Mercredi dernier, un copain est venu passer la soirée à la maison. Jusque là, rien de très original, j'imagine que c'est le genre de chose qui vous arrive aussi très régulièrement. Sauf que lors de cette soirée, nous avons eu avec lui une conversation qui m'a beaucoup fait réfléchir par la suite. Pas au point qu'une semaine après, j'en sois encore à me triturer les méninges, mais quand même. Le gars en question, un type vraiment très intelligent et très intéressant est hétéro. Vous allez me dire que ça vous est un peu égal et vous n'aurez pas tort, sauf que ça a un rapport avec ce dont je veux vous parler et c'est pour ça que je le précise.
Comme vous le savez (et si vous ne le l'avez pas compris, c'est qu'il y a pas mal de choses qui vous ont échappé), je suis lesbienne. En clair, je n'ai d'attirance sexuelle que pour la gente féminine. Comme vous le savez aussi (et ça, si vous n'êtes pas au courant, vous êtes vraiment bons pour relire ce blog depuis le début !), je suis une lesbienne en couple. Donc, non seulement je ne grimpe aux rideaux que dans des circonstances bien précises citées ci-dessus, mais en plus j'ai jeté mon dévolu sur une de ses dignes représentantes à qui j'accorde toute mon énergie. Je pourrais développer encore un peu plus en disant que je suis une lesbienne en couple, qui vit avec sa compagne, avec qui elle veut faire des bébés, mais là, ce serait vraiment du domaine de l'ultra précis.
Je suis également, ce qu'on appelle dans le jargon dykesque, une "gold". Rien à voir avec le groupe des années 80 qui avait abandonné son capitaine et qui nous emmenait un peu plus près des étoiles. Rien à voir non plus avec la couleur de la médaille autour du cou des joueurs de l'équipe de France de handball. Pas de rapport non plus avec la carte de crédit de Sarkozy. Pour celles et ceux dont le niveau d'anglais ne dépasserait pas celui d'un élève de cours préparatoire qui n'en est qu'à l'initiation (tiens, j'y pense là d'un coup, y a des cours d'anglais en maternelle ?), "gold" se traduit "or". Tout de suite, ça en jette de dire qu'on est une "gold" ! Sauf que ça ne veut pas dire qu'on vaut une fortune, mais qu'on est rare. Les "gold" pour les non-initiés, sont des femmes qui aiment les femmes et n'ont jamais aimé les hommes à part en tant qu'amis, confidents, partenaires de tarot, de blagues, camarades festoyeurs poivrots, copains de galère. En gros, à part coucher avec eux, les "gold" font parfois plus de trucs avec les mecs que celles avec qui ils couchent ! Et croyez bien que, quelque part, pour mes semblables féminines qui elles, aiment la promiscuité d'un corps viril, ça me gène un peu qu'ils ne fassent pas le reste avec elles.
Le gars en question (vous suivez ?), un mec vachement intelligent, je le rappelle, parce que ça a son importance, nous dit alors qu'on parlait de coucheries "moi, je m'en fous de la sexualité des gens". Bon, je vous le fais en résumé, c'était mieux dit que ça et aussi plus compliqué et je serais incapable de le citer dans le texte. Et il rajoute "je ne comprends pas qu'on veuille mettre ça en avant" (sous entendu le fait d'être gay, goudou ou pas). Et là, un éclair transperce mon corps de haut en bas (vu la distance un quart de seconde a suffit) et je me dis "mais, si je veux être tout à fait sincère avec moi-même et pas jouer les faux culs, je suis comme ça, je le mets vachement en avant. Je milite, je revendique, je vais à la Gay pride chaque année, je réclame l'égalité des droits pour tous et soyons sincère, aussi pour moi. Je lis lesbien, j'écris lesbien, je regarde des films lesbiens, des séries avec des lesbiennes. Je suis les blogs et les sites qui me régalent de potins lesbiens (genre Clementine Ford, la fille de Cybill Sheperd qui s'est outée récemment ou Cathy de Buono qui est en couple avec Jill Bennett, le "voici" lesbien quoi). Mes amies femmes sont presque toutes des lesbiennes et les hommes aussi quelque part. J'ai un Kama Sütra lesbien et un gay flag chez moi. Je suis une fan du Ellen de Generes show, ma chanteuse préférée est Melissa Etheridge. Ouf, je n'aime pas le tofu et je ne fais pas de camping vélo !".
Et pourtant, je suis bien d'accord avec lui, parce que dans le fond, je me contrefous de savoir que les gens aient une sexualité ou pas et avec qui ! Vous pouvez bien être hétéros, homos, assexués, du moment que vous vous éclatez et que vous êtes heureux, ça ne m'intéresse pas plus que ça.
Alors pourquoi ce besoin identitaire ? Cette nécessité absolue de me rallier à un groupe, à une communauté ? Pourquoi chercher chez les autres ce que j'ai déjà, après tout, chez moi ? Une semaine plus tard et je n'ai encore trouvé aucune réponse à toutes ces années de militantisme chevronné. Je ne sais toujours pas pourquoi je me sens aussi attirée par mes semblables.
La seule piste à peu près potable que j'ai pu déceler est que peut être, la visibilité dont nous profitons aujourd'hui est largement plus importante que celle qui existait quand j'étais en âge du besoin d'identification. N'ayant pu m'alimenter à ma faim lorsque j'étais adolescente ou jeune femme, je suis surement plus boulimique qu'il ne le faudrait.
