Ben dites donc... je pars huit jours et voyez comment je retrouve ma femme
(enfin, sur ce blog, parce qu'en vrai, ça ne se regarde pas, sinon, ça s'appelle TF1 du voyeurisme) !
Complètement toute chamboulsifiée... dégoulinante de romantisme, guimauve-fleur bleue à souhait... il faut dire qu'à son contraire, je suis une vraie râpe à sucre à ce niveau là. Non pas que je ne ressente pas le manque, l'amour qui fait des papillons dans le bas ventre et tout ça, mais je ne me laisse pas submerger aussi facilement !
Rendez-vous compte !
Huit jours !
Et si j'étais partie trois mois ?
(ce qui aurait pu arriver si j'avais terminé ma thèse, en partant pour faire un post-doctorat à l'étranger... en Guyane ou en Amazonie bolivienne ou dans le Haut-Atlas marocain... rapport à mon sujet de recherches d'avant...)En même temps, ça fait partie du package, MaB était prévenue dès le départ : j'ai besoin de mes moments rien qu'à moi, de mes moments "ourse seule".
Là, je n'étais pas vraiment seule... je suis partie chez mon père et sa
maîtresse queupine compagne
(maintenant que les papiers du divorce de mes parents sont signés, je ne peux décemment plus la dénommer comme ça... bon... de là à l'appeler "belle-mère", faut voir, hein !) sur l'île d'Oléron.
Oui, Oléron.
A ne pas confondre avec Ré, qui est le fief des bobos socialos par excellence, et dont le prix du mètre carré fait concurrence avec les parquet-moulures-cheminée de la capitale.
Oléron la Lumineuse, seconde île française après la Corse... ses dunes, ses pins, ses marais, ses huitres, son Pineau... mais aussi ses mini-tornades en période de dépression automnale (
les fronts froids, les fronts chauds, les influences océaniques, tout ça).
Donc une semaine avec mon père
(souvenez-vous, je vous avais livré une petite présentation un peu désabusée il y a quelque temps)... on ne s'était pas vus depuis cette après-midi ensoleillée de février où nous avons enterrée notre mère et grand-mère... huit mois. C'est vite passé, mais c'est long en même temps.
J'ai retrouvé un papa épanoui dans sa nouvelle relation, dans sa nouvelle vie... bon, toujours aussi autiste dans l'expression de ses sentiments, mais moins sur la réserve qu'avant... de rien, on est passé aux demi-mots. Et vu que je fonctionne un peu pareil, on se comprend mieux.
On a parlé de ma sœur, du passage prochain de son affaire devant la Cour d'appel, de la probable décision des juges, de son avenir proche
(à savoir son futur logement à sa sortie de prison, probablement avant son mec). Il n'a pas encore demandé de parloir pour rendre visite à ma sœur... au bout de presque 2 mois, je trouve ça un peu limite... sa compagne aussi. Ça me l'a rendue sympathique, ma belle-mère
(si elle m'entendait l'appeler comme ça, elle ferait des bonds !).
On a aussi parlé de ma mère, qui est en train de pêter tout doucettement les plombs... elle en est même venue au mensonge en prétextant une luxation de l'épaule
(alors qu'elle s'est juste viandée sur un parking et qu'elle s'est éraflée l'avant-bras... j'ai eu confirmation de sa soeur... ma tante, donc) pour me faire venir de Charente jusqu'en Bretagne Nord, pour deux jours, comme ça, en passant 8h dans les trains et bus qui sillonnent le grand Ouest... je n'ai pas cédé, je suis restée sur l'île, sans
presque aucun sentiment de culpabilité !
Sa compagne
(qui, en fait, est bien plus âgée que MaB... de 6 ans... je l'ai appris au hasard d'une conversation dans une parfumerie)(oui... j'ai fait les boutiques avec elle... on a fait du repérage... tout arrive !), même si elle oscille entre la
pompom girl et la
mémère à son chien-chien, est quelqu'un de bien, de juste, d'ouvert. Surtout, elle te booste mon père, quelque chose de bien... pas autoritaire-totalitaire
(nan, elle ne sera pas ma marâtre... arrêtez un peu de vouloir mettre du drame là où il n'y en a pas !), mais plutôt révélatrice de ses capacités affectives et matérielles.
Ils se sont donc achetés une petite maison sur l'île d'Oléron, un petit studio avec une mezzanine-chambre à coucher et une courette pour des apéros sous la treille, sur la côte nord-ouest de l'île à 200 m de la plage...
Ils ont même un couple de garçons, avec qui ils s'entendent super bien, comme voisins. Le monde est petit ! D'autant que, si l'île de Ré est un repère de la gauche caviar, l'île d'Oléron, elle, est un véritable nid à lesbiennes ! Alors attention, hein, ne me faites pas dire ce que je n'ai pas dit ! Toutes les lesbiennes ne sont pas à l'affut d'une âme célibataire
(ou pas)(rhooo, mais qu'est-ce que je raconte... MaB ne va plus me laisser repartir si je dis des trucs pareils !) quelque soit l'endroit... Les lesbiennes d'Oléron sont plus posées, en couple, parfois avec enfants, de la région ouest parisienne ou de la région Rochelaise
(oui... La Rochelle aussi, c'est un vrai nid... grégaire, je vous dis, la lesbienne est grégaire !!). Ma BM
(ne pas confondre avec MaB, hein ?) me regardait d'un air entendu à chaque fois que nous croisions de mignons petits couples ou une butch en blouson de cuir
avec un aigle sur le dos.
Il faisait sombre car c'était en fin d'après-midi, mais c'est ce que l'on peut voir du haut de la dune, au bout de leur rue !
Un jour, j'y emmènerai MaB, et je lui re-ferai le "
coup de la dune".
Quoi ?
Vous ne connaissez pas le "
coup de la dune" ?
Bon, je vous raconte, parce que ça vaut le coup (
de la dune, vous suivez ?).
Pour un coucher de soleil romantique à souhait, vous emmenez votre dulciné-e sur le haut d'une dune/d'un rocher/d'un immeuble/d'une montagne
(ça marche dans de multiples situations, mais la tradition populaire veut que sa marche si on voit l'océan... la mer ou un lac, c'est trop petit). Et là, lorsque la contemplation est à son apogée, que vos esprits se mêlent dans un romantisme à faire fondre la banquise en plein hiver arctique, vous lui montrez
ce point, là-bas, à l'horizon... mais si, là-bas, au bout de votre doigt... c'est la pointe de la flamme de la statue de la liberté (ah non... ça c'est du Dubosc...) cette côte, là-bas, à l'horizon... mais si, là-bas, sous les nuages... c'est l'Amérique !
(ou la perfide Albion ou Paris ou le Pic de machin chose, c'est selon la situation de départ)(la tradition populaire dit aussi que lorsque la visibilité est si bonne sur la côte d'en face, ça ne présage rien de bon, mais rien à voir avec le sujet qui nous préoccupe, faire fondre sa/son dulciné-e).
Résultats garantis !
Quoiqu'il en soit, je suis contente de cette semaine "
en famille", et encore plus contente d'être rentrée auprès de
mon poussin ma queupine ma chérie !