Mouais.
Répète la première partie du titre très vite, ça détend.
Bon. Ok, on s'amuse comme on peut.
Presque 3 semaines que je fais la morte, et Sapinou qui grandit, qui grossit, qui sourit à qui veut bien le voir, qui évolue à vue d'œil... mais qui ne fait pas encore tout à fait ses nuits, et qui tète encore toutes les 3h... 4 voir 5h lorsqu'il est en voiture (dès que le cosy touche le siège de l'auto, Sapinou se met en mode veille attentive, et ne bronche plus jusqu'à ce qu'il en sorte... c'en est flippant parfois !).
Et surtout, 7 semaines que je galère avec mon allaitement, malgré quelques améliorations au niveau de la douleur...
Car un engorgement chronique, c'est douloureux.
Un porte-bébé ou une écharpe avec Sapinou dedans l'espace de 2h, ou l'appui de la ceinture de sécurité, ou une mauvaise position pendant le sommeil, ou un écart trop important entre 2 tétées, et hop, une lymphangite.
Fièvre, état grippal, courbatures, et nodules de lait douloureux bloqués dans le sein.
Paracétamol, siestes à gogo et position de la louve. J'ai enfin testé... on dirait une girafe en train de boire, le sein pendant au dessus de la bouche de mon fils. Cocasse, mais efficace.
Et puis c'est le débouchage de canal.
Pour le dernier, je jure que cela s'est passé sans trucage. Alors que je vidais le pré-lait histoire de faciliter la tétée de Sapinou (en gros, tu vides le trop plein desoupe lait pour que le sein soit plus souple), tout d'un coup, j'ai senti comme lorsqu'on perce un bubon devant une glace...floootch... et une giclette de lait accompagnée de sa crème épaisse, comme des petits caillots de lait agglomérés. Et puis le flot, continu, sans les mains, est sorti d'un des canaux de mon sein, pendant quelques minutes. MaB peut témoigner, c'était impressionnant, d'autant que le sein, très dur depuis 2 jours, est tout à coup devenu souple. J'ai tout de même fait téter Sapinou dessus dans la foulée, et là, re-belotte, un morceau de crème fraîche qui a bouché les trous du bout de sein en silicone, et un Sapinou inondé par le jet de lait ! Je crois même qu'il lui en est ressorti un peu par le nez (du lait, pas de la crème !)...
Malgré toutes ces péripéties, je ne me résous toujours pas à arrêter.
J'en ai même parlé avec la psy qui nous a suivi pendant ma grossesse : pour elle (et pour moi aussi, c'est moi qui l'ai mise sur la piste), l'allaitement est une manière d'affirmer mon côté féminin de me sentir femme, et ne pas allaiter serait une négation de cette part féminine que j'ai réussi à apprivoiser pendant ma grossesse. Grosse contradiction, mais pas tant que ça finalement.
Oui, c'est un peu compliqué d'être une lesbienne dans sa tête, parfois !
Après mon passage chez le gynéco, j'ai finalement contacté la sage-femme qui nous a fait la préparation à la naissance, qui m'a conseillé vivement d'aller à une réunion de la Leche League (ou de Solidarilait, mais le réseau est encore balbutiant). Lorsqu'une copine de galère d'allaitement m'a proposé une réunion près de chez moi, j'ai sauté sur l'occasion. J'ai été agréablement surprise par la bonne ambiance, et surtout par le non-jugement de valeur de vouloir allaiter son petit 3 mois ou 3 ans (bon, ok, 3 ans, je trouve ça un peu long, mais chacune fait ce qu'elle veut de ses seins, de son couple, de son corps, de son éducation). Cette réunion m'a permis d'obtenir les coordonnées d'une spécialiste en lactation fondatrice du crefam, qui m'a redirigé vers une consœur faute de rendez-vous proche,très proche.
Sapinou sous le bras (je ne me sépare pas de lui plus de 2h de suite après une tétée, car la suivante arrive toujours vite), je suis donc allée à cette consultation, pleine d'espoir. Après 45 min d'entretien, à retracer 7 semaines de galère et à mater mon nibard douloureux sous toutes les coutures, je suis repartie avec :
- un diagnostic d'hyper-lactation confirmé, avec réflexe d'éjection fort ;
- une ordonnance pour un prélèvement de mon lait, car elle suspecte une infection du genre staphylocoque que j'aurai chopé à cause des crevasses du début couplées à la dose d'antibiotiques pour la césarienne, ce qui causerait les engorgements et les douleurs ;
- une ordonnance pour une échographie mammaire, car peut-être qu'une partie des engorgements est due à l'ablation d'un kyste en 2007, et que le chirurgien a joué à Dexter avec mes canaux lactifères ;
- un nouveau rendez-vous pour la semaine prochaine, avec les résultats.
