Les bretons aiment la mer (enfin, je ne sais pas si tous les bretons aiment la mer, mais je pense que la plupart, l'aime, la mer...), par conséquent, les bretons aiment y trainer leurs pifs rougeâtres et leurs fonds de culottes salis à la Coreff. Ils naviguent, pêchent, nagent. Et tout cela dans une eau à 16° quand c'est la canicule... Nous en conviendrons donc, les bretons sont de gros psychopathes masochistes. Ma femme est bretonne. Sa famille aussi. Elle revendique haut et fort son métissage : Bretagne Nord / Bretagne Sud. Alors, la première fois qu'il a été question de partir en vacances avec sa tribu, le choix fut d'une évidence déconcertante : en Bretagne et sur l'eau ! On va lui faire voir à la petite citadine qu'il n'y a pas qu'à la foire du Trône qu'on peut rendre tripes et boyaux !
Elle a vu la petite. Et elle va se faire un plaisir de partager son aventure avec vous. Ca rappellera peut être quelques souvenirs à d'autres néophytes, ça incitera les curieux à bien réfléchir avant de se lancer dans pareille aventure et ça réveillera les Cap'taines Haddock qui me feront ravaler mon compliment à coup de bacalhau !
Avant de prendre le large, laissez moi vous présenter l'équipage.
Mon beau père, le commandant de bord, vieux loup de mer expérimenté. Comme je n'y connais absolument rien, je suis très impressionnée et je crois tout sur parole. Je ne veux surtout pas le contrarier. C'est lui qui conduit l'engin flottant.
Ma belle-mère, intendante en chef, ou comment évoluer dans un espace restreint à plusieurs sans se télescoper brutalement, manger et boire à sa faim sans menacer les mouettes et autres goélands prépubères.
Ma femme, première mousse, assistante dévouée et amante attentionnée à l'affut du moindre à-coup qui pourrait m'envoyer par dessus bord.
Et moi, pauvre MaB, prise au piège par une manipulation mentale sournoise qui m'a fait croire l'espace d'un instant que ce périple serait fort distrayant, moussaillon non initiée, habituée à des températures clémentes et à une eau de mer juste plus salée qu'un bon bain.
Le bateau, c'est un Arpège de compet' avec un nom grotesque qui, en plus comporte une faute d'orthographe. C'est un des héros de Rubrique-à-brac, un lot à celui ou celle qui le trouve !
Il comporte cinq espaces.
Le pont supérieur, avec son mat gigantesque, la grand voile,le génois la voile avant et le canot de survie, prêt à intervenir à tout moment (très rassurant).
Le pont, avec ses deux grandes banquettes en plastique dur qui ne vous bruleront jamais les fesses si vous êtes en short et qu'il fait très beau, car je le rappelle, nous sommes en Bretagne. On y trouve aussi le gouvernail, qui ressemble vaguement à une batte de baseball, tout un tas de cordes qui menacent de vous lacérer le visage à chaque virage (oui, moi aussi ça m'a fait cet effet quand j'ai compris qu'on avançait pas tout droit sur l'eau), un gros coffre de rangement où sont stockées des bouées notamment, et la fameuse bouée qu'on a tous vu dans les clips de l'été sur M6 et qui sert à maintenir hors de l'eau celui qui aurait la bonne idée de vouloir sauter en route.
Et entre les banquettes, il y a un trou de souris que d'aucun aurait l'audace d'appeler porte qui permet de descendre dans un espace exigu où se trouve une cuisine équipée avec des plaques qui oscillent en suivant le flot, deux couchettes, dont celle du Commandant et tout un tas de cartes et d'appareils qui vous causent en chiffres bizarres (tout le monde n'a pas la chance de parler le wingding couramment...) et qui lâchent de temps à autre un bip-bip peu avenant. Au fond de cet espace, on accède au carré.
Faut descendre encore un peu, là, vous avez le cul dans l'eau.
Le carré, c'est l'espace de vie, là où tu bouffes, là où tu dors, là où tu ranges toutes tes petites affaires et là où tu souffres quand tu sens tes organes exister. C'est un endroit sans aucune possibilité d'aération et la seule source de lumière est un hublot gros comme un ballon de foot. Il y a deux couchages bas et deux couchages hauts, on appelle ça des bannettes, mais ça n'a aucun rapport avec la boulangerie. Bien entendu, la bannette haute m'a été attribuée d'office par l'intendante parce qu'elle est plus courte que les autres et que je suis pourvue de petites jambes et parce qu'elle est au plus près du plafond et que je suis pourvue d'une petite tête. L'intendante avait juste omis un détail, je suis également pourvue d'une bonne dizaine de kilos superflus. Je fus donc fort à l'étroit. Néanmoins, j'étais plus près du hublot.
Au fond du carré, une porte aussi grande que si c'était celle de la maison du grand Schtroumpf. Et derrière cette porte, comble du luxe, il y a la salle de bains : un lavabo et un chiotte à pompe. Oui, Madame, oui, Monsieur, vous êtes priés de pomper après avoir soulagé vos sphincters. Le lavabo est un modèle volé dans la maison de Barbie, autant dire qu'il faut être expert en crachat de dentifrice si tu ne veux pas arroser la penderie bardée de pantalons en ciré et de vestes de quart qui est juste derrière.
Voilà, vous avez fait le tour du propriétaire. Prêts à embarquer ?
A ben non, la marée est haute dans quelques heures, encore un peu de patience et on sort du port !