Il y a dans les romans lesbiens, incontestablement, des choses qui, au delà de l'aspect communautaire desdits romans, me parlent plus. Il est plus facile pour moi de me sentir proche d'un personnage qui vit parfois ce que j'ai moi-même vécu.
Il y a aussi dans les séries et les films, des clins d'oeil à des bonheurs ou des souffrances qui, même si ce n'est que dans le passé, me parlent.
Il y a dans ces potins qui n'ont pas le moindre intérêt, une façon honnête d'assumer ma curiosité en y donnant une bonne raison.
Pour le reste, disons que ce sont tous des très bons souvenirs ! Tiens, si j'étais jeune, là, je me mettrais un petit lol pour me remercier de ma blague, lamentable...
J'ai réussi à soulever une autre pierre, après mure réflexion.
L'homosexualité est bien plus banalisée aujourd'hui qu'elle ne l'a été par le passé. Etre lesbienne dans les années 80/90, c'était pas vraiment le pied. J'ai enduré pas mal de moqueries, de leçons de pesudo-morale à faire suer le plus vaillant des porcs, j'ai essuyé quelques attaques frontales et bien plus encore d'attaques dorsales.
J'ai fêté le retrait de la liste des maladies mentales de l'OMS en 91, assisté à une Gay Pride où nous n'étions que quelques milliers dans Paris, et où nous nous cachions sous les banderoles pour éviter les canettes de bière, vides, heureusement. J'ai parlé, diffusé, je me suis donnée corps et âme pour que les gens comprennent, enfin, que le sida n'était et n'est pas une maladie de pédés !
Je me suis fait virer par un de mes premiers employeurs soit disant parce que je ne parlais pas l'allemand (sachant que j'avais été embauchée un an plus tôt pour mon anglais et mon espagnol...) et en réalité, je l'ai appris par la suite, parce qu'une des employées a été lui balancer que j'étais homo (ce qu'elle tenait de quelqu'un qui m'aurait vu avec une fille) et que non, on ne peut décemment pas travailler avec des gens qui ont ce vice. Elle a probablement eu peur que j'en veuille à son petit derrière. En plus, elle ne me plaisait même pas, pfff.
J'ai du aussi effacer quelques graffitis aussi poétiques que les dialogues d'un film porno sur ma boîte aux lettres.
En clair, il m'apparaît évident que si on a du endurer pas mal de coupsbas, on en devient peut être plus attachée à son identité, plus impliquée dans une forme de revendication, alors que oui, une fois de plus, je suis convaincue qu'il n'y a rien à revendiquer.
Et toi, lesbienne ou hétéro qui lit ces quelques lignes, te sens-tu porte-drapeau ? Ou suffisamment certainE que les choses évoluent et qu'il ne sert plus à rien de se sentir concernée ? Es-tu une addict des représentations de ta communauté ou non ? Enfin, qu'est-ce que t'en penses, toi, de tout ça ?
Comme vous le savez (et si vous ne le l'avez pas compris, c'est qu'il y a pas mal de choses qui vous ont échappé), je suis lesbienne. En clair, je n'ai d'attirance sexuelle que pour la gente féminine. Comme vous le savez aussi (et ça, si vous n'êtes pas au courant, vous êtes vraiment bons pour relire ce blog depuis le début !), je suis une lesbienne en couple. Donc, non seulement je ne grimpe aux rideaux que dans des circonstances bien précises citées ci-dessus, mais en plus j'ai jeté mon dévolu sur une de ses dignes représentantes à qui j'accorde toute mon énergie. Je pourrais développer encore un peu plus en disant que je suis une lesbienne en couple, qui vit avec sa compagne, avec qui elle veut faire des bébés, mais là, ce serait vraiment du domaine de l'ultra précis.
Je suis également, ce qu'on appelle dans le jargon dykesque, une "gold". Rien à voir avec le groupe des années 80 qui avait abandonné son capitaine et qui nous emmenait un peu plus près des étoiles. Rien à voir non plus avec la couleur de la médaille autour du cou des joueurs de l'équipe de France de handball. Pas de rapport non plus avec la carte de crédit de Sarkozy. Pour celles et ceux dont le niveau d'anglais ne dépasserait pas celui d'un élève de cours préparatoire qui n'en est qu'à l'initiation (tiens, j'y pense là d'un coup, y a des cours d'anglais en maternelle ?), "gold" se traduit "or". Tout de suite, ça en jette de dire qu'on est une "gold" ! Sauf que ça ne veut pas dire qu'on vaut une fortune, mais qu'on est rare. Les "gold" pour les non-initiés, sont des femmes qui aiment les femmes et n'ont jamais aimé les hommes à part en tant qu'amis, confidents, partenaires de tarot, de blagues, camarades festoyeurs poivrots, copains de galère. En gros, à part coucher avec eux, les "gold" font parfois plus de trucs avec les mecs que celles avec qui ils couchent ! Et croyez bien que, quelque part, pour mes semblables féminines qui elles, aiment la promiscuité d'un corps viril, ça me gène un peu qu'ils ne fassent pas le reste avec elles.
