortes de déchets domestiques (oui... tu peux le dire, de la merde et de la pisse...). Lorsque la neige a commencé à fondre, avec la pluie en plus, il a bien fallu que ça passe par cette canalisation principale, située sous le collège. Sauf que non, c'était bouché.
Je te laisse imaginer l'odeur nauséabonde qui se dégageait de la plaque d'égout et des chiottes pendant la journée d'hier.
L'eau a donc été coupée toute la journée dans le collège. Mais qui dit eau coupée, dit également robinets à sec et toilettes fermées. 850 élèves, 25 profs, 9 ASSED, 3 CPE, une dizaine de personnels de direction (secrétaires, gestionnaire, comptable, assistante sociale, infirmière...), autant d'agents d'accueil et de service... plus de 900 personnes (sans compter la partie CFA, avec ses apprentis et ses maîtres-ouvriers), sans eau. Avec toutes les épidémies de gastro-grippe-infections urinaires... je ne te dis pas l'angoisse de ne pas pouvoir se laver les mains régulièrement pendant une journée.

Autant te dire que lorsque le problème de tuyau s'est avéré un peu plus coriace à traiter, j'ai vu se profiler une nouvelle journée de boulot sans flotte, avec des gamins qui ne sont déjà pas capable de pisser pendant les récrés, et trouvent toujours le moyen de venir pendant les heures de cours, alors toute une journée... sans cantine qui plus est, ça n'était même pas la peine !

A 15h, les élèves et les professeurs ont été informés que les cours étaient suspendus pour la journée de vendredi, en raison de la coupure d'eau générale. Mais toujours pas d'infos pour la vie scolaire. Toutes les suppositions ont été avancées, tous les arguments tournés et retournés pour contrer une éventuelle journée de travail dans des conditions d'hygiène intolérables. Et puis, vers 17h, toujours sans annonce de la direction, j'ai pris le téléphone et j'ai appelé le syndicat (Sud Éducation Créteil, si tu veux tout savoir de mes orientations syndicales du moment), histoire de connaître nos droits. Il nous a assuré que la principale n'avait pas le droit de nous faire travailler dans ces conditions, et que si c'était le cas, un préavis de grève serait déposé pour toute la semaine, pour protester contre cet abus de pouvoir et ce non-respect des normes d'hygiène et de sécurité en entreprise. Le collègue a appelé dans la foulée le secrétariat de la principale pour l'informer qu'en cas d'obligation de travail, le rectorat serait prévenu.
Bref, la vie scolaire était soulagée, nous serions couverts si nous souhaitions ne pas venir bosser. J'ai bien essayé de convaincre les personnels d'accueil et de service, mais ils n'ont pas souhaité monter au créneau pour demander leur journée eux-aussi.

Un quart d'heure après le coup de fil du syndicat à la Principale, les CPE venaient nous annoncer que les surveillants étaient libérés vendredi, l'annonce arrivant si tard parce qu'il fallait qu'ils se concertent tous pour savoir si le classement avait besoin d'être fait (tu sais, à cause de l'autre Seigneur de la Loose, qui me mange dans la main depuis la rentrée... paraît-il que je lui fais peur... des barres !).
Résultat, les élèves, tellement contents de ne pas avoir cours le lendemain, en ont complètement oublié leurs heures de colle, et se sont volatilisés hors du collège. Les deux petits malins qui n'avaient pas oublié et qui se sont pointés en trainant des godillots, "on" leur a signé leur heure de colle (oui, je sais, c'est très vilain... je préfère les annuler, ça évite aux mômes de te balancer lorsqu'il y a une vérification), histoire qu'ils ne trainent pas dans nos pattes. A 18h, on a fermé la boutique, au lieu de 18h30... ben ouais, on ne va pas rester au collège sans les élèves non plus... pour 3 jours de repos.
Il était moins une avant la révolution interplanétaire !

dimanche 11 janvier 2009

Bowser and co !


Ouais, j'te l'avais déjà dit, mais mon frangin est une future rock star, et pas que sur Guitar Hero.

