Si mon congé de maternité commence officiellement aujourd'hui, voilà déjà presqu'une semaine que je suis en vacances.
Presqu'une semaine où je n'ai plus qu'à me préoccuper de ce qui va arriver dans un peu plus d'un mois, là, tu sais, le petit paquet qui va me faire douiller ma vie et que l'on va me déposer sur le ventre, encore tout violacé...
Bon. Et évidemment, de ne penser plus qu'à ça, forcément, ça finit par devenir une obsession, voire même, j'ose le dire, une source non-négligeable d'angoisse profonde.
Faut-il vraiment un nid d'ange pour sortir de la maternité en plein mois d'août ?
Et si les petits habits en 50 cm sont trop petits ?
Et ceux en 54 cm sont trop grands ?
Pas assez/trop chauds ?
Va-t-il passer ses journées en body/pyjama le premier mois ?
Est-ce qu'un pyjama d'allaitement sera vraiment nécessaire, ou un t-shirt suffira ?
Est-ce que la chambre sera prête à temps ?
La déco sera-t-elle au point ?
Oui mais laquelle ?
Ambiance maritime, version bleu de la mer et petits bateaux ? C'était notre idée de départ, mais au final, tout cela nous parait un peu cul-cul...
Ambiance savane, version vert et jaune des hautes herbes, girafe et éléphants ? Cette idée s'est développée au fur et à mesure de nos recherches décos... surtout depuis notre découverte d'un tour de lit assorti à une gigoteuse en tissu wax...
Un sticker ?
Du papier peint ?
Oui, mais lesquels/où/quand ?
Est-ce qu'on va finir par trouver un doudou pas gnangnan ?
Et le mobile, hein, comment on l'accroche si on n'a pas de potence ni de boitier à musique ?
Les produits de toilette et de soins de bébé sont-ils à acheter maintenant ou un peu plus tard ?
Quel lait en poudre si je n'arrive pas à allaiter ?
Et si l'échographie de contrôle de croissance de la semaine prochaine prescrite pendant la visite du 8è mois était annonciatrice d'une mauvaise nouvelle ? (ce qui fait que par la même occasion, je dois rester sur Paris, et non plus partir en Bretagne pour profiter un peu de la fraîcheur Costarmoricaine)(et là, j'ai chaud, très chaud, je gonfle, j'ai soif, je me traîne...)
Et si je panique complètement pendant l'accouchement, que va-t-il se passer ?
Et puis MaB qui flotte de plus en plus sur un petit nuage pendant que mon cerveau cogite nuit et jour pour tenter de non-répondre à toutes ces questions... lorsque j'évoque une question, j'ai l'impression que ça ne lui avait pas effleuré l'esprit jusqu'à ce que je lui en parle.
Ça me fait encore plus stresser ; j'ai peur qu'elle n'appréhende pas vraiment l'arrivée de ce bébé dans le concret... dans les couches sales, les renvois de lait caillé sur l'épaule et la désinfection du cordon ombilical... mais plus dans le fantasme de l'affectif (qui sera réel, ça n'est pas la question, et bien sûr que moi aussi, je suis en plein dedans ce rêve éveillé, hein !). Et que du coup, elle ne prenne pas d'initiatives dans les soins de cet enfant... comment il faut faire, et là, je fais comment, tu crois que.
Sans compter le dernier grand coup de ma mère, qui nous a avancé 300€ pour l'achat des derniers objets "techniques" (biberons, chauffe-bireron, stérilisateur, tire-lait, coussinets, thermomètre, mouche-bébé, transat, écharpe de portage...). Somme qu'est sensé me rembourser mon père, une fois prévenu des achats. Sauf qu'au lieu de me laisser appeler mon père comme une gentille fille que je suis, ma mère s'est empressée de lui envoyer un mail mensonger dans lequel elle lui demandait de lui rembourser immédiatement l'intégralité de la somme (je te passe les détails de l'acte 3-scène 5 en accompagnement). J'ai donc du appeler mon père ('fin, là, j'ai été lâche, et j'ai laissé MaB s'en occuper, d'une main de maître...) pour lui expliquer le pourquoi du comment, et jurer que jamais, ô grand jamais, nous n'avions eu l'intention de lui imposer quoique ce soit.
Grosse contrariété.
Acidité gastrique.
Grosse contraction.
Ou deux.
Bref.
Je suis au bord de la crise, là (voir même, en plein dedans, à certains moments).
Lorsque j'ai parlé de tout ça à la psy qui nous suit avec MaB à la maternité, elle m'a renvoyé vers la PMI la plus proche de chez moi.
Mouais.