Elle m'a également parlé d'une pilule progestative pour réduire mon hyper-lactation, et de quelques trucs pour réduire mon REF.
Lorsque je suis sortie de son cabinet, j'étais tellement contente de voir qu'enfin quelqu'un allait s'occuper de mes problèmes d'allaitement comme on s'occupe de traiter une angine, j'avais envie de sautiller jusqu'à ma voiture, dans les rues de Paris, Sapinou dans son cosy.
Bon. Je me suis vite détendue vu que maintenant, Sapinou a dépassé les 5,4 kg... plus les 2,6 kg de la coque. Mais à l'intérieur, j'étais euphorique.
En 45 min, cette consultante a effacé toutes mes suspicions de dépression postpartum (oui... je n'allais pas très fort en fait depuis tout ce temps...). C'est la psy qui va être contente !
Au final, j'ai un gynéco qui est passé à côté de l'essentiel, et probablement qu'un petit traitement antibiotique va résoudre l'essentiel de mes douleurs.
C'est fou, non ?
Oui, en ce moment, je trouve que tout est fou... les réflexes archaïques de mon fils, l'incompétence des gens, les mensonges des parturientes, le temps qui passe à toute vitesse... comme une petite fille qui découvre le monde !
Répète la première partie du titre très vite, ça détend.
Bon. Ok, on s'amuse comme on peut.
Presque 3 semaines que je fais la morte, et Sapinou qui grandit, qui grossit, qui sourit à qui veut bien le voir, qui évolue à vue d'œil... mais qui ne fait pas encore tout à fait ses nuits, et qui tète encore toutes les 3h... 4 voir 5h lorsqu'il est en voiture (dès que le cosy touche le siège de l'auto, Sapinou se met en mode veille attentive, et ne bronche plus jusqu'à ce qu'il en sorte... c'en est flippant parfois !).
Et surtout, 7 semaines que je galère avec mon allaitement, malgré quelques améliorations au niveau de la douleur...
Car un engorgement chronique, c'est douloureux.
Un porte-bébé ou une écharpe avec Sapinou dedans l'espace de 2h, ou l'appui de la ceinture de sécurité, ou une mauvaise position pendant le sommeil, ou un écart trop important entre 2 tétées, et hop, une lymphangite.
Fièvre, état grippal, courbatures, et nodules de lait douloureux bloqués dans le sein.
Paracétamol, siestes à gogo et position de la louve. J'ai enfin testé... on dirait une girafe en train de boire, le sein pendant au dessus de la bouche de mon fils. Cocasse, mais efficace.
Et puis c'est le débouchage de canal.
Pour le dernier, je jure que cela s'est passé sans trucage. Alors que je vidais le pré-lait histoire de faciliter la tétée de Sapinou (en gros, tu vides le trop plein de
Malgré toutes ces péripéties, je ne me résous toujours pas à arrêter.
J'en ai même parlé avec la psy qui nous a suivi pendant ma grossesse : pour elle (et pour moi aussi, c'est moi qui l'ai mise sur la piste), l'allaitement est une manière d'affirmer mon côté féminin de me sentir femme, et ne pas allaiter serait une négation de cette part féminine que j'ai réussi à apprivoiser pendant ma grossesse. Grosse contradiction, mais pas tant que ça finalement.
Oui, c'est un peu compliqué d'être une lesbienne dans sa tête, parfois !
Après mon passage chez le gynéco, j'ai finalement contacté la sage-femme qui nous a fait la préparation à la naissance, qui m'a conseillé vivement d'aller à une réunion de la Leche League (ou de Solidarilait, mais le réseau est encore balbutiant). Lorsqu'une copine de galère d'allaitement m'a proposé une réunion près de chez moi, j'ai sauté sur l'occasion. J'ai été agréablement surprise par la bonne ambiance, et surtout par le non-jugement de valeur de vouloir allaiter son petit 3 mois ou 3 ans (bon, ok, 3 ans, je trouve ça un peu long, mais chacune fait ce qu'elle veut de ses seins, de son couple, de son corps, de son éducation). Cette réunion m'a permis d'obtenir les coordonnées d'une spécialiste en lactation fondatrice du crefam, qui m'a redirigé vers une consœur faute de rendez-vous proche,
Sapinou sous le bras (je ne me sépare pas de lui plus de 2h de suite après une tétée, car la suivante arrive toujours vite), je suis donc allée à cette consultation, pleine d'espoir. Après 45 min d'entretien, à retracer 7 semaines de galère et à mater mon nibard douloureux sous toutes les coutures, je suis repartie avec :
- un diagnostic d'hyper-lactation confirmé, avec réflexe d'éjection fort ;
- une ordonnance pour un prélèvement de mon lait, car elle suspecte une infection du genre staphylocoque que j'aurai chopé à cause des crevasses du début couplées à la dose d'antibiotiques pour la césarienne, ce qui causerait les engorgements et les douleurs ;
- une ordonnance pour une échographie mammaire, car peut-être qu'une partie des engorgements est due à l'ablation d'un kyste en 2007, et que le chirurgien a joué à Dexter avec mes canaux lactifères ;
- un nouveau rendez-vous pour la semaine prochaine, avec les résultats.
