Comme c'est trop abusé de te laisser sans nouvelles, non ?
Mais c'était les vacances !
Deux semaines.
Dont 10 jours avec ma mère.
Là, tu te dis "ouah super, la grand-mère a du être ravie de pouvoir s'occuper de son petit-fils, et de laisser les mamans se reposer et/ou se retrouver un peu toutes les deux" !
Et bien, tu te trompes, tu te mets le doigt dans l'œil, jusqu'au coude, même.
MaB, comme à chaque fois qu'elle arrive en Bretagne, était dans le coaltar les premiers jours... les changements de pression, ou d'air, sans doute (moi, je suis tombée dedans quand j'étais petite, donc ça ne me fait plus grand chose... j'étais plus crevée par mon retour de couches).
Ma mère, en bonne hyperactive, partait dans tous les sens... pour résumer, elle voulait que JE prenne tout en charge (pas MaB, parce que sinon, elle se sent dépossédée de son rôle de maîtresse de maison), mais à chaque fois que JE, assistée parma fidèle MaB, commençais à prendre les choses en mains (lessives, courses, repas), elle débarquait en voulant tout faire à sa sauce, et forcément, en dénigrant un peu mes capacités.
Sans compter les réflexions incessantes sur la façon dont je/on s'occupe de Sapinou... les fringues, les repas, les tétées, l'allaitement, la vaisselle des biberons, les sorties, les siestes, les pleurs, les couchers... il n'y a que le bain et la matinée où nous étions tranquilles, puisque pas de grand-mère dans la salle de bain (la baignoire au sol est trop basse, ma mère ne veut pas se casser le dos) ou dans la chambre parentale (même si la journée, elle ne se gênait pas pour rentrer régulièrement pour voir comment Sapinou respirait). Et toujours derrière MaB pour lui dire comment s'occuper de son fils.
C'était assez pesant, ça m'a épuisée, il faisait 16-17°C dans la maison, du coup, j'ai eu une baisse assez conséquente de lait, ce qui m'a d'autant plus stressée même si je sais que la fin de mon allaitement exclusif est dans l'ordre des choses, ça me fait un peu suer d'être ric-rac en lait en attendant la diversification complète sur ou deux repas.
Au bout de 8 jours, j'étais à bout, les nerfs en pelote. C'est ce jour là que Sapinou a décidé de ne pas s'endormir tout de suite pour sa sieste de l'après-midi. Moi, en bonne laitière, je tirais mon lait au chaud (près d'un radiateur à fond... oui, c'est mal pour la consommation de fuel) et au calme relatif (3 fois 20 minutes d'isolement dans la journée, c'est pas la mer à boire)(je crois que j'ai été "dérangée" à chaque fois l'après-midi... toujours ma mère pour venir poser une question sur tout et sur rien). MaB, elle, s'occupait de son fils, le berçait, l'apaisait (oui, parce qu'en plus, Sapinou a décidé que ça y est, c'était le moment de sortir une dent). Ma mère n'a rien trouvé de mieux que de rentrer dans notre chambre comme une ouf, et de dire à MaB qu'elle allait emmener Sapinou faire une promenade parce que de toutes façons, il ne dormait pas, et qu'il faisait super beau (oui, ça arrive souvent en Bretagne, et pas que la nuit). MaB lui a répondu qu'elle préférait m'attendre, que peut-être j'aurai envie de faire une promenade en famille, mais qu'il fallait que je finisse de tirer mon lait.
Autant te dire que Sapinou, il a bien compris le filon : si pas de dodo, promenade avec sa grand-mère. Donc c'était mort pour la sieste, pour lui comme pour MaB et moi.
Lorsque je suis revenue à la civilisation, ma mère était prête à partir, et le temps qu'on en parle avec MaB, elle avait embarqué Sapinou dans sa poussette et avait filé.
Je te jure que mon sang de mère chatte n'a fait qu'un tour : même ma mère n'a pas le droit de me retirer mon fils comme ça, sinon, ça pète.
Ça a pété.
Je te passe les détails, parce qu'une crise familiale, c'est un peu pathétique à raconter dans le détail. Mais je ne te dis pas l'angoisse.
