samedi 4 septembre 2010

Laitière, mode on

S'il y a bien un truc auquel je ne m'attendais pas, c'est de galérer autant pour allaiter Sapinou.

Oui, parce que là aussi, les mères sont des grosses mythos.

Ça a commencé à la maternité, où me faire pomper du colostrum toutes les 45 min-1h pendant 5-10 min par un nourrisson qui n'arrivait pas à mettre mon bout de sein en bouche correctement, m'ont causé des crevasses énormes et extrêmement douloureuses.
Les puéricultrices m'ont bien conseillé une crème magique à base de Lanoline, avec une meilleure position pour soulager les mamelons... mais ça me faisait toujours un peu mal à chaque tétée. Même parfois, j'ai du serrer les dents pour ne pas gueuler de douleur.
Je me suis accrochée, à coups de paracétamol, d'autant que Sapinou grossissait à vue d'œil et était en très bonne forme.
Et puis il y a eu la fameuse montée de lait, autour du 3è jour... déjà que la grossesse avait fait de mes seins un véritable objet de fantasme des atouts avantageux, là, ils ont encore pris une taille de bonnet (ne me demande pas laquelle, j'ai décidé qu'après F, je ne comptais plus...). Surtout, ils étaient extrêmement tendus et douloureux...
Pour me soulager, j'avais décider de rester un peu les seins à l'air sous le t-shirt... histoire que les crevasses cicatrisent un peu, et que le soutien-gorge ne me serre pas trop. Ouais, ben tu diras ce que tu voudras, qu'il fallait que je m'y attende, tout ça, et bien au bout d'un quart d'heure, mon t-shirt était trempé, et le Sapinou ronflait comme un bien-heureux dans son berceau en plexiglas à côté.
Lorsque j'ai demandé de l'aide, en expliquant que j'avais un sein très douloureux, rouge et dur, à la limite de l'engorgement, et que je n'arrivais pas bien à faire téter Sapinou, on m'a répondu que tout était normal, et que ça se régulariserait naturellement d'ici quelques jours.

Après 4 jours à la maternité, ils m'ont foutu dehors, vu que je maîtrisais totalement les soins (bain, yeux, nez, cordon, couche) et les pleurs de mon bébé (qui ne pleurait pas, d'ailleurs), que les 14 agrafes de ma césarienne étaient toutes enlevées, sans aucune complication, et surtout qu'il y avait une liste d'attente de femmes sur le point d'accoucher longue comme le bras en cette fin de mois d'août (c'est fou... plutôt que d'aller au ciné ou au resto, les gens ont fait des bébés fin novembre... ou alors, c'est un coup du beaujo... les rayons de couches en taille 1 sont en rupture !).
De retour à la maison, je me suis retrouvée seule face à mes montées de lait... Je ne savais pas quoi faire avec mes seins douloureux... J'ai fait quelques conneries, du genre tirer mon lait à chaque montée, histoire de me soulager, en donnant un biberon à Sapinou (ce qui n'a pas eu l'air de le perturber plus que ça)(même MaB a pu donner son premier bib, elle n'en était pas peu fière !). Soulagement sur le moment, parce qu'après ça a été pire... j'ai cru qu'on me faisait une mastectomie à vif. J'ai aussi investi dans des protège-mamelons en silicone, parce que ça n'était plus possible d'avoir les tétons en sang.

A la PMI, pour la visite des 8 jours, avec toise et pesée pour Sapinou, on m'a félicité de l'allaiter exclusivement au sein, et ça lui profitait bien étant donné qu'il avait pris 400g en 4 jours depuis la sortie de la maternité.
Sauf que lorsque j'ai dit que c'était grave galère d'allaiter, que ça faisait mal, et que j'avais une production laitière bien trop abondante pour un seul bébé, on m'a répondu que c'était normal, et qu'il ne fallait pas que je me plaigne parce que d'autres mamans n'avaient pas de lait du tout.
En gros, tu allaites ton petit, c'est super, c'est normal... du "tu enfanteras dans la douleur", on était passé à "tu allaiteras dans la souffrance". Il fallait que je tienne bon, pour le bien-être de mon fils.

Je suis donc rentrée à la maison, fière d'avoir un fils en bonne santé, beau comme tout, j'ai ravalé ma petite larmichette de douleur, et j'ai serré les dents à chaque tétée (autour de 8 par jour... d'une durée moyenne de 45 min... à peu près toutes les 3 h).

