En bonne impétrante que je suis, je me suis rendue, la peur au ventre et le stress à la gorge, à mes écrits de concours.
Trois épreuves sur 2 jours, 4h de français le mardi après-midi, 2 fois 3h le mercredi pour les maths et les sciences/histoire-géo.
Même si c'est la deuxième année, je reste impressionnée par le nombre de candidats... sur les presque 14 000 inscrits attendus, seulement 8000 sont venus, ça faisait du monde dans le hangar immense du parc des expositions de Villepinte !
Des tables à perte de vue, réparties en groupes, avec leur grande pancarte pour les repérer de loin (c'est utile, parce que, par exemple, j'étais dans le groupe 21, donc c'était tout au fond... il fallait traverser tout le hangar, d'au moins... pfff... 400 ou 500 m facile).
Des candidats à n'en plus finir, de tous horizons (oui, j'ai pris le temps pour une réflexion hautement philosophique pendant la première demi-heure de français, je n'aurais peut-être pas du...), qui ont envie de pisser tous ('fin surtout "toutes"... pas pour rien qu'on les appelle les pisseuses...) en même temps :
- des jeunes (on aurait dit qu'ils sortaient à peine du lycée),
- des vieux (si prêt de la retraite, est-ce vraiment nécessaire ?),
- des comme-moi, qui tentent instit après d'autres études qualifiantes mais sans débouchés potables,
- des qu'on n'imagine pas, mais alors pas du tout instit',
- des mecs louches à qui je n'aimerais pas confier mes gosses plus tard,
- des qui tentent le concours parce qu'ils ont râté le CAPEPS (d'ailleurs, je voudrais signaler ici le scandale des suppressions d'heures et de postes en EPS, dans le secondaire et le primaire... moins d'heures d'enseignement, moins de profs, moins de postes... plus de recalés au concours : cqfd),
- et puis tout un tas de petites meufs, toutes calibrées pareil : cheveux mi-longs, négligemment relevés à l'aide d'une pince, look fashion, lunettes rectangulaires à grosses branches en serre-tête, parlant super fort pour montrer à tout le monde qu'elles en savent des choses. C'est ce genre de future collègue que j'accompagnerai bien volontiers à la piscine (alors que je suis allergique au chlore), 1° pour mâter son petit cul, 2° pour la noyer ensuite dans le pédiluve. Car c'est le genre de meuf qui sait tout, et qui ne manque pas de te faire remarquer d'un ton péremptoire que tu n'as pas respecté les instructions officielles pour monter ta démarche d'investigation dans ta fiche de prép', ou que tu ne laisses pas assez les élèves construire leur savoir (personne ne m'a jamais encore dit ça, mais je sais qu'elle existe, cette pimbêche qui le fera). C'est ce genre de nana qui n'hésitera pas à t'achever pour te passer devant... du genre à planquer les polycopiés pour les absents, à démotiver tout le monde en se plaignant, à donner ou à faire de la rétention d'informations... à fond dans l'ambiance concours, qu'à ce prix là, elles auront.
Bon. J'ai quand même fini par réussir à me concentrer un peu sur mes copies.
Si je suis un peu déçue de ce que j'ai fait en français (entre autre, une mauvaise gestion de mon temps... pfff... c'est la faute aux petites meufs, ça !), j'ai plutôt bien réussi le reste.
Dans l'ensemble, je dirais que j'ai un peu le cul bordé de nouilles... même si la préparation institutionnelle de l'IUFM a quelque peu éteint mes élans free-staïle sur mes copies de français (je les garde uniquement pour les questions d'histoire-géographie... sur lesquels j'ai fait complètement impasse), elle est très efficace en maths et en sciences.
Forte de ce travail quasi-régulier (il y a bien quelques fois où j'ai malencontreusement oublié d'aller en cours le matin et/ou l'après-midi...), je me suis imposée des révisions assez light (de toutes façons, c'est pas en 5 jours qu'on peut revoir tout le programme...), et surtout très ciblées, j'ai nommé : méthode et didactique.
Il y a aussi ce billet que j'ai commencé à pondre (il est presque fini... attention spoiler !)... soucieuse d'offrir une information de qualité, je me suis documentée... de page en page, j'ai fini par relire toute la partie sur l'espace français (même si vous n'y êtes pour rien, je vous remercie quand même !).
Et puis ces relectures de dernière minute, juste avant l'épreuve... Au cours du déjeuner, j'avais réussi à retrouver 3-4 collègues de l'IUFM (sur presque 8000 personnes, c'est un bel exploit), et studieuses, nous nous sommes mises à faire des pronostics vaseux sur les questions d'histoire-géo possibles, en déconnant un peu...
- Je vois bien un truc sur les technopoles européennes !
- ...
- Ah ? Question à 1000 euros : c'est quoi la différence entre une technopole et un technopôle ?
- ...
- Nan... c'est trop traps, ça ne peut pas tomber !
- Tiens, Kanou, toi qui a fait de la géo, comment tu définirais l'espace rural ?
