Ben oui... si tu vérifies bien, ça va faire plus d'un mois que je te laisse éloigné de mes états d'âmes.
Je vais te faire un aveu : je crois que j'ai la fin de vingtaine difficile.
Depuis quelques semaines, je me sens abattue... des tas de choses me motivent, ça n'est pas le problème... j'aime la voie professionnelle dans laquelle je m'engage, j'aime la tournure que prend ma vie personnelle, j'aime le bon temps que je passe auprès de ma femme, de ma famille et de mes ami-e-s, j'apprends peu à peu à apprécier la femme que je suis (non pas que je me sentes homme, mais disons que ma masculinité me perturbe quelque peu).
En gros, je vais bien. Sauf que, je n'en peux plus d'attendre que les choses avancent... j'ai l'impression que c'est le grand désespoir de ma vie... à chaque fois que je suis prête à vivre les choses, elles se font attendre.
Lorsque je me suis dirigée vers la voie de la recherche scientifique, j'étais prête pour faire une thèse à la fin de ma maîtrise... j'avais les contacts, les subventions, les profs, le matos, le fric... sauf qu'il fallait d'abord passer par la case DEA (que j'ai brillamment obtenu en sortant major de ma promo... super! Et après ? Rien.), et qu'après cette année intéressante, mais redondante (j'ai proposé le même type de recherches que pour mon mémoire de maîtrise... plus élaborées, certes, mais du même tonneau), et bien les contacts et les subventions se sont faits moins nombreux, le fric moins présent (voir carrément absent en ce qui me concerne, vu que ma proposition de recherches à été jugée trop marxiste au goût de la commission d'attribution des allocation de thèse, majoritairement maoïste... mais passons), j'étais déjà presque même passée à autre chose.
Après les exercices imposés, j'avais envie de bosser pour de vrai, j'étais prête pour me lancer dans le monde impitoyable de la vie active. Sauf qu'il fallait passer par ces 3 ans minimum de recherches bénévoles pour un mandarin qui exploite les résultats sans même citer le nom de celui (ou celle) qui recueille à la sueur de son front et à la force de ses bras des données totalement novatrices (du genre quadriller environ 1000 km² de vallée de la Loire avec un appareil radio-satellite pour faire un plan en 3D en précision 1 à 3 cm...).
A ce moment, j'avais aussi besoin de bouffer, donc j'ai commencé à bosser dans l'Educ Nat, comme assistante d'éducation... j'y ai découvert une véritable vocation. Ça m'a pris du temps de remettre en question près de 7 ans d'études pour passer un concours que finalement, j'aurais pu tenter 3 ou 4 ans avant. Et là, depuis 3 ans, j'attends d'être une vraie maîtresse... je suis prête, j'ai des tas d'idées, d'animations, de progressions, de démarches d'investigations, de sorties, de remédiations... mais il y a ce foutu concours qui me barre la route et pour lequel j'ai un peu de mal à respecter le formatage.
Lorsque nous avons décidé de nous lancer dans l'aventure "bébé-belge", c'était il y a 2 ans. Au début, je ne me sentais pas tout à fait prête, cette aventure n'était pas vraiment concrète. Après 2 essais infructueux, un repos forcé pour cause d'hyper-stimulation et d'OPK et une attente interminable pour manque cruel de fric, je suis définitivement prête. Pour un, pour deux, pour autant de mômes que la nature voudra bien nous donner (dans la limite des stocks disponibles !). Et cette frustration est encore plus intense lorsque des copines, hétéros, annoncent comme ça, entre la poire et le fromage, sur leur facebook (non, je ne suis pas copine avec Nathalie Kosciusko-Morizet) ou par un texto qu'elles "attendent un heureux événement" (alors qu'il y a 2 ans, elles me faisaient limite la morale par rapport à mon désir d'enfant... trop jeune, profiter de sa jeunesse, trop de responsabilités...).
Seulement voilà, si j'avais passé ce concours il y a 7 ans, je serais titulaire, j'aurais un salaire fixe, je pourrais éventuellement penser à devenir propriétaire, je ne serais pas en train de me dire que putain, il faudrait mettre de côté pour repartir en Belgique rapidement...
Devenir propriétaire ? Mais de quoi ? Quelle banque va prêter à un statut précaire comme le mien ?
Mettre de côté ? Mais quoi ? On a déjà du mal à finir les fins de mois, qu'est-ce qu'on va mettre 400 ou 500 € dans un cycle alors que déjà, on sert les fesses que la bagnole ne tombe pas en rade avant l'an prochain ?
