Quand j'écris un roman, je fais beaucoup de recherches.
Bon, d'abord, parce que ma culture générale laisse à désirer mais aussi parce que mon cerveau est extrêmement sélectif. Il ne s'encombre donc que de ce qui peut m'être utile au quotidien. Par ailleurs, il faut l'avouer, j'ai une capacité naturelle au reboutage. Je ne touche pas une bille en informatique, mais si mon cerveau était un disque dur, croyez moi, il serait tout propre. Formatage régulier, défragmentation abusive, nettoyage des fichiers inutiles, raccourcis propres et clairs... Bref, organisation optimale entièrement gérée par mon inconscient. Ca en fait pâlir plus d'un, tellement ça brille d'efficacité. Ca agace aussi parfois. Ma femme, qui, par exemple, est régulièrement exaspérée par ce talent. Parce que ce qui est important pour elle, ne l'est pas toujours pour moi... Je suis par conséquent capable d'oublier que les poubelles sont à descendre, alors que battre mon record personnel à Text Twist me parait capital.
Un de mes romans avait pour contexte le monde ingrat, cruel, machiavélique et Ô combien passionnant de la télé-réalité. Je me suis donc, comme à mon habitude, laissée guider par ce qui m'était offert en la matière. Et là, je ne me suis pas privée, il y avait de quoi faire, alors, je me suis jetée à corps perdu (comme dirait feu Grégory). J'ai tout regardé. Tout. Du plus trash au plus soft, du plus merdique au plus offrant, du plus innocent au plus criminel. De l'émission de deuxième partie de soirée où viennent illuminer l'écran paires de fesses, de seins, vulgarités et tapagismes incultes. De la quotidienne et ses petites phrases sous-titrées, parce qu'à moins d'être Super Jaimie, elles resteront inaudibles. Du gamin qui chante comme une casserole, d'une qualité moindre à celle que vous avez achetée quand vous avez eu vos premières plaques à induction à la poufiasse gaulée comme un bibendum blond et gavée de soda qui se prend pour une première étoile du Palais Garnier, ou pire, des ballets de Béjart, en étant persuadée qu'il a existé il y a au moins, pfiou, trois siècles. De la comédienne à peu près aussi douée que Mallaury Nataf dans le miel et les abeilles, mais qui se prend pour une Marylin qui a le talent de Jodie Foster et la voix grave, travaillée, de Fanny Ardant. De la Clara Morgane "new generation" qui aurait pu être repérée sans rouler des pelles à tout va par Fred Coppula, mais qui finalement, aimerait bien présenter la météo à la place de Françoise Laborde, qui a mon goût est irremplaçable... Du Monsieur Muscle qui ne sera jamais ni Schwarzy, parce qu'il n'est pas austro-américain-sénateur-débile, ni Jean-Claude Vandamme, parce que même coké, il n'est pas drôle, juste con. Au mieux, tu le verras gravir une montée parsemée d'embûches, type "branches-feuilles-boue" dans une forêt tropicale et lever les bras arrivé en haut comme Stallone dans Rocky IV, son film culte. On pourrait pousser le vice et faire croire que sa gonzesse s'appelle Adrienne, mais non, elle s'appelle juste Julie, ça casse tout le charme.
Mon roman, lui, racontait les déboires de treize personnes embarquées sur le Nil et livrées à elles-mêmes, mais surtout filmées à leur insu et participantes involontaires à un jeu de télé-réalité à l'audimat démesuré. La maison d'édition a décidé de le titrer "Nil express". Surement, un appel du pied à l'émission, où sac à dos blindé, des duos traversent à fond les ballons un continent en stop, en logeant chez l'habitant et en bouffant des trucs qui leur collent la dysenterie plus efficacement qu'une bonne gastro urbaine. Sauf, que les miens, de personnages, ils n'ont pas la chiasse, c'est toi qui finis par l'avoir à force de les lire. Sincèrement, c'est voulu. J'avais envie de partager ce débordement d'excréments avec mes lecteurs (oui, j'ai espoir qu'ils soient au moins deux).
