Vous connaissez Zeste ? Non ? Bon... Vous me faîtes mal là. Dans nos liens, vous verrez les blogs que nous visitons quotidiennement. Et il y a quelques jours, chez Zeste, j'ai lu ça. Après avoir lu chez l'emmerdeuse qu'Amélie Nothomb avait des symptômes flagrant d'autisme, ce qui vous en conviendrez, est une énorme connerie. Amélie Nothomb a juste du talent et un certain sens aiguisé de la communication qui la rend théâtrale. Que ça déplaise à certains me plait. Mais je t'aime quand même l'Emmerdeuse, hein. Avec un nom pareil, faut pas que ça te surprenne que, parfois, tu m'emmerdes...
Bref, revenons à Zeste et son homosexualité discrète, voire selon ses dires, invisible. Forrest Gump aurait pu dire : "n'est visible que la visibilité" (tu vois que je t'aime l'emmerdeuse), mais le Petit Prince nous avait déjà servis depuis un bail : "on ne voit bien qu'avec le coeur. L'essentiel est invisible pour les yeux." Ca, c'est ce qui s'appelle avoir le sens de la phrase concise, ou comment vous dire en deux phrases qui se payent le luxe du point et non de la virgule, ce que j'aurais pu vous dire en, allez, au moins vingt pages. Ca calme.
J'ai bien commencé par répondre directement dans ses commentaires. Chéris commentaires. D'ailleurs, j'en appelle au peuple, vous pouvez faire ça ici aussi, laisser plein de commentaires, on vous aimera encore plus. Puis, les mots venant, la réponse prenant corps, je me suis rapidement sentie dans l'obligation d'écrire ma réponse ici. Parce que Zeste, elle se serait peut être un peu fâchée que je laisse un commentaire aussi long. Parce que, bon, c'est chez elle quand même, je vais pas m'incruster aussi lamentablement. Donc, commentaire dithyrambique, rentre chez toi MaBique !
Ce que je fais.
Too butch or not too butch, that is the question ? Oui, très chère Zeste, si tu te plains d'avoir pu paraitre hétéro pendant tant d'années, je te répondrais que pour ma part, ma butch'ittude a eu parfois un arrière gout plutôt aigre.
Certains de mes amis m'appellent tendrement la "Butch", quelques potes "ma butch d'amour" et rares sont ceux et celles qui se posent longtemps des questions sur ma prétendue homosexualité. En clair, ça se voit comme mon pif au milieu de mon visage de Butch.
Ado, j'avais la coupe de Polnareff et les lunettes rouges de Coluche. J'étais dopée au Biactol et amoureuse d'une fille. Je n'ai jamais réellement su si elle avait un problème d'odorat (essayez de mettre de l'eau précieuse et du Biactol sur un coton, aspirez et appelez immédiatement le centre anti-poison) ou un problème de vue, mais toujours est-il que je lui ai plu. Et paf ! Voilà que je sors avec la mono de la colo et que je m'envole pour trois ans d'amour auxquels j'ai mis fin, par peur. Attends, j'avais dix huit ans, elle me parlait de vie à deux, d'avenir, j'ai flippé moi. Oui, c'est pas bien. Mais non, je ne regrette rien. Je ne jouais ni la butch, ni la fem, ni la lesbienne, je jouais moi. Mais, faut dire vrai, aucun gars ne m'a draguée, alors que les filles... Pouh... Je ne réalisais pas que si elles me draguaient, c'est parce que j'avais l'air d'en être. Je m'imaginais juste qu'elles avaient du culot. Qui plus est, ce n'était pas pour me déplaire.
Je suis rentrée à la fac. Et par la même occasion, je suis rentrée à la vie. Et là, j'ai connu plein de filles. Et de matelas. A l'époque, j'aurais pu bosser pour comme testeuse pour Dunlopillo, j'aurais fait fortune ! Je réussissais à me faire accoster partout, le métro, les bistros, les musées, les salles de théâtre... Pas besoin de présenter le pass goudou, j'étais repérée. Nonobstant, en ces temps perdus, j'avais les cheveux très longs... et frisés ! Comme quoi...
Les années ont passé. Je me suis posée. Mais pas moyen de me faufiler discrètement, bon il faut dire aussi, que sans le faire exprès, j'aimais bien ce look légèrement androgyne, avec keffier, borsalino gris, cravate et jean noir trèèèès large, dans lequel je me noyais. Ben ouais, pour ceux et celles qui me connaissent, ça va vous surprendre, mais j'ai pesé 34 kilos de mes 15 à mes 25 ans.