Elle a vu la petite. Et elle va se faire un plaisir de partager son aventure avec vous. Ca rappellera peut être quelques souvenirs à d'autres néophytes, ça incitera les curieux à bien réfléchir avant de se lancer dans pareille aventure et ça réveillera les Cap'taines Haddock qui me feront ravaler mon compliment à coup de bacalhau !
Avant de prendre le large, laissez moi vous présenter l'équipage.
Mon beau père, le commandant de bord, vieux loup de mer expérimenté. Comme je n'y connais absolument rien, je suis très impressionnée et je crois tout sur parole. Je ne veux surtout pas le contrarier. C'est lui qui conduit l'engin flottant.
Ma belle-mère, intendante en chef, ou comment évoluer dans un espace restreint à plusieurs sans se télescoper brutalement, manger et boire à sa faim sans menacer les mouettes et autres goélands prépubères.
Ma femme, première mousse, assistante dévouée et amante attentionnée à l'affut du moindre à-coup qui pourrait m'envoyer par dessus bord.
Et moi, pauvre MaB, prise au piège par une manipulation mentale sournoise qui m'a fait croire l'espace d'un instant que ce périple serait fort distrayant, moussaillon non initiée, habituée à des températures clémentes et à une eau de mer juste plus salée qu'un bon bain.
Le bateau, c'est un Arpège de compet' avec un nom grotesque qui, en plus comporte une faute d'orthographe. C'est un des héros de Rubrique-à-brac, un lot à celui ou celle qui le trouve !
Il comporte cinq espaces.
Le pont supérieur, avec son mat gigantesque, la grand voile,
Le pont, avec ses deux grandes banquettes en plastique dur qui ne vous bruleront jamais les fesses si vous êtes en short et qu'il fait très beau, car je le rappelle, nous sommes en Bretagne. On y trouve aussi le gouvernail, qui ressemble vaguement à une batte de baseball, tout un tas de cordes qui menacent de vous lacérer le visage à chaque virage (oui, moi aussi ça m'a fait cet effet quand j'ai compris qu'on avançait pas tout droit sur l'eau), un gros coffre de rangement où sont stockées des bouées notamment, et la fameuse bouée qu'on a tous vu dans les clips de l'été sur M6 et qui sert à maintenir hors de l'eau celui qui aurait la bonne idée de vouloir sauter en route.
Et entre les banquettes, il y a un trou de souris que d'aucun aurait l'audace d'appeler porte qui permet de descendre dans un espace exigu où se trouve une cuisine équipée avec des plaques qui oscillent en suivant le flot, deux couchettes, dont celle du Commandant et tout un tas de cartes et d'appareils qui vous causent en chiffres bizarres (tout le monde n'a pas la chance de parler le wingding couramment...) et qui lâchent de temps à autre un bip-bip peu avenant. Au fond de cet espace, on accède au carré.
Faut descendre encore un peu, là, vous avez le cul dans l'eau.
Le carré, c'est l'espace de vie, là où tu bouffes, là où tu dors, là où tu ranges toutes tes petites affaires et là où tu souffres quand tu sens tes organes exister. C'est un endroit sans aucune possibilité d'aération et la seule source de lumière est un hublot gros comme un ballon de foot. Il y a deux couchages bas et deux couchages hauts, on appelle ça des bannettes, mais ça n'a aucun rapport avec la boulangerie. Bien entendu, la bannette haute m'a été attribuée d'office par l'intendante parce qu'elle est plus courte que les autres et que je suis pourvue de petites jambes et parce qu'elle est au plus près du plafond et que je suis pourvue d'une petite tête. L'intendante avait juste omis un détail, je suis également pourvue d'une bonne dizaine de kilos superflus. Je fus donc fort à l'étroit. Néanmoins, j'étais plus près du hublot.
Au fond du carré, une porte aussi grande que si c'était celle de la maison du grand Schtroumpf. Et derrière cette porte, comble du luxe, il y a la salle de bains : un lavabo et un chiotte à pompe. Oui, Madame, oui, Monsieur, vous êtes priés de pomper après avoir soulagé vos sphincters. Le lavabo est un modèle volé dans la maison de Barbie, autant dire qu'il faut être expert en crachat de dentifrice si tu ne veux pas arroser la penderie bardée de pantalons en ciré et de vestes de quart qui est juste derrière.
Voilà, vous avez fait le tour du propriétaire. Prêts à embarquer ?
A ben non, la marée est haute dans quelques heures, encore un peu de patience et on sort du port !
4 commentaires:
moi qui suis de la montagne avec des racines plantées au milieu de la méditerranée, je crois te comprendre...
nan masi c'est pas bientôt fini les cliffhangers?!?
aaaaah, la coquine qui nous ressort des anecdotes de l'oncle Mathusalem!!!
Mais moi, ton histoire, elle me donne toujours autant le mal de mer... la dure insertion d'une hispano-juive dans le merveilleux monde des celtes... Un bisou cousine.
Mouhahahahaha !!!
(Petite précision pour que tu aies l'air d'un vrai marin : sur un bateau, il n'y a pas de "cordes" - exceptée celle sous la cloche - il y a des "bouts", que tu prononceras d'ailleurs "bouttes".)
Madukid : Ah Saint plateau des vaches... et le suspense y a que ça de vrai :-)
H : et encore, ça n'a pas tangué beaucoup pour l'instant, attends de lire la suite cousine...
Captain Bertrand : voui voui, j'ai bien souvenir de ce mot là, mais je ne sais pourquoi ma mémoire l'avait occulté !
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