Ces personnages hauts en couleurs, je les ai créés en m'appuyant sur des vrais gens. Il y a ma belle-soeur, mon voisin de la rue du Simplon, mon père, ma femme, mon cousin, un pote de fac, un de mes anciens prof de théâtre, et caetera... Mais les situations, elles, en dehors des parallèles avec l'histoire antique ou moderne de l'Egypte, je les dois à mon imagination et à toutes ces notes que j'ai pu prendre en visionnant ces émissions. J'ai rempli un bon cahier de 200 pages, un jour, j'en ferai autre chose, j'en suis certaine.
Mais, je vous vois venir, aussi discrets qu'un troupeau d'éléphants à l'ouverture d'une Gay Pride. Vous devez penser que je suis une masochiste. Vous devez vous dire que j'ai le cerveau aussi ramolli que de la guimauve et que j'ai du réduire l'intégralité de mes capacités intellectuelles à néant. Malheureux ! Je n'ai déjà que trois pauvres neurones qui se courent après, alors pas question de les endommager. Et je vous rassure, ils sont en parfait état, malgré de régulières maltraitances.
J'ai gardé quelques petites habitudes télévisuelles de cette période de visionnages tous azimuts. Je suis encore avec assiduité "La Nouvelle Star", parce qu'il y a parfois quelques candidats qui ont vraiment du talent et ceux qui n'en ont pas me font mourir de rire, "Pekin Express" avec la même fréquence, "Star Academy" un peu moins régulièrement. Pour le reste, il m'arrive de "tomber dessus" mais je ne cherche pas à les voir à toutes fins.
La télé-réalité fait souvent l'objet de critiques assassines. La plupart du temps, ces critiques viennent d'une population dite "d'intellectuels". Je ne me considère ni comme étant une intellectuelle, ni comme étant une abrutie finie. Certains programmes, parce que plus trash et à l'intérêt incertain méritent ces critiques. D'autres ont le mérite de me détendre et de me faire passer, parfois, un bon moment. Je ne cherche pas la même chose en regardant un bon film ou un bon documentaire. Il m'arrive aussi de me détendre en regardant une comédie romantique à l'eau de rose un peu niaise, parce que cette légèreté me permet de planer quelques minutes. En clair, je suis bon public.
Et vous, vous regardez ces émissions ?
Bon, d'abord, parce que ma culture générale laisse à désirer mais aussi parce que mon cerveau est extrêmement sélectif. Il ne s'encombre donc que de ce qui peut m'être utile au quotidien. Par ailleurs, il faut l'avouer, j'ai une capacité naturelle au reboutage. Je ne touche pas une bille en informatique, mais si mon cerveau était un disque dur, croyez moi, il serait tout propre. Formatage régulier, défragmentation abusive, nettoyage des fichiers inutiles, raccourcis propres et clairs... Bref, organisation optimale entièrement gérée par mon inconscient. Ca en fait pâlir plus d'un, tellement ça brille d'efficacité. Ca agace aussi parfois. Ma femme, qui, par exemple, est régulièrement exaspérée par ce talent. Parce que ce qui est important pour elle, ne l'est pas toujours pour moi... Je suis par conséquent capable d'oublier que les poubelles sont à descendre, alors que battre mon record personnel à Text Twist me parait capital.
