mardi 6 juillet 2010

L'après-midi du grand soir, round 3

Enfin, c'était plutôt ce matin... et de grand soir, ça n'en avait plus vraiment la saveur.

Pour les deux premiers épisodes, c'est et.

La fatigue de la grossesse, la fin des six années de contrats pour certains autres représentants syndicaux, le stress des résultats de concours et/ou d'examens pour d'autres.
Bref, nous n'étions pas vraiment autant au taquet qu'il y a un mois.
Mais nous étions tous présents, histoire de faire honneur à cette commission paritaire spéciale "questions diverses".

Cette fois-ci, le Rectorat avait sorti le grand jeu. Non pas pour assouvir nos revendications, mais pour mieux endormir nos velléités syndicales par de la communication bien rodée.
Après le Directeur des ressources humaines, puis son adjointe, cette dernière CCP de l'année fut présidée par le Secrétaire Général du Rectorat.
Pour les néophytes, c'est le mec juste en-dessous du Recteur.

Bon.
Même si certaines de nos exigences ont été entendues, le secrétaire Général nous a renvoyé dans les cordes pour la plupart de nos revendications visant à améliorer les conditions de travail des assistants d'éducation.
L'argument Mimi-Mathy passe-partout : ces revendications concernent une situation nationale, le Rectorat ne peut interférer auprès du Ministre pour changer les choses, ni même émettre un avis, c'est donc aux instances syndicales nationales de faire remonter cela jusqu'au ministère.
En gros, si la précarité existe, l'académie n'y est pour rien, il faut se plaindre directement au ministère.
Même, il s'est un peu foutu de ma gueule lorsque je lui ai balancé, légèrement agacée par 1h30 de consensus mou de communiquant, qu'il ne tenait qu'au Recteur de défendre les droits de ses personnels auprès de son ministre de tutelle, qu'il s'agissait même d'un positionnement politique.
En gros, j'ai, à demi-mot, sous-entendu que le Recteur était une petite fiotte à la botte de son maître.

Toujours est-il que nous avons tout de même obtenu un certain nombre d'engagements, qui seront effectifs, au plus tard, à partir du mois de novembre, comme :
- la fin des contrats de 6 mois éventuellement renouvelables, signés en début d'année (fini donc les périodes d'essai de 6 mois camouflées) ;
- le respect de l'ancienneté des assistants d'éducation pour le calcul de leurs droits, notamment en cas de congés de maladie, grâce à une petite note et une formation auprès des secrétaires d'établissements : ces dernièrEs feront les corrections sous la responsabilité des chefs d'établissements employeurs, en attendant que le nouveau logiciel, géré par des intervenants extérieurs (sous-traitance...), soit modifié ;
- l'égalité de traitement avec les autres personnels contractuels de l'académie, avec un maintien effectif du salaire en cas d'arrêt de maladie (et non pas une interruption du traitement, avec un délais de parfois plusieurs mois en attendant les indemnités de la sécurité sociale) ;
- et puis un Vade Mecum de 12 pages rappelant les droits et le cadre juridique de la gestion des assistants d'éducation, à destination des chefs d'établissements (pour les assistants d'éducation, walouh, z'ont qu'à se démerder !).

Pour le reste, je pense qu'il faudra revenir à la charge à partir de la rentrée :
- le secrétaire général a donné une nouvelle lecture de la circulaire autorisant les absences pour examens et concours sans récupération... genre les jours d'examens et/ou concours peuvent être décomptés des 200h de crédits formation (ce qui fait qu'au lieu de bosser 41h/semaine, les étudiants à plein temps ne bossent QUE 35h... si en plus tu dois rattraper tes journées d'absences pour concours et/ou examens, tu perds tout avantage à bosser dans l'Éducation Nationale en étant étudiant) ;
- aux situations de sous-effectif dans les vies scolaires, le Rectorat s'est défaussé sur le ministère qui attribue des enveloppes de fonctionnement limitée pour le recrutement des assistants d'éducation... lorsque l'enveloppe est vide, le Rectorat n'a plus de marge de manœuvre. En revanche, il est toujours capable de financer à hauteur de 10% les emplois aidés, en partenariat avec le pôle Emploi.

Voilà.
Nous nous sommes fait promener par une bien belle langue de bois.
C'est ça aussi l'apprentissage.
L'an prochain, il faudrait exiger que les engagements soient effectifs... sinon, peut-être qu'on tentera des actions plus "par le fait"... comme s'enchaîner aux grilles du Rectorat pour un blocage en bonne et due forme... ou un dossier au tribunal administratif pour obtenir certains salaires dus depuis le mois de janvier 2010 et qui n'ont toujours pas été versés, la faute aux erreurs de logiciel et/humaines.
Je verrai si les épreuves écrites du concours sont effectivement repoussées, et puis si Sapinou ne prend pas tout mon temps.

En attendant, maintenant, c'est vacances congé de maternité, j'oublie tout, ou presque !
A moi la layette, les stickers décoratifs et les exercices d'assouplissement du périnée !!

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