Je pourrai poser toutes mes questions techniques concernant les tenues vestimentaires et le matériel en tout genre.
Mais la sage-femme ne va pas me conseiller sur le choix de mon papier peint ou sur l'ambiance décorative de la chambre...
Ni sur le paiement de mes indemnités de maternité à la fin du mois de juillet, qui, forcément, vont arriver bien plus tard qu'en temps et en heure (4 semaines de délais en plein été, c'est trop court comme délais pour la sécurité sociale... au mois de janvier, ça a presque pris 8 semaines... mais c'était pour un simple congé de maladie).
Le pire dans tout ça, c'est que je ne peux ni faire passer ça avec un coup à boire ou à fumer, ni évacuer tout ce stress par un effort physique modéré à intense, ni même tenter une bonne marche active (des contractions en plein pic d'ozone, ça le fait moyen)... la seule alternative reste le bain... et figure-toi que c'est relativement efficace, sauf sur les doigts fripés et la peau qui se dessèche à cause du chlore et du calcaire (mais je ne vais pas me prendre des bains au lait d'ânesse ou à l'eau minérale).
Même que je trouve que 37°C, ça n'est pas si chaud, et que 34°C, c'est un bain frais.
Il va falloir que je m'occupe un peu l'esprit à autre chose pendant les quelques semaines qui vont venir, sinon, en plus d'être absolument imbuvable avec MaB, je vais me préparer un bon petit pétage de câble postpartum.
Ça non plus, hein, les femmes enceintes soit disant épanouies n'en parlent pas de ces angoisses qui surviennent dans les dernières semaines.
Et rien pour rassurer celles qui osent en parler... limite elles passent pour des extra-terrestres à stresser comme ça, pour si peu.
Ça m'étonnerait que leur gentil mari assure plus que MaB (parce quela Matmut MaB, elle assure, grave même)(non je ne dis pas ça ma chérie pour que tu ailles me chercher un croissant pour fêter le début de mon congé de maternité ou l'entrée dans ma 34ème semaine de grossesse).
MaB, tu peux la réveiller en pleine nuit pour qu'elle te fasse un câlin parce que tu as rêvé que ton fils était nain.
Tu peux même la réveiller à 5h du mat' pour qu'elle te prépare un petit-déjeuner parce que, même si tu es encore épuisée, tu as si faim que tu ne peux te rendormir l'estomac perclus de crampes.
Cerise sur la gâteau, elle peut même t'aider, à pas d'heure, à étendre la lessive du matin oubliée dans la machine.
Et ça, je peux te dire que c'est assurer grave, dans mes critères de meuf qui assure.
Voilà. C'est ça ma vie de desp'rate pregnant-wife... j'espère que ça ne va pas trop traîner, parce que c'est un peu usant.
Presqu'une semaine où je n'ai plus qu'à me préoccuper de ce qui va arriver dans un peu plus d'un mois, là, tu sais, le petit paquet qui va me faire douiller ma vie et que l'on va me déposer sur le ventre, encore tout violacé...
Bon. Et évidemment, de ne penser plus qu'à ça, forcément, ça finit par devenir une obsession, voire même, j'ose le dire, une source non-négligeable d'angoisse profonde.
Faut-il vraiment un nid d'ange pour sortir de la maternité en plein mois d'août ?
Et si les petits habits en 50 cm sont trop petits ?
Et ceux en 54 cm sont trop grands ?
Pas assez/trop chauds ?
Va-t-il passer ses journées en body/pyjama le premier mois ?
Est-ce qu'un pyjama d'allaitement sera vraiment nécessaire, ou un t-shirt suffira ?
Est-ce que la chambre sera prête à temps ?
La déco sera-t-elle au point ?
Oui mais laquelle ?
Ambiance maritime, version bleu de la mer et petits bateaux ? C'était notre idée de départ, mais au final, tout cela nous parait un peu cul-cul...
Ambiance savane, version vert et jaune des hautes herbes, girafe et éléphants ? Cette idée s'est développée au fur et à mesure de nos recherches décos... surtout depuis notre découverte d'un tour de lit assorti à une gigoteuse en tissu wax...
Un sticker ?
Du papier peint ?
Oui, mais lesquels/où/quand ?
Est-ce qu'on va finir par trouver un doudou pas gnangnan ?
Et le mobile, hein, comment on l'accroche si on n'a pas de potence ni de boitier à musique ?
Les produits de toilette et de soins de bébé sont-ils à acheter maintenant ou un peu plus tard ?
Quel lait en poudre si je n'arrive pas à allaiter ?