Mais ça ne s'est pas arrangé... toujours ce sein extrêmement douloureux, lourd, énorme, rouge, rempli, bouché... et rien sur internet... pas de trucs de grand-mère pour soulager les seins douloureux, à part des compresses d'eau chaude et des positions d'allaitement dignes du Kama Sutra (j'te jure, pour la position de la louve, le bébé est sur le dos et la maman lui donne la tétée à 4 pattes au-dessus de lui... bon... faut pas avoir peur du ridicule).
J'ai donc continué à serrer les dents, ravalant des sanglots de douleur à chaque tétée, et complètement désemparée face à tout ça. Car à qui demander de l'aide ?
A la ligue du lait ? Sur leur site, le silicone est pire que tout, donc je me serai fait jeter par une conseillère...
A mon gynéco ? A part gérer la douleur, et éventuellement un problème mécanique interne (du genre un canal lactifère bouché, ou une carence hormonale qui empêcherait les montées de lait de se faire correctement), ça n'est sûrement pas lui qui aurait pu me dire d'allaiter comme ceci ou comme cela...
A la sage-femme qui nous a fait la préparation à la naissance ? Elle fait partie de la bande de la ligue du lait, donc si c'était pour me faire dire que je devais me détendre pour réduire mon seuil de vulnérabilité à la douleur, c'était trop tard, j'avais déjà atteint un point de non-retour...
Restait donc la PMI. Mais il fallait attendre la visite des 15 jours.

Je me suis donc rendue à cette visite de contrôle, Sapinou sous le bras et MaB dans son landau (ou l'inverse, je suis un peu à la rue en ce moment). Depuis sa naissance, il a pris quasi 1 kg... en plus d'être une laitière, je fournis du lait de qualité.
Et là, j'ai vraiment insisté pour avoir de l'aide, parce que j'avais très mal, et que j'étais au bord de l'arrêt de l'allaitement malgré les bienfaits sur mon fils.
Une puéricultrice a regardé mon sein sous toutes les coutures, et m'a donné 2-3 conseils. Surtout, elle m'a expliqué la marche à suivre pour réguler mes montées de lait : pas de tire-lait entre 2 tétées, même si c'est douloureux... éventuellement procéder à une extraction manuelle si nécessaire, et me reposer. Quelques compresses d'eau chaude imbibées d'alcool pour aider à désengorger. C'est pas super-super comme conseils, mais au moins, elle a eu le mérite de m'écouter (elle s'est penchée sur mon cas de plus près lorsque j'ai fondu en larmes lorsqu'elle m'a dit que les protège-mamelons en silicone, c'était mal parce que ça modifiait la succion des bébés... et que je lui ai répondu que si je n'avais pas ça, j'arrêtais d'allaiter), et de me réconforter.

Depuis, je suis tout ça à la lettre, et ça à l'air de s'arranger. Surtout que je teste de nouvelles positions : depuis 2 jours, après la berceuse, j'en suis au ballon de rugby. Je crois que je vais toutes les tester... ça donnera à mon allaitement un côté un peu ludique !

J'espère réussir à allaiter Sapinou exclusivement au moins jusqu'en décembre... après, je reprendrai le boulot... je verrai si je me tape la galère de tirer mon lait pour lui filer en journée, ou si je ne maintient que 2 tétées par jour (matin et soir).

Mais la question que je me pose, c'est comment se fait-il qu'on valorise autant l'allaitement maternel (du genre "vous l'allaitez exclusivement au sein ? Mais c'est génial ! C'est ce qu'il y a de mieux pour votre enfant !"), alors qu'il y a aussi peu d'aide et de soutien à cet allaitement (du genre "l'allaitement, c'est naturel, toutes les femmes devraient y arriver") ?
Comment se fait-il que les mamans qui n'allaitent pas au sein soient montrées du doigt à la maternité du genre mauvaise mère qui ne veut pas le meilleur pour son enfant, même si on respecte leur choix ?

A côté de ça, je me suis rendue compte qu'en fait, une grande majorité de nanas n'allaitent pas du tout, même pas le colostrum, et filait le biberon de lait infantile direct à la naissance... Et ce sont ces femmes qui sont le plus encadrées : elles ont les doses des biberons à donner, et la fréquence des tétées est calées sur un rythme régulier... rien pour les allaitantes au sein : on ne sait pas ce que l'enfant boit, à la demande, et le seul moyen de contrôle reste la pesée.