Elle m'a également parlé d'une pilule progestative pour réduire mon hyper-lactation, et de quelques trucs pour réduire mon REF.
Lorsque je suis sortie de son cabinet, j'étais tellement contente de voir qu'enfin quelqu'un allait s'occuper de mes problèmes d'allaitement comme on s'occupe de traiter une angine, j'avais envie de sautiller jusqu'à ma voiture, dans les rues de Paris, Sapinou dans son cosy.
Bon. Je me suis vite détendue vu que maintenant, Sapinou a dépassé les 5,4 kg... plus les 2,6 kg de la coque. Mais à l'intérieur, j'étais euphorique.
En 45 min, cette consultante a effacé toutes mes suspicions de dépression postpartum (oui... je n'allais pas très fort en fait depuis tout ce temps...). C'est la psy qui va être contente !
Au final, j'ai un gynéco qui est passé à côté de l'essentiel, et probablement qu'un petit traitement antibiotique va résoudre l'essentiel de mes douleurs.
C'est fou, non ?
Oui, en ce moment, je trouve que tout est fou... les réflexes archaïques de mon fils, l'incompétence des gens, les mensonges des parturientes, le temps qui passe à toute vitesse... comme une petite fille qui découvre le monde !
4 commentaires:
ARf...
Pas facile la question de l'allaitement.
Nous n'en sommes pas encore là mais c'est un sujet qui titille pas mal So. depuis plusieurs semaine.
"Allaiter", "pas allaiter" ?... Pourquoi ? Comment ?
C'est complexe et surtout, on se sent finalement assez seules face à cette question.
A Suivre...
Et bon courage pour la suite, puisqu'une nouvelle voie s'ouvre devant vous !
Je suis bien contente de voir que tu as enfin trouvé du personnel médical compétent et que ça semble être sur la bonne voie !
Tu as vraiment beaucoup de courage, l'hyper lactation + REF c'est vraiment la galère(moi j'ai craqué après quatre semaines d'engorgement/lymphangite non stop en introduisant des bibs pour espacer dans l'idée de sevrer, trop proche de la dépression comme toi, du coup ça m'a mise en lactation automatique et maintenant ça roule, trois tétées de "repas" + des bonus en cas de chagrin/douleur + diversification et je suis bien partie pour aller au sevrage naturel).
Encore félicitations pour tout ce courage, tu assures grave !
Quel courage ! En tous cas, ravie d'avoir de vos nouvelles, espérant que le moral va revenir pour vous...
Rhooo... bah merci pour vos encouragements hein !! Mais je ne suis pas bretonne pour rien... depuis ma tendre enfance, je fais du bateau alors que j'ai le mal de mer, et j'aime ça (le bateau)! J'ai de l'entrainement !
MMA (j'ai pas pu m'empêcher... dsl ;-)) --> Bienvenue ! C'est vrai qu'on se sent seules... avant... pendant... n'hésitez pas à en parler le plus tôt possible pour avoir des infos. Disons que la plupart du temps, l'allaitement se passe bien. Moi, j'ai l'impression que je cumule les emmerdes. Et puis, ça ne coûte rien d'essayer si vous en avez envie !
Isabelle --> je ne rêve que de ça, la lactation automatique !! Ça serait le pied, je pourrais reprendre le hand, sortir plus de 2h de suite sans Sapinou, et surtout, ne pas avoir une lymphangite pour un oui ou pour un non à peu près 1 fois par semaine (en général, ça tombe le week-end, forcément). Allez, d'ici décembre, y'a moyen ??
Mimie --> j'essaye de motiver MaB pour qu'elle poste un peu, mais la maternité lui prend trop de temps, et moi, je n'arrive pas à taper d'une main en même temps que la tétée !
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