Et si l'échographie de contrôle de croissance de la semaine prochaine prescrite pendant la visite du 8è mois était annonciatrice d'une mauvaise nouvelle ? (ce qui fait que par la même occasion, je dois rester sur Paris, et non plus partir en Bretagne pour profiter un peu de la fraîcheur Costarmoricaine)(et là, j'ai chaud, très chaud, je gonfle, j'ai soif, je me traîne...)
Et si je panique complètement pendant l'accouchement, que va-t-il se passer ?
Et puis MaB qui flotte de plus en plus sur un petit nuage pendant que mon cerveau cogite nuit et jour pour tenter de non-répondre à toutes ces questions... lorsque j'évoque une question, j'ai l'impression que ça ne lui avait pas effleuré l'esprit jusqu'à ce que je lui en parle.
Ça me fait encore plus stresser ; j'ai peur qu'elle n'appréhende pas vraiment l'arrivée de ce bébé dans le concret... dans les couches sales, les renvois de lait caillé sur l'épaule et la désinfection du cordon ombilical... mais plus dans le fantasme de l'affectif (qui sera réel, ça n'est pas la question, et bien sûr que moi aussi, je suis en plein dedans ce rêve éveillé, hein !). Et que du coup, elle ne prenne pas d'initiatives dans les soins de cet enfant... comment il faut faire, et là, je fais comment, tu crois que.
Sans compter le dernier grand coup de ma mère, qui nous a avancé 300€ pour l'achat des derniers objets "techniques" (biberons, chauffe-bireron, stérilisateur, tire-lait, coussinets, thermomètre, mouche-bébé, transat, écharpe de portage...). Somme qu'est sensé me rembourser mon père, une fois prévenu des achats. Sauf qu'au lieu de me laisser appeler mon père comme une gentille fille que je suis, ma mère s'est empressée de lui envoyer un mail mensonger dans lequel elle lui demandait de lui rembourser immédiatement l'intégralité de la somme (je te passe les détails de l'acte 3-scène 5 en accompagnement). J'ai donc du appeler mon père ('fin, là, j'ai été lâche, et j'ai laissé MaB s'en occuper, d'une main de maître...) pour lui expliquer le pourquoi du comment, et jurer que jamais, ô grand jamais, nous n'avions eu l'intention de lui imposer quoique ce soit.
Grosse contrariété.
Acidité gastrique.
Grosse contraction.
Ou deux.
Bref.
Je suis au bord de la crise, là (voir même, en plein dedans, à certains moments).
Lorsque j'ai parlé de tout ça à la psy qui nous suit avec MaB à la maternité, elle m'a renvoyé vers la PMI la plus proche de chez moi.
Mouais.
Je pourrai poser toutes mes questions techniques concernant les tenues vestimentaires et le matériel en tout genre.
Mais la sage-femme ne va pas me conseiller sur le choix de mon papier peint ou sur l'ambiance décorative de la chambre...
Ni sur le paiement de mes indemnités de maternité à la fin du mois de juillet, qui, forcément, vont arriver bien plus tard qu'en temps et en heure (4 semaines de délais en plein été, c'est trop court comme délais pour la sécurité sociale... au mois de janvier, ça a presque pris 8 semaines... mais c'était pour un simple congé de maladie).
Le pire dans tout ça, c'est que je ne peux ni faire passer ça avec un coup à boire ou à fumer, ni évacuer tout ce stress par un effort physique modéré à intense, ni même tenter une bonne marche active (des contractions en plein pic d'ozone, ça le fait moyen)... la seule alternative reste le bain... et figure-toi que c'est relativement efficace, sauf sur les doigts fripés et la peau qui se dessèche à cause du chlore et du calcaire (mais je ne vais pas me prendre des bains au lait d'ânesse ou à l'eau minérale).
Même que je trouve que 37°C, ça n'est pas si chaud, et que 34°C, c'est un bain frais.
Il va falloir que je m'occupe un peu l'esprit à autre chose pendant les quelques semaines qui vont venir, sinon, en plus d'être absolument imbuvable avec MaB, je vais me préparer un bon petit pétage de câble postpartum.
Ça non plus, hein, les femmes enceintes soit disant épanouies n'en parlent pas de ces angoisses qui surviennent dans les dernières semaines.
Et rien pour rassurer celles qui osent en parler... limite elles passent pour des extra-terrestres à stresser comme ça, pour si peu.
Ça m'étonnerait que leur gentil mari assure plus que MaB (parce que
MaB, tu peux la réveiller en pleine nuit pour qu'elle te fasse un câlin parce que tu as rêvé que ton fils était nain.