Au mois d'octobre, les King Of Conspiracy (KOC, pour les intimes) sont partis à la conquête de la perfide Albion, vu qu'en France, ce sont les fils à papa qui verrouillent la scène rock française (surtout qui payent pour passer dans une salle correcte).
Depuis 3 mois, ils vivent donc entre Londres et Brighton, dans le bed & breakfast d'un pote, à 3 dans une chambre familiale, contre quoi ils rendent quelques menus services (bricolage, plonge, service, ménage...).
Et puis surtout, ils jouent dans des salles intéressantes, se constituent un carnet d'adresses, et se font repérer par des directeurs de labels indépendants. Ca commence à porter ses fruits, même s'ils attendent encore un contrat de 70000 livres pour lancer leur nouvel album. Un 2-titres téléchargeable est actuellement prévu pour le mois de mars.

Mais ce qui m'amène à faire de l'auto-promotion familiale, outre la grande fierté que cela m'apporte, c'est que les King Of Conspiracy sont en concert ce lundi 12 janvier 2009 à la Flèche d'Or, à partir de 20h.
Entrée gratuite, consommation obligatoire.

Pour que tu te fasses une petite idée, si jamais tu as l'occasion de passer demain soir à la Flèche d'Or, voici quelques liens presse :
- sur panic on line (c'est une webzine britannique) du mois d'octobre, pages 2 et 3, une interview exclusive après un concert à Chelmsford
- toujours sur panic on line du mois de novembre, page 22, une revue d'un de leur concert à Chelmsford

Et puis une petite vidéo d'un live pour la route :



Avec MaB, on y sera, bouchons d'oreilles à portée de main (oui... bon... même si la limite est de 100 db, ça reste du punk'n roll, donc c'est fort, sinon, c'est pas marrant !), pour un set d'environ une demi-heure, et des nouvelles chansons en exclusivité !

Voilà, peut-être qu'on se croisera, ou pas.





La Flèche d'Or
102 bis rue de Bagnolet
75020 Paris

lundi 5 janvier 2009

Pleines de bonnes intentions...

Je vous l'ai certainement déjà dit, mais c'est nouvelle année, donc on reprend tout à zéro. Ce qui m'autorise à me répéter en ayant l'étrange sensation de l'écrire pour la première fois : ma femme est parfaite.

Quand je vous dis "parfaite", il ne s'agit pas là de faire l'éloge de son physique à faire chavirer toute âme sensée, même si, en effet, le naufrage serait inévitable, ou de souligner son génie et ses capacités intellectuelles démesurées, même si, en effet, elle est dotée d'une intelligence largement supérieure à la moyenne. Non, je ne veux pas juste ajuster un piédestal sur lequel elle trône déjà depuis un moment. Ce ne serait, vous en conviendrez, absolument pas objectif. Difficile d'imaginer que je puisse être follement amoureuse d'un laideron atteint de bêtise absolue. Par ailleurs, elle n'est ni surnaturelle, ni programmée et équipée d'un logiciel et a donc quelques petits défauts (si si...).

Quand je vous dis "ma femme est parfaite", comprenez plutôt que je parle là de celle qui m'accompagne, me supporte et m'aime au quotidien. Et dans ce rôle, oui, je peux l'affirmer sans détour, elle est au top : zéro défaut !

Attentive, aux petits soins, toujours prête à m'épauler en toutes circonstances. Souriante et drôle quand il y a lieu de l'être et juste là, quand il est préférable de la mettre en veilleuse. Là aussi, pour me tenir la bassine alors que je me vide généreusement, pour me veiller la nuit, les vêtements à portée de mains en cas de départ hâtif pour les urgences hospitalières, pour me faire un petit bouillon bien chaud, histoire que j'avale quand même quelque chose. Là aussi, quand rien ne va plus, pour me rappeler que je dois quand même gérer certaines choses. Là enfin, quand je me tords de douleur, pour caresser mon front en m'apaisant de ses mots doux.

En voilà une qui n'a pas eu besoin de passer devant Monsieur le Maire pour me promettre de m'aimer et de me soutenir dans la joie et la tristesse, la richesse et la pauvreté, la bonne santé et la maladie, pour le meilleur et pour le pire. Point de balivernes et de mots surfaits aussi inutiles que des recommandations trop bien intentionnées, laissons place à l'action. Et pour le coup, elle ne s'encombre d'aucun artifice. Pas de romantisme baveux, pas de petits coeurs dans les yeux, mais elle est là, elle agit.