Au final, Sapinou est rentré avec 45 minutes de retard sur son heure de gouter, ce qui, forcément, a décalé le bain et le diner, avec un bébé fatigué de n'avoir pas dormi de l'après-midi.
Joie, détente, partage.
J'ai eu beau lui expliquer que ça suffisait maintenant, ses intrusions interventionnistes dans notre couple, dans notre famille, tout ça, je crois que ma mère ne se rend pas compte. Ou alors, si elle s'en rend compte, elle me fait un peu flipper dans son machiavélisme. Mais je ne vais pas lui dire qu'étant donnée son instabilité émotionnelle, j'ai du mal à lui confier Sapinou plus d'une heure... surtout qu'elle n'en fait qu'à sa tête de mes recommandations (du genre ne pas trop le secouer après une tétée, sinon, blurp)(m'en fous, c'était sur son pull, pas le mien !), et qu'elle me répond lorsque je lui en fait la remarque qu'elle s'en moque, parce que ça sert à ça les grands-mères.
Pourtant, elle est super cool... elle s'est démenée en décembre pour m'amener Sapinou et MaB presque tous les jours à l'hosto, elle me paye l'intégralité des réparations de ma voiture (joli cadeau de noël, cela dit), lorsqu'elle débarque chez nous, c'est toujours avec un paquet de couches, une petite fringue, ou un petit gadget pour bébé.
Mais 24h/24, c'est la plaie. En fait, comme avant, hein... sauf que maintenant, il y a Sapinou, et que si on veut aller faire un tour, c'est toute une organisation... couche, combinaison pilote pour la poussette ou installation de l'écharpe, bonnet, gouter, lait à tirer. Je crois que ça ne changera pas, et que ma mère cherche à reproduire avec moi sa relation conflictuelle avec sa propre mère... sauf que je ne suis pas elle, et qu'elle n'est pas sa mère, et que MaB n'est pas mon père (lui, il préfère partir aux Antilles 15 jours plutôt que de faire des cadeaux de Noël à ses 3 enfants, et/ou de venir voir son petit-fils, après leur seule rencontre du mois de septembre).
Et puis lorsque ma sœur est là, c'est pire encore... elle n'est restée que 2 jours au lieu des 3-4 prévus... elle a prétexté une mission en intérim de dernière minute. Mouais. Qu'elle profite de ne pas avoir encore de môme.
Moi, il me reste un mois pour trouver une assistante maternelle ou allumer un cierge pour avoir une place en crèche pour avril, supprimer la tétée de l'après-midi, reconstituer mon stock de fer et faire ma rééducation périnéale et abdominale (ben oui, avec tout ça, j'avais un peu zappé les histoires de pont-levis et d'ascenseur, et les séries d'abdos-fessiers).
Demain, on part quelques jours chez les parents de MaB qui n'ont pas vu leur petit-fils depuis janvier... ça va leur faire tout drôle... 6 mois 1/2, plus de 10 kg pour 70 cm... un "beau gabarit" a dit la pédiatre lors de la dernière visite !
Mais c'était les vacances !
Deux semaines.
Dont 10 jours avec ma mère.
Là, tu te dis "ouah super, la grand-mère a du être ravie de pouvoir s'occuper de son petit-fils, et de laisser les mamans se reposer et/ou se retrouver un peu toutes les deux" !
Et bien, tu te trompes, tu te mets le doigt dans l'œil, jusqu'au coude, même.
MaB, comme à chaque fois qu'elle arrive en Bretagne, était dans le coaltar les premiers jours... les changements de pression, ou d'air, sans doute (moi, je suis tombée dedans quand j'étais petite, donc ça ne me fait plus grand chose... j'étais plus crevée par mon retour de couches).
Ma mère, en bonne hyperactive, partait dans tous les sens... pour résumer, elle voulait que JE prenne tout en charge (pas MaB, parce que sinon, elle se sent dépossédée de son rôle de maîtresse de maison), mais à chaque fois que JE, assistée par
Sans compter les réflexions incessantes sur la façon dont je/on s'occupe de Sapinou... les fringues, les repas, les tétées, l'allaitement, la vaisselle des biberons, les sorties, les siestes, les pleurs, les couchers... il n'y a que le bain et la matinée où nous étions tranquilles, puisque pas de grand-mère dans la salle de bain (la baignoire au sol est trop basse, ma mère ne veut pas se casser le dos) ou dans la chambre parentale (même si la journée, elle ne se gênait pas pour rentrer régulièrement pour voir comment Sapinou respirait). Et toujours derrière MaB pour lui dire comment s'occuper de son fils.
