Tout le monde a au moins une mémoire scolaire de César en train d'agoniser, réalisant avec effroi que son propre fils avait porté le coup fatal ou encore d'Oedipe qui avait eu la bonne idée de zigouiller son père pour épouser sa mère (le con... enfin, ce n'était pas la mienne...). Bref, les drames familiaux ne datent pas d'hier, mais heureusement, les serial killers ne courent pas les rues non plus... Donc, je devrais échapper au crime matricide pour cause de complexe mal digéré en raison d'une double parentalité maternelle... ouf, j'ai bien failli me faire peur toute seule !
En revanche, je n'échapperai peut-être pas au caca tout mou qui pue trop, au gerblis bien frais déposé avec tendresse sur une épaule de tee-shirt propre (et après, on privilégie l'innocence infantile, pour dire que non, pas moyen qu'il ait volontairement évité la serviette éponge...), au pipi sur les verres de mes lunettes, habilement arrosés comme si ceux-ci avaient été pourvus d'une cible. Je ne devrais pas non plus échapper aux réveils nocturnes tonitruants, aux gros chagrins qui n'en finissent plus de finir et aux tentatives de décoration intempestives à la purée de carottes ! Non, je ne devrais pas échapper à tout cela, mais contrairement à ce que certains pourraient penser à la lecture de ces quelques mots, je suis heureuse de ne pas y échapper.
J'ai le sentiment de me préparer au plus grand bonheur que la vie ait pu m'apporter jusque là. Parce qu'enfin, je sais pourquoi je vais en baver, parce qu'enfin tous les efforts et les sacrifices auront un sens.
Même si l'administration et quelques personnes (nous sommes cernés de bien-pensants, je suis certaine que vous en connaissez aussi) ne manquent pas de me rappeler que je ne suis ni la mère, ni le père biologique de cet enfant et que la loi et l'éthique ne m'autorisent pas à l'appeler "mon fils", pas plus qu'elles ne l'autorisent à m'appeler "mamita", il existe déjà entre nous un lien indestructible, l'amour.
Il aura vite fait de comprendre que j'aime celle qui l'a accueilli dans son ventre de tout mon cœur. Et que c'est de cet amour qu'il est né. Peu importe les impératifs de la biologie, il ne s'agit que de la "technique de conception". A la question "comment fait-on un enfant ?", on peut répondre ainsi : techniquement, il faut un ovule féminin et du sperme masculin, mais au delà de cette obligation, il est nécessaire pour cet enfant qu'il y ait beaucoup d'amour. De mon côté, le contrat est pleinement rempli, à vrai dire, je ne pensais même pas pouvoir aimer autant quelqu'un. Et comme je crois savoir que je suis aimée en retour, il ne restait qu'à résoudre mon souci de stérilité masculine. C'est chose faite.
Il aura vite fait de comprendre aussi que je l'aime très fort. Que la maudite stérilité n'est que biologique mais que les sentiments, eux, sont bien là.
Rien, ni personne ne pourra se mettre en travers de notre route et je ferai tout pour être une mamita d'enfer ! Je le couvrirai de bisous et de câlins, je serai une oreille attentive à ses désirs et tout au long de sa vie, il pourra compter sur moi pour le soutenir, le guider et l'armer. Pour qu'il pousse doucement, en sachant lutter contre les rafales de vent et la pluie et, sans que jamais il n'ait eu besoin d'une cloche en plexiglas pour garantir sa survie, il devienne grand et solide.
Tout comme moi, je ne deviendrai pas une autre personne pour être sa petite maman, lui ne pourra jamais faire marche arrière et changer ce que l'amour aura fait. Il sera toujours ce qu'il était déjà quand il n'était qu'un têtard d'une dizaine de centimètres : notre fils. Mon fils.
En revanche, je n'échapperai peut-être pas au caca tout mou qui pue trop, au gerblis bien frais déposé avec tendresse sur une épaule de tee-shirt propre (et après, on privilégie l'innocence infantile, pour dire que non, pas moyen qu'il ait volontairement évité la serviette éponge...), au pipi sur les verres de mes lunettes, habilement arrosés comme si ceux-ci avaient été pourvus d'une cible. Je ne devrais pas non plus échapper aux réveils nocturnes tonitruants, aux gros chagrins qui n'en finissent plus de finir et aux tentatives de décoration intempestives à la purée de carottes ! Non, je ne devrais pas échapper à tout cela, mais contrairement à ce que certains pourraient penser à la lecture de ces quelques mots, je suis heureuse de ne pas y échapper.