Le gars en question (vous suivez ?), un mec vachement intelligent, je le rappelle, parce que ça a son importance, nous dit alors qu'on parlait de coucheries "moi, je m'en fous de la sexualité des gens". Bon, je vous le fais en résumé, c'était mieux dit que ça et aussi plus compliqué et je serais incapable de le citer dans le texte. Et il rajoute "je ne comprends pas qu'on veuille mettre ça en avant" (sous entendu le fait d'être gay, goudou ou pas). Et là, un éclair transperce mon corps de haut en bas (vu la distance un quart de seconde a suffit) et je me dis "mais, si je veux être tout à fait sincère avec moi-même et pas jouer les faux culs, je suis comme ça, je le mets vachement en avant. Je milite, je revendique, je vais à la Gay pride chaque année, je réclame l'égalité des droits pour tous et soyons sincère, aussi pour moi. Je lis lesbien, j'écris lesbien, je regarde des films lesbiens, des séries avec des lesbiennes. Je suis les blogs et les sites qui me régalent de potins lesbiens (genre Clementine Ford, la fille de Cybill Sheperd qui s'est outée récemment ou Cathy de Buono qui est en couple avec Jill Bennett, le "voici" lesbien quoi). Mes amies femmes sont presque toutes des lesbiennes et les hommes aussi quelque part. J'ai un Kama Sütra lesbien et un gay flag chez moi. Je suis une fan du Ellen de Generes show, ma chanteuse préférée est Melissa Etheridge. Ouf, je n'aime pas le tofu et je ne fais pas de camping vélo !".
Et pourtant, je suis bien d'accord avec lui, parce que dans le fond, je me contrefous de savoir que les gens aient une sexualité ou pas et avec qui ! Vous pouvez bien être hétéros, homos, assexués, du moment que vous vous éclatez et que vous êtes heureux, ça ne m'intéresse pas plus que ça.
Alors pourquoi ce besoin identitaire ? Cette nécessité absolue de me rallier à un groupe, à une communauté ? Pourquoi chercher chez les autres ce que j'ai déjà, après tout, chez moi ? Une semaine plus tard et je n'ai encore trouvé aucune réponse à toutes ces années de militantisme chevronné. Je ne sais toujours pas pourquoi je me sens aussi attirée par mes semblables.
La seule piste à peu près potable que j'ai pu déceler est que peut être, la visibilité dont nous profitons aujourd'hui est largement plus importante que celle qui existait quand j'étais en âge du besoin d'identification. N'ayant pu m'alimenter à ma faim lorsque j'étais adolescente ou jeune femme, je suis surement plus boulimique qu'il ne le faudrait.
Il y a dans les romans lesbiens, incontestablement, des choses qui, au delà de l'aspect communautaire desdits romans, me parlent plus. Il est plus facile pour moi de me sentir proche d'un personnage qui vit parfois ce que j'ai moi-même vécu.
Il y a aussi dans les séries et les films, des clins d'oeil à des bonheurs ou des souffrances qui, même si ce n'est que dans le passé, me parlent.
Il y a dans ces potins qui n'ont pas le moindre intérêt, une façon honnête d'assumer ma curiosité en y donnant une bonne raison.
Pour le reste, disons que ce sont tous des très bons souvenirs ! Tiens, si j'étais jeune, là, je me mettrais un petit lol pour me remercier de ma blague, lamentable...
J'ai réussi à soulever une autre pierre, après mure réflexion.
L'homosexualité est bien plus banalisée aujourd'hui qu'elle ne l'a été par le passé. Etre lesbienne dans les années 80/90, c'était pas vraiment le pied. J'ai enduré pas mal de moqueries, de leçons de pesudo-morale à faire suer le plus vaillant des porcs, j'ai essuyé quelques attaques frontales et bien plus encore d'attaques dorsales.
J'ai fêté le retrait de la liste des maladies mentales de l'OMS en 91, assisté à une Gay Pride où nous n'étions que quelques milliers dans Paris, et où nous nous cachions sous les banderoles pour éviter les canettes de bière, vides, heureusement. J'ai parlé, diffusé, je me suis donnée corps et âme pour que les gens comprennent, enfin, que le sida n'était et n'est pas une maladie de pédés !
Je me suis fait virer par un de mes premiers employeurs soit disant parce que je ne parlais pas l'allemand (sachant que j'avais été embauchée un an plus tôt pour mon anglais et mon espagnol...) et en réalité, je l'ai appris par la suite, parce qu'une des employées a été lui balancer que j'étais homo (ce qu'elle tenait de quelqu'un qui m'aurait vu avec une fille) et que non, on ne peut décemment pas travailler avec des gens qui ont ce vice. Elle a probablement eu peur que j'en veuille à son petit derrière. En plus, elle ne me plaisait même pas, pfff.
J'ai du aussi effacer quelques graffitis aussi poétiques que les dialogues d'un film porno sur ma boîte aux lettres.
En clair, il m'apparaît évident que si on a du endurer pas mal de coups
Et toi, lesbienne ou hétéro qui lit ces quelques lignes, te sens-tu porte-drapeau ? Ou suffisamment certainE que les choses évoluent et qu'il ne sert plus à rien de se sentir concernée ? Es-tu une addict des représentations de ta communauté ou non ? Enfin, qu'est-ce que t'en penses, toi, de tout ça ?
26 commentaires:
je reviens commenter après, pas le temps jvais être à la bourre en maths. Mais juste une précision, un truc qui m'a interpelée : les porcs ne suent pas Kanou :D
Euh... ben j'ai rien fait, moi ! C'est MaB qui écrit, là !
Ma chère Green' : Loin de moi l'idée de vouloir m'en prendre à une de nos fidèles lectrices, qui, en plus d'être donc une fidèle lectrice, tient un blog de bien bonne qualité, mais je me dois de te signaler que lorsque tu vois en bas du billet qu'il s'agit d'un mot d'ordre de MaB, cela signifie que c'est moi, MaB, qui en suis l'auteur...
