Presque 11 mois d'allaitement, dont 4 avec un staphylocoque doré et 2 en bossant, ça se fête, non ?
Petit rappel du parcours (je te le dis tout de go : ça va parler nichons).
Après un accouchement un peu galère (là) qui s'est terminé en césarienne heureuse, première tétée à une heure de vie pour Sapinou, qui a su trouver le chemin presque tout seul.
La montée de lait s'est faite très rapidement (ici)... et en quantité largement suffisante. Du lait, beaucoup, tout le temps. Avec, dès le départ une douleur concentrée sur un seul sein, et dont personne n'a semblé se préoccuper sérieusement.
Après 2 mois d'engorgements chroniques et de douleurs, je suis finalement allée chez une consultante en lactation qui a enfin identifié le(s) problème(s) (souviens-toi, un staphylocoque doré)(et puis un réflexe d'éjection fort, et puis une hyper-lactation, et puis aussi un léger vasospasme lié au staphylocoque)(oui... un peu galère).
Mais c'était sans compter ma chance légendaire : le traitement antibiotique n'a pas agi suffisamment, et le staphylocoque s'est enkysté (là, grosse angoisse).
Ponction... diagnostic : abcès mammaire. Re-traitement antibiotique, mais inefficace, puisque le staphylocoque s'était planqué dans une coque, elle-même enfermée dans une autre coque formée par mon propre corps pour éviter la propagation, genre si ça avait explosé, c'était la scepticémie.
Au final, hospitalisation en urgence juste avant les 4 mois de Sapinou, pendant une semaine, histoire de nettoyer un peu la glande mammaire de cet abcès douloureux (ici).
Pendant tout ce temps, j'ai continué l'allaitement, dans les larmes et les douleurs... je crois que ce qui me faisait tenir, c'étaient les courbes de poids et de taille de mon fils, qui poussait comme un champignon, tout épanoui qu'il était de cette vie auprès de ses mamans.
A mon retour de l'hôpital, j'ai continué, malgré les réticences de mon chirurgien qui avait peur d'une récidive de l'infection (j'en parle un peu par là). J'ai pris toutes les précautions nécessaires autour de la cicatrisation de mon sein opéré : j'ai tiré mon lait 3 fois par jour pour le donner à Sapinou au biberon (enfin surtout MaB), et sevré la tétée de midi sur les 2 seins avec un biberon de lait en poudre (pour réduire ma production laitière et limiter ainsi les possibles engorgements au moment de ma reprise du boulot). J'ai même commencé la diversification 1 mois plus tôt que prévu (genre 5 mois au lieu de 6, t'emballe pas) (quitte à lui filer du lait de vache en poudre, autant lui faire goûter de la compote de pommes maison et de la purée de courgettes, hein).
Et puis, une fois que la cicatrisation fut belle et bien terminée, et la douleur moins vive (ici), je me suis dit que peut-être je pourrais remettre Sapinou au sein opéré... tout doucement, sans trop stimuler, juste histoire d'éviter de galérer à tirer mon lait alors qu'une pompe naturelle et ultra-efficace était à portée de téton.
J'ai fait ça petit à petit, progressivement, la peur au ventre, même si j'avais l'appui de ma consultante en lactation...
D'abord, comme un dessert, après le sein-sain et le biberon, histoire que Sapinou tète en douceur (Quoi ? J't'avais pas dit que Sapinou était un vorace-goulu ?)...
Puis avant le biberon, en réduisant les doses de lait en poudre en fonction de ce qu'il restait à chaque tétée...
Puis carrément à la place du biberon pour certaines tétées (sauf celle du soir, je continue de compléter par un bib de lait en poudre)(mais à la limite, je ne suis même pas sûre de ce qu'il se passerait si je retirais le biberon de complément... peut-être que Sapinou se réveillerait pendant la nuit pour réclamer son du ?).
Sapinou a commencé à prendre un repas complet le midi autour de ses 8 mois, donc plus de biberon de lait en poudre. C'est à ce moment là que j'ai commencé à constituer mes stocks de lait en prévision de ma reprise du travail... le tire-lait a bien chauffé et le congélateur s'est peu à peu rempli. J'ai repris le travail, non sans mal, en supprimant la tétée du goûter les jours de boulot (vite fait, ici). Je ne te raconte pas les obus le soir la première semaine, mais ça s'est vite régulé. J'ai même réussi à faire des trucs toute seule le soir, en tirant mon lait avant de sortir guincher/réunionner/geeker.