Un de mes romans avait pour contexte le monde ingrat, cruel, machiavélique et Ô combien passionnant de la télé-réalité. Je me suis donc, comme à mon habitude, laissée guider par ce qui m'était offert en la matière. Et là, je ne me suis pas privée, il y avait de quoi faire, alors, je me suis jetée à corps perdu (comme dirait feu Grégory). J'ai tout regardé. Tout. Du plus trash au plus soft, du plus merdique au plus offrant, du plus innocent au plus criminel. De l'émission de deuxième partie de soirée où viennent illuminer l'écran paires de fesses, de seins, vulgarités et tapagismes incultes. De la quotidienne et ses petites phrases sous-titrées, parce qu'à moins d'être Super Jaimie, elles resteront inaudibles. Du gamin qui chante comme une casserole, d'une qualité moindre à celle que vous avez achetée quand vous avez eu vos premières plaques à induction à la poufiasse gaulée comme un bibendum blond et gavée de soda qui se prend pour une première étoile du Palais Garnier, ou pire, des ballets de Béjart, en étant persuadée qu'il a existé il y a au moins, pfiou, trois siècles. De la comédienne à peu près aussi douée que Mallaury Nataf dans le miel et les abeilles, mais qui se prend pour une Marylin qui a le talent de Jodie Foster et la voix grave, travaillée, de Fanny Ardant. De la Clara Morgane "new generation" qui aurait pu être repérée sans rouler des pelles à tout va par Fred Coppula, mais qui finalement, aimerait bien présenter la météo à la place de Françoise Laborde, qui a mon goût est irremplaçable... Du Monsieur Muscle qui ne sera jamais ni Schwarzy, parce qu'il n'est pas austro-américain-sénateur-débile, ni Jean-Claude Vandamme, parce que même coké, il n'est pas drôle, juste con. Au mieux, tu le verras gravir une montée parsemée d'embûches, type "branches-feuilles-boue" dans une forêt tropicale et lever les bras arrivé en haut comme Stallone dans Rocky IV, son film culte. On pourrait pousser le vice et faire croire que sa gonzesse s'appelle Adrienne, mais non, elle s'appelle juste Julie, ça casse tout le charme.
Mon roman, lui, racontait les déboires de treize personnes embarquées sur le Nil et livrées à elles-mêmes, mais surtout filmées à leur insu et participantes involontaires à un jeu de télé-réalité à l'audimat démesuré. La maison d'édition a décidé de le titrer "Nil express". Surement, un appel du pied à l'émission, où sac à dos blindé, des duos traversent à fond les ballons un continent en stop, en logeant chez l'habitant et en bouffant des trucs qui leur collent la dysenterie plus efficacement qu'une bonne gastro urbaine. Sauf, que les miens, de personnages, ils n'ont pas la chiasse, c'est toi qui finis par l'avoir à force de les lire. Sincèrement, c'est voulu. J'avais envie de partager ce débordement d'excréments avec mes lecteurs (oui, j'ai espoir qu'ils soient au moins deux).
Ces personnages hauts en couleurs, je les ai créés en m'appuyant sur des vrais gens. Il y a ma belle-soeur, mon voisin de la rue du Simplon, mon père, ma femme, mon cousin, un pote de fac, un de mes anciens prof de théâtre, et caetera... Mais les situations, elles, en dehors des parallèles avec l'histoire antique ou moderne de l'Egypte, je les dois à mon imagination et à toutes ces notes que j'ai pu prendre en visionnant ces émissions. J'ai rempli un bon cahier de 200 pages, un jour, j'en ferai autre chose, j'en suis certaine.
Mais, je vous vois venir, aussi discrets qu'un troupeau d'éléphants à l'ouverture d'une Gay Pride. Vous devez penser que je suis une masochiste. Vous devez vous dire que j'ai le cerveau aussi ramolli que de la guimauve et que j'ai du réduire l'intégralité de mes capacités intellectuelles à néant. Malheureux ! Je n'ai déjà que trois pauvres neurones qui se courent après, alors pas question de les endommager. Et je vous rassure, ils sont en parfait état, malgré de régulières maltraitances.
J'ai gardé quelques petites habitudes télévisuelles de cette période de visionnages tous azimuts. Je suis encore avec assiduité "La Nouvelle Star", parce qu'il y a parfois quelques candidats qui ont vraiment du talent et ceux qui n'en ont pas me font mourir de rire, "Pekin Express" avec la même fréquence, "Star Academy" un peu moins régulièrement. Pour le reste, il m'arrive de "tomber dessus" mais je ne cherche pas à les voir à toutes fins.