Puis, un matin, je me suis réveillé en me disant "bordel, mais assume !" et j'ai fait couper mes cheveux trèèèès courts. Bien dégagé derrière les oreilles. Les filles me regardaient bizarrement, je leur répondais d'un sourire, l'oeil s'allumait, j'élargissais mes zygomatiques (bon, pas trop, parce que je commençais déjà un traitement qui colorait sombrement mes dents...), bref, je me la pétais goudou. Ridicule ? ouais, mais faut bien que jeunesse se passe, comme dirait la fermière.
J'ai eu une histoire avec une femmetrès conne, un an et demi avant de rencontrer la merveilleuse Kanou, qui trouvait que mes cheveux courts me donnaient un air trop masculin. A force de me faire crier dessus, j'ai fini par accepter de laisser à nouveau pousser...
Quand Kanou m'a rencontrée, je ressemblais à une vieille lesbienne tout droit sortie de la maison des femmes d'une fête de l'Huma des années 80. Pas certaine que ce soit ça qui lui ait le plus plu. Toujours est-il qu'elle m'a rapidement retrouvée les cheveux bien courts. Elle ne s'en ait jamais plaint. Et je vais vous surprendre, mais il ne faut pas se fier aux apparences, la plus Butch des deux, c'est ma femme !
Quand les gens me demande si j'ai quelqu'un dans ma vie, je réponds que oui. Et s'ils me demandent comment il s'appelle, je réponds qu'ELLE s'appelle Kanou.
Je me souviens d'ailleurs, d'un déjeuner avec Zezette et notre patron, pendant lequel, pour répondre aux questions, je n'ai, une fois de plus, pas menti et donc répondu que j'étais homo. Et ben, quelques jours plus tard, Zezette, elle m'a dit qu'elle le savait avant que je ne lui dise. Ca me poursuit, je vous dis, ça me poursuit.
Alors, très chère Zeste, je n'ai même pas eu besoin de skier, j'avais déjà atteint la ligne d'arrivée avant de chausser le surf !
Ouais. Sois butch et tais toi.
Bref, revenons à Zeste et son homosexualité discrète, voire selon ses dires, invisible. Forrest Gump aurait pu dire : "n'est visible que la visibilité" (tu vois que je t'aime l'emmerdeuse), mais le Petit Prince nous avait déjà servis depuis un bail : "on ne voit bien qu'avec le coeur. L'essentiel est invisible pour les yeux." Ca, c'est ce qui s'appelle avoir le sens de la phrase concise, ou comment vous dire en deux phrases qui se payent le luxe du point et non de la virgule, ce que j'aurais pu vous dire en, allez, au moins vingt pages. Ca calme.
J'ai bien commencé par répondre directement dans ses commentaires. Chéris commentaires. D'ailleurs, j'en appelle au peuple, vous pouvez faire ça ici aussi, laisser plein de commentaires, on vous aimera encore plus. Puis, les mots venant, la réponse prenant corps, je me suis rapidement sentie dans l'obligation d'écrire ma réponse ici. Parce que Zeste, elle se serait peut être un peu fâchée que je laisse un commentaire aussi long. Parce que, bon, c'est chez elle quand même, je vais pas m'incruster aussi lamentablement. Donc, commentaire dithyrambique, rentre chez toi MaBique !
Ce que je fais.
Too butch or not too butch, that is the question ? Oui, très chère Zeste, si tu te plains d'avoir pu paraitre hétéro pendant tant d'années, je te répondrais que pour ma part, ma butch'ittude a eu parfois un arrière gout plutôt aigre.
Certains de mes amis m'appellent tendrement la "Butch", quelques potes "ma butch d'amour" et rares sont ceux et celles qui se posent longtemps des questions sur ma prétendue homosexualité. En clair, ça se voit comme mon pif au milieu de mon visage de Butch.
Ado, j'avais la coupe de Polnareff et les lunettes rouges de Coluche. J'étais dopée au Biactol et amoureuse d'une fille. Je n'ai jamais réellement su si elle avait un problème d'odorat (essayez de mettre de l'eau précieuse et du Biactol sur un coton, aspirez et appelez immédiatement le centre anti-poison) ou un problème de vue, mais toujours est-il que je lui ai plu. Et paf ! Voilà que je sors avec la mono de la colo et que je m'envole pour trois ans d'amour auxquels j'ai mis fin, par peur. Attends, j'avais dix huit ans, elle me parlait de vie à deux, d'avenir, j'ai flippé moi. Oui, c'est pas bien. Mais non, je ne regrette rien. Je ne jouais ni la butch, ni la fem, ni la lesbienne, je jouais moi. Mais, faut dire vrai, aucun gars ne m'a draguée, alors que les filles... Pouh... Je ne réalisais pas que si elles me draguaient, c'est parce que j'avais l'air d'en être. Je m'imaginais juste qu'elles avaient du culot. Qui plus est, ce n'était pas pour me déplaire.