C'était assez pesant, ça m'a épuisée, il faisait 16-17°C dans la maison, du coup, j'ai eu une baisse assez conséquente de lait, ce qui m'a d'autant plus stressée même si je sais que la fin de mon allaitement exclusif est dans l'ordre des choses, ça me fait un peu suer d'être ric-rac en lait en attendant la diversification complète sur ou deux repas.
Au bout de 8 jours, j'étais à bout, les nerfs en pelote. C'est ce jour là que Sapinou a décidé de ne pas s'endormir tout de suite pour sa sieste de l'après-midi. Moi, en bonne laitière, je tirais mon lait au chaud (près d'un radiateur à fond... oui, c'est mal pour la consommation de fuel) et au calme relatif (3 fois 20 minutes d'isolement dans la journée, c'est pas la mer à boire)(je crois que j'ai été "dérangée" à chaque fois l'après-midi... toujours ma mère pour venir poser une question sur tout et sur rien). MaB, elle, s'occupait de son fils, le berçait, l'apaisait (oui, parce qu'en plus, Sapinou a décidé que ça y est, c'était le moment de sortir une dent). Ma mère n'a rien trouvé de mieux que de rentrer dans notre chambre comme une ouf, et de dire à MaB qu'elle allait emmener Sapinou faire une promenade parce que de toutes façons, il ne dormait pas, et qu'il faisait super beau (oui, ça arrive souvent en Bretagne, et pas que la nuit). MaB lui a répondu qu'elle préférait m'attendre, que peut-être j'aurai envie de faire une promenade en famille, mais qu'il fallait que je finisse de tirer mon lait.
Autant te dire que Sapinou, il a bien compris le filon : si pas de dodo, promenade avec sa grand-mère. Donc c'était mort pour la sieste, pour lui comme pour MaB et moi.
Lorsque je suis revenue à la civilisation, ma mère était prête à partir, et le temps qu'on en parle avec MaB, elle avait embarqué Sapinou dans sa poussette et avait filé.
Je te jure que mon sang de mère chatte n'a fait qu'un tour : même ma mère n'a pas le droit de me retirer mon fils comme ça, sinon, ça pète.
Ça a pété.
Je te passe les détails, parce qu'une crise familiale, c'est un peu pathétique à raconter dans le détail. Mais je ne te dis pas l'angoisse.
Au final, Sapinou est rentré avec 45 minutes de retard sur son heure de gouter, ce qui, forcément, a décalé le bain et le diner, avec un bébé fatigué de n'avoir pas dormi de l'après-midi.
Joie, détente, partage.
J'ai eu beau lui expliquer que ça suffisait maintenant, ses intrusions interventionnistes dans notre couple, dans notre famille, tout ça, je crois que ma mère ne se rend pas compte. Ou alors, si elle s'en rend compte, elle me fait un peu flipper dans son machiavélisme. Mais je ne vais pas lui dire qu'étant donnée son instabilité émotionnelle, j'ai du mal à lui confier Sapinou plus d'une heure... surtout qu'elle n'en fait qu'à sa tête de mes recommandations (du genre ne pas trop le secouer après une tétée, sinon, blurp)(m'en fous, c'était sur son pull, pas le mien !), et qu'elle me répond lorsque je lui en fait la remarque qu'elle s'en moque, parce que ça sert à ça les grands-mères.
Pourtant, elle est super cool... elle s'est démenée en décembre pour m'amener Sapinou et MaB presque tous les jours à l'hosto, elle me paye l'intégralité des réparations de ma voiture (joli cadeau de noël, cela dit), lorsqu'elle débarque chez nous, c'est toujours avec un paquet de couches, une petite fringue, ou un petit gadget pour bébé.