Enfin voilà où j'en suis... à cela, tu rajoutes un brin (gros comme un baobab, le brin) de pression en raison des épreuves écrites du concours de prof des écoles que j'ai passées fin avril, un soupçon de stress avec la visite des parents de MaB à la maison (vous savez qu'elle a remis ça cette semaine en invitant ses grands-parents ?) et une pincée d'angoisse avec le mariage de mon père toujours caché à ma mère... et ça donne une Kanou un peu abattue.
Bon. j'oscille entre la frustration et l'impatience.
D'un côté, j'ai l'impression de piétiner. Je sais que ça va venir (un petit coup de méthode Coué, ça ne fait de mal à personne !), mais quand ? J'ai déjà envie d'y être.
De l'autre, je me dis que peut-être j'ai du mal à me satisfaire du moment présent, que je n'arriverai jamais à me contenter de ce que j'ai, et que sûrement, je devrais consulter.
Alors...
Crise de la trentaine ?
Horloge biologique ?
Ou juste ère du temps ?
Je vais te faire un aveu : je crois que j'ai la fin de vingtaine difficile.
Depuis quelques semaines, je me sens abattue... des tas de choses me motivent, ça n'est pas le problème... j'aime la voie professionnelle dans laquelle je m'engage, j'aime la tournure que prend ma vie personnelle, j'aime le bon temps que je passe auprès de ma femme, de ma famille et de mes ami-e-s, j'apprends peu à peu à apprécier la femme que je suis (non pas que je me sentes homme, mais disons que ma masculinité me perturbe quelque peu).
En gros, je vais bien. Sauf que, je n'en peux plus d'attendre que les choses avancent... j'ai l'impression que c'est le grand désespoir de ma vie... à chaque fois que je suis prête à vivre les choses, elles se font attendre.
Lorsque je me suis dirigée vers la voie de la recherche scientifique, j'étais prête pour faire une thèse à la fin de ma maîtrise... j'avais les contacts, les subventions, les profs, le matos, le fric... sauf qu'il fallait d'abord passer par la case DEA (que j'ai brillamment obtenu en sortant major de ma promo... super! Et après ? Rien.), et qu'après cette année intéressante, mais redondante (j'ai proposé le même type de recherches que pour mon mémoire de maîtrise... plus élaborées, certes, mais du même tonneau), et bien les contacts et les subventions se sont faits moins nombreux, le fric moins présent (voir carrément absent en ce qui me concerne, vu que ma proposition de recherches à été jugée trop marxiste au goût de la commission d'attribution des allocation de thèse, majoritairement maoïste... mais passons), j'étais déjà presque même passée à autre chose.
Après les exercices imposés, j'avais envie de bosser pour de vrai, j'étais prête pour me lancer dans le monde impitoyable de la vie active. Sauf qu'il fallait passer par ces 3 ans minimum de recherches bénévoles pour un mandarin qui exploite les résultats sans même citer le nom de celui (ou celle) qui recueille à la sueur de son front et à la force de ses bras des données totalement novatrices (du genre quadriller environ 1000 km² de vallée de la Loire avec un appareil radio-satellite pour faire un plan en 3D en précision 1 à 3 cm...).
A ce moment, j'avais aussi besoin de bouffer, donc j'ai commencé à bosser dans l'Educ Nat, comme assistante d'éducation... j'y ai découvert une véritable vocation. Ça m'a pris du temps de remettre en question près de 7 ans d'études pour passer un concours que finalement, j'aurais pu tenter 3 ou 4 ans avant. Et là, depuis 3 ans, j'attends d'être une vraie maîtresse... je suis prête, j'ai des tas d'idées, d'animations, de progressions, de démarches d'investigations, de sorties, de remédiations... mais il y a ce foutu concours qui me barre la route et pour lequel j'ai un peu de mal à respecter le formatage.
Lorsque nous avons décidé de nous lancer dans l'aventure "bébé-belge", c'était il y a 2 ans. Au début, je ne me sentais pas tout à fait prête, cette aventure n'était pas vraiment concrète. Après 2 essais infructueux, un repos forcé pour cause d'hyper-stimulation et d'OPK et une attente interminable pour manque cruel de fric, je suis définitivement prête. Pour un, pour deux, pour autant de mômes que la nature voudra bien nous donner (dans la limite des stocks disponibles !). Et cette frustration est encore plus intense lorsque des copines, hétéros, annoncent comme ça, entre la poire et le fromage, sur leur facebook (non, je ne suis pas copine avec Nathalie Kosciusko-Morizet) ou par un texto qu'elles "attendent un heureux événement" (alors qu'il y a 2 ans, elles me faisaient limite la morale par rapport à mon désir d'enfant... trop jeune, profiter de sa jeunesse, trop de responsabilités...).
