Notre petit bonhomme a déjà 2 mois... ça va si vite !
Je voudrais te raconter chaque jour qui passe, mais peut-être que tu serais saoulé à force... Sapinou a tenu dans sa petite main la patte avant de Sophie la girafe (qui d'ailleurs a une vraie tête de junkie, en passant... pupilles super dilatées, ça ne fait pas sérieux !)... Sapinou a eu un rire sonore (oui parce que jusqu'à présent, il souriait, mais en silence)... Sapinou fait des vagues avec ses jambes dans le bain, si bien que la salle de bain ressemble parfois au tournage du remake de Sauvez Willy... Sapinou suce son poing (et pour ne pas qu'il tombe, il le tient avec son autre main... exit la tétine)... Sapinou est en train de doucement passer au fringues en 6 mois (certains trucs en 3 mois sont déjà remisés... ça promet)...
Bref.
Comme tu vois,l'odyssée la vie suit son cours.
Hier, j'ai innové. Je me suis fait une après-midi "maman". C'est à dire que j'ai un groupe de copines qui, passé la trentaine, s'est mis à pondre. Va savoir pourquoi, mais il y a 4 ans, c'était no way pour elles, alors que moi j'en bavais déjà d'envie. Et puis pouf, 30-32 piges, du sexe tous les jours avec Monsieur, et hop, un bébé... ah ces hétéros... ils me surprendront toujours !
Du coup, nous nous sommes retrouvées à 3-4 mamans avec nos bambins... comme au bon vieux temps, mais avec des bébés en plus... 11 mois, 6 mois, 2 mois, encore dans le ventre. On a bien rigolé, on s'est racontées nos accouchements, nos galères d'allaitement, on aurait presque dit une réunion de la Leche League avec nos nibards à l'air, sauf qu'on s'est gavées de viennoiseries et d'orangina !
Constat : autant, entre adultes, les différences de way of life peuvent passer inaperçues, autant, lorsqu'il y a des enfants, ça saute aux yeux et après, ça pique.
Je t'explique.
Même si sur le fond, les valeurs sont les mêmes, sur la forme, les limites du supportable de chacune sont différentes.
Une maman super roots, qui a accouché sans péridurale quasi dans la jungle d'une petite fille et qui, 11 mois plus tard, dépiaute son pain au chocolat à même le tapis, et qui vient allègrement s'essuyer les mains sur la salopette propre de Sapinou (que j'avais précédemment sauvée d'un renvoi de lait caillé...).
Bon.
Je n'ai rien dit, parce que dans le fond, ça n'est pas grave, ça reste du chocolat, et la salopette se lave. Mais je me suis tout de même dit que je n'aurai sûrement pas la force de laisser Sapinou étaler un pain au chocolat et sur lui et sur le tapis et sur le pantalon de la copine et sur le canapé...
Alors attention, cette petite fille est heureuse comme tout, choyée, nourrie, lavée, juste sa maman la laisse faire, à son image de maman roots qui ne se prend pas (trop) la tête.
Une autre maman super bobo... le bébé encore au chaud, mais qui pense l'appeler Rose ou Scarlett, ou alors un prénom de perso de BD, illustratrice donc intermittente, qui habite à la Goutte d'Or mais préfère prendre un taxi plutôt que le métro, plus sûr. Mais qui n'a pas l'air d'avoir vraiment envie de jouer à la poupée... à moins qu'elle fasse sa maline devant nous, et qu'en fait, lorsqu'elle va déballer son énorme sac de fringues de bébé récupérées, va se mettre à chouiner comme une madeleine parce que c'est troooooooop mignon toutes ces petites robes !
Et puis moi... roots mais pas trop... en plein maternage, mais pas trop. Portage en écharpe, mais cosy aussi (en fait je porte le cosy à la main après la voiture, et je mets Sapinou dans l'écharpe car il est trop lourd à bout de bras, et le châssis de la poussette, ça faisait trop pour faire juste 500 m de la voiture à la réunion tupper-baby).
J'ai passé une super après-midi, Sapinou a été super cool (comme d'hab en fait), j'ai même pu déguster quelques herbes douces entre 2 tétées, ce qui ne fut pas du luxe !! Ne t'offusque pas : même pas 1% de ce que la maman ingère passe dans son lait, et ce qui n'est pas bon, ce sont les produits chimiques du tabac... y'en avait pas... huhu. Et chez les roots-girls, le principe de précaution a une limite assez basse : on ne s'arrête pas de vivre, tant qu'on reste raisonnable (études scientifiques à l'appui, et avis médicaux aussi).