Sans porter de jugement pour ce choix (surtout après avoir douillé comme j'ai douillé pour allaiter 15 jours), je suis curieuse de savoir pourquoi toutes ces femmes décident de ne pas allaiter au sein...
Alors que moi qui ait eu tant de mal à assumer ma maternité, j'ai opté pour l'allaitement au sein... alors que je n'éprouve aucun plaisir à le faire, à part peut-être de voir mon fils téter avec vigueur et de s'endormir, repu et apaisé, à la limite de l'ivresse, plein de contentement (j'te promets, à la fin de la tétée, il rejette sa tête en arrière, les yeux mi-clos, comme s'il était bourré !)... et pour rien au monde je n'arrêterai (sauf cas de force majeure... je suis une bretonne, ne l'oublie pas)(la bretonne est dure au mal).

Et toi, la lectrice-maman (ou future maman), quel a été/sera ton choix ?
Quels ont été tes arguments pour ou contre l'allaitement au sein, au biberon ?
Si tu as choisi le sein, as-tu douillé comme ça aussi ?
Ton choix a-t-il été guidé par un souci d'esthétique ? De couple (je dis ça, parce qu'en ce moment, il est HORS DE QUESTION que MaB ne m'effleure ne serait-ce qu'un bout de peau de sein... déjà les petites mains de Sapinou c'est limite)(avec des petits ongles acérés qu'on ne peut pas encore couper...) ? De praticité ?

Après l'audit sur la puériculture, j'en appelle à tes lumières sur l'allaitement, parce que j'ai l'impression que je me suis fait des films, et que j'avais des images d'Épinal de femme allaitante épanouie.

11 commentaires:

poloisa a dit…

Je ne t'ai jamais laissé de commentaire, alors que je te lis régulièrement (mea culpa) : j'adore le ton de tes textes !
Non, tu n'es pas folle, on a une image idyllique de l'allaitement, même en étant parfaitement préparée. J'ai vécu à peu près les mêmes soucis que toi, et pourtant ma mère est animatrice allaitement depuis 25 ans, je pensais maîtriser le sujet !
J'en veux surtout à toutes mes copines allaitantes, à toutes les femmes de ne pas m'avoir prévenue que c'est si douloureux, que la montée de lait fait si mal (j'en ai un plus mauvais souvenir que de l'accouchement, c'est dire !)
C'est dommage que tu n'aies pas trouvé de bons conseils rapidement, on a en effet un gros souci en France, La League, un peu trop ayatollah, il y a bien Solidarilait (qui a été fondé par Marie Thirion), beaucoup plus soft, ses animatrices sont souvent sage-femmes, bien formées, mais un réseau beaucoup moins développé.
Pour la petite touche perso : j'ai eu comme toi, une belle sur-lactation, engorgements et lymphangites à répétition avec les mêmes réponses "ne vous plaignez pas certaines n'ont pas de lait" que je trouve terribles d'indifférence (et maintenant de belles vergetures en souvenir sur les seins alors qu'aucune après la grossesse, no comment !)
Ceci dit j'ai fini par trouver de bons conseils auprès d'une consultante IBCLC et j'ai "sauvé" mon allaitement, très ironiquement, en ajoutant des bibs de lait artificiel après trois mois d'exclusif et de souffrance. Ces bibs ont permis à la lactation de se tasser (avec trois tétées par jour et trois puis deux biberons, le petit avait trois mois à ce moment-là) et d'enfin de se régulariser.
Il va faire sept mois aujourd'hui, et je l'allaite toujours pour mon plus grand bonheur (enfin !). Il tète matin, midi et soir, est diversifié, avec un bib de LA au goûter. J'espère continuer aussi longtemps que possible, il n'a jamais été malade, et sa 2e maman peut enfin toucher mes seins ;-)
Je te souhaite beaucoup de courage pour en arriver à ce stade, n'hésite pas à me contacter si tu as besoin de conseils, je commence à maîtriser les soucis de sur-lactation, malheureusement mal connus.
Beaucoup de bonheur à tous les trois !