Par ailleurs, si j'ai choisi l'image d'un porc suintant, c'est justement pour souligner le fait que les leçons de morale étaient tellement démesurées qu'elles en auraient réalisé l'impossible, à savoir faire transpirer un cochon.
Sinon, je suis impatiente d'avoir ton point de vue sur la question si le cours de maths (quelle horreur, mais comment fais-tu ?) ne t'a pas envoyée directement à Guantanamo (bon, il parait que Barack a enfin fermé les portes du pénitencier de la honte, mais on ne sait jamais...)
Et me voila interpellée moi qui ne laisse pas de commentaire par faute de savoir en faire des construtif , peut etre par timidité ou je ne sais trop quoi .
Mais je sens pour une fois le besoin de m'exprimer sur la question a la quelle j'ai plus d'une fois réfléchi ne sachant pas encore bien dans quelle "case", "communauté" me définir.
Je suis plus jeune que toi tout juste 19 ans, quand j'ai lu ce blog, il y a petit moment , j'avais été sur le coupchoquée et fiere de l'etre par le fait qu'on puisse avoir un jour considéré l'homosexualité comme un délit punissable par la loi. Le fait d'avoir été choqué que cela eu été possible montre bien qu'il y a eu tout de meme une certaine évolution en fonction du temps .
Utopiquement , je crois que j'aime a penser qu'on devrait avoir une "communauté" unique ( entre guillemet par ce que je n'aime pas trop ce mot) que les gens soient multicolore , de gauche , de droit , parlent une autre langue ,vivent d'une autre facon.
Dans le fond, dans toutes ses catégories il y aura des gens qu'on appréciera et d'autre avec les quels on aura aucune affinités.
Mais ce qui compte c'est la relation entretenu ,c'est ce qu'elle apporte, c'est ce dialogue , cette échange qui en fera ce qu'elle est .Voila ce a quoi j'aimerais tendre.
Ce pendant c'est sur qu'on besoin d'etre rassuré et de savoir ce positionné , de savoir ou on est , dans quelles cases on se trouve .Les choses semblent plus simple et puis on ce dit qu'on sera mieux avec des gens comme nous de notre case , ce qui n'est pas faux, meme loin de la mais je prefere penser qu'un jour on arrivera a se débarasser du carcan que forme toutes ses normes qui nous entoures et nous font nous contenir dans ce que nous devons etre pour la société .
Je reconnais moi meme que j'aimerais pouvoir affirmer je suis hétéro , bi ou homo et que cela serait beaucoup plus simple(ou pas) , j'aurais pas a me demander si je ne suis pas en train de "mentir" au autre et de me mentir moins meme, j'aurais peut etre pas cette sensation désagréable de ne jamais savoir quoi dire ,de ne pas "m'affirmer comme quoi que ce soit et donc de prendre l'option par défaut, si l'on veut .
Pour moi, c'est pas des communautés qu'il faut ni des frontières , entre tels et tels trucs ,c'est juste une reconnaissance d'existence et pour ca la il faut a un moment ou un autre qu'il y ait création de communauté pour en avoir la reconnaissance,alors peut etre qu'il a faut cette sectorisation au départ pour qu'on prennent conscience et qu'on accepte l'existence de toutes ses possibilités qui s'offrent a nous. ( quand je parle de nous et d'on c'est l'Homme en général )
En plus on peut très bien changé de "catégorie ou encore en cumulé en perdre enfin la vie tout simplement fait qu'on change de "statue" avec le temps.Les choses ne sont jamais vraiment fixe, rien n'est figé .
Je suis pas sur d'avoir répondu a la question , je suis une pro d'une hors sujet mais bon ce qui compte ce peut etre d'avoir essayer de dire quelque chose meme si cela ne mène a rien .
PS: désolée pour les fautes d'orthographes, on va dire que lui et moi ca fait deux et encore sur un ordi je les vois encore moins et il se peut aussi quelque oublis de mot en milieu de phrase.
Lau'.
Je t'avoue qu'après avoir lu ton expérience de jeune invertie, je trouve logique de vouloir se réfugier, s'attacher à une communauté! Et personnellement, du haut de mes 21 ans, j'ai eu droit aussi à des insultes, dans la rue (juste pour avoir tenu la main de ma copine), ou plus grave des réflexions d'incultes que j'avais pour ami(e)s. Je ne veux pas être réduite à ma sexualité.. Bref, je ne suis pas pour un mode de vie, une culture exclusivement lesbienne.. mais quelle joie de surfer sur advocate, diva, tasse de thé et d'apprendre que Clémentine ford est..out!!;-p
(j'ai survécu au TD de maths..il a été remplacé par un TD d'éthique professionnelle, passionnant!)
Rha, je l'savais !! Je me suis posée la question de l'auteur du billet APRES avoir posté mon 1er com'...et quelque chose me disait bien que ce n'était pas Kanou..mais dans la précipitation...mille excuses à vous deux.
Alors, ce que la greenouille pense de tout ça :
Je ne me sens pas porte-drapeau parce que je n'estime pas que l'orientation sexuelle, tout comme l'identité, soit une chose que j'aie à revendiquer. Mon homosexualité est un aspect de ma vie, qui contribue sans doute à ma construction en tant qu'individu..mais elle ne suffit en rien à définir qui je suis.
Je me sens engagée au sens où, de par mon éducation, mon environnement culturel, j'ai toujours été attachée aux valeurs de multiplicité, de diversité, de respect et d'amour de la différence. J'avais des amis gays et lesbiennes avant de me "savoir" homo et j'avais déjà fréquenté le "milieu" à leurs côtés.