Et là, je me suis vraiment rendue compte que ce qui fait vraiment la différence entre des personnes qui se connaissent depuis longtemps, ce sont les enfants. C'est comme s'ils étaient le révélateur des choix de vie de leurs parents. Et c'est en voyant ses potes évoluer en tant que parents que l'on se rend compte de nos affinités avec eux, mais aussi de nos propres limites.
Et quand une copine te dit que ton bébé, il est cool et super éveillé, ça fait toujours plaisir !
Les enfants révèlent la vraie personnalité, le vrai tempérament de leurs parents. Inversement, souvent, l'attitude des enfants révèle le vrai tempérament des parents... à bébé pleurnichard, maman stressée et mal dans sa peau, c'est bien connu.
Je pense que je renouvellerai l'expérience, faut que je surveille l'évolution des petites filles, histoire de savoir qui va draguer Sapinou dans au moins 15 ans (comment ça, ils sont plus précoces les jeunes d'aujourd'hui ?) !
Et toi, la maman/la nana qui me lit (le papa/le gars aussi, peut-être, qui sait ?), as-tu ressenti ça les premières fois où tu as vu tes potes avec enfants ?
As-tu flippé au point de ne plus jamais vouloir les revoir en famille (du genre il faut impérativement qu'ils fassent garder les enfants lorsqu'ils viennent chez vous sous peine de déclencher le plan ORSEC après le passage du tsunami vivant) ?
T'es-tu dit "chic, nos enfants vont devenir les meilleurs amis du monde" ?
Ou alors "laissons-le/la en liberté, qu'il/elle en profite, parce qu'à la maison, les limites seront plus strictes" (genre "vas-y, étale bien le chocolat entre les lattes du parquet, à la maison, n'y pense même pas !") ?
Peut-on rester amiEs lorsque des éducations sont différentes ? Peut-on encore partager des choses ?
Comment supporter ces différences ?
Comment vivre l'altérité alors que l'on veut partager ?
Question subsidiaire : suis-je complètement ouf de me poser toutes ces questions ? Est-il temps pour moi de reprendre le boulot, ou fin-janvier, ça ira ?
Je voudrais te raconter chaque jour qui passe, mais peut-être que tu serais saoulé à force... Sapinou a tenu dans sa petite main la patte avant de Sophie la girafe (qui d'ailleurs a une vraie tête de junkie, en passant... pupilles super dilatées, ça ne fait pas sérieux !)... Sapinou a eu un rire sonore (oui parce que jusqu'à présent, il souriait, mais en silence)... Sapinou fait des vagues avec ses jambes dans le bain, si bien que la salle de bain ressemble parfois au tournage du remake de Sauvez Willy... Sapinou suce son poing (et pour ne pas qu'il tombe, il le tient avec son autre main... exit la tétine)... Sapinou est en train de doucement passer au fringues en 6 mois (certains trucs en 3 mois sont déjà remisés... ça promet)...
Bref.
Comme tu vois,
Hier, j'ai innové. Je me suis fait une après-midi "maman". C'est à dire que j'ai un groupe de copines qui, passé la trentaine, s'est mis à pondre. Va savoir pourquoi, mais il y a 4 ans, c'était no way pour elles, alors que moi j'en bavais déjà d'envie. Et puis pouf, 30-32 piges, du sexe tous les jours avec Monsieur, et hop, un bébé... ah ces hétéros... ils me surprendront toujours !
Du coup, nous nous sommes retrouvées à 3-4 mamans avec nos bambins... comme au bon vieux temps, mais avec des bébés en plus... 11 mois, 6 mois, 2 mois, encore dans le ventre. On a bien rigolé, on s'est racontées nos accouchements, nos galères d'allaitement, on aurait presque dit une réunion de la Leche League avec nos nibards à l'air, sauf qu'on s'est gavées de viennoiseries et d'orangina !
Constat : autant, entre adultes, les différences de way of life peuvent passer inaperçues, autant, lorsqu'il y a des enfants, ça saute aux yeux et après, ça pique.
Je t'explique.
Même si sur le fond, les valeurs sont les mêmes, sur la forme, les limites du supportable de chacune sont différentes.