Cactus a dit…

Pas d'allaitement chez nous. C'était un choix dès le départ, je ne me voyais pas le faire, je ne le sentais pas, je n'en avais pas envie. En fait, je n'avais pas envie que notre bébé dépende totalement de moi pour être nourri. J'avais envie que Mutine puisse aussi partager ses 1er repas. On l'avait écrit dans le projet de naissance et ça n'a posé aucun souci à la mater. Et puis, quand Choupi est née avec son petit poids (2,440 kg), on s'est félicitées d'avoir choisi cette option. L'allaitement aurait bien sûr été possible, mais il aurait fallu la peser avant et après les tétées pour s'assurer qu'elle ne perdait pas de poids. Mutine a donné à Choupi son tout 1er bib alors qu'on était encore en salle de naissance et ça s'est fait très naturellement.
Je ne regrette pas d'avoir choisi cette option, même si des fois je me dis que j'aurais au moins pu essayer. Au début, je me disais surtout que j'aurais pu le faire au moins pour protéger la belette, pour lui donner les anticorps nécessaires. On était en plein hiver, ça aurait pu lui servir. Finalement, elle n'a pas été malade, hormis un rhume pendant les grands froids et il se trouve qu'on est vite passées au lait épaissi parce qu'elle avait des rejets et que ça lui faisait mal. Elle en boit toujours d'ailleurs, à plus de 8 mois et on va tenter de changer progressivement.
J'ai pu reprendre le boulot sans avoir une épée de Damoclès au-dessus de la tête et me dire qu'à telle date, il faudra absolument qu'elle soit passée au bib.
Voilà notre expérience. C'est vrai que quand on lit des témoignages comme le tien, ça fait réfléchir.
Bon courage en tous cas, pour que ça devienne réellement un plaisir.

Kristelle a dit…

Je te rejoins complètement, lorsque tu évoques le manque de soutien pour les femmes qui choisissent d'allaiter.
Mon fils faisait 2,6 kgs lorsqu'il est né, et n'arrivait pas à téter correctement.

Malgré ça, je n'ai eu aucun soutien à la maternité, et lorsqu'on est rentrés à la maison, il ne faisait que 2,3 kg.

On m'a déconseillé de le peser chez moi, demandé d'arrêter de m'inquiéter, et de prendre de la levure de bière pour stimuler la montée de lait, car comme il tétait mal j'avais peu de lait.

Ce qui fait qu'au bout d'une semaine, non seulement j'avais eu une 2ème montée de lait, et des crevasses (car il s'endormait sur mon sein), mais au rdv à la PMI, mon fils n'avait toujours pas retrouvé son poids de naissance.

La puéricultrice m'a alors dit qu'il fallait passer au biberon, et enfin !! j'ai eu droit à de vrais conseils.

Plus tard, pour ma fille, que j'ai souhaité allaiter également, je n'ai pas eu tous ces soucis, mais à plusieurs reprises des crevasses (et c'est une torture) que je soulageais avec de la pommade homéoplasm... et j'utilisais aussi les coquilles (jusqu'à ce que je te lise, j'ignorais que c'était déconseillé).

Les compresses d'eau très chaude me soulageaient bien aussi. Fais-en souvent.

Pour comparer les 2 méthodes, je dirais que l'allaitement est 100 fois plus épuisant, mais tellement plus gratifiant (se dire que c'est rien que grâce à nous que bb pousse aussi bien, et puis aussi peut-être lui éviter des gros rhumes etc). Avec le biberon, l'entourage aussi peut participer, c'est complètement différent mais beaucoup de bonheur aussi, on est moins dans l'exclusivité, et sans contexte bien moins vannée).

Peut-être que l'homéopathie pourrait te soulager, tu as regardé ce qui existe dans ce domaine ? Parles-en à la pharmacie, peut-être.

Ne te décourage pas, je pense que tu as passé le plus difficile...

