Au bout de presque 5 ans de vie commune, MaB a enfin consenti à regarder l'intégrale de cette mirifique et alléchante série qu'est Weeds... humour, cynisme et dérision.
Si tu aimes ce genre de substances, ne sois pas en rupture de stock, ça risque de te rendre quelque peu agressif-ve.
Bon.
Sans te révéler l'intrigue, j'ai relevé une discussion (saison 4 épisode 3) entre un petit-fils et son grand-père à propos de sa propre mère (l'arrière-grand-mère du gamin, donc)(tu suis ?)(sinon, ça n'est pas trop grave, c'est pas ça l'important) sur le fait de lâcher prise.
Lâcher prise dans l'histoire, ça serait d'arrêter de reprocher tout un tas de trucs à sa mère, d'arrêter de répondre à toutes ses attentes, à tous ses caprices et de ne plus accepter de se faire bouffer par ses névroses.
Cette fameuse théorie a eu une résonance toute particulière en moi : lâcher prise dans ma vie, ça serait d'enfin couper le cordon avec ma mère.
Je viens de passer près de 15 jours consécutifs, 24h/24 ou presque, avec ma mère (et MaB...).
En deux : total insane, never again (ou alors pas plus de 5 jours, et encore).
Elle nous a tout fait :
- le "je veux être la maitresse de maison, c'est moi qui fait les courses" suivi du "qu'est-ce que vous buvez et vous mangez !"(alors que nous, on voulait juste qu'elle se mette un peu les pieds sous la table, vu que déjà, on squattait à l'œil la maison) ;
- le "j'essaye de foutre la merde dans ton couple pour pouvoir mieux le réconcilier" (celui-là, je l'avais grillé avant qu'on ne se prenne la tête avec MaB)(j'ai quand même fait semblant de l'engueuler, histoire que ma mère nous lâche un peu)(t'as vu comme je suis rusée ?) ;
- le "je passe derrière tout au cas où ça soit mal fait" (ça, encore, c'est pas le pire... je crois que toutes les mères font ça...)(non ?) ;
- le "je te fais du chantage affectif pour que tu discutes avec moi" (non, non... pas d'apparté, c'est trop pathétique) ;
- le "je te les brise menues le soir pour faire comme si de rien n'était le lendemain matin" (alors que toi, tu n'as pas dormi de la nuit, rongée par le remord d'avoir envoyé chier ta mère et de l'avoir fait pleurer)(très bruyamment, jusqu'à tard dans la nuit) ;
- le "je m'incruste dans ton groupe de copines trentenaires pour être LE centre d'intérêt" (le pire, c'est que les dites copines trouvent qu'elle est cool)(je fais bonne figure mais je déteste lorsqu'elle fait ça... j'ai toujours l'impression qu'elle va me piquer mes potes)(quand je te dis que je dois lâcher prise/couper le cordon)(au choix ?).
Je passerai sous silence les moments les plus chauds, question de dignité. Et puis on ne sait jamais que ma mère ait trouvé par inadvertance l'adresse du blog, elle pourrait se reconnaître (Maman, si tu lis ces lignes et que tu te reconnais, sache que ton attitude nous fait beaucoup souffrir).
Le meilleur là-dedans, c'est que nous avons quand même réussi à nous retrouver mon frère, ma sœur et moi, l'espace d'un week-end (enfin une soirée)(après avoir envoyé chier ma mère tous les trois l'un après l'autre).
Nous sommes arrivés à la même conclusion : ne surtout pas rester en couple plus de 3 jours de suite dans la même maison avec elle, au risque de subir ses crises de cyclothymie (ça ressemble plus à de la maniaco-dépression, mais elle refuse de se faire soigner... pas de soin, pas de diagnostic, pas de traitement. CQFD). Et surtout couper ce fucking cordon.
C'est là que ça se complique pour moi. Ma soeur et mon frère ont réussi à mettre une distance de fait : ma soeur habite à 400 km et mon frère, lorsqu'il n'est pas en tournée, n'est pas souvent à la maison (concert-copine-répèt'... trio gagnant).
Distance.
Moi, je suis l'aînée.
J'habite à moins de 20 km.
Et j'ai une putain de relation fusionnelle avec ma mère.
Lorsqu'il y a un truc qui ne va pas, qui appelle-t-elle ? Kanou, sa fille chérie, son éponge à angoisses. Vu que ma sœur ne lui répond jamais, et que mon frère n'a jamais de batterie chargée.
Toutes les raisons sont bonnes pour m'attendrir/me faire culpabiliser (ça dépend de mon état d'esprit... si je suis en forme ou non) : son cancer, son divorce, le mariage de mon père, sa relation avec sa propre mère, sa solitude...
Elle titille là où ça peut faire mal jusqu'à ce que je sorte de mes gonds, que je pète les plombs, pour ensuite me dire que je ne vais pas bien, que j'ai un problème avec tout ça, que je devrais en parler, etc.
Total insane, j'te dis.
D'où l'importante nécessité de lâcher prise au plus vite, surtout que dans un mois, j'ai 30 ans (t'as vu ? Elle est pas belle, ma crise de la trentaine ?).
Demain, je me lance dans la culture intérieure de mon jardin.
Ou alors, je consulte quelqu'un d'autre que mon acupuncteur.
Si tu aimes ce genre de substances, ne sois pas en rupture de stock, ça risque de te rendre quelque peu agressif-ve.
Bon.