Je suis rentrée à la fac. Et par la même occasion, je suis rentrée à la vie. Et là, j'ai connu plein de filles. Et de matelas. A l'époque, j'aurais pu bosser pour comme testeuse pour Dunlopillo, j'aurais fait fortune ! Je réussissais à me faire accoster partout, le métro, les bistros, les musées, les salles de théâtre... Pas besoin de présenter le pass goudou, j'étais repérée. Nonobstant, en ces temps perdus, j'avais les cheveux très longs... et frisés ! Comme quoi...
Les années ont passé. Je me suis posée. Mais pas moyen de me faufiler discrètement, bon il faut dire aussi, que sans le faire exprès, j'aimais bien ce look légèrement androgyne, avec keffier, borsalino gris, cravate et jean noir trèèèès large, dans lequel je me noyais. Ben ouais, pour ceux et celles qui me connaissent, ça va vous surprendre, mais j'ai pesé 34 kilos de mes 15 à mes 25 ans.
Puis, un matin, je me suis réveillé en me disant "bordel, mais assume !" et j'ai fait couper mes cheveux trèèèès courts. Bien dégagé derrière les oreilles. Les filles me regardaient bizarrement, je leur répondais d'un sourire, l'oeil s'allumait, j'élargissais mes zygomatiques (bon, pas trop, parce que je commençais déjà un traitement qui colorait sombrement mes dents...), bref, je me la pétais goudou. Ridicule ? ouais, mais faut bien que jeunesse se passe, comme dirait la fermière.
J'ai eu une histoire avec une femme
Quand Kanou m'a rencontrée, je ressemblais à une vieille lesbienne tout droit sortie de la maison des femmes d'une fête de l'Huma des années 80. Pas certaine que ce soit ça qui lui ait le plus plu. Toujours est-il qu'elle m'a rapidement retrouvée les cheveux bien courts. Elle ne s'en ait jamais plaint. Et je vais vous surprendre, mais il ne faut pas se fier aux apparences, la plus Butch des deux, c'est ma femme !
Quand les gens me demande si j'ai quelqu'un dans ma vie, je réponds que oui. Et s'ils me demandent comment il s'appelle, je réponds qu'ELLE s'appelle Kanou.
Je me souviens d'ailleurs, d'un déjeuner avec Zezette et notre patron, pendant lequel, pour répondre aux questions, je n'ai, une fois de plus, pas menti et donc répondu que j'étais homo. Et ben, quelques jours plus tard, Zezette, elle m'a dit qu'elle le savait avant que je ne lui dise. Ca me poursuit, je vous dis, ça me poursuit.
Alors, très chère Zeste, je n'ai même pas eu besoin de skier, j'avais déjà atteint la ligne d'arrivée avant de chausser le surf !
Ouais. Sois butch et tais toi.
8 commentaires:
Les années 80 ont quand même fait beaucoup de mal à la mode!
Tellement de facteurs entrent en ligne de compte de la butch'attitude: le besoin de s'allier à une communauté ( compréhensible quand on est d'jeun's et pas bien dans sa peau); le besoin d'envoyer des signes en gros, en gras et en couleur; le besoin de se rassurer sur ses choix, etc
Je pense que ce qui prime avant tout c'est le fait de s'accepter soi-même. Après le look, la féminité naturelle ou travaillée et toutes les autres conneries ne sont qu'accessoires.
Ca va, elle est pas trop mielleuse ma réponse?
Et pour info aux lecteurs virtuels, ne vous y trompez pas, si MaB a le look butch, c'est une Femme avec un grand F jusqu'au bout des ongles...
MaB, moi aussi je t'aime, hein...
(Même si Amélie Nothomb est quand même une simulatrice blablabla...on va pas se foutre sur la gueule, j'ai aucune chance).
Et puis, en fait, ce qui fait LA différence, c'est le cigarillo.
Tout est dans le cigarillo.
eh eh... y'en a qui ont de la chance: emballer direct comme ça mine de rien une floppée de filles, wahou, j'en aurais rêvé... bon, ben je ne l'ai pas fait!!
Ma première copine (ça fait style j'en ai eu plein, tss...) était une butch. Autrement, j'n'aurais jamais osé "sauter le pas"...
Les butchs te rendent au moins sûre d'une chose: ce ne sont pas des hétéros (putain, alors celle là, si tu pouvais la noter quelque part...). Et au pire, si tu ne lui plait pas, à la butch, elle ne va pas faire un scandale d'avoir été draguée par une fille! Hé hé...