J'aime le visage parfois rassurant de ma "communauté", sa bienveillance, ses coups d'gueules, ses délires, mais je me méfie du communautarisme primaire qui rend certain(e)s homos plus intolérant(e)s que le pire des racistes (non mixité absolue, hétérophobie,transphobie, biphobie...).
Depuis mon entrée à Lesboland (la vraie entrée..il y a un an, après la longue phase d'interrogations), j'"étudie" (héhé!) ce monde et les individus qui le constituent avec un regard curieux, tantôt amusé, tantôt désabusé :4 saisons de L word en moins de 2 mois, une dizaine de films lesbiens en..8 mois, une gay pride, les blogs (ben oui, comment tu crois que j'ai atterri ici?!), les livres, les icônes..je découvre la tribu, ses codes, ses moeurs : des fois j'aime et des fois pas...
Je crois que ce besoin identitaire se retrouve ailleurs, dans d'autres domaines que l'orientation sexuelle; si tu regardes bien, à la rentrée par exemple, on se retrouve : entre fumeurs, entre gens qui ont un look un peu roots et qui, donc, écoutent potentiellement les mêmes trucs, entre passionnés de telle ou telle chose...
C'est dans la nature humaine de ressentir le besoin et l'envie d'être avec ses "semblables" , non ?
Pour moi, disons qu'il y a un moment de ma vie où j'aurais bien aimé faire partie d'une communauté, pour m'identifier un peu, pour être rassurée beaucoup... et le "monde des blogs" m'a été bien utile, même si j'aurais aimé découvrir tout ça un peu plus tôt...
Je pense que le fait de vouloir se rapprocher d'autres lesbiennes, c'est vouloir une certaine forme de solidarité... enfin, en même temps, c'est compliqué et un peu débile de dire ça, parce que la solidarité, je la trouve aussi du côté de mes potes hétéros... purée, mais mab, c'est quoi ce sujet qui fait trop réfléchir, là?? Bon, je vais me boire un truc et je reviens voir si y'a quelqu'un qui a trouvé une réponse acceptable à tes questions...
(purée, mais j'y pense, mab... genre tu coucherais avec kanou, alors, en fait????)
et bé ça c'est de l'article qui te fait travailler les méninges....
mon cerveau est un peu over-booked in this moment but maybe I'll come back next week...et peut-être y aura-t-il de nouvelles réponses!
Enfin je suis plutôt d'accord avec ce qui est dit au-dessus. La diversité, l'ouverture et bon parfois des gens "semblables" (enfin j'entends par là de même orientations, attirances, pratiques... puisque nous sommes tous semblables! (une tête, des bras, un troc, des jambes...) ) c'est rassurant, ils conseillent, vous sortent...
ciao (je m'en retourne aux stats... (beurk, pire que les maths!))
Salut,
le sujet m'interpelle alors je vais essayer d'exprimer ce que je pense de tout ça.
En premier lieu, j'ai 30 ans dans un mois. Je me suis aperçue, à la faveur d'un baiser qu'une fille m'avait volé, que j'étais lesbienne à 15 ans. J'ai mis dix ans tout rond à l'admettre, l'accepter et le vivre librement. Je ne suis pas une gold, j'ai combattu une partie de moi volontairement pendant des années pour des raisons de pression sociale.
J'ai pourtant été élevée dans une famille extrêmement ouverte, entourée d'amis qui le sont tout autant, et pourtant, le regard des autres, l'impression de me préparer à une vie malheureuse ont influé sur mes choix de vie et m'ont fait perdre un temps fou.
C'est en côtoyant, par le biais d'internet d'abord, et en vrai ensuite, des gays et des lesbiennes bien dans leurs peaux que j'ai réussi à sortir d'un carcan dans lequel je m'étais laissée enfermer. La communauté m'apparaissait alors comme une bouée de sauvetage, une sorte de lieu rêvé où je pouvais enfin être moi entièrement.
J'ai donc oui un peu ce côté porte drapeau, parce que je sais le temps que j'ai gagné à fréquenter des gays et lesbiennes à une époque où mon refus d'admettre devenait pesant. Et tout simplement, j'ai envie de pouvoir proposer à d'autres, qui comme moi se sentent dépassés, ce que j'ai trouvé à l'époque.
C'est quand même plus simple pour un hétéro de dire qu'il se fout de l'orientation sexuelle des gens. Par défaut on est considéré comme hétéro tant qu'on n'a pas affirmé le contraire. Les hétéros ne font pas de coming out, pas besoin c'est la norme. Le moment où les parents diront à leurs mômes qu'ils ou elles auront un jour un amoureux ou une amoureuse n'est pas encore arrivé, et n'arrivera jamais sans doute. Le jour où un film comme Brokeback Mountain ne sera présenté que comme un film d'amour, et pas comme LE film gay avec des cow-boys non plus.
Tout ça pour dire que lorsqu'on s'aperçoit qu'on est homo, on est en manque cruel de repères rassurants, repères que les hétéros trouvent partout depuis l'enfance de leur côté. Il y a un effort supplémentaire à fournir lorsqu'on est attiré par quelqu'un du même sexe que soi. Un effort d'acceptation qui est douloureux quand il est fait seul, une peur du rejet encore bien souvent mis en relief dans notre société, une peur de la solitude aussi et tout un tas de peurs que nos éducations ne nous ont pas appris à affronter. Le regroupement communautaire est une planche de salut à ce moment là. Si la sexualité n'est pas une part fondamentale d'une personne, elle reste néanmoins suffisamment importante pour qu'on tolère trop longtemps de la nier en public.
