samedi 17 juillet 2010

Son cul sur la commode

Dans l'épreuve de marathon qu'est la grossesse, après la quête du matériel puéricole indispensable, il y a l'étape "aménagement du nid".

Au départ, nous avions choisi un modèle de lit assorti à une commode-table à langer auprès des parents de MaB. Jusque-là, tout roulait : la livraison a eu lieu mi-juin, avec un petit matelas et une petite couette en plus.
Sauf (oui, forcément, sinon, ça n'est pas drôle !) qu'en déballant un des paquets, nous nous sommes rendues compte qu'en fait, le perlin pin peint en blanc façon lasure, ça n'allait pas du tout avec les meubles laqués blanc des suédois. C'en était même moche, c'est dire !!
Du coup, forte de cet argument esthétique imparable, MaB a négocié un échange express de modèle avec ses parents : validé.
Il a donc fallu contacter le SAV pour demander un échange, avec reprise des colis antérieurs et livraison des nouveaux assez rapidement.
Avec un SAV situé au Maroc, un service de livraison près de Roubaix, et un stockage dans une zone industrielle du sud de Paris, je trouve que nous ne nous en sommes pas trop mal sorties : en moins de 15 jours, le tour était joué.

Donc, la première étape de l'aménagement du nid, c'était la construction de cette commode-table à langer en kit pas suédois (tu verras que cette précision a toute son importance par la suite).
Avec les grosses chaleurs et les quelques contractions pas vraiment inquiétantes mais tout de même, la maternité m'avait conseillé de rester tranquille jusqu'à mi-juillet.
J'ai donc respecté ces conseils à la lettre : ce n'est que le 15 que nous nous sommes lancées dans cette grande aventure.
Oui.
Nous.
Parce que j'ai appris à me laisser aider.
La mission de MaB : me soutenir moralement, et accessoirement, me passer les vis et autres chevilles.


Bon.
Déjà, ça ne commençait pas terrible : sur la première page du mode d'emploi, à côté des références et des outils nécessaires, se tenaient deux silhouettes d'hommes, des polytechniciens, français, j'en suis sûre (je ne dis pas ça parce que je ne les aime pas hein, mais il faut avouer que ce genre d'individu a l'esprit vraiment mal tourné lorsqu'il s'agit de créer des modes d'emploi... même pas sûre qu'ils sachent eux-mêmes monter leurs meubles... tandis que les suédois, rien à voir... clair, simple, concis, et démontable à volonté) pour 1h de montage.
A deux nanas, dont une blonde enceinte et une brune pas du tout motivée, je me suis dit qu'on allait y passer la nuit.
Qu'à cela ne tienne, je ne me suis pas laisser intimider, n'est pas butch qui veut : ça n'est pas un lego-technic grandeur nature qui va me faire peur !
MaB en a déjà marre, elle ne fait pas la différence entre les vis D et les chevilles H.

Nous avons commencé aux alentours de 17h. Ce casse-tête nous a tout de même menées jusqu'à 19h30-20h, mais je n'ai rien démonté-remonté suite à une erreur d'inattention : lentement, mais sûrement. MaB était au bord de la syncope tellement ça l'a saoulée, et moi, j'ai failli ne pas réussir à me relever de la moquette (j'ai finalement réussi, mais ce fut, là aussi, quasi épique), terrassée par une pute de crampe au fessier.
Je peux te dire que nous étions fières de nous : tous les éléments étaient utilisés (il ne restait pas une petite pièce de rien, que tu te rends compte qu'il fallait l'utiliser sur l'étape 6, et qu'il faut démonter les étapes 8 et 9 que tu as mis une plombe à comprendre sur le schéma abscons...), et la commode-table à langer se tenait là, solide et stable (même Xynthia n'aurait rien pu contre elle, tellement elle est massive).

Bé oui.
Tellement massive que du coup, elle ne tient pas là où elle est sensée être dans la chambre... il manque genre 15 cm.
Et puis ça fait trop tassé.
Et du coup, ça ne met pas en valeur le berceau.
Il va falloir qu'on joue à Tétris encore un peu : un lit 1 place et une étagère suédoise basse blindée d'encyclopédies et de livres savants du temps où j'étais géographe...

Sinon, on gère !
L'étape "layette lavée repassée prête-à-porter" est en cours de finition (c'est fou d'ailleurs de voir comme c'est petit, et qu'un jour j'ai pu rentrer dans ces petites grenouillères conservées précieusement par ma mère)(ça m'a fait un peu halluciner d'ailleurs de constater que ma layette était toujours intacte et pas si ringarde que ça - à part quelques brassières en laine complètement kitchs - 30 ans après !).
L'étape "décoration du nid" est sur le point d'être presque démarrée (il faut juste que nous choisissions la couleur du papier peint et que nous trouvions une bonne âme pour nous filer un coup de main, mais ça ne saurait tarder vu que c'est l'affaire d'une après-midi).
L'étape "dernière ligne droite" ne va pas tarder non plus à arriver !

2 commentaires:

ZeStE a dit…

Rhô, mais fallait m'appeler pour le montage, j'adôôôôôre les légos géants moi !!! Même s'il m'arrive souvent de devoir démonter l'étape 8 et 9 pour revenir à la 5, ça fait partie du jeu, comme ça, ça dure plus longtemps !!
Bon, depuis, j'espère que vous avez fini le repassage, parce qu'avec la température qui arrive, là, le fer à repasser, c'est pas le top...
Allez, hop, on s'met sur la ligne de départ pour la ligne droite finale !!

Kanou a dit…

Huhuhu... pour le repassage, j'ai laissé ma mère faire ;-)
Sinon, baaaah... on va p'têtre se lâcher encore un peu sur des mini-fringues en 6 mois avant la fin des soldes !!