La télé-réalité fait souvent l'objet de critiques assassines. La plupart du temps, ces critiques viennent d'une population dite "d'intellectuels". Je ne me considère ni comme étant une intellectuelle, ni comme étant une abrutie finie. Certains programmes, parce que plus trash et à l'intérêt incertain méritent ces critiques. D'autres ont le mérite de me détendre et de me faire passer, parfois, un bon moment. Je ne cherche pas la même chose en regardant un bon film ou un bon documentaire. Il m'arrive aussi de me détendre en regardant une comédie romantique à l'eau de rose un peu niaise, parce que cette légèreté me permet de planer quelques minutes. En clair, je suis bon public.
Et vous, vous regardez ces émissions ?
7 commentaires:
Euh, non... Je n'arrive pas à m'y intéresser. Même quand ma soeur me tanne "Mais si, viens, on va passer une bonne soirée à critiquer!". J'avais plus ou moins suivi Loft Story 1 avec mes collègues (qui m'avaient inscrit au casting du deux, ces enfoirés, auquel je n'ai pas dépassé la deuxième sélection). La non action m'insupporte, les dialogues creux m'indisposent et le machiavélime des productions qui manipulent ces pauvres candidats pour les pousser à bout et donner du piquant au visuel m'ulcère sincèrement.
Je en suis définitivement pas la cible, même si je trouve le concept sociologique intéressant du point de vue des spectateurs assidus.
Oui... moi je suis son disque dur externe. Et plutôt que de mouliner dans le sien, de disque dur (au risque de mettre un peu de désordre en farfouillant), elle préfère que ce soit moi. C'est épuisant, parfois.
Evidemment que je regarde, au moins de temps en temps, sinon, je manquerais de matière première!
Si je n'avais pas découvert "Next" et autres sous-merdes de la production excrémentielle d'Endemol, comment me bidonner lâchement aux dépens des abrutis qui y participent et les conchier lamentablement sur mon blog?
Non, moi, jamais. Je ne regarde que des émissions purement brevetées intellectuelles. Je ne connais pas Amandine de la nouvelle star, ni son concurrent Benjamin, et si tu ne les avais pas cités dans ton message, je n'aurais pas su dire leurs noms...
Ben, j'avoue moi aussi je regarde, ce genre d'émission (mais que les dites "musicale")...
Mais en même temps c'est pas de ma faute c'est celle de mon namoureux qui a litéralement craqué pour Amandine...
H ==> Toi, tu as regardé le loft1, toi ???? bon, si tu n'aimes pas, définitivement, tu ne liras pas mon livre. Je voudrais pas te coller un ulcère ;-)
Kanou ==> je sais, je suis épuisante,
mais reconnais que tu ne t'en plains pas toujours ! :-D
L'Emmerdeuse ==> En fait, tu regardes pour faire de la recherche quoi... très scientifique comme approche...
Zeste ==> Méfies-toi du label intello, il n'est pas toujours si fiable que ça...
Noute ==> Et beh, il a de bons gouts ton namoureux, m'est d'avis que tu ne regardes pas que d'un oeil quand même ;-)
je regarde tout (ou presque). j'avoue que je ne peux pas regarder la trash-real-tv de M6 ou la merde en boîte de TF1 du genre de Courbet, Cauet ou Villeneuve ou, je m'emmerde et je sens trop que mon cerveau se compo(s)tise.
Mais il existe de la bonne merde tout plein sur ces chaines et les autres en dehors de ça!!
Pour ma bonne conscience, je me dis que c'est une étude sociologique mais en réalité, que j'ai besoin de restée 'connectée' à la réalité de notre société...
en fait, je suis une grande malade de la télé!
il faut qu'elle soit éteinte sinon je ne dors pas, jamais, j'ai mal aux yeux à mettre du sérum phy, mais je ne dors pas!!
Je crois que ça vient un peu du fait que pendant de nombreuse années, mes parents ont refusé que la télé entre à la maison et du coup je n'avais rien à raconter dans la cours de récré à mes copines... alors je leur racontais mes rêves, mais c'étais vachement moins bien que que les Rémi, Dallas, l'Ile aux enfants, etc...
maintenant je ne rêve plus.
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