Et c'est là où le principe de rester dans une communauté alors qu'on se sent enfin bien avec sa sexualité intervient. La sexualité relève du privé et du public un peu. C'est pénible de ne pas savoir sur quel pied danser quand au boulot on nous demande si on a quelqu'un dans notre vie. Pénible si on se cache, de dire qu'on est célibataire ou de ne pas raconter ses vacances avec sa moitié, comme tout le monde le fait autour de la machine à café. C'est lassant de devoir en permanence répondre aux questions des gens qui ne sont pas concernés. Et comment font les filles entre elles? Et la sodomie ça fait mal non? Qui fait l'homme dans le couple? Qui fait la femme? Vous utilisez des godes? Vous pensez pas que vous êtes lesbiennes parce que vous n'avez pas rencontré le bon? Je peux me joindre à vous les filles?
Comment les gens peuvent-ils manquer autant de pudeur dans leurs questionnements? Est ce qu'il leur viendrait à l'idée de poser ce type de questions à des hétéros? Comment prendraient-t-ils ce genre d'interrogations intimes s'ils y étaient régulièrement confrontés?
Quand on rencontre des gens, comment savoir s'ils ne sont pas homophobes? Comment se comporter en cas d'homophobie caractérisée? Trainer entre homos balaie ce genre de questions. Pas besoin de se planquer, pas besoin de jouer un rôle dans lequel on est mal à l'aise. Cela n'empêche en rien d'avoir des amis hétéros, des gens qu'on aime qui le sont aussi. Heureusement, j'aime bien trop ma mère et mon frère pour me passer d'eux, pareil pour des tas d'amis. Juste je pense que c'est important d'avoir un réseau dans lequel on sait qu'on ne sera pas exposé à l'obligation de justifier et d'expliquer nos désirs.
Il reste l'aspect politique évidemment...Égalité des droits revendiquée, ça semble logique mais bon, je ne compte plus le nombre de potes gays ou lesbiennes qui prônent l'idée du "pour vivre heureux, vivons cachés". Et bien non, moi je refuse cette idée, quitte à être un porte drapeau. Je ne vois pas pour quelle raison valable je n'aurais pas le droit d'épouser la femme que je n'ai pas encore d'ailleurs mais c'est une autre histoire. Ni pour quelle raison l'adoption m'est d'office refusée sous le prétexte moisi de ce qu'il pourrait se passer dans mon lit. Alors il se trouve que j'ai la fibre militante, elle a été injectée dans mes premiers biberons faut croire, tout le monde n'a pas eu la chance d'avoir des parents communistes ;) , ceci explique sans doute aussi un peu cela.
Voilà voilà la somme de raisons qui font de moi une lesbienne revendicative. Une gay prideuse, une porte raimbow flag, une dévoreuse d'L Word, de films lesbiens et de bouquins de Sarah Waters.
J'ai fait long, navrée, difficile de faire court sur un sujet si intéressant.
Bises guadeloupéennes.
Audrey
ok là en 2 secondes, je peux pas vraiment commenter mais promis, je reviens vite!
bises à vous
Moi, j'dis qu'il est tordu votre copain pour lancer un tel sujet ... c'est bien des reflexion d'héréto ! :o)
Plein de bises
J'ai vraiment envie de commenter sur ce sujet. Mais comme je sens que ça risque de me prendre un peu de temps, ne serait-ce que pour la reflexion ...
Je reviens.
je penses qu'il s'agit aussi d'une question de compréhension. avec quelqu'un qui a les mêmes préférences, les mêmes goûts que soi, on aura l'impression d'être compris dans notre ressenti, de pouvoir réellement partager car l'autre comprends et ressens les mêmes choses. que ce soit devant certains paysages, certaines musiques, certaines filles...
Un petit commentaire parce que le sujet m'interpelle beaucoup.
Pour ne pas avoir à répéter je dirai simplement que j'approuve chaques points évoqués par Audrey dans son commentaire et je pense que ça justifie (si besoin est de justifier) amplement ma fibre militante lesbienne et que le jour où l'hétérosexualité ne sera plus la norme mais un choix, n'est pas encore arrivé hélas...
Chère Lau' : je suis ravie que tu ais commenté ici, car le point de vue de quelqu'une qui pourrait être "presque" ma fille vaut de l'or ! Une seule question, penses tu que ta génération corrobore ta vision des choses ou es-tu un cas isolé ? Car si vous tous défendez ces valeurs, il faut rapidement vous mettre sous cloche et attendre que viennent des jours meilleurs !
Yaguaar : bienvenue aussi et merci de ton témoignage et surtout d'avoir la gentillesse de me soutenir dans ma soif de potins...
Green' : sans ta présence ici et sur ton blog, je n'aurais jamais cru qu'un TD d'éthique professionnelle puisse exister... Sinon, j'aime assez la piste du rapprochement humain basé sur des goûts et des intérêts communs. C'est une des autres solutions possibles et je n'y avais bêtement pas pensé. thanks.
Zeste : comme toi, j'aurais aimé avoir à ma disposition de tels outils lorsque j'étais adolescente. Pour la solidarité, je ne suis pas tout à fait convaincue car il existe des guerres inter-communautaires fort curieuses (rejet des butch, effet de mode vs nature profonde et puisque les butch peuvent aussi se venger connement : rejet des lipsticks et des fem). Merci néanmoins pour cette délicieuse pointe d'humour et ta vision juste et généreuse des choses quelque soit le sujet !