- ... gloups. J'avale ma coquillette, tout en cogitant sévère pour me sortir de ce bourbier... Ben c'est la campagne, y'a des champs et 3 pelés qui se font chier...
- Mouais... pas très rigoureux... attends, je regarde dans le bouquin !
- Tu fais bien !
On a bouquiné pendant 1/2 heure sur l'espace rural, les paysages, les activités, la population, tout ça... 2 heures après, la question de géo tombait : les mutations des paysages ruraux français métropolitains (oui, ils précisent, au cas où on aurait voulu parler de Saint-Pierre et Miquelon, des Kergellen ou des Antilles).
Avouez que c'est énorme comme intuition... mais ne nous enflammons pas, cette question est sur 3 points (et pof, ça te calme... mais c'est énorme quand même !).
Pour la question d'histoire, il ne ne sont pas fait suer, ils ont resorti la même que l'an dernier : la Renaissance artistique en Europe (c'est juste "en France" qui a changé). A croire que les institskiffent grave ne jurent que par cette période... De mon temps, je me souviens de 3 grandes époques : la Préhistoire (ah ça oui, j'en ai bouffé du silex et de l'australopithèque), la Renaissance (j'étais devenue plus calée que la guide du château de Fontainebleau à force d'y aller avec l'école), et le Moyen-Âge (châteaux-forts, pont levis et chevaliers ont alimenté mes jeux de petite fille pendant longtemps). Coup de bol, j'avais aussi eu un cours de MaB l'an dernier, juste après les écrits... j'ai tout bien dit (enfin ce qu'il en restait, avec toutes les approximations qui vont avec !). Re sur 3 points. Re-calmée.
Moralité : l'option de faire l'impasse sur l'histoire-géographie était la bonne.
Au départ, il y avait 7000 inscrits sur l'académie de Versailles (oui, c'est là que je passe le concours).
4068 étaient présents aux trois épreuves écrites.
Seulement 1202 postes à pourvoir.
Résultats le 14 mai à 18h !
Trois épreuves sur 2 jours, 4h de français le mardi après-midi, 2 fois 3h le mercredi pour les maths et les sciences/histoire-géo.
Même si c'est la deuxième année, je reste impressionnée par le nombre de candidats... sur les presque 14 000 inscrits attendus, seulement 8000 sont venus, ça faisait du monde dans le hangar immense du parc des expositions de Villepinte !
Des tables à perte de vue, réparties en groupes, avec leur grande pancarte pour les repérer de loin (c'est utile, parce que, par exemple, j'étais dans le groupe 21, donc c'était tout au fond... il fallait traverser tout le hangar, d'au moins... pfff... 400 ou 500 m facile).
Des candidats à n'en plus finir, de tous horizons (oui, j'ai pris le temps pour une réflexion hautement philosophique pendant la première demi-heure de français, je n'aurais peut-être pas du...), qui ont envie de pisser tous ('fin surtout "toutes"... pas pour rien qu'on les appelle les pisseuses...) en même temps :
- des jeunes (on aurait dit qu'ils sortaient à peine du lycée),
- des vieux (si prêt de la retraite, est-ce vraiment nécessaire ?),
- des comme-moi, qui tentent instit après d'autres études qualifiantes mais sans débouchés potables,
- des qu'on n'imagine pas, mais alors pas du tout instit',
- des mecs louches à qui je n'aimerais pas confier mes gosses plus tard,
- des qui tentent le concours parce qu'ils ont râté le CAPEPS (d'ailleurs, je voudrais signaler ici le scandale des suppressions d'heures et de postes en EPS, dans le secondaire et le primaire... moins d'heures d'enseignement, moins de profs, moins de postes... plus de recalés au concours : cqfd),
- et puis tout un tas de petites meufs, toutes calibrées pareil : cheveux mi-longs, négligemment relevés à l'aide d'une pince, look fashion, lunettes rectangulaires à grosses branches en serre-tête, parlant super fort pour montrer à tout le monde qu'elles en savent des choses. C'est ce genre de future collègue que j'accompagnerai bien volontiers à la piscine (alors que je suis allergique au chlore), 1° pour mâter son petit cul, 2° pour la noyer ensuite dans le pédiluve. Car c'est le genre de meuf qui sait tout, et qui ne manque pas de te faire remarquer d'un ton péremptoire que tu n'as pas respecté les instructions officielles pour monter ta démarche d'investigation dans ta fiche de prép', ou que tu ne laisses pas assez les élèves construire leur savoir (personne ne m'a jamais encore dit ça, mais je sais qu'elle existe, cette pimbêche qui le fera). C'est ce genre de nana qui n'hésitera pas à t'achever pour te passer devant... du genre à planquer les polycopiés pour les absents, à démotiver tout le monde en se plaignant, à donner ou à faire de la rétention d'informations... à fond dans l'ambiance concours, qu'à ce prix là, elles auront.
