Les premières semaines de vie d'un nourrisson peuvent être assez déconcertantes pour les parents.
Surtout avec l'entourage qui y va toujours de son petit conseil ou de sa petite réflexion, rarement à propos, souvent culpabilisante ou source de stress.
Je ne te parle pas de mon allaitement, dont les problèmes sont plus profonds qu'un simple engorgement. J'ai une hypophyse capricieuse, du coup, en plus d'avoir des ovaires dystrophiques, mes seins le sont aussi, dystrophiques.
D'où la différence de taille entre les 2.
D'où l'inflammation des canaux lactifères.
D'où les quelques bugs de ces 4 dernières semaines.
A force de persévérance, je n'ai pas lâché, et ça a l'air de s'arranger avec le temps (enfin... depuis 2-3 jours, je n'ai plus trop mal, et c'est déjà ça !).
Bref.
Je ne vais pas te parler en long et en large de mes problèmes de tétons.
Je ne vais pas non plus me lancer dans un petit pamphlet contre un corps médical uniforme et mercantile : mon gynéco, lorsque je l'ai consulté m'a répondu "si vous avez mal, il faut arrêter" (même pas "on va chercher ce qui cause vos douleurs", non... "si tu as mal aux jambes, arrête de marcher"..., rien que ça !), puis, voyant que je n'allais pas suivre son conseil, m'a prescrit des cataplasmes d'un produit anti-inflammatoire qui n'est plus à la vente depuis quelques années. 70 € dansmon cul ma face, pour ressortir avec une ordonnance de fer et une écho qui dit que mon utérus a retrouvé sa taille normale. Je ne me lancerai donc pas tout de suite dans la prospection pour du lait en poudre 1er âge, ni d'épaississant contre les coliques, ni tout le matos et les consultations médicales.
Non.
Je vais te parler de trucs vachement plus réjouissants, parce que bon, ça va bien 5 min tout ça.
Je te disais donc qu'un nourrisson, parfois, c'est marrant !
Si, si, et pas seulement lorsqu'il dort.
Et le plus marrant dans tout ça, c'est de voir qu'il reste avant tout un petit mammifère.
Tu lui caresses la joue lorsqu'il dort, et hop, il tourne la tête et cherche à téter... on ne sait jamais, qu'il y ait un bout de nibard qui passe par là. Ça marche aussi avec les nibards des autres... il se rend vite compte qu'il n'y a que sa mère qui pourra le satisfaire de ce côté là, mais il cherche à téter quand même.
Tu lui appuies sur la plante des pieds, et hop, ses petits orteils se referment... au cas où une branche trainerait autour de la table à langer. Pareil pour les mains, ce qui peut parfois immobiliser lorsque bébé s'est endormi avec un doigt dans sa petite main, et qu'il se cramponne.
Tu le tiens sous les aisselles à la verticale, il se met à marcher. Bon, il va juste falloir qu'il muscle un peu son jeu pour jouer en équipe de France de foot, mais il y a de l'idée !
Tu le fais téter à sa faim, il s'endort, repu et apaisé. Et 1h après (60 minutes, rarement une de plus ou de moins), voilà qu'il a zappé qu'il venait de se taper la cloche et qu'il souhaite remettre le couvert céans. Au début, je me suis fait avoir dans les grandes largeurs... ce qui fait que j'avais l'impression de ne faire qu'allaiter (5 minutes de changement de couche, 30 minutes de tétée, 10-15 minutes en position semi-verticale histoire d'éviter l'évacuation du trop plein sur le body propre... fais le calcul sur 1h). Maintenant, on gère la fougère, comme dirait Zeste. Grave !
Tu lui changes sa couche, il est satisfait d'avoir enfin les fesses propres (et pas encombrées par la demi-tonne de merde qu'il déverse quotidiennement dans ses langes)(c'est fou comment un si petit bonhomme peut produire autant de caca !). Ses jambes sont souples, et relativement immobiles.
Au moment même où tu places la petite couche sous ses fesses et tente de la refermer, bébé gonfle son ventre et tend ses jambes, raides comme la justice.