Diane a dit…

Coucou,

je te raconte de mon côté comment ça s'est passé et pourquoi.
Au 4 ème mois de grossesse je suis tombée sur une sage femme qui a eu des mots très durs à mon égard car étant une enfant adoptée elle mettait en doute mes capacités à être mère et me parlait d'abandon vis à vis de mon enfant à mon tour (j'abrège pour ne pas te faire un roman). Du coup je suis rentrée chez moi avec des angoisses et des crises de paniques que je ne pouvais pas maîtriser. Bref on m'a envoyé chez un psy qui a été contraint de me mettre sous antidépresseurs et calmants pour tout le reste de ma grossesse. J'ai passé le reste de ma grossesse entourée de très près par mon époux ma famille et des médecins et je peux t'assurer que je rêvais de mieux! Je n'ai donc pas pu allaiter à cause du traitement que j'ai reçu pendant ma grossesse, que de désilusions pour moi: d'abord une grossesse que je rêvais sereine, et l'allaitement que je désirai profondément afin d'être très proche de mon bébé et de lui donner ce qu'il y a de meilleur c'est à dire le lait maternel.

Voilà pourquoi moi, je n'ai pas allaité, dés que mon fils a un rhume ou est malade je culpabilise, lorsque je le vois très proche de son papa et moins de moi, je culpabilise, lorsque je vois une maman allaiter je pleure...
Même si je sais que c'est très dur je t'envie...de mon côté j'ai été jugée à la maternité parce que je n'allaitais pas mon bébé, je l'ai encore été après et je le suis toujours, aucun encadrement pour ces mamans qui n'ont pas le choix et qui rêvaient d'allaiter leur bébé.....

Je vous embrasse tous les 3 et j'espère que les soins que tu apportes à tes seins vont te soulager.

Diane

Kanou a dit…

Après plus de 48h à appliquer strictement les conseils de la PMI, la situation s'améliore grandement : mes seins se vident enfin ! Plus de douleurs entre les tétées, et surtout, des montées de lait qui se régulent. Enfin !
Un mamelon reste toujours plus douloureux que l'autre à la tétée, mais sans aucune comparaison avec les 2 dernières semaines : les crevasses vont pouvoir cicatriser un peu.

Isabelle --> merci pour ton témoignage ! Bienvenue ici !
Pour l'instant, j'en suis à 7-8 tétées par jour, avec, de temps en temps une nuit de 5-6h de Sapinou (minuit-6h ou 23h-5h), sinon, c'est toutes les 3-4h.
Sauf depuis hier, il a décidé de téter toutes les 2h, voir 1h30... c'est épuisant, parce que j'ai à peine le temps de me poser après le change-tétée-calin qu'il réclame de nouveau.
Heureusement que les conseils sont venus avant ce pic de croissance, sinon je crois que j'aurai abandonné l'allaitement face à la répétition de la douleur.

A ma reprise du boulot, j'espère conserver 2 tétées par jour (matin-soir), Sapinou aura 4 mois et demi. Avec un peu de chance, il pourra éviter le lait en poudre le plus longtemps possible (hérédité d'allergie aux protéines de vache possible).

Cactus --> je comprends mieux le partage des tâches, ça permet de souffler un peu ;-) Pour en avoir discuté avec MaB, effectivement, elle a trouvé très frustrant de ne pas pouvoir allaiter Sapinou, et a été très émue lorsqu'elle lui a donné son premier bib de lait (tiré car trop de douleurs).

Kristelle --> Youhou, encore une nouvelle commentatrice ! Je pourrai ajouter que le stress, l'anxiété et/ou la fatigue sont des facteurs aggravant, voir même déclenchant de l'engorgement.
Et puis il y a la forme du mamelon... j'ai hérité des mamelons ombiliqués de ma grand-mère paternelle qui n'a pas pu allaiter ses trois enfants à cause de douleurs de crevasses insupportables. Mon père a 58 ans. Les maternités ne semblent pas avoir pris la mesure de ces difficultés, alors qu'une simple prévention au départ suffit à éviter de tels désagréments !

Diane --> parfois, les gens ont des réflexions assassines dont ils n'évaluent pas la portée, et surtout le grand mal qu'elles peuvent faire sur les gens.
Cela dit, je ne vis pas mon allaitement comme une fusion avec mon fils... disons que je trouve ça normal de l'allaiter, assez plaisant même de voir son air satisfait à la fin de chaque tétée, mais je pense qu'au biberon, tu peux avoir les mêmes contacts avec ton enfant, en peau à peau, avec tout l'amour qui se dégage d'une mère pour son bébé... au sein ou au biberon, cet amour inconditionnel ne change pas, et c'est ça l'essentiel, non ?
Cela dit, je ne saurai pas expliquer pourquoi j'ai envie de l'allaiter au sein le plus longtemps possible, et pas au biberon (qui serait nettement plus simple et reposant...)... je crois que c'est mon côté bestial et primitif !