Bon. J'ai quand même fini par réussir à me concentrer un peu sur mes copies.
Si je suis un peu déçue de ce que j'ai fait en français (entre autre, une mauvaise gestion de mon temps... pfff... c'est la faute aux petites meufs, ça !), j'ai plutôt bien réussi le reste.
Dans l'ensemble, je dirais que j'ai un peu le cul bordé de nouilles... même si la préparation institutionnelle de l'IUFM a quelque peu éteint mes élans free-staïle sur mes copies de français (je les garde uniquement pour les questions d'histoire-géographie... sur lesquels j'ai fait complètement impasse), elle est très efficace en maths et en sciences.
Forte de ce travail quasi-régulier (il y a bien quelques fois où j'ai malencontreusement oublié d'aller en cours le matin et/ou l'après-midi...), je me suis imposée des révisions assez light (de toutes façons, c'est pas en 5 jours qu'on peut revoir tout le programme...), et surtout très ciblées, j'ai nommé : méthode et didactique.
Il y a aussi ce billet que j'ai commencé à pondre (il est presque fini... attention spoiler !)... soucieuse d'offrir une information de qualité, je me suis documentée... de page en page, j'ai fini par relire toute la partie sur l'espace français (même si vous n'y êtes pour rien, je vous remercie quand même !).
Et puis ces relectures de dernière minute, juste avant l'épreuve... Au cours du déjeuner, j'avais réussi à retrouver 3-4 collègues de l'IUFM (sur presque 8000 personnes, c'est un bel exploit), et studieuses, nous nous sommes mises à faire des pronostics vaseux sur les questions d'histoire-géo possibles, en déconnant un peu...
- Je vois bien un truc sur les technopoles européennes !
- ...
- Ah ? Question à 1000 euros : c'est quoi la différence entre une technopole et un technopôle ?
- ...
- Nan... c'est trop traps, ça ne peut pas tomber !
- Tiens, Kanou, toi qui a fait de la géo, comment tu définirais l'espace rural ?
- ... gloups. J'avale ma coquillette, tout en cogitant sévère pour me sortir de ce bourbier... Ben c'est la campagne, y'a des champs et 3 pelés qui se font chier...
- Mouais... pas très rigoureux... attends, je regarde dans le bouquin !
- Tu fais bien !
On a bouquiné pendant 1/2 heure sur l'espace rural, les paysages, les activités, la population, tout ça... 2 heures après, la question de géo tombait : les mutations des paysages ruraux français métropolitains (oui, ils précisent, au cas où on aurait voulu parler de Saint-Pierre et Miquelon, des Kergellen ou des Antilles).
Avouez que c'est énorme comme intuition... mais ne nous enflammons pas, cette question est sur 3 points (et pof, ça te calme... mais c'est énorme quand même !).
Pour la question d'histoire, il ne ne sont pas fait suer, ils ont resorti la même que l'an dernier : la Renaissance artistique en Europe (c'est juste "en France" qui a changé). A croire que les instits
Moralité : l'option de faire l'impasse sur l'histoire-géographie était la bonne.
Au départ, il y avait 7000 inscrits sur l'académie de Versailles (oui, c'est là que je passe le concours).
4068 étaient présents aux trois épreuves écrites.
Seulement 1202 postes à pourvoir.
Résultats le 14 mai à 18h !
7 commentaires:
allez, on croise les doigts alors! Pour qui? mais non, pas pour les petites pétasses aux beaux petits culs, je m'en fous moi, versailles c'est pas mon académie... C'est pour toi, qu'on les croise!! Allez, les écrits, ça devrait carrément passer haut la main!!! et puis le reste aussi: ça fait plus qu'un sur quatre, y'a pas de raison!!
meuh oui ma chérie, tu vas l'avoir ce concours...
comment ça tu mates les petits culs ??? :-)
Oui, mais après j'les noie, et dans un pédiluve en plus ! Lis bien ma chérie ! ;-p
Donc si je comprends bien, on brûle un cierge...Nan, c'est trop cul-béni, on va plutôt faire confiance à toutes les qualités dont tu fais preuve sur ton blog et se dire que t'avoir comme instit, ça sera le pied.
... et te dire que sur les 4068 présents aux 3 épreuves, certains n'ont pas tout fait, ils étaient juste là pour "voir" (ils ne sont pas aussi motivés, allez!)... ça nous en élimine 500 grosso modo ... ça devrait le faire ... courage !
PS: que de souvenirs tu as éveillés ... bah quand je pense qu'après ce parcours du combattant, on crache encore sur les fonctionnaires et les profs en particulier ... je crois que dans l'ensemble, on fait plutôt bien notre boulot quand même !
alors on croise les doigts jusqu'à résultats...
Ouais, ouais, croisez, croisez...
En attendant, je suis une crise d'angoisse à moi toute seule... ça me rend à moitié dépressive, c'est l'horreur.
Vivement le 14 mai, et tant qu'on y est, vivement le 4 juillet, comme ça, on sera fixé !
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