Sans te révéler l'intrigue, j'ai relevé une discussion (saison 4 épisode 3) entre un petit-fils et son grand-père à propos de sa propre mère (l'arrière-grand-mère du gamin, donc)(tu suis ?)(sinon, ça n'est pas trop grave, c'est pas ça l'important) sur le fait de lâcher prise.
Lâcher prise dans l'histoire, ça serait d'arrêter de reprocher tout un tas de trucs à sa mère, d'arrêter de répondre à toutes ses attentes, à tous ses caprices et de ne plus accepter de se faire bouffer par ses névroses.
Cette fameuse théorie a eu une résonance toute particulière en moi : lâcher prise dans ma vie, ça serait d'enfin couper le cordon avec ma mère.
Je viens de passer près de 15 jours consécutifs, 24h/24 ou presque, avec ma mère (et MaB...).
En deux : total insane, never again (ou alors pas plus de 5 jours, et encore).
Elle nous a tout fait :
- le "je veux être la maitresse de maison, c'est moi qui fait les courses" suivi du "qu'est-ce que vous buvez et vous mangez !"(alors que nous, on voulait juste qu'elle se mette un peu les pieds sous la table, vu que déjà, on squattait à l'œil la maison) ;
- le "j'essaye de foutre la merde dans ton couple pour pouvoir mieux le réconcilier" (celui-là, je l'avais grillé avant qu'on ne se prenne la tête avec MaB)(j'ai quand même fait semblant de l'engueuler, histoire que ma mère nous lâche un peu)(t'as vu comme je suis rusée ?) ;
- le "je passe derrière tout au cas où ça soit mal fait" (ça, encore, c'est pas le pire... je crois que toutes les mères font ça...)(non ?) ;
- le "je te fais du chantage affectif pour que tu discutes avec moi" (non, non... pas d'apparté, c'est trop pathétique) ;
- le "je te les brise menues le soir pour faire comme si de rien n'était le lendemain matin" (alors que toi, tu n'as pas dormi de la nuit, rongée par le remord d'avoir envoyé chier ta mère et de l'avoir fait pleurer)(très bruyamment, jusqu'à tard dans la nuit) ;
- le "je m'incruste dans ton groupe de copines trentenaires pour être LE centre d'intérêt" (le pire, c'est que les dites copines trouvent qu'elle est cool)(je fais bonne figure mais je déteste lorsqu'elle fait ça... j'ai toujours l'impression qu'elle va me piquer mes potes)(quand je te dis que je dois lâcher prise/couper le cordon)(au choix ?).
Je passerai sous silence les moments les plus chauds, question de dignité. Et puis on ne sait jamais que ma mère ait trouvé par inadvertance l'adresse du blog, elle pourrait se reconnaître (Maman, si tu lis ces lignes et que tu te reconnais, sache que ton attitude nous fait beaucoup souffrir).
Le meilleur là-dedans, c'est que nous avons quand même réussi à nous retrouver mon frère, ma sœur et moi, l'espace d'un week-end (enfin une soirée)(après avoir envoyé chier ma mère tous les trois l'un après l'autre).
Nous sommes arrivés à la même conclusion : ne surtout pas rester en couple plus de 3 jours de suite dans la même maison avec elle, au risque de subir ses crises de cyclothymie (ça ressemble plus à de la maniaco-dépression, mais elle refuse de se faire soigner... pas de soin, pas de diagnostic, pas de traitement. CQFD). Et surtout couper ce fucking cordon.
C'est là que ça se complique pour moi. Ma soeur et mon frère ont réussi à mettre une distance de fait : ma soeur habite à 400 km et mon frère, lorsqu'il n'est pas en tournée, n'est pas souvent à la maison (concert-copine-répèt'... trio gagnant).
Distance.
Moi, je suis l'aînée.
J'habite à moins de 20 km.
Et j'ai une putain de relation fusionnelle avec ma mère.
Lorsqu'il y a un truc qui ne va pas, qui appelle-t-elle ? Kanou, sa fille chérie, son éponge à angoisses. Vu que ma sœur ne lui répond jamais, et que mon frère n'a jamais de batterie chargée.
Toutes les raisons sont bonnes pour m'attendrir/me faire culpabiliser (ça dépend de mon état d'esprit... si je suis en forme ou non) : son cancer, son divorce, le mariage de mon père, sa relation avec sa propre mère, sa solitude...
Elle titille là où ça peut faire mal jusqu'à ce que je sorte de mes gonds, que je pète les plombs, pour ensuite me dire que je ne vais pas bien, que j'ai un problème avec tout ça, que je devrais en parler, etc.
Total insane, j'te dis.
D'où l'importante nécessité de lâcher prise au plus vite, surtout que dans un mois, j'ai 30 ans (t'as vu ? Elle est pas belle, ma crise de la trentaine ?).
Demain, je me lance dans la culture intérieure de mon jardin.
Ou alors, je consulte quelqu'un d'autre que mon acupuncteur.
3 commentaires:
Ah c'est marrant, je vais avoir 30 ans dans un mois moi aussi! Sauf que moi je ne suis pas l'aînée de la famille (ouf!)
Kanou, tu veux dire qu'après 25 ans ça continue ?!?!
Et meeeeeeeeeeeeerde
(code de vérif : conesper...no coment!)
Boubou --> joyeux passage chez les trentenaires à toi ! Je suis sûre que chaque place dans la fratrie à ses plaisirs ! ;-)
Green' --> oui... ça continue ! C'est flippant, hein ??
Bon. On relativise lorsque l'on passe une semaine chez ses beaux-parents, au contact permanent de sa belle-mère !
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