Seulement voilà, si j'avais passé ce concours il y a 7 ans, je serais titulaire, j'aurais un salaire fixe, je pourrais éventuellement penser à devenir propriétaire, je ne serais pas en train de me dire que putain, il faudrait mettre de côté pour repartir en Belgique rapidement...
Devenir propriétaire ? Mais de quoi ? Quelle banque va prêter à un statut précaire comme le mien ?
Mettre de côté ? Mais quoi ? On a déjà du mal à finir les fins de mois, qu'est-ce qu'on va mettre 400 ou 500 € dans un cycle alors que déjà, on sert les fesses que la bagnole ne tombe pas en rade avant l'an prochain ?
Enfin voilà où j'en suis... à cela, tu rajoutes un brin (gros comme un baobab, le brin) de pression en raison des épreuves écrites du concours de prof des écoles que j'ai passées fin avril, un soupçon de stress avec la visite des parents de MaB à la maison (vous savez qu'elle a remis ça cette semaine en invitant ses grands-parents ?) et une pincée d'angoisse avec le mariage de mon père toujours caché à ma mère... et ça donne une Kanou un peu abattue.
Bon. j'oscille entre la frustration et l'impatience.
D'un côté, j'ai l'impression de piétiner. Je sais que ça va venir (un petit coup de méthode Coué, ça ne fait de mal à personne !), mais quand ? J'ai déjà envie d'y être.
De l'autre, je me dis que peut-être j'ai du mal à me satisfaire du moment présent, que je n'arriverai jamais à me contenter de ce que j'ai, et que sûrement, je devrais consulter.
Alors...
Crise de la trentaine ?
Horloge biologique ?
Ou juste ère du temps ?
4 commentaires:
Euh..pas crise de la trentaine (ou alors on m'aurait menti d'une dizaine d'années sur ma date de naissance ?! )
Horloge biologique ? Je dirais oui
Ere du temps ? je dirais oui
Un p'tit coup de fatigue, physique et nerveuse ? Je dirais oui
Ah, et une chose encore. Je sais que je vais me répéter. Mais on ne peut regretter que ce qu'on n'a pas fait. Le parcours que tu as, certes il y avait plus simple..mais les gens ne sont pas masos au point de faire des trucs qui ne leur servent à RIEN. Si tu es passée par là c'est qu'il le fallait; tu avais besoin de ces années, de cette évolution, de ce cheminement...ne regrette pas ^^
aller kanou c'est un mauvais passage.....la crise economique dans laquelle nous sommes plongees n'arrange rien......les pb de fric n'arrange rien....la belgique n'est pas si loin ......
courage moussaillon !!!!
Pas mal les question ouvertes :-D
héhéhé... pas facile l'incursion dans le monde adulte, hein?
Green --> rrrrrrien de rrrrien, je ne regrrrette rrrien...
Toi aussi, ça te le fait ? Ça me rassure quelque part, parce que bon, j'm'en fous d'avoir 30 ans, en fait !
Juste j'aurai voulu que mes missions sur le terrain de la Haute Provence ne s'arrêtent jamais... ça me manque mes petites virées en solo entre la Montagne de Lure et Serre-Ponçons... la gourde de rosé qu'on fait rafraichir dans le torrent, les cigarettes coniques au coucher du soleil avec vue sur les Écrins, les baignades fugaces dans l'eau de fonte des neiges, les paysans qui t'appellent pitchoune et qui te bourrent la gueule au pastis...
Rodéo --> Tiens, coucou ! Ça faisait longtemps !
Une crise ? Quelle crise ? Je suis précaire, mais financièrement, ça va mieux que lorsque j'étais étudiante... mon niveau de vie ne baisse pas, il stagne... et la Belgique est pas près de se rapprocher... pas avant au moins 2010 je pense...
Je prends tout le courage qu'on me donne ! Merci, et à bientôt !
H --> t'as vu ? Pas mal, hein ?
Ouais... c'est galère. L'an prochain, j'me fais appeler Madame, et pis c'est tout !
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