C'est avec le sentiment du devoir accompli que je suis sortie de mon oral d'EPS (Education Physique et Sportive). Tandis que certaines ont déjà eu leurs résultats d'examens (là), il me reste encore une épreuve orale à passer, le 1er juillet, et pas des moindres vu que c'est l'entretien professionnel en 2 parties, pour des résultats qui vont tomber le 4 juillet.
Je vous ai déjà parlé de mon épreuve pratique (ici), le 1500 m, au début de laquelle je suis quasiment arrivée en retard à cause d'une mauvaise gastro qui m'avait vissé le cul sur les chiottes.
Je ne vous ai pas parlé de mon oral d'anglais, car il n'y a rien à dire... prestation plus que moyenne... je n'en dirais pas plus.
Et puis, cet oral d'EPS... un exposé de 10 min à produireen impro sans aucune note ni papier, suivi d'un entretien avec les 2 membres du jury. Donc l'objectif est de recracher un truc bien préparé, bien huilé, avec un plan construit minutieusement. Puis de répondre pendant 10 min aux différentes questions du jury sur l'enseignement de l'EPS à l'école primaire... exercices, progressions pédagogiques, connaissances des programmes. Le pied.
Bon.
C'est là que ça se corse pour moi.
Oui, car la récitation par cœur, je n'ai pas fait ça depuis le collège... depuis la 5ème précisément. Mon prof d'histoire-géographie, vieil homme à la voix ténébreuse souffrant de spondylarthrite ankylosante qui le faisait rester assis derrière son bureau et nous envoyer écrire toute la leçon au tableau sous sa dictée (j'étais carrément impressionnée... ça vient peut-être de là ma névrose sur les fautes d'orthographe)... donc, ce prof nous faisait apprendre une page du bouquin que nous devions réciter au tableau à chaque cours... de manière complètement aléatoire. C'était carrément flippant... "Monsieur..." (là, toutes les filles de la classe poussaient un soupir de soulagement), "Mademoiselle..." (pfiouuuu faisaient tous les garçons en chœur).
Donc je te disais, la récitation, c'est plus mon truc. Je suis assez à l'aise à l'oral (même si je n'en mène pas large... mais il parait que ça ne se remarque pas, que je sue à grosses gouttessi grosses que je les sens couler entre mes seins, tu vois l'truc ? et que j'ai le cardio à 180), mais surtout lorsque je maîtrise le sujet... forcément... du genre soutenance (de maîtrise, de DEA, de thèse... ah nan...) ou contribution à un colloque (j'ai échappé à la contribution en anglais, fort heureusement).
L'an dernier, je me suis complètement plantée à cet oral... mauvaise connaissance des situations pédagogiques et par cœur approximatif.
Cette année, j'ai aurais pu bénéficier de quelques cours (6 en tout, c'est pas lourd), mais ils tombaient tous le samedi matin (oui, j'avoue tout... j'ai bassement séché presque tous les cours du samedi matin, et même du vendredi matin, tiens). Je me suis quand même pointée au premier cours, toute motivée que j'étais au début de l'année. Bien m'en a pris. Un petit test pour savoir en combien je pouvais courir le 1500 m (c'est le test navette de Luc Léger, il permet de connaître sa VMA et sa VO2 savoir jusqu'où tu peux cracher tes petits poumons sans te flinguer les jambes), quelques conseils pour la préparation, tableaux à la clé. Et des références bibliographiques... que je n'ai pas utilisé, étant donné qu'une prof d'EPS du collège m'a refilé un bouquin tout complet sur l'enseignement de l'EPS à l'école. Pour les connaissances, c'était réglé ('fin c'était... la semaine dernière, hein). Il ne me restait qu'à construire mon exposé, le lécher, l'apprivoiser, le maîtriser (l'exposé, ma chérie, l'exposé !). Pour tout vous avouer (je n'aime pas faire ça... après on me prend pour un glandeuse prétentieuse qui à du bol... alors que non), j'ai réussi à m'y mettre hier après-midi... oui, la veille... je sais, c'est mal. Mais je ne suis vraiment bien productive que sous la pression, aussi intense soit elle.
Donc, hier : exposé de l'an dernier, bouquin du CNED, bouquin de la collègue, une petite recherche sur internet qui m'a fait tomber sur un site trèèèès intéressant (je mets le lien, pour la peine, là, tellement il est bien), et hop, j'ai rédigé un petit topo pas trop mensonger... 4h de taf pour 10 min... je suis rentable. Restait plus qu'à le maîtriser. En m'endormant, dans les chiottes, sous la douche, dans la bagnole (j'ai du d'ailleurs passer pour une tarée à réciter mon truc au volant en allant à l'entraînement hier soir !). Et puis aujourd'hui, petite lecture intuitive (enfin intuitive... disons que dans mon exposé, j'ai mis bien en avant le fait de faire du handball depuis 20 ans, à l'école et en club, histoire d'orienter les questions de l'entretien sur les sports co et pas sur la danse ou la natation... Stratégie est ma sainte patronne) de différents exercices relativement ludiques pour faire progresser les élèves (dribble, passe, tir, démarquage).
