samedi 29 janvier 2011

Guérie ?

Ah oui, c'est vrai... j'ai un blog !
Ça n'est pas que je t'oublie, mais disons que ma vie trépidante ne me laisse pas tellement de temps pour venir la raconter ici.
Mais pour résumer ces dernières semaines, mon petit coup de calgon semble être derrière moi.

Je n'allais tout de même pas te raconter en live l'épisode viral d'il y a quelques jours/semaines... je ne sais plus, le temps passe si vite !
Un soir, Sapinou avait de la fièvre... je lui ai donné du paracétamol en sirop à la pipette parce que plus de 38°C. Nickel, dodo toute la nuit.
Le lendemain, re-fièvre, donc re-paracétamol. Sauf que pour 8,3kg, il faut la dose, et une pipette remplie d'un liquide visqueux, rose et dégueu, ben ça a du mal à passer au réveil. Qu'à cela ne tienne, je me dis que ça passera avec la tétée du matin juste après.
Fatale erreur.
A peine la tétée commencée, avec au moins 100 ml englouti voracement par mon petit glouton (aidé par un débit ultra rapide)(oui, on ne peut pas régler le débit de l'eau du sein comme sur une tétine de biberon), que je sens qu'il y a comme un truc qui ne passe pas. Ni une ni deux, je le prends contre moi pour lui faire faire son rot (fait gaffe, ça va partir en vrille après). Et bien ça n'a pas loupé... vomito tout chaud dans le cou, sur les locks, sur l'oreiller, sur le matelas. Avec le paracétamol liquide même pas digéré, forcément.
J'étais ravie... obligée de descendre en catastrophe à la pharmacie pour aller chercher des suppos. Même que le pharmacien nous a refilé des trucs pour nourrisson de moins de 8kg, parce qu'à 4 mois et demi, ça a du lui paraître bizarre de faire plus. Et surtout lancer 3 machines à laver... oreillers, puis housse de couette, puis fringues. Sans compter le lavage de mes locks... ça tombait bien, il fallait que je les lave, même si ça aurait bien attendu un jour ou deux.
Verdict à la couche : gastro (je te passe les détails de la couche radio-active). Ouais. Une quatrième lessive pour la housse du transat.
Sapinou s'en est sorti comme un chef (il a du perdre 2 ou 3 g, pas plus...), et ça lui a permis de repousser d'une semaine son rappel de vaccins. C'est la deuxième fois qu'il nous fait le coup. La pédiatre n'y croyait pas !
Il l'a tout de même refilé à sa grand-mère venue lui apporter une galette et un petit pot de beurre faire une petit calinou. Qui nous l'a ensuite refilée la semaine d'après... c'est ça la famille d'être fragilisée par la fatigue. La boucle s'est arrêtée là : vivent les anticorps !
J'en ai profité pour perdre les derniers kilos de ma grossesse en ne bouffant qu'un bol de riz par jour et du bouillon.
Je crois que j'ai lavé toutes les poignées de porte à la lingette hydro-alcoolique, et lessivé les chiottes à la javel. Hors de question qu'on se la refile comme ça jusqu'au printemps !

Je t'avais prévenu, c'est un peu hardcore.

Sinon, Sapinou a 5 mois et 10 jours.
Il dort toujours dans notre chambre, et fait sa sieste du matin dans le lit parental (lorsqu'il se rendort, parce qu'il y a des jours où il décide que se rendormir après 12h de sommeil, c'est un peu too much, et que si sa Maman ou sa Mamita sont fatiguées, elles n'avaient qu'à pas jouer à Mario Kart jusqu'à pas d'heure). Je pense que c'est une habitude que je vais devoir contrarier assez rapidement, parce qu'il va falloir qu'il teste un peu son lit à barreaux très prochainement, étant donné son grand format... le berceau commence à être un peu juste. Comme les fringues en 6 mois d'ailleurs. Il commence également à tenir assis : il était temps, parce la compote dans le transat, c'est un peu limite... je ne te parle pas de la purée qui ne va pas tarder à entrer dans son alimentation d'ici peu, 15 jours à tout casser, vu ses yeux et sa bouche entrouverte lorsque nous mangeons.

Et moi... ben... j'en ai fini hier avec mes soins infirmiers... fini le déballage de nibard quotidien et l'épilation gratos à l'hydrofilm ! Le chirurgien m'a encore vivement conseillé l'arrêt de mon allaitement, pour accélérer la cicatrisation. Mais comme je suis têtue pugnace, je continue, avec l'accord de ma consultante en lactation bien sûr : une tétée matin et soir, complétée par un bib de mon lait tiré (la veille pour le matin, la matin pour le soir), un bib de lait en poudre le midi, en attendant que la purée prenne le dessus, un bib de mon lait tiré vers 14-15h au gouter avec une compote, en attendant la reprise du travail (qui supprimera cette traite sauf mercredi et week-end). Et ça tourne bien comme ça.