Mais ce n'est pas le propos du jour, disons plutôt une aparté. Un élan d'amour, déguisé en merci, que je lui adresse devant vous.

Comme vous l'avez très certainement remarqué et si ce n'est pas le cas, je vous conseille de consulter très rapidement un psychiatre, nous sommes désormais en 2009. Donc, cette année, si vous voulez jouer les people branchés, il faudra vous marier le 09.09.09.

J'en profite pour vous souhaiter à tous et à toutes une très bonne année. Que cette nouvelle et dernière unité, avant d'attaquer une dizaine, vous apporte son énorme lot de bonheur et de réussite !

A chaque nouvelle année, la coutume veut que l'on dresse une liste de bonnes résolutions. Comme je suis une femme de traditions, je ne peux décemment échapper à celle-ci, qui, je dois bien vous l'avouer, est une de mes préférées ! Et cette année, vous serez mes témoins, libre à vous de venir relever les compteurs le 5 janvier 2010 !

J'ai pour habitude avant de les prendre à bras le corps, de me fixer un chiffre, qui constituera le nombre de résolutions pour l'année à venir. Ne me demandez pas pourquoi, je n'en ai pas la moindre idée, mais ça fait un bail que je fais comme ça !

Pour 2009, j'ai choisis le chiffre 12 (comme les douze mois de l'année, les douze planètes du systèmes solaires, les douze salopards, les douze travaux d'Hercule ou les douze jours du Festival de Cannes...). Et sachez qu'en 2008, elles étaient au nombre de 7 et que je les ai presque toutes tenues, sauf celles que je remets en n° 7 cette année !

Résolution n° 1 : Solder toutes mes dettes. No comment.

Résolution n° 2 : Perdre 7 kilos. Sur une année entière, c'est gérable !

Résolution n° 3 : Me pacser avec ma bien aimée. Depuis le temps... il serait temps justement.

Résolution n° 4 : Accueillir dans notre tribu un ou deux membres supplémentaires. Ben, on sait jamais, si c'est des jumeaux !

Résolution n° 5 : Prendre sur moi pour freiner ma procrastination. Ca, c'est pas une résolution, c'est un vrai défi !

Résolution n° 6 : Economiser des sous pour faire un voyage aux Etats Unis en 2010. San Francisco, Los Angeles, j'arrive !

Résolution n° 7: Me faire publier. Je devais en 2008 et puis ça ne s'est pas fait, mais, je ne lâche pas l'affaire...

Résolution n° 8 : Savoir jouer un morceau entier en niveau Moyen sur Guitar Hero. On y croit...

Résolution n° 9 : M'investir plus dans la vie de la cité (association, parti politique).

Résolution n° 10: Apprendre une nouvelle langue étrangère. Je pensais à l'italien, pourquoi pas ?

Résolution n° 11 : Faire du sport. Eugh, pas trop quand même...

Résolution n° 12 : Apprendre à jouer d'un instrument de musique. Je pensais à la guitare. J'ai toujours voulu savoir jouer de la guitare.

Voilà, ne me reste plus qu'à m'y tenir !

Et vous, vous en aviez prises l'an passé ? Vous avez rempli les objectifs ? Et pour 2009, qu'en est-il ?

vendredi 2 janvier 2009

Un diner presque parfait !

Ben non... je n'ai pas participé à l'émission (la déco de notre appart' est trop cheap, pas assez suédoise encore), mais disons que c'est une bonne source d'inspiration pour les diners de fête !

Donc, pour le sacro-saint réveillon de la Saint-Sylvestre, avec MaB, nous avons mis les petits plats dans les grandes marmites, sorti les couteaux à huitre, sorti la nappe du dimanche avec ses serviettes assorties et revêtu nos habits de lumière !
C'était vraiment une chouette soirée.

Pour une soirée de nouvel an réussie, voici quelques petits conseils :

1) Rassemble une demi-douzaine de tes meilleur-e-s ami-e-s, qui vont venir avec leur bonne humeur, leur tendresse et leur sympathie.
Si possible, que ces ami-e-s soient disponibles dans l'après-midi pour aller remplir un ou deux caddies de bouffe au supermarché du coin avec MaB... ça aide, et c'est plus rigolo.
Surtout lorsque ce petit groupe réussi à se faire piquer le-dit caddy, déjà un peu rempli de denrées, jeton et sacs de course compris, par un boloss malfrat... oui, c'est fou ce que les gens font parfois en temps de crise !!