Et je dois dire qu'à part la petite conclusion-bateau que je n'ai pas eu le temps de balancer (compétences... transversalité... citoyenneté... hygiène de vie... goût de l'effort... autonomie... blablabla) faute de temps imparti, j'ai plutôt bien répondu aux questions. Les membres du jury, 2 nanas, une d'âge mûr (la conseillère pédagogique), et l'autre goudou (la prof d'EPS, donc), j'en suis presque sûre, étaient plutôt cool... pas de questions pièges, des encouragements, elles ont même ri à une petite blague (en rapport à une question, pas une blague comme ça, juste pour faire rire, je n'en étais pas là du point de vue de la décontraction !). Galvanisée par ces 20 minutes, j'ai courunue sous la pluie jusqu'à ma voiture (oui... il a plu des hallebardes sur la vallée de la Bièvre autour des 17h).
Devoir accompli.
Fierté.
Satisfaction.
Mais quand même... même si je n'ai pas encore les résultats, et que je ne veux pas vendre la peau de l'ourse avant de l'avoir chassée (la peau, mon amour, la peau !), je me dis que j'ai quand même du bol d'avoir certaines facilités neuronales. Quand je vois le boulot que certainEs de mes collègues de l'IUFM (Institut Universitaire de Formation des Maîtres) ont abattu pour le même résultat, moyen, certes, je me dis que j'abuse de si peu bosser.
Mais voilà... je ne sais pas faire autrement, et ça fait des années que ça dure.
On a dit de moi que j'étais lente... très lente... "minutieuse", "soignée"... je fais juste le minimum.
Ouais.
J'suis une p'tite conne.
Je vous ai déjà parlé de mon épreuve pratique (ici), le 1500 m, au début de laquelle je suis quasiment arrivée en retard à cause d'une mauvaise gastro qui m'avait vissé le cul sur les chiottes.
Je ne vous ai pas parlé de mon oral d'anglais, car il n'y a rien à dire... prestation plus que moyenne... je n'en dirais pas plus.
Et puis, cet oral d'EPS... un exposé de 10 min à produire
Bon.
C'est là que ça se corse pour moi.
Oui, car la récitation par cœur, je n'ai pas fait ça depuis le collège... depuis la 5ème précisément. Mon prof d'histoire-géographie, vieil homme à la voix ténébreuse souffrant de spondylarthrite ankylosante qui le faisait rester assis derrière son bureau et nous envoyer écrire toute la leçon au tableau sous sa dictée (j'étais carrément impressionnée... ça vient peut-être de là ma névrose sur les fautes d'orthographe)... donc, ce prof nous faisait apprendre une page du bouquin que nous devions réciter au tableau à chaque cours... de manière complètement aléatoire. C'était carrément flippant... "Monsieur..." (là, toutes les filles de la classe poussaient un soupir de soulagement), "Mademoiselle..." (pfiouuuu faisaient tous les garçons en chœur).
Donc je te disais, la récitation, c'est plus mon truc. Je suis assez à l'aise à l'oral (même si je n'en mène pas large... mais il parait que ça ne se remarque pas, que je sue à grosses gouttes
L'an dernier, je me suis complètement plantée à cet oral... mauvaise connaissance des situations pédagogiques et par cœur approximatif.
Cette année, j'
Donc, hier : exposé de l'an dernier, bouquin du CNED, bouquin de la collègue, une petite recherche sur internet qui m'a fait tomber sur un site trèèèès intéressant (je mets le lien, pour la peine, là, tellement il est bien), et hop, j'ai rédigé un petit topo pas trop mensonger... 4h de taf pour 10 min... je suis rentable. Restait plus qu'à le maîtriser. En m'endormant, dans les chiottes, sous la douche, dans la bagnole (j'ai du d'ailleurs passer pour une tarée à réciter mon truc au volant en allant à l'entraînement hier soir !). Et puis aujourd'hui, petite lecture intuitive (enfin intuitive... disons que dans mon exposé, j'ai mis bien en avant le fait de faire du handball depuis 20 ans, à l'école et en club, histoire d'orienter les questions de l'entretien sur les sports co et pas sur la danse ou la natation... Stratégie est ma sainte patronne) de différents exercices relativement ludiques pour faire progresser les élèves (dribble, passe, tir, démarquage).