Il faudrait juste que je me reconnecte avec la réalité de la société, ses tracas quotidiens, le ménage, un peu plus de vie sociale, mes activités syndicales, la préparation du concours d'instit (même si petit à petit, je me fais à l'idée d'être prof d'histoire/géographie dans le secondaire dès la rentrée prochaine)(et pourquoi pas de passer le CAPES et/ou le CAPLP Français/Histoire-géo)... que je sorte de ce petit cocon tout doux.
Pour le boulot, j'attends la réponse officielle de ma Principale, mais a priori, je vais pouvoir prendre mes 45 jours ouvrables de congés payés jusqu'aux vacances de printemps... la classe internationale, non ? Et je n'ai aucun scrupule étant donné mon statut d'ultra-précaire qui va être jeté fin août sans aucune valorisation professionnelle après 6 ans de bons et loyaux services.
Pour la reprise du hand, euh... comment dire... on va attendre septembre, hein ?

mercredi 12 janvier 2011

Remontée(s) d'acide(s)

Avec tout ça, forcément, le moral en prend un coup.
Forcément.
Bonne année, bulles, gras, cotillons, étrennes... et surtout bonne santé.
Haha.
C'te bonne blague.

Et puis cette espèce de résignation dans l'arrêt progressif de mon allaitement...
Cette peur aussi, que si cela s'arrête, je m'écroule. Comme si l'allaitement me faisait me lever le matin, comme si nourrir mon fils me faisait tenir, comme si cela me donnait un véritable statut aux yeux de la société, comme si il s'agissait du prolongement de ma grossesse (à défaut d'accouchement par voie basse)...
La peur d'une chute post post-partum.
J'ai mis neuf mois à apprivoiser ma grossesse, il me faut apparemment aussi du temps pour apprivoiser ce nouveau statut de maman.

MaB, elle, est au top de sa maternité, et j'ai bien l'impression que mon hospitalisation lui a fait prendre conscience de son rôle auprès de Sapinou. Elle qui me laissait gérer les séances de baignade ou de nettoyage de narines, parce que trop peur de mal faire, a du se sortir les doigts du cul rendre à l'évidence : elle n'allait pas faire plus mal qu'une autre ! Du coup, à mon retour à la maison, j'ai découvert une nouvelle complicité entre elle et son fils. J'ai trouvé ça touchant de la voir s'épanouir comme ça.

Sapinou, lui, il bouffe, au bib, au sein, du lait humain, du lait en poudre, tiédi, à chaleur ambiante... tant que son petit estomac se rempli 4 fois par jour.
Il a été un peu désorienté lorsque sa Mamita a commencé les premiers biberons, il cherchait son sein... ou le mien... et puis MaB lui a expliqué que non, elle n'avait pas de lait, mais que ça ne l'empêchait pas de le prendre contre elle pour faire des câlins, avec ou sans bib.
Il a été désorienté lorsque j'ai commencé à lui donner le biberon, avec mon lait ou du lait en poudre, mais il a vu que là aussi, je le gardais aussi contre moi, comme pour les tétées au sein.
Donc ça a l'air de lui convenir. 8,490 kg à 4 mois et 3 semaines pour 66 cm. On est bien loin de la crevette du mois d'août, dont tout le monde s'inquiétait lors de la dernière écho, petit fémur, tout ça. Toi-même, va !
Plus qu'à moi en tout cas.
Au final, je l'allaite sur un seul sein 3 fois par jour en complétant avec un biberon de mon lait tiré sur l'autre sein, et au gouter, on ne lui file que le biberon, soit de mon lait uniquement, soit moitié lait en poudre-moitié lait tiré (tout dépend de la production du jour).
Je m'habitue (et mes seins aussi) à 3 tétées par jour, mais j'y vais progressivement, en me disant que de toutes façons, il va bientôt passer à l'alimentation "solide", et que petit à petit les quantités de lait dont il va avoir besoin seront moins importantes. Et puis je me dis que le plus important, c'est qu'il ait mes anticorps, et du lait parfaitement adapté à son petit organisme.
Et surtout, je ne vais pas tarder à reprendre le travail... enfin, pas tarder... tout est relatif... au plus tôt, début mars, au plus tard, mi-avril (tout dépend si je peux placer mes congés payés, ou si j'ai une place en crèche avant).


A moins que ça ne soit la date anniversaire du décès de ma grand-mère qui me fasse remonter des trucs, maintenant que Sapinou est là. Envie qu'il lui sourit, qu'elle soit intimidée par son regard si profond, qu'elle lui parle de Monsieur Mimosa ou de Monsieur Cerisier qui fleurissent dans le jardin, ou lui chante des airs d'opérette.


Il me faudrait une cure de soleil, du sport intensif, une bonne cuite, ne plus avoir mal au sein à chaque fois que je porte Sapinou ou que je me penche au-dessus de son berceau (oui... bon... il dort toujours dans son berceau, dans notre chambre...)(mais j'ai une excuse en or : je n'ai pas encore pu monter son lit à barreau dans sa chambre depuis le mois de décembre)(je rassure les anti-cododo, ça ne saurait tarder, je crois que MaB sature)... il faudrait que je prenne un peu l'air dans tous les sens du terme, mais la douleur et la fatigue intense de la cicatrisation couplée à l'allaitement m'en empêche. Et le malaise que je ressens à chaque fois que je dois me séparer de mon petit ne m'aide pas non plus dans cette démarche de coupage de cordon.

Voilà où j'en suis à l'orée des 5 mois de Sapinou... c'est pas terrible, mais ça pourrait être pire !