Ma femme est partie en Bretagne, seule. Je suis privée de doudou et de câlins pendant dix jours. C'est long dix jours. J'ai finalement pas tant l'habitude que ça. Ce n'est pourtant pas la première fois qu'elle part seule, mais à chaque fois, ça me parait si long. Je ne sais pas comment nous en sommes arrivées là, mais je crois que je souffre d'une légère dépendance. Du coup, j'ai trouvé la maison bien vide hier soir. J'ai mis la télé pour faire du bruit, mais je ne l'ai regardé que d'un oeil. Le volume était trop bas pour que j'entende quoi que ce soit, mais assez pour produire un bruit de fond finalement rassurant. J'ai écrit. Inventer des histoires, ça occupe bien, heureusement que j'aime ça. De temps en temps, je levais le nez et je jetais un oeil à la télé, pour y voir des filles et des garçons déguisés en Rambo qui bouffaient du poisson cru. Je repartais aussi tôt dans mon histoire, retrouver mes personnages baignant dans le luxe et l'oisiveté. Le contraste m'a fait sourire.
Vivi arrive ce soir. Il vient quelque jours à la maison pour me tenir compagnie. Vivi, c'est un jeune homme tout gentil et tout mimi. C'est mon alter ego au masculin, en deux fois plus (ou en deux fois moins, ça dépend comment on se positionne et si on est adepte du verre à moitié vide ou à moitié plein).
Il est deux fois plus jeune que moi, deux fois moins con, il a les cheveux deux fois plus longs que les miens (mais ça, ce n'est pas vraiment une originalité, parce que s'il les avait eu deux fois plus courts, Vivi aurait été militaire, mais non, il ne l'est pas). Il a une finesse intellectuelle et un talent d'écriture dont je suis vraiment très jalouse.
S'il avait vécu il y a soixante cinq ans, on aurait pu croire que Saint Exupéry s'était inspiré de lui pour écrire le Petit Prince. Parce que c'est tout à fait son genre de t'engueuler si tu ne trouves pas si important que les roses aient des épines. Parce qu'il est capable de croire aux rêves.
Vivi, il aime les beaux garçons. Il peut rester des heures à contempler une photo d'Eric Maebius, les yeux enflammés par l'appétence.Vivi arrive ce soir. Il vient quelque jours à la maison pour me tenir compagnie. Vivi, c'est un jeune homme tout gentil et tout mimi. C'est mon alter ego au masculin, en deux fois plus (ou en deux fois moins, ça dépend comment on se positionne et si on est adepte du verre à moitié vide ou à moitié plein).
Il est deux fois plus jeune que moi, deux fois moins con, il a les cheveux deux fois plus longs que les miens (mais ça, ce n'est pas vraiment une originalité, parce que s'il les avait eu deux fois plus courts, Vivi aurait été militaire, mais non, il ne l'est pas). Il a une finesse intellectuelle et un talent d'écriture dont je suis vraiment très jalouse.
S'il avait vécu il y a soixante cinq ans, on aurait pu croire que Saint Exupéry s'était inspiré de lui pour écrire le Petit Prince. Parce que c'est tout à fait son genre de t'engueuler si tu ne trouves pas si important que les roses aient des épines. Parce qu'il est capable de croire aux rêves.
Vivi, il trouve ma femme super belle et brillante et ça, ça fait de lui un être formidable.
Si j'ai un fils un jour, j'aimerais bien qu'il lui ressemble. Qu'il ait sa douceur, sa gentillesse, sa générosité, son esprit, qu'il soit passionné et amoureux de la vie. Bon, il n'est pas obligé d'avoir ses préférences sexuelles, si ça ne le tente pas, les garçons hétéro sont également capables d'avoir toutes ces qualités. L'élégance et la subtilité ne sont pas l'apanage des homos.
Alors, même si ma femme me manque et que je sais qu'elle va me manquer encore plus de jour en jour. Même si j'attends son retour avec une impatience à peine dissimulée. Je sais que je vais passer un bon moment avec le petit gars. Ca ne compense pas, mais ça a au moins le mérite de me persuader que le temps passera plus vite.
Je connais des couples qui entretiennent une relation à distance. Forcée, ou volontaire. Là, ce matin, j'arrive presque à ressentir leur manque de l'autre. Je les admire. Parce que, sincèrement, je crois que je ne saurais pas faire.
9 commentaires:
Mais oui tu saurais faire! Quand tu as trouvé la bonne personne, tu supportes l'éloignement, c'est comme ça, crois-moi sur parole! Sur ce, bon courage, tu verras, 10 jours, ce n'est pas si long!
... bon, j'arrive un peu à la bourre, pour cause de sociabilisation forcée... j'espère que tu tiens le coup! En même temps, y'a plus beaucoup de temps à tenir...
J'en chialerais presque.....loool
quoi que en ce moment je pourrais pleurer pour n'importe quoi, pas que je sois triste,nan du tout... jcrois que je me transforme en midinette chialeuse.
Zezette-la-blonde
Eh bien, j'espère que tu passes (as passé?) de bons moments avec Vivi, et je te Lol un petit coup en passant, histoire de pas perdre les bonnes habitudes ^^.
Courage, plus très longtemps maintenant!
Y'a aussi la solution dite "de la compensation calorico-affective": Tu te vautres devant la télé avec un litre de glace (ou deux paquets de chips, on s'en fout) et tu bâfres honteusement.
Mais bon.
Tu finis par le payer, c'est mathématique.
Marion ==> Siiiii c'est loooong.... tu as peut-être raison, pour ma femme, j'aurais surement tout supporté... Mais c'est pas simple quand même !
Zeste ==> Je tiens le coup, je tiens le coup...
Zezette ==> Moi aussi, j'en chialerais presque...
MB ==> Oui, je passe de très très bons moments en sa compagnie. Plus très longtemps, comme tu y vas, 4 jours quand même...
L'Emmerdeuse ==> Non, je ne deviendrai pas obèse.... 4 jours à tenir !!
COURAGE! (ça marche mieux quand on le dit fort?)
MERCI Eureka !!! :-)
Bon bé ayé, j'suis rentrée !
Alors, je remercie toutes et tous d'avoir aidé ma femme à tenir le coup !!
Enregistrer un commentaire