Après un mois de boulot, ça m'a un peu saoulé de tirer mon lait le matin, après la tétée, surtout pour 30 pauvres millilitres maxi, aussi parce que ça me mettait un peu en retard. Du coup, Sapinou a eu le droit à une petite tétouille avant mon départ... moins galère (pas de vaisselle), un câlin, de l'apaisement (surtout pour moi, peut-être)(sûrement)(mais aussi pour Sapinou, hein). Un peu comme lorsque je ne bosse pas, vu qu'il a droit à une petite tétée de matinée, après la sieste du matin (ce qui lui permet de tenir au moins jusqu'à midi, et pas 11h15 à hurler de faim).
Et puis j'ai rendu mon tire-lait électrique-magique-qu'on-dirait-presque-une-bouche-de-bébé (ici)... comme la fin d'une période.
Aujourd'hui, à l'aube de mes vacances, au bout de presque 11 mois, je peux enfin dire que j'ai un allaitement paisible, qui coule de source, qui me, qui nous convient, à tous les 3, MaB, Sapinou et moi.
Ça, c'est pour le côté parcours personnel, intime.
Parce qu'à côté, il y a tout le côté public, social. Même s'il n'y a guère que la tétée du goûter que je peux faire en public (disons que j'ai un peu de mal à descendre au parc en pyjama avec mon Sapinou sous le bras à 7h du matin, hein !), j'entends pas mal de réflexions sur l'allaitement soit disant tardif de mon fils de presqu'un an.
Quoi ? 10 mois ? Tu l'allaites encooooore ? (Quoi ? 40 ans ? Toujours aussi coooooonne ?)
Lorsque cela s'arrête là, ça me va.
Mais lorsque la personne s'empresse de rajouter "C'est pas contre toi, hein, mais je trouve ça malsain..." ou bien "Ça va en faire un fils à maman...", je préfère ne pas répondre, sinon, ça pourrait faire des étincelles.
Est-ce que je me permets de faire des réflexions sur le fait que ton môme ne fasse pas ses nuits alors qu'il est au biberon ? Ou qu'il ait besoin d'une tétine pour satisfaire son besoin de succion ? Ou qu'il ait besoin de se taper de la farine le soir pour soit-disant satisfaire son appétit ?
Je ne porte pas de jugement sur les choix (sont-ils d'ailleurs éclairés ces choix ?) des mamans qui n'allaitent pas, même si je pense qu'allaiter est la plus normale des façons de nourrir son petit, et que le lait humain sera toujours supérieur en qualité à du lait en poudre (sauf cas médicaux d'intolérance ou autre).
Allaiter ou non un enfant n'influe pas sur ses carences affectives, ni sur sa prise d'indépendance... choisir de donner son lait n'a rien à voir avec l'éducation et l'amour que l'on donne à ses enfants.
J'ai choisi de donner mon lait, et de le faire au sein. Je trouve ça plus pratique.
Même, ça ne m'empêche pas de consommer ni des feuilles magiques, ni de l'alcool. Tout est une question de modération, et de moment (du genre, éviter juste avant la tétée, de se mettre misère)(ce qui passe dans le lait est de l'ordre de 1%, et toutes les molécules ne passent pas dans le lait)(la morphine, par exemple, ne passe pas dans le lait).
Et puis, sur les 15 kilos pris pendant ma grossesse (9 mois et 2 jours), j'en ai perdu presque 18-19. Voilà, ça te détend. Surtout que je bouffe comme une ogresse (faut bien que je le fabrique quelque part le lait, hein !).
Ce choix entre aussi dans mon optique de maternage. Je fais confiance à mon fils, dans ses heures de coucher ou de téter, et il nous le rend bien ! (il chie à heure ultra-fixe, par exemple... 13h02... pas 1 ni 3)
Donc, je compte allaiter mon fils autant de temps qu'il faudra, autant de temps que Sapinou voudra, autant de temps que je le pourrais, autant de temps que MaB le supportera, autant de temps que ça nous conviendra à tous les 3. Surtout après la gastro carabinée que nous venons de traverser, Sapinou et moi... sans l'allaitement, il aurait été quasi-obligé de faire un tour par la case urgences pour éviter la déshydratation.