Ah et oui, hum, je couche avec kanou :-D
Poss : les stats ??? des envies de suicide ??? t'as pensé à consulter ???
Oui, on est en apparence tous fichus de la même façon, les diversités et la richesse sont affaire d'âme. Je retrouve un peu l'argument de green' pour l'effet de "qui se ressemblent s'assemblent"
Audrey : rien à dire, j'adore. On a pas mal de points de vue communs. Même si mes parents, les miens, pas ceux de ma femme, sont TOUT sauf communistes !
Madukid : bon ben, on t'attend !
Mon bon Dan : C'est très certainement pour ça que j'aime les hétéros, mon petit côté barge peut-être car comme le disait très justement Audiard "heureux seront les fêlés car ils laisseront passer la lumière" !
Pas : voir le commentaire de Madukid ! (rires)
m-m : bienvenue ! on retrouve encore un peu le point de vue de Green'. On est en effet, je le pense comme toi, mieux compris par ceux qui ont eu ou ont les mêmes expériences que nous.
Anonyme : la prochaine fois que la bonne idée de commenter se fait ressentir, peux tu signer ton commentaire par une des 26 lettres de l'alphabet. Je préfère t'appeler G. (par exemple) qu'anonyme. Je trouve ça fort impersonnel et irrespectueux pour celui ou celle qui le reçoit. Cela dit, la conclusion, quoiqu'un peu facile, reconnaissons-le, est d'une vérité absolue. D'accord avec toi, c'est pas demain la veille !!!
Mmmmmmmm, cette réflexion me rappelle les bons temps des forums...
Le communautarisme, encore lui, je pense qu'on peut le conjuguer à sa sauce. On peut y venir, en repartir, y re-revenir... selon ses besoins ou ses humeurs. J'aime bien aller de temps en temps dans un bar lesbien, juste parce que j'apprécie de pouvoir embrasser ma chérie sans avoir les regards désobligeants qui vont avec. J'apprécie d'aller parfois à la synagogue pour me recueillir et me baigner dans une atmosphère pieuse...
Le communautarisme véhicule de bonnes valeurs à la base... à ne pas confondre avec le sectarisme!
Même si je concède fréquenter ce blog uniquement avec le vaine espoir qu'un jour, Kanou veuille bien porter son regard sur moi :-D
H --> Rhooo, mais n'importe quoi !!! Pourquoi tu crois que je te laisse passer devant lorsqu'on fait du vélo, hein ? Mouhahaha
Trève de plaisanteries. Je fais partie de plusieurs communautés, au sens large du terme. Musique, art, sport, scolarité, enseignement, sexualité, hobbies, geek, style vestimentaire, idées... mais je ne m'y sens jamais complètement intégrée. Peut-être même que c'est moi qui refuse de l'être complètement.
Un peu comme un électron libre, j'essaye d'être la seule à mener ma barque, sans trop d'influences de ces communautés.
Seulement parfois, il n'est pas facile d'être seule à mener sa barque, sans l'appui d'autres (car l'autre nous rend plus fort, touça, touça)... alors on se rapproche de ses semblables, de sa "communauté", pour reprendre quelques forces, reprendre confiance en soi, puis pour mieux s'en éloigner de nouveau.
Je n'apprécie pas ce phénomène de communauté, car la communauté rejette ce qui est différent d'elle.
Il y a bien une communauté à laquelle j'appartiens bien malgré-moi, c'est la communauté des bretons expatriés... c'est une communauté sans en être une. Je n'ai aucun point commun avec certains de ses membres, de manière individuelle, mais collectivement, nous sommes issus d'une même histoire, et c'est ça qui nous rapproche.
Et même, j'irai jusqu'à dire qu'on peut faire la différence entre une communauté qui se crée autour d'un regroupement d'individus, et une communauté qui se crée autour d'un mouvement collectif.
Tu as très certainement trouvé dans la communauté lesbienne (au sens large) ce que tu ne trouvais pas ailleurs.
Je ne suis pas homo, mais j'ai une très bonne amie qui l'est, et quand on discute, je comprends bien que le monde "hétéro" dans lequel on vit tous ne correspond pas forcément à ses attentes. Par exemple, quand elle voit ou qu'il lit une histoire d'amour entre un homme et une femme, elle n'éprouve rien, ça ne lui parle pas, mais au contraire, les histoires lesbiennes lui parlent plus, elle se retrouve dans ce genre d'histoire...
Donc, comme tu l'as si bien dit, si tu es si "ancrée" dans cette "culture lesbienne" c'est que quelque part elle t'offre la possibilité de vivre et de ressentir des choses que tu ne vis ou ne ressens pas dans d'autres communautés.
Et après, comme l'a dit Audrey, les hétéros peuvent être super cons parfois ^^ (cf. les questions pourries sur la sexualité des homos) et il semble pénible de devoir faire face à tout ça, ne pas répondre alors qu'on a envie de lui péter les genoux, et ne pas alimenter ces réflexions cons, donc il est peut-être plus "réconfortant" pour les homos de rester entre eux et n'éviter ce genre de discussions stériles et stupides...
Rester cloisonner dans une communauté (n'importe laquelle, est quand même le meilleur moyen de ne pas s'ouvrir aux autres, et c'est ce qui provoque aussi parfois toutes ces incompréhensions.