Anonyme a dit…

Hello,

Le sketch de Florence Foresti sur la grossesse s'impose... ;)

Kanou a dit…

Anonyme --> un GRAND merci pour ce petit rappel : ça faisait longtemps que je n'avais pas ri pendant une tétée... depuis, il dort, et dans son berceau, dans la chambre, alors qu'il a dormi par tranche de 30 min, contre MaB ou moi, entrecoupée par des tétées toutes les 1 1/2h-2h depuis ce matin 7h !

poloisa a dit…

:-D
Et j'y ai repensé après, fais très attention avec les premières esquisses de nuit qu'il va te faire, c'est là que tu vas le plus risquer l'engorgement... C'est dur d'enchaîner des tétées rapprochées en journée puis une longue pause pour la lactation du début. Tu peux dans ce cas tirer un peu dans la nuit, mais juste de quoi te soulager, genre 30 sec - 1 min maxi par sein, pour qu'ils comprennent le message : plus de lait à cette heure-là.
ça devrait être gérable pour garder le matin et le soir quand il aura quatre mois et demi, tu seras peut-être passée en lactation automatique.
Bonne chance (et la 2e maman peut participer en t'amenant Sapinou la nuit ;-)

mimie a dit…

Je suis contente de voir que les choses s'arrangent. Mais il n'est quand même pas normal qu'il faille s'effondrer en larmes pour trouver une oreille et quelques conseils !

Il y a encore quelques années, on demandait à une femme si elle souhaitait ou non allaiter. Aujourd'hui, j'ai l'impression que les maternités font comme si toutes les femmes allaitaient. De notre côté, jusqu'à maintenant, personne ne nous a posé la moindre question sur le sujet ! Et dans la liste des effets à amener à la maternité dans la fameuse valise, figure d'autorité le matériel pour l'allaitement : soutien-gorge d'allaitement, coussins d'allaitement, etc.
Bref, je ne refais pas ici le discours "pour" ou "contre". Il serait simplement bien que chacune puisse faire ce qu'elle souhaite en échappant aux discours moralisateurs et idéologiques de part et d'autre, non ?

Pichkiouk a dit…

Je viens de découvrir ton blog en faisant des recherches sur l'haptonomie, super le coup de la SF... "t'inquiète t'auras pas mal" ;)
Le truc de ma SF, face à l'engorgement : les feuilles de chou, c'est un anti-inflammatoire naturel, bon ça sent un peu, mais c'est impressionnant, les feuilles se flétrissent et absorbent la fièvre ! A mettre directement contre ta peau et c'est super classe dans un soutien-gorge... en alternance avec des compresses aussi chaudes que tu peux le supporter. Sinon, ne pas hésiter à prendre du paracétamol ou de l'ibuprofène si ça n'agit pas. Aucun risque pour le bébé... et ça fait du bien de se soulager. J'ai vécu une prise de sein difficile (on m'a donné des bouts de sein direct, j'ai eu de la chance que ça n'entrave pas du tout l'allaitement !
Bonne suite ! Ici, malgré des débuts galères et douloureux avec une impression d'être parfois réduite à mes seins, ma petite va avoir 9 mois, rythme tranquillou de 2-3 tétées, le pied !

Kanou a dit…

Isabelle --> pour l'instant, pas d'esquisses de nuit en vue... bon, si... il fait des sessions de 3-4h de sommeil de suite, du genre 23h-3h-6h, et ça va... juste je perle à grosses gouttes ;-)
Je crois que le pic de croissance des 3 semaines a eu raison de l'engorgement, mais les crevasses ont été un peu réactivées par le marathon des tétées ces 3 derniers jours !

Mimie --> on est bien d'accord... il faut toujours avoir le choix, et pas seulement par défaut. Je pense que beaucoup de nanas abandonnent l'allaitement au sein parce qu'elle ne sont pas suffisamment ni encadrées ni conseillées... on ne peut pas abandonner le biberon, donc encadrement maximum !

Pichkiouk--> Bienvenue par ici ! J'm'en vais aller braquer un champ dès que je retourne en Bretagne alors !
Je vais également prospecter sur les bouts de seins, je suis sûre qu'il y a toute une gamme de modèles... des anatomiques, des adaptés aux nourrissons, des dissymétriques, tout ça !