Tu peux même la réveiller à 5h du mat' pour qu'elle te prépare un petit-déjeuner parce que, même si tu es encore épuisée, tu as si faim que tu ne peux te rendormir l'estomac perclus de crampes.
Cerise sur la gâteau, elle peut même t'aider, à pas d'heure, à étendre la lessive du matin oubliée dans la machine.
Et ça, je peux te dire que c'est assurer grave, dans mes critères de meuf qui assure.
Voilà. C'est ça ma vie de desp'rate pregnant-wife... j'espère que ça ne va pas trop traîner, parce que c'est un peu usant.
7 commentaires:
bon courange pour ces dernières semaines de grossesse !
Cela dit, tu parles de beaucoup d'angoisses pré-natales, mais j'en ai une qui me vient en tête : avez-vous trouvé un prénom au p'tit loulou ???
Arrrrrrgl... oui.
Même deux.
Le troisième est en cours de négociation.
D'ailleurs, il faut que j'aille faire une reconnaissance anticipée à la mairie, histoire que MaB puisse le reconnaitre par délégation et apparaisse sur l'acte de naissance.
Mais bon, là aussi... et si jamais on se fout de sa/notre gueule avec un prénom pareil ??
reconnaissance anticipée ? ta femme pourra figurer sur l'acte de naissance ? je croyais que c'était pas possible ?!
le prénom du petit est si original que ça ?? tant que tu l'appelles pas Sapinou, on devrait s'en sortir je pense !! ;)
Alors, si j'ai bien tout compris : je suis sensée aller à la mairie faire une reconnaissance anticipée de Sapinou.
Dans les jours après sa naissance, MaB ira faire la déclaration de naissance, avec un certificat de présence à l'accouchement signé par la sage-femme ou l'obstétricien de la maternité et cet acte de reconnaissance (je crois que ça peut aussi se faire sans).
MaB sera notée sur l'acte de naissance en tant que "personne déclarante"... reste à savoir ce que l'officier d'Etat Civil voudra bien détailler... amie/compagne de la mère, tiers déclarante ??
P'têtre bien que je ferai une petite fiche technique pour raconter tout ça !
On a voulu faire (enfin j'ai voulu faire) une déclaration anticipée et dans la commune de la mater, ils n'en faisaient plus. On avait pu discuter avec l'officier d'état-civil de perm ce jour-là, s'assurer que Mutine pourrait aller déclarer notre belette et elle nous a précisé qu'il fallait simplement qu'elle ait pu assister à l'accouchement, qu'elle présente l'attestation qui va bien et une pièce d'identité.
Quand elle est allée déclarer Choupi le 24 décembre les yeux cernés, c'était la même officier d'EC qui était "de garde". Elle a reconnue Mutine et lui a dit "déjà, ça devait être le mois prochain non ?". Bref, elle a pris son attestation, a rédigé l'acte de Choupi et a inscrit ma chérie comme compagne. Elle a quand même appelé la mairie pour être sûre de pouvoir le mettre, mais ça y est bien en toutes lettres.
Pour les autres questions, ben...faites comme vous le sentez, et tout ira bien. Sapinou aura besoin de manger, de dormir, d'avoir les fesses au sec et pas froid et de plein, plein, plein de bisous. Et tout ça vous l'aurez prévu.
Coucou,
je lis votre blog depuis quelques temps et ce soir j'interviens pour te (je peux te tutoyer j'espère;..) dire que tes angoisses c'est bien normal, l'image de la femme enceinte épanouie jusqu'au bout de sa grossesse c'est bien beau ça mais j'ai jamais vu! J'en ai fait voir aussi à mon mari dés mes 4 mois de grossesse et j'ai angoissé pas mal aussi et je pense que c'est déjà la preuve que tu es une maman extraordinaire qui fera tout ce qu'il faut pour que son petit sapinou soit bien et saches que les premiers jours vous ne serez pas seules Mab et toi, le personnel infirmier est là pour vous guider et répondre à vos questions et puis à la maison on patauge au début mais on y arrive t'inquiète!
Courage pour ces dernières semaines, je vous souhaite plein de bonheur avec sapinou et surtout dites-vous toujours que vous faites ce que vous pouvez et comme vous le voulez surtout!
Bises
Diane
( une petite Belge!)
Cactus --> merci pour le côté rassurant de tes interventions ;-) Nous allons faire un petit coucou à la mairie la semaine prochaine, histoire de savoir à quoi nous ne tenir !
Diane --> bienvenue ici, lectrice de l'ombre !! Merci pour tes encouragements, ils sont toujours bons à prendre, surtout lorsque l'on est un petit angoissée comme moi !
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