J'ai le sentiment de me préparer au plus grand bonheur que la vie ait pu m'apporter jusque là. Parce qu'enfin, je sais pourquoi je vais en baver, parce qu'enfin tous les efforts et les sacrifices auront un sens.
Même si l'administration et quelques personnes (nous sommes cernés de bien-pensants, je suis certaine que vous en connaissez aussi) ne manquent pas de me rappeler que je ne suis ni la mère, ni le père biologique de cet enfant et que la loi et l'éthique ne m'autorisent pas à l'appeler "mon fils", pas plus qu'elles ne l'autorisent à m'appeler "mamita", il existe déjà entre nous un lien indestructible, l'amour.
Il aura vite fait de comprendre que j'aime celle qui l'a accueilli dans son ventre de tout mon cœur. Et que c'est de cet amour qu'il est né. Peu importe les impératifs de la biologie, il ne s'agit que de la "technique de conception". A la question "comment fait-on un enfant ?", on peut répondre ainsi : techniquement, il faut un ovule féminin et du sperme masculin, mais au delà de cette obligation, il est nécessaire pour cet enfant qu'il y ait beaucoup d'amour. De mon côté, le contrat est pleinement rempli, à vrai dire, je ne pensais même pas pouvoir aimer autant quelqu'un. Et comme je crois savoir que je suis aimée en retour, il ne restait qu'à résoudre mon souci de stérilité masculine. C'est chose faite.
Il aura vite fait de comprendre aussi que je l'aime très fort. Que la maudite stérilité n'est que biologique mais que les sentiments, eux, sont bien là.
Rien, ni personne ne pourra se mettre en travers de notre route et je ferai tout pour être une mamita d'enfer ! Je le couvrirai de bisous et de câlins, je serai une oreille attentive à ses désirs et tout au long de sa vie, il pourra compter sur moi pour le soutenir, le guider et l'armer. Pour qu'il pousse doucement, en sachant lutter contre les rafales de vent et la pluie et, sans que jamais il n'ait eu besoin d'une cloche en plexiglas pour garantir sa survie, il devienne grand et solide.
Tout comme moi, je ne deviendrai pas une autre personne pour être sa petite maman, lui ne pourra jamais faire marche arrière et changer ce que l'amour aura fait. Il sera toujours ce qu'il était déjà quand il n'était qu'un têtard d'une dizaine de centimètres : notre fils. Mon fils.
7 commentaires:
Je renouvelle mes félicitations sincères à vous deux !! Vous allez être des mamans formidables, j'en suis sûre !
Très touchée par ce message qui me parle aux tripes...
Wouah, magnifique et touchante déclaration... Je suis sûre de beaucoup de bonheurs à venir pour vous deux et votre fils, en tous cas c'est ce que je vous souhaite ! Nous suivons avec plaisir votre blog, et attendons la suite ;-)
Oui, vous serez deux merveilleuses maman et sapinou aura de quoi être fier!
Gros bisous et je pense à vous même si on ne se connaît pas...
Diane la petite Belge discrète de l'autre fois
Il sera un enfant bien choyé, c'est certain et une chose importante somme toute! ;-)
Plein de bonheur à tous les trois
Très belle déclaration que tu lui fait là en tous cas
J'avais juste envie de dire...que ça me laisse sans voix cette déclaration. C'est très très beau. Puisse cet enfant prendre conscience de tout ça (on a beau le savoir,quand on le réentend de la bouche de ses parents, ça fait toujours beaucoup d'émotion)
@steph : tu sais quoi ? j'ai envie de te croire ! :-)
@Mutine : ça me fait plaisir que tu dises ça, parce que ça tombe bien puisque ce sont mes tripes qui ont écrit ce billet...
@Mimie : merci, merci et merci ! Promis, vous aurez un petit billet (ou un gros) quand Sapinou aura quitté ses quartiers actuels...
@Diane : merci, pfiooouuu, vous avez causé ensemble avant de commenter pour être toutes aussi adorables ?? :-)
@Poss : ben merci aussi et choyé, oui c'est ça, c'est le mot que je cherchais ! Chéééérie !!!!
@Greenouille : bôh, tu vas me faire rougir, là ! Il en prendra conscience ou pas, mais en tout cas, il saura ce qu'est l'amour et moi, je me dis que par les temps qui courent, c'est déjà pas si mal, non ??
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