Une maman super roots, qui a accouché sans péridurale quasi dans la jungle d'une petite fille et qui, 11 mois plus tard, dépiaute son pain au chocolat à même le tapis, et qui vient allègrement s'essuyer les mains sur la salopette propre de Sapinou (que j'avais précédemment sauvée d'un renvoi de lait caillé...).
Bon.
Je n'ai rien dit, parce que dans le fond, ça n'est pas grave, ça reste du chocolat, et la salopette se lave. Mais je me suis tout de même dit que je n'aurai sûrement pas la force de laisser Sapinou étaler un pain au chocolat et sur lui et sur le tapis et sur le pantalon de la copine et sur le canapé...
Alors attention, cette petite fille est heureuse comme tout, choyée, nourrie, lavée, juste sa maman la laisse faire, à son image de maman roots qui ne se prend pas (trop) la tête.
Une autre maman super bobo... le bébé encore au chaud, mais qui pense l'appeler Rose ou Scarlett, ou alors un prénom de perso de BD, illustratrice donc intermittente, qui habite à la Goutte d'Or mais préfère prendre un taxi plutôt que le métro, plus sûr. Mais qui n'a pas l'air d'avoir vraiment envie de jouer à la poupée... à moins qu'elle fasse sa maline devant nous, et qu'en fait, lorsqu'elle va déballer son énorme sac de fringues de bébé récupérées, va se mettre à chouiner comme une madeleine parce que c'est troooooooop mignon toutes ces petites robes !
Et puis moi... roots mais pas trop... en plein maternage, mais pas trop. Portage en écharpe, mais cosy aussi (en fait je porte le cosy à la main après la voiture, et je mets Sapinou dans l'écharpe car il est trop lourd à bout de bras, et le châssis de la poussette, ça faisait trop pour faire juste 500 m de la voiture à la réunion tupper-baby).
J'ai passé une super après-midi, Sapinou a été super cool (comme d'hab en fait), j'ai même pu déguster quelques herbes douces entre 2 tétées, ce qui ne fut pas du luxe !! Ne t'offusque pas : même pas 1% de ce que la maman ingère passe dans son lait, et ce qui n'est pas bon, ce sont les produits chimiques du tabac... y'en avait pas... huhu. Et chez les roots-girls, le principe de précaution a une limite assez basse : on ne s'arrête pas de vivre, tant qu'on reste raisonnable (études scientifiques à l'appui, et avis médicaux aussi).
Et là, je me suis vraiment rendue compte que ce qui fait vraiment la différence entre des personnes qui se connaissent depuis longtemps, ce sont les enfants. C'est comme s'ils étaient le révélateur des choix de vie de leurs parents. Et c'est en voyant ses potes évoluer en tant que parents que l'on se rend compte de nos affinités avec eux, mais aussi de nos propres limites.
Et quand une copine te dit que ton bébé, il est cool et super éveillé, ça fait toujours plaisir !
Les enfants révèlent la vraie personnalité, le vrai tempérament de leurs parents. Inversement, souvent, l'attitude des enfants révèle le vrai tempérament des parents... à bébé pleurnichard, maman stressée et mal dans sa peau, c'est bien connu.
Je pense que je renouvellerai l'expérience, faut que je surveille l'évolution des petites filles, histoire de savoir qui va draguer Sapinou dans au moins 15 ans (comment ça, ils sont plus précoces les jeunes d'aujourd'hui ?) !
Et toi, la maman/la nana qui me lit (le papa/le gars aussi, peut-être, qui sait ?), as-tu ressenti ça les premières fois où tu as vu tes potes avec enfants ?
As-tu flippé au point de ne plus jamais vouloir les revoir en famille (du genre il faut impérativement qu'ils fassent garder les enfants lorsqu'ils viennent chez vous sous peine de déclencher le plan ORSEC après le passage du tsunami vivant) ?
T'es-tu dit "chic, nos enfants vont devenir les meilleurs amis du monde" ?
Ou alors "laissons-le/la en liberté, qu'il/elle en profite, parce qu'à la maison, les limites seront plus strictes" (genre "vas-y, étale bien le chocolat entre les lattes du parquet, à la maison, n'y pense même pas !") ?
Peut-on rester amiEs lorsque des éducations sont différentes ? Peut-on encore partager des choses ?
Comment supporter ces différences ?
Comment vivre l'altérité alors que l'on veut partager ?
Question subsidiaire : suis-je complètement ouf de me poser toutes ces questions ? Est-il temps pour moi de reprendre le boulot, ou fin-janvier, ça ira ?