mercredi 12 janvier 2011

Remontée(s) d'acide(s)

Avec tout ça, forcément, le moral en prend un coup.
Forcément.
Bonne année, bulles, gras, cotillons, étrennes... et surtout bonne santé.
Haha.
C'te bonne blague.

Et puis cette espèce de résignation dans l'arrêt progressif de mon allaitement...
Cette peur aussi, que si cela s'arrête, je m'écroule. Comme si l'allaitement me faisait me lever le matin, comme si nourrir mon fils me faisait tenir, comme si cela me donnait un véritable statut aux yeux de la société, comme si il s'agissait du prolongement de ma grossesse (à défaut d'accouchement par voie basse)...
La peur d'une chute post post-partum.
J'ai mis neuf mois à apprivoiser ma grossesse, il me faut apparemment aussi du temps pour apprivoiser ce nouveau statut de maman.

MaB, elle, est au top de sa maternité, et j'ai bien l'impression que mon hospitalisation lui a fait prendre conscience de son rôle auprès de Sapinou. Elle qui me laissait gérer les séances de baignade ou de nettoyage de narines, parce que trop peur de mal faire, a du se sortir les doigts du cul rendre à l'évidence : elle n'allait pas faire plus mal qu'une autre ! Du coup, à mon retour à la maison, j'ai découvert une nouvelle complicité entre elle et son fils. J'ai trouvé ça touchant de la voir s'épanouir comme ça.

Sapinou, lui, il bouffe, au bib, au sein, du lait humain, du lait en poudre, tiédi, à chaleur ambiante... tant que son petit estomac se rempli 4 fois par jour.
Il a été un peu désorienté lorsque sa Mamita a commencé les premiers biberons, il cherchait son sein... ou le mien... et puis MaB lui a expliqué que non, elle n'avait pas de lait, mais que ça ne l'empêchait pas de le prendre contre elle pour faire des câlins, avec ou sans bib.
Il a été désorienté lorsque j'ai commencé à lui donner le biberon, avec mon lait ou du lait en poudre, mais il a vu que là aussi, je le gardais aussi contre moi, comme pour les tétées au sein.
Donc ça a l'air de lui convenir. 8,490 kg à 4 mois et 3 semaines pour 66 cm. On est bien loin de la crevette du mois d'août, dont tout le monde s'inquiétait lors de la dernière écho, petit fémur, tout ça. Toi-même, va !
Plus qu'à moi en tout cas.
Au final, je l'allaite sur un seul sein 3 fois par jour en complétant avec un biberon de mon lait tiré sur l'autre sein, et au gouter, on ne lui file que le biberon, soit de mon lait uniquement, soit moitié lait en poudre-moitié lait tiré (tout dépend de la production du jour).
Je m'habitue (et mes seins aussi) à 3 tétées par jour, mais j'y vais progressivement, en me disant que de toutes façons, il va bientôt passer à l'alimentation "solide", et que petit à petit les quantités de lait dont il va avoir besoin seront moins importantes. Et puis je me dis que le plus important, c'est qu'il ait mes anticorps, et du lait parfaitement adapté à son petit organisme.
Et surtout, je ne vais pas tarder à reprendre le travail... enfin, pas tarder... tout est relatif... au plus tôt, début mars, au plus tard, mi-avril (tout dépend si je peux placer mes congés payés, ou si j'ai une place en crèche avant).


A moins que ça ne soit la date anniversaire du décès de ma grand-mère qui me fasse remonter des trucs, maintenant que Sapinou est là. Envie qu'il lui sourit, qu'elle soit intimidée par son regard si profond, qu'elle lui parle de Monsieur Mimosa ou de Monsieur Cerisier qui fleurissent dans le jardin, ou lui chante des airs d'opérette.


Il me faudrait une cure de soleil, du sport intensif, une bonne cuite, ne plus avoir mal au sein à chaque fois que je porte Sapinou ou que je me penche au-dessus de son berceau (oui... bon... il dort toujours dans son berceau, dans notre chambre...)(mais j'ai une excuse en or : je n'ai pas encore pu monter son lit à barreau dans sa chambre depuis le mois de décembre)(je rassure les anti-cododo, ça ne saurait tarder, je crois que MaB sature)... il faudrait que je prenne un peu l'air dans tous les sens du terme, mais la douleur et la fatigue intense de la cicatrisation couplée à l'allaitement m'en empêche. Et le malaise que je ressens à chaque fois que je dois me séparer de mon petit ne m'aide pas non plus dans cette démarche de coupage de cordon.

Voilà où j'en suis à l'orée des 5 mois de Sapinou... c'est pas terrible, mais ça pourrait être pire !

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