Et je dois dire qu'à part la petite conclusion-bateau que je n'ai pas eu le temps de balancer (compétences... transversalité... citoyenneté... hygiène de vie... goût de l'effort... autonomie... blablabla) faute de temps imparti, j'ai plutôt bien répondu aux questions. Les membres du jury, 2 nanas, une d'âge mûr (la conseillère pédagogique), et l'autre goudou (la prof d'EPS, donc), j'en suis presque sûre, étaient plutôt cool... pas de questions pièges, des encouragements, elles ont même ri à une petite blague (en rapport à une question, pas une blague comme ça, juste pour faire rire, je n'en étais pas là du point de vue de la décontraction !). Galvanisée par ces 20 minutes, j'ai couru
Devoir accompli.
Fierté.
Satisfaction.
Mais quand même... même si je n'ai pas encore les résultats, et que je ne veux pas vendre la peau de l'ourse avant de l'avoir chassée (la peau, mon amour, la peau !), je me dis que j'ai quand même du bol d'avoir certaines facilités neuronales. Quand je vois le boulot que certainEs de mes collègues de l'IUFM (Institut Universitaire de Formation des Maîtres) ont abattu pour le même résultat, moyen, certes, je me dis que j'abuse de si peu bosser.
Mais voilà... je ne sais pas faire autrement, et ça fait des années que ça dure.
On a dit de moi que j'étais lente... très lente... "minutieuse", "soignée"... je fais juste le minimum.
Ouais.
J'suis une p'tite conne.
7 commentaires:
ça fait quand même plaisir de voir qu'on n'est pas seule !
Moi aussi j'suis une p'tite conne : je suis en train de bosser sur un pré-rapport de stage, débuté hier, qui doit être posté demain dernier carat (cachet de la poste faisant foi) au jury de mon entretien sur travaux pour rentrer en école d'ingé agro...
Quand y a qu'la pression qui marche... ;) M*rde pour la suite!
Ben c'est chouette...
En gros, d'aprés ce que je lis ce soir, je suis la seule truffe à avoir raté son concours...
J'comprend ton truc de dernières minutes, la pression des fois le fait bien...
Pourvu que ça marche!!
Greenouille -->> aah les rapports de stage... les nuits blanches qui vont avec... que du bonheur !!
Noute -->> rassure-toi, j'ai loupé ce même concours l'an dernier, parce que justement j'avais mal travaillé... voir pas travaillé du tout !
Et puis j'ai appris que des tas de candidats qui avaient un oral lundi dernier, jour de grève dans les transports, sont arrivés en retard. Elimination directe.
Gniark gniark gniark.
Impitoyable concours. Moi, en banlieue, je me déplace en caisse, c'est plus sûr.
Mais ça fait des places pour les autres (déjà que c'était une chance sur deux... ) !!
Kanou, la facilité, comme tu dis... elle n'est pas là par hasard. C'est pas comme si tu passais ton premier concours de ta vie. Derrière toi, t'as presque 8 ans d'études où on t'apprenait à analyser, synthétiser, rédiger présenter, etc des observations techniques et/ou scientifiques. Faut bien que ça serve à un moment.
Pareil pour moi, mes 8 ans de droit m'ont servi à obtenir ma théorie de plongée du premier coup en ayant survolé les 220 pages la veille. Quand le cerveau est habitué à engranger autant d'informations en une fois, c'est presque dommage de ne pas le mettre au défit!
J'aurai bien voulu avoir les détails du test d'anglais, moi....
Bon, entre Vieux Félin qui se tape 15 en anglais après un texte sur un Député qui se fait sucer au bureau, et Kanou qui va nous épater en décrochant la timballe sans avoir glandé grand-chose, on se sent presque en famille.
C'est chouette.
Passe-moi le rosé.
H --> ben le test d'anglais... j'étais à jeun... du coup, c'était beaucoup moins fluide que prévu. Si je me souviens bien, le texte à commenter était un article sur l'alcoolisme chez les jeunes britanniques. Ouais.
Que doit faire un instit français lorsqu'il est confronté à un problème d'alcool chez un parent d'élève ? Il prévient le directeur de l'école qui prévient la police, parce qu'il n'y a ni médecin scolaire, ni assistante sociale. Véridique... 'fin c'est ce que j'ai compris de ce que le jury m'a dit...
L'emmerdeuse -->> atteind, la timbale, elle est pas encore là... d'abord les résultats le 4 juillet, puis l'affectation le 1er septembre. Après, je ferai péter le premier salaire, un vrai, un entier... fringues, restos, coups à boire et jeux wii. La vie sera faste.
...allez, un dernier coup de boulot, et l'affaire est dans le sac... comment ça, "facilités"? tsoin tsoin tsoin, on bosse quand même jusqu'au bout... non mais!! surtout l'eoa (ou l'autre truc qui veut dire la même chose et que vous appelez autrement). Et puis après, c'est vacances!!!!!!!!!
ps: un week-end studieux en perspective, hm? hm hm...
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