2) Dresse la table... enfin les tables, vu que tu auras récupéré une table de jardin chez ta mère en guise de ralonge (l'an prochain, j'espère que MaB et moi nous aurons pu investir dans la magnifique table suédoise sur laquelle nous lorgnons depuis quelques temps déjà)... repasse les 5m de nappe de fête et sors les verres à pied ! Bé oui, c'est jour de fête !

3) Prépare en cuisine tout un tas de plats sympas, comme par exemple des cakes au fromage pour l'apéro (oui, d'ailleurs, faut' que je te parle de ma nouvelle trouvaille : je remplace le lait de vache par le lait de soja dans toutes mes recettes, du coup, ça élargit le champ des possibles), une mousse au chocolat et une brioche pour le dessert, ou alors deux roulés de dinde façon MaB (ça n'est qu'un exemple... si tu préfères un cassoulet, fais-toi plais').

4) Concocte un apéritif maison aux doses hasardeuses, du genre mojito... 12 cuillères à soupe de sucre de canne, le jus de 8 citrons verts, environ 70 feuilles de menthe (oui... j'ai compté... je sais, j'étais déjà touchée par la folie du réveillon), 70 cl de rhum agricole, tous les glaçons qui se trouvent à portée de congélo et 2,16 litres d'eau gazeuse (cette précision est évidemment une private joke, dont je ne vais pas te faire le plaisir, parce que bon, à jeûn, c'est quand même la honte pour moi de ne pas maîtriser les conversions... 216 cl, 216 ml... rien à voir... surtout au goût !)... et tu obtiens un saladier de près de 3 litres de mojito (dont il ne reste qu'un demi-litre à l'heure où je te parle).

5) Attends au moins 22h, histoire d'être bien à jeûn (et surtout d'avoir vu tes derniers hôtes arriver après leur longue promenade dans la banlieue sud de Paris), avant de servir l'apéro. Comme ça, les invité-e-s et toi-même vous jetez sur le mojito, et l'ambiance décolle d'un coup. Alors attention, choisi bien tes invité-e-s, que chacun et chacune maîtrise sa capacité à gérer l'ivresse pour éviter un rendu intempestif sur le tapis, ou un loupé de cuvette.

6) A minuit, tandis que certain-e-s de tes invités cherchent vainement une émission qui fasse apparaître le décompte, tu constates que ta box te souhaite, seule, une très bonne et heureuse année. C'est ça aussi la liberté ! Qu'à cela ne tienne, cotillons, serpentins, langues de belle-mère et sarbacanes. Pouet !!

7) Maintenant que la nouvelle année est passée, tu peux enfin te mettre à table. Pâté foie gras, truite fumée saumon, huitres laiteuses d'Oléron (ben, oui, c'est fête, les petits plats dans les grandes marmites, j't'ai dit !)... et grâce à la magie du progrès technologique, la fonction maintien au chaud du four, un superbe roulé de dinde cuit à point sur son lit de patates et d'oignons.

8) Sur les coups de 3 ou 4h du matin (ça dépend du timing, de l'ambiance, de la forme des invité-e-s et de la tienne), tu peux proposer le dessert, arrosé de champagne, ou champagne rosé, ou Clairette de Die... mousse au chocolat avec sa légère touche de rhum, brioche maison et clémentines. Fin, raffiné, léger... idéal pour terminer un repas.


Voilà... après, libre à toi d'organiser toutes sortes de jeux à boire (ou pas, rien n'est obligé).
Et pour les plus courageus-e-s, tu peux terminer sur une ou douze parties de Guitar Hero Wii, avec les 2 guitares (c'est trop énorme, ce jeu, qu'on se le dise)... alors que ta femme s'est endormie ivre morte comme une fleur sur le canapé.

Mais, tu vas me demander, pourquoi alors un diner presque parfait ?
Presque, parce que les journées n'ont que 24h, et que les bonnes soirées, en bonne compagnie de surcroit, sont toujours trop courtes.


Presque aussi parce que, accessoirement, ta femme a bouffé ce midi un bujito avarié et qu'elle rend tripes et boyaux depuis... c'est pas glamour ça, pour commencer l'année ?