Bon, les longs com ne me gênent pas venant des gens que j'aime, mais je pense que ce qui devait n'être qu'un com avait bien le mérite de devenir un message!! C'eût été une erreur de l'enfouir chez moi...
Nan mais faisez gaffe, les filles, là... vous exposez au grand jour votre lesbophobie intériorisée !! (joke, second degré, humour, blague... piquante, certes, mais blague quand même !)
Jusqu'à 15-16 ans, on m'a dit "bonjour jeune homme"... cheveux courts, look androgyne, activités dites masculines, et bande de potes.
Bon... après, j'ai bien tenté de planquer mes seins dans des fringues trop larges, mais j'étais une fille, donc il fallait bien assumer de faire des trucs pas très féminins tout en étant une femme. Finis les caleçons sous les jeans, je me suis même laissé pousser les cheveux sous les oreilles... Ouaa... je pouvais même me faire une queue de cheval !
Bon... ma tignasse incoiffable me gonflait... shampoing, démêlant, brosse à cheveux... j'ai laissé les locks pousser.
Je ne drague pas... je laisse venir. Jusqu'à maintenant, seules les plus courageuses ont réussi. Car le problème, c'est que la drague subtile, je ne la vois pas... alors je ne sais pas si on me voit comme hétéro ou lesbienne ou bi !
J'ai fait un test qui m'a dit que j'étais dans la tranche "stone butch"... mais je le savais déjà depuis un reportage que j'ai vu sur pink tv, à l'époque du début de la chaîne, à propos de certaines lesbiennes blacks qui ne se laissaient pas toucher... je pouvais "m'identifier", me raccrocher à quelque chose, en me disant que mon comportement n'avais rien à voir avec un problème de genre (me sens-je homme ou femme), mais plutôt de tempérament.
Aujourd'hui, j'ai un peu évolué dans ma stone butch'ittude, grâce à la toute confiance que j'ai en MaB. Ca a pris du temps, mais je suis même maintenant prête à enfanter, c'est dire ce que j'ai parcouru !
Bon, d'emblé je m'excuse de laisser un tel commentaire ici, car le sujet que je voulais aborder n'a rien à voir avec le schmilblik (mais je n'ai pas trouvé d'adresse mail) Bon tout ça pour dire que je vous lis régulièrement, que je n'avais pas encore osé laisser un commentaire et comme c'était gentillement demandé aujourd'hui, voilà...
Mais surtout pour féliciter Kanou du message laissé chez mylzz... Les mots étaient justes, précis, sans être agressifs, c'était justes parfaits et me suis régalée qu'enfin quelqu'un trouve les mots pour lui couper la chique... Merci!!
noute? je t'aime.
Noute -->> Euh... là c'est trop d'honneur... faut arrêter, après je vais avoir les seins qui pointent !! ;-)
Zeste -->> J'espère que tu n'aimes pas Noute QUE pour ça !
Maintenant, je souhaiterai que la polémique n'apparaisse plus ici pour la sérénité de toutEs.
PS : si vous ne pouvez pas vous passer de faire les langues de pute, cliquez là, j'adore ça !
H ==> Oui, les années 80 ont été une catastrophe pour la mode... Je le confirme... "Femme avec un grand F", comme tu y vas, bon OK, mais il y a bien que le F qui soit grand... :-D
L'Emmerdeuse ==> Ok, un jour je t'expliquerai pourquoi Amélie Nothomb n'est pas une simulatrice... ;-)
Ah ouais, j'y avais pas pensé à celui là, peut être que le cigarillo a sa place dans l'histoire...
Zeste ==> Y a bien qu'à ce sujet que j'ai nagé le vent dans le dos... alors, il est vrai que j'en ai profité. Euh, j'ai souvent été la première petite copine, celle qui donne le courage de sauter le pas ;-)
Kanou ==> tu es ma butch d'amour au corps de sirène... sportive, grande, belle, arrrrrf. Et ces locks... arffff. Je t'aime.
Noute ==> Je suis heureuse d'apprendre que tu nous lis régulièrement et ravie qu'enfin, tu oses commenter. Pour le reste, tout cela ne sont que des enfantillages pour moi et je ne préfère pas m'en mêler. Certaines choses m'ont choquée et j'en ai parler aux intéressées quand elles me l'ont demandé. Ma femme a une meilleure capacité de synthèse que moi, ma réaction aurait été plus de l'ordre du roman-fleuve...
Zeste ==> Moi aussi je t'aime. Ah, il est beau ce blog, tout le monde s'aime... :-D
Kanou ==> Je te reconnais bien la ma petite coquine curieuse, à l'affut des bruits de couloirs... Mais je t'aime quand même ma "Closer woman"... ;-)
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