J'appelle ça le syndrome du petit cheval. Comme ces vieilles carnes de canassons qui gonflent leur abdomen dès que tu t'approches avec la selle. Il faut les avoir par surprise. Surtout la tête dans le pâté à 1h du matin. Puis à 4h. Puis à 7h...
Et puis, une fois que tu as tant bien que mal réussi à fermer cette p*!?& de couche, que tu as évité l'arrosage intempestif sur ton t-shirt propre, il faut le rhabiller. Deux écoles s'opposent : celle des pressions dans le dos, où tu dois balloter ton môme pour le rhabiller, mais où les mouvements de pédalos sont moins gênants, et celle des pressions à l'entrejambe, où là, certes l'enfant reste sur le dos, mais est libre de faire du petit vélo à volonté. Lorsque tu arrives à refermer les 72 boutons (je te jure que de nuit, les yeux collés, dans une semi-pénombre et sans lunettes, tout semble énorme !), tu passes au niveau supérieur.
C'est fou quand même, non ?
Ce qui est surprenant, aussi, c'est qu'un nourrisson sait exactement combien il lui faut delitres lait pour bien grandir, et sait quand s'arrêter... pas de risque d'obésité chez le bébé allaité puisqu'il a appris à développer son sentiment de satiété au sein de sa mère.
Le meilleur dans tout ça, c'est de me rendre compte qu'en fait, il a une totale confiance en moi : lorsqu'il dort sur mon ventre, calé entre mes seins, il pourrait se passer n'importe quoi qu'il ne bougerait pas.
Ça doit être l'instinct...
Surtout avec l'entourage qui y va toujours de son petit conseil ou de sa petite réflexion, rarement à propos, souvent culpabilisante ou source de stress.
Je ne te parle pas de mon allaitement, dont les problèmes sont plus profonds qu'un simple engorgement. J'ai une hypophyse capricieuse, du coup, en plus d'avoir des ovaires dystrophiques, mes seins le sont aussi, dystrophiques.
D'où la différence de taille entre les 2.
D'où l'inflammation des canaux lactifères.
D'où les quelques bugs de ces 4 dernières semaines.
A force de persévérance, je n'ai pas lâché, et ça a l'air de s'arranger avec le temps (enfin... depuis 2-3 jours, je n'ai plus trop mal, et c'est déjà ça !).
Bref.
Je ne vais pas te parler en long et en large de mes problèmes de tétons.
Je ne vais pas non plus me lancer dans un petit pamphlet contre un corps médical uniforme et mercantile : mon gynéco, lorsque je l'ai consulté m'a répondu "si vous avez mal, il faut arrêter" (même pas "on va chercher ce qui cause vos douleurs", non... "si tu as mal aux jambes, arrête de marcher"..., rien que ça !), puis, voyant que je n'allais pas suivre son conseil, m'a prescrit des cataplasmes d'un produit anti-inflammatoire qui n'est plus à la vente depuis quelques années. 70 € dans
Non.
Je vais te parler de trucs vachement plus réjouissants, parce que bon, ça va bien 5 min tout ça.
Je te disais donc qu'un nourrisson, parfois, c'est marrant !
Si, si, et pas seulement lorsqu'il dort.
Et le plus marrant dans tout ça, c'est de voir qu'il reste avant tout un petit mammifère.
Tu lui caresses la joue lorsqu'il dort, et hop, il tourne la tête et cherche à téter... on ne sait jamais, qu'il y ait un bout de nibard qui passe par là. Ça marche aussi avec les nibards des autres... il se rend vite compte qu'il n'y a que sa mère qui pourra le satisfaire de ce côté là, mais il cherche à téter quand même.
Tu lui appuies sur la plante des pieds, et hop, ses petits orteils se referment... au cas où une branche trainerait autour de la table à langer. Pareil pour les mains, ce qui peut parfois immobiliser lorsque bébé s'est endormi avec un doigt dans sa petite main, et qu'il se cramponne.