Et si c'est jusqu'à 2 ans, et ben... ça sera jusqu'à 2 ans, etje t'emmerde pis c'est tout !
Petit rappel du parcours (je te le dis tout de go : ça va parler nichons).
Après un accouchement un peu galère (là) qui s'est terminé en césarienne heureuse, première tétée à une heure de vie pour Sapinou, qui a su trouver le chemin presque tout seul.
La montée de lait s'est faite très rapidement (ici)... et en quantité largement suffisante. Du lait, beaucoup, tout le temps. Avec, dès le départ une douleur concentrée sur un seul sein, et dont personne n'a semblé se préoccuper sérieusement.
Après 2 mois d'engorgements chroniques et de douleurs, je suis finalement allée chez une consultante en lactation qui a enfin identifié le(s) problème(s) (souviens-toi, un staphylocoque doré)(et puis un réflexe d'éjection fort, et puis une hyper-lactation, et puis aussi un léger vasospasme lié au staphylocoque)(oui... un peu galère).
Mais c'était sans compter ma chance légendaire : le traitement antibiotique n'a pas agi suffisamment, et le staphylocoque s'est enkysté (là, grosse angoisse).
Ponction... diagnostic : abcès mammaire. Re-traitement antibiotique, mais inefficace, puisque le staphylocoque s'était planqué dans une coque, elle-même enfermée dans une autre coque formée par mon propre corps pour éviter la propagation, genre si ça avait explosé, c'était la scepticémie.
Au final, hospitalisation en urgence juste avant les 4 mois de Sapinou, pendant une semaine, histoire de nettoyer un peu la glande mammaire de cet abcès douloureux (ici).
Pendant tout ce temps, j'ai continué l'allaitement, dans les larmes et les douleurs... je crois que ce qui me faisait tenir, c'étaient les courbes de poids et de taille de mon fils, qui poussait comme un champignon, tout épanoui qu'il était de cette vie auprès de ses mamans.
A mon retour de l'hôpital, j'ai continué, malgré les réticences de mon chirurgien qui avait peur d'une récidive de l'infection (j'en parle un peu par là). J'ai pris toutes les précautions nécessaires autour de la cicatrisation de mon sein opéré : j'ai tiré mon lait 3 fois par jour pour le donner à Sapinou au biberon (enfin surtout MaB), et sevré la tétée de midi sur les 2 seins avec un biberon de lait en poudre (pour réduire ma production laitière et limiter ainsi les possibles engorgements au moment de ma reprise du boulot). J'ai même commencé la diversification 1 mois plus tôt que prévu (genre 5 mois au lieu de 6, t'emballe pas) (quitte à lui filer du lait de vache en poudre, autant lui faire goûter de la compote de pommes maison et de la purée de courgettes, hein).
Et puis, une fois que la cicatrisation fut belle et bien terminée, et la douleur moins vive (ici), je me suis dit que peut-être je pourrais remettre Sapinou au sein opéré... tout doucement, sans trop stimuler, juste histoire d'éviter de galérer à tirer mon lait alors qu'une pompe naturelle et ultra-efficace était à portée de téton.
J'ai fait ça petit à petit, progressivement, la peur au ventre, même si j'avais l'appui de ma consultante en lactation...
D'abord, comme un dessert, après le sein-sain et le biberon, histoire que Sapinou tète en douceur (Quoi ? J't'avais pas dit que Sapinou était un vorace-goulu ?)...
Puis avant le biberon, en réduisant les doses de lait en poudre en fonction de ce qu'il restait à chaque tétée...
Puis carrément à la place du biberon pour certaines tétées (sauf celle du soir, je continue de compléter par un bib de lait en poudre)(mais à la limite, je ne suis même pas sûre de ce qu'il se passerait si je retirais le biberon de complément... peut-être que Sapinou se réveillerait pendant la nuit pour réclamer son du ?).
Sapinou a commencé à prendre un repas complet le midi autour de ses 8 mois, donc plus de biberon de lait en poudre. C'est à ce moment là que j'ai commencé à constituer mes stocks de lait en prévision de ma reprise du travail... le tire-lait a bien chauffé et le congélateur s'est peu à peu rempli. J'ai repris le travail, non sans mal, en supprimant la tétée du goûter les jours de boulot (vite fait, ici). Je ne te raconte pas les obus le soir la première semaine, mais ça s'est vite régulé. J'ai même réussi à faire des trucs toute seule le soir, en tirant mon lait avant de sortir guincher/réunionner/geeker.