Au plaisir de te (vous) relire.
bon je sais c'est un peu tard... mais je reviens quand même!
je suis lectrice, femme avant d'être lesbienne mais en quête d'égalité de droits, une "maman" raide dingue de son bout de choux et co-parent en quête de devoirs!
ok en bref pour que tu comprennes mon parcours : partie de France mi-90's, vécu à SF (2ans), retour brutale (sans papier, permis de travail!)... en couple depuis presque 10ans, àn Paris puis en province. J'ai reçu des grands enseignements (énormes!!) de la part de figures du miltantisme gay à SF, ces figures ont réellement ouvert des portes, des droits, des libertés!!
J'apprécie les combats qui ont permis ces grandes avancées et je suis conscientes qu'il en reste un paquet pour que le monde tourne un peu plus rond. Cependant, ce passé, ce parcours n'est pas forcément le mien. J'aurais certainement fait partie de ces même mouvements si j'y avais été confrontée. Je suis militante, je souhaite le changement mais les révolutions menées par d'autres ne sont pas les miennes, je les contextualise et m'en inspire.Je ne me suis jamais sentie militante de la cause gay à SF, je vivais, je travaillais, j'existais à la vue de tous et dans la monde qui m'entourait. C'est en rentrant en France que les choses ont été différentes, déjà la société était carrément moins open et hormis l'exception parisienne, le pays restait largement hostile et ignorant. Un énorme boulot à accomplir alors??? je suis aller rencontrer quelques asso et j'ai souffert d'une comunauté "normée" au sein de laquelle je ne me suis jamais reconnue, certe j'adhère au principes de base de la lutte pour l'égalité entre les êtres au-delà de leur orientation sexuelles mais je n'ai jamais été militante active sur ce terrain. Non pas que le militantisme de terrain ne soit pas mon truc parce que j'occupe le terrain politique depuis bien longtemps. Mais plus simplement parce qu'à lutter contre des esprits étroits en renforçant des liens communautaires (sur le simple fait de partager une même sexualité!) (sic!), on en devient sectaires!
ALors certes, j'ai depuis trouvé à manger à à boire ailleurs, j'ai aussi rencontrer des personnes qui se battent, se sont battues en prônant la tolérance et l'ouverture et je reconnais que je n'ai pas du rencontrer les bonnes personnes à mon retour.
Je suis touchée de ton témoignage de militante de terrain qui depuis presque 2 décennies cherche fare de l'éducation populaire pour que les gamins qui se cherchent, puissent trouver une main tendue avant de rompre le contact. Et que la tolérance devienne un principe fondateur de notre société.
Aujourd'hui, en tant que parent, je me pose d'autres questions sur mon inscription dans cette société, ai-je mon mot à dire en tant qu'homo ou bien en tant que citoyenne responsable? lequel des 2 sera-t-il le + efficace pour porter des sujets? où est la pertinence?
je crois que le fait de ne plus considérer cette différence comme une différence mais comme un détail, comme le fait d'être blonde ou brune, un détail de ma personnalité qui concerne mon intime mais comme tu le dis très bien (on est lesb, on pense lesb, on lit lesb, et ce n'est pas comme si on pouvais effacer les coups reçus!) au fur et à mesure, notre éclairage nous montre le monde sous un prisme différent.
je prends le parti de ne pas porter ma sexualité en étendard, je suis femme cérebrée inscrite dans le monde qui m'entoure avant d'être la douce de ma douce. Je crois que c'est là (en tout ca sen province) que la partie peut se gagner, nous n'avons jamais eu le moindre signe d'hostilité ou d'ignorance avec un petit bout, c'est pas comme si on n'était pas visible...
merci à toi pour ce post qui nous donne à penser à notre rôle...
H : en fait, en te lisant, je me suis rendue compte d'autre chose. Les personnes que je fréquente et apprécie font tous plus ou moins partie d'une communauté, mais aucune n'est sectaire. D'accord avec toi pour la plus grande facilité du bisou dans un lieu amical...
En revanche, pour Kanou, tu pourras venir autant de fois que tu le voudras sur ce blog, mais pour le reste, tu peux te brosser ! :-D
Kanou : c'est pour ça que je t'aime. Parce que ton indépendance me rassure. Et même si tu râles un peu parfois parce que je me gave de webseries, films, livres, séries lesb', tu es toute pardonnée :-D parce que j'arrive quand même à te faire regarder un ou deux trucs et lire quelques lignes imbibées de saphisme !
Et pour H, la prochaine fois que tu fais du vélo avec elle, je t'impose le port d'une ceinture de chasteté :-D
Madukid : ton commentaire m'a toute retournée. Quel incroyable parcours ! Je fuis également le sectarisme et prône une plus grande ouverture d'esprit et je retrouve dans tes mots, tout ce qui me pousse à le faire au mieux. Bon après, militante de terrain, faut pas pousser ! J'en connais qui s'engage bien plus que moi, parfois même trop, parce que mon but n'est pas d'être calif à la place du calif, mais tout simplement de vivre tranquille et accessoirement, de rêver un peu !
MaB, je voulais te répondre par mail mais ça ne passe pas, tu peux y faire qqch?
Madukid, je viens de t'envoyer un mail... essaye de répondre pour voir si ça fonctionne ! ;-)
mail envoyé mais bloqué... j'ai essayé autre adresse mais pas de retour... c'est le mur de Berlin votre antispam???
Madukid --> ben vu que c'est moi qui "gère" ce genre de petites bidouilles, je peux te certifier qu'il n'y a ni tessons de bouteilles ni barbelés au-dessus de notre mur... peut-être juste un engorgement dans la boîte mail de MaB !
'fin j'dis ça, j'dis rien, hein !
Ayè!
ayé, j'ai reçu Madukid, je te réponds dans la journée :-)
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