Tu le tiens sous les aisselles à la verticale, il se met à marcher. Bon, il va juste falloir qu'il muscle un peu son jeu pour jouer en équipe de France de foot, mais il y a de l'idée !
Tu le fais téter à sa faim, il s'endort, repu et apaisé. Et 1h après (60 minutes, rarement une de plus ou de moins), voilà qu'il a zappé qu'il venait de se taper la cloche et qu'il souhaite remettre le couvert céans. Au début, je me suis fait avoir dans les grandes largeurs... ce qui fait que j'avais l'impression de ne faire qu'allaiter (5 minutes de changement de couche, 30 minutes de tétée, 10-15 minutes en position semi-verticale histoire d'éviter l'évacuation du trop plein sur le body propre... fais le calcul sur 1h). Maintenant, on gère la fougère, comme dirait Zeste. Grave !
Tu lui changes sa couche, il est satisfait d'avoir enfin les fesses propres (et pas encombrées par la demi-tonne de merde qu'il déverse quotidiennement dans ses langes)(c'est fou comment un si petit bonhomme peut produire autant de caca !). Ses jambes sont souples, et relativement immobiles.
Au moment même où tu places la petite couche sous ses fesses et tente de la refermer, bébé gonfle son ventre et tend ses jambes, raides comme la justice.
J'appelle ça le syndrome du petit cheval. Comme ces vieilles carnes de canassons qui gonflent leur abdomen dès que tu t'approches avec la selle. Il faut les avoir par surprise. Surtout la tête dans le pâté à 1h du matin. Puis à 4h. Puis à 7h...
Et puis, une fois que tu as tant bien que mal réussi à fermer cette p*!?& de couche, que tu as évité l'arrosage intempestif sur ton t-shirt propre, il faut le rhabiller. Deux écoles s'opposent : celle des pressions dans le dos, où tu dois balloter ton môme pour le rhabiller, mais où les mouvements de pédalos sont moins gênants, et celle des pressions à l'entrejambe, où là, certes l'enfant reste sur le dos, mais est libre de faire du petit vélo à volonté. Lorsque tu arrives à refermer les 72 boutons (je te jure que de nuit, les yeux collés, dans une semi-pénombre et sans lunettes, tout semble énorme !), tu passes au niveau supérieur.
C'est fou quand même, non ?
Ce qui est surprenant, aussi, c'est qu'un nourrisson sait exactement combien il lui faut de
Le meilleur dans tout ça, c'est de me rendre compte qu'en fait, il a une totale confiance en moi : lorsqu'il dort sur mon ventre, calé entre mes seins, il pourrait se passer n'importe quoi qu'il ne bougerait pas.
Ça doit être l'instinct...
3 commentaires:
A propos des conseils de tout le monde, la sage-femme avait donné un petit conseil lors du dernier cours de préparation à l'accouchement, car il semblerait que donner des conseils soit à peu près aussi instinctif chez les belles-mères, copines, etc... que les réflexes de succion chez un bébé ;-)
Donc le conseil de la sage-femme : tu laisses dire, éventuellement tu ponctues d'un "oh oui... ah ça je découvre... oh, je n'y avais pas pensé...". Voire, tu prends des notes... Et quand les belles-mères, les copines, etc sont parties, hop, tu oublies !
Elle est pas belle, la vie ?
Je suis tombée sur votre blog par l'intermédiaire du babyblog de doctissimo et en suivant une série de liens. J'ai bien ri en lisant ce dernier post, j'ai un petit bout de presque 2 mois et il me fait exactement la même chose, au moment de fermer la couche, hop, je gonfle le ventre, histoire que maman puisse pas joindre les deux bouts, haha.
En tout cas, je vous félicite pour ce superbe blog, plein d'humour et de spontanéité ! Et félicitations aux deux mamans pour ce beau bébé (les deux récits de l'accouchement m'ont ému au larmes) !
Mimie --> oui, oui, on oublie les conseils ! Mais lorsqu'on se sent vulnérable après l'accouchement, rien n'est simple !!
Awun --> bienvenue ici, et merci !
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