Après un mois de boulot, ça m'a un peu saoulé de tirer mon lait le matin, après la tétée, surtout pour 30 pauvres millilitres maxi, aussi parce que ça me mettait un peu en retard. Du coup, Sapinou a eu le droit à une petite tétouille avant mon départ... moins galère (pas de vaisselle), un câlin, de l'apaisement (surtout pour moi, peut-être)(sûrement)(mais aussi pour Sapinou, hein). Un peu comme lorsque je ne bosse pas, vu qu'il a droit à une petite tétée de matinée, après la sieste du matin (ce qui lui permet de tenir au moins jusqu'à midi, et pas 11h15 à hurler de faim).
Et puis j'ai rendu mon tire-lait électrique-magique-qu'on-dirait-presque-une-bouche-de-bébé (ici)... comme la fin d'une période.
Aujourd'hui, à l'aube de mes vacances, au bout de presque 11 mois, je peux enfin dire que j'ai un allaitement paisible, qui coule de source, qui me, qui nous convient, à tous les 3, MaB, Sapinou et moi.
Ça, c'est pour le côté parcours personnel, intime.
Parce qu'à côté, il y a tout le côté public, social. Même s'il n'y a guère que la tétée du goûter que je peux faire en public (disons que j'ai un peu de mal à descendre au parc en pyjama avec mon Sapinou sous le bras à 7h du matin, hein !), j'entends pas mal de réflexions sur l'allaitement soit disant tardif de mon fils de presqu'un an.
Quoi ? 10 mois ? Tu l'allaites encooooore ? (Quoi ? 40 ans ? Toujours aussi coooooonne ?)
Lorsque cela s'arrête là, ça me va.
Mais lorsque la personne s'empresse de rajouter "C'est pas contre toi, hein, mais je trouve ça malsain..." ou bien "Ça va en faire un fils à maman...", je préfère ne pas répondre, sinon, ça pourrait faire des étincelles.
Est-ce que je me permets de faire des réflexions sur le fait que ton môme ne fasse pas ses nuits alors qu'il est au biberon ? Ou qu'il ait besoin d'une tétine pour satisfaire son besoin de succion ? Ou qu'il ait besoin de se taper de la farine le soir pour soit-disant satisfaire son appétit ?
Je ne porte pas de jugement sur les choix (sont-ils d'ailleurs éclairés ces choix ?) des mamans qui n'allaitent pas, même si je pense qu'allaiter est la plus normale des façons de nourrir son petit, et que le lait humain sera toujours supérieur en qualité à du lait en poudre (sauf cas médicaux d'intolérance ou autre).
Allaiter ou non un enfant n'influe pas sur ses carences affectives, ni sur sa prise d'indépendance... choisir de donner son lait n'a rien à voir avec l'éducation et l'amour que l'on donne à ses enfants.
J'ai choisi de donner mon lait, et de le faire au sein. Je trouve ça plus pratique.
Même, ça ne m'empêche pas de consommer ni des feuilles magiques, ni de l'alcool. Tout est une question de modération, et de moment (du genre, éviter juste avant la tétée, de se mettre misère)(ce qui passe dans le lait est de l'ordre de 1%, et toutes les molécules ne passent pas dans le lait)(la morphine, par exemple, ne passe pas dans le lait).
Et puis, sur les 15 kilos pris pendant ma grossesse (9 mois et 2 jours), j'en ai perdu presque 18-19. Voilà, ça te détend. Surtout que je bouffe comme une ogresse (faut bien que je le fabrique quelque part le lait, hein !).
Ce choix entre aussi dans mon optique de maternage. Je fais confiance à mon fils, dans ses heures de coucher ou de téter, et il nous le rend bien ! (il chie à heure ultra-fixe, par exemple... 13h02... pas 1 ni 3)
Donc, je compte allaiter mon fils autant de temps qu'il faudra, autant de temps que Sapinou voudra, autant de temps que je le pourrais, autant de temps que MaB le supportera, autant de temps que ça nous conviendra à tous les 3. Surtout après la gastro carabinée que nous venons de traverser, Sapinou et moi... sans l'allaitement, il aurait été quasi-obligé de faire un tour par la case urgences pour éviter la déshydratation.
Et si c'est jusqu'à 2 ans, et ben... ça sera jusqu'à 2 ans, et