Mais 24h/24, c'est la plaie. En fait, comme avant, hein... sauf que maintenant, il y a Sapinou, et que si on veut aller faire un tour, c'est toute une organisation... couche, combinaison pilote pour la poussette ou installation de l'écharpe, bonnet, gouter, lait à tirer. Je crois que ça ne changera pas, et que ma mère cherche à reproduire avec moi sa relation conflictuelle avec sa propre mère... sauf que je ne suis pas elle, et qu'elle n'est pas sa mère, et que MaB n'est pas mon père (lui, il préfère partir aux Antilles 15 jours plutôt que de faire des cadeaux de Noël à ses 3 enfants, et/ou de venir voir son petit-fils, après leur seule rencontre du mois de septembre).
Et puis lorsque ma sœur est là, c'est pire encore... elle n'est restée que 2 jours au lieu des 3-4 prévus... elle a prétexté une mission en intérim de dernière minute. Mouais. Qu'elle profite de ne pas avoir encore de môme.
Moi, il me reste un mois pour trouver une assistante maternelle ou allumer un cierge pour avoir une place en crèche pour avril, supprimer la tétée de l'après-midi, reconstituer mon stock de fer et faire ma rééducation périnéale et abdominale (ben oui, avec tout ça, j'avais un peu zappé les histoires de pont-levis et d'ascenseur, et les séries d'abdos-fessiers).
Demain, on part quelques jours chez les parents de MaB qui n'ont pas vu leur petit-fils depuis janvier... ça va leur faire tout drôle... 6 mois 1/2, plus de 10 kg pour 70 cm... un "beau gabarit" a dit la pédiatre lors de la dernière visite !
8 commentaires:
Je te comprends...
Je suis carrément brouillée avec mes parents que je n'ai pas vus depuis 4 ans et sans aucun regret.
Mes beaux-parents sont cool mais ils me disent tout le temps ce que j'ai à faire et j'ai du mal...
Moi aussi je crains le pire quand on sera mamans. J'ai peur qu'ils nous disent que notre enfant est comme ci ou comme ça à cause de notre modèle familial.
Ah les mères! elles s'imaginent toujours qu'elles savent tout mieux que nous... et ont souvent tendance à nous prendre pour les gamines que nous ne sommes plus... A se demander si ce n'est pas génétique!
Bienvenue ici nouvelles lectrices/commentatrices !!
Après 4 jours chez mes beaux-parents, je peux dire qu'avec ma belle-mère, c'était pire... au moins ma mère, je peux l'envoyer chier !!
Je crois que les parents ont du mal à passer le relais, et pensent souvent bien faire en nous donnant tout un tas de conseils... peut-être serons-nous pareilles avec notre progéniture ?
J'ai trouvé la solution mon amour, ça rentre à gauche, ça sort à droite et sans laisser de saletés au milieu... Nos mères ont déjà eu leur chance, c'est à notre tour de commettre plein d'erreurs !
le précédent commentaire est de MaB qui est une bille en blog !
Et ben voilà, j'ai tout lu ! Oui j'ai découvert votre blog il y a quelques jours et je suis tombée amoureuse, de vous 2, puis 3, de votre façon d'écrire, de vos coups de gueule, de votre chouïa de militantisme bien placé, de votre magnifique histoire d'amour, de vos péripéties, de votre humour... Du coup j'ai tout lu depuis le début, et je dois vous dire que j'ai grave usé mes mirettes sur ce blog, mais c'était bonheur !
Alors voilà, bravo Kanou, bravo Mab, pour la vie que vous vous construisez, pour super Sapinou, pour votre capacité à garder le cap malgré les nombreuses galères...
Spéciale dédicace à MaB : si tu sors un bouquin, j'achète aussi, j'adore ta façon d'écrire !
Céline alias Tymaou, de Rennes (et oui, la Bretagne, ça vous gagne ;)
MaB d'amour, bille mamouth en blog --> tu sais bien que je suis parfaite, et que donc, je ne fais aucune erreur !!! ;-)
Tymaou --> bienvenue ici, donc !! Fallait me dire que tu lisais tout, j'aurais augmenté la taille de police !! Merci pour tout ces compliments !
T'inquiètes ça l'a fait